Le directeur
d’une école primaire de Villefontaine, dans l’Isère a été arrêté pour viol,
alors qu’il avait déjà été condamné pour détention d’images pédophiles, c’est
révoltant. Mais explicable.
A l’occasion
d’ateliers du goût, qu’il avait peut-être mis en place dans le but de
satisfaire ses pulsion, cet homme, quadragénaire marié et père de famille,
faisait goûter diverses choses à ses élèves qui avaient les yeux bandés. A au
moins deux d’entre elles il aurait fait goûter son sexe en leur imposant une
fellation. C’est tout simplement horrible, vu l’âge des enfants et à
l’importance du traumatisme que ces faits peuvent entraîner chez eux.
Les parents
d’élèves, bien sûr, mais d’autres personnes également, s’interrogent, et une
enquête administrative a été diligentée par les ministères de l’Education
Nationale et de la Justice, car cet individu avait été condamne en 2008 à six
mois de prison avec sursis et obligation de soins pour détention d’images
pédopornographiques.
Comment se
fait-il que le ministère n’ait pas été au courant de cette information ?
En fait,
cette question n’en est pas une. En effet, le ministère de l’Education, comme
une très grande majorité d’entreprises d’ailleurs, demande un extrait B2 du
casier judiciaire au moment de dépôt de candidature de l’intéressé, mais cette
demande n’est pas renouvelée au long de la carrière. Par ailleurs, la
condamnation à du sursis et à une obligation de soins n’ont pas nécessité
d’absence prolongée, ce qui aurait pu interroger les personnels de l’académie.
La vraie
question, ou plutôt le vrai constat à la lumière des faits récents, est que le
juge de l’époque a très certainement fait une erreur d’appréciation, et n’a pas
été assez sensible à la protection de l’enfance. Car il aurait dû prononcer une
interdiction d’exercer une profession au contact des enfants.
J’ose
espérer qu’il ne l’a pas fait car il estimait que le cas du prévenu était
aisément curable, et qu’il n’a pas voulu porter une atteinte trop grave à sa
vie sociable, ce qui est louable. Malheureusement, en l’espèce, en agissant
ainsi il a peut-être protégé la vie future de l’enseignant au détriment de
celles de jeunes enfants.
Il n’est pas
condamnable pour autant, s’il a prononcé son verdict en son âme et conscience,
et il doit éprouver actuellement une grande douleur et un grand doute.
Il
appartient maintenant au législateur de faire de telle sorte que les personnes
en contact direct avec des enfants soient de façon plus systématique écartés de
ces enfants en cas du moindre soupçon de pédopornographie.
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