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jeudi 17 novembre 2016

Un directeur d’école pédophile, comment est-ce possible ?

25 mars 2015



Le directeur d’une école primaire de Villefontaine, dans l’Isère a été arrêté pour viol, alors qu’il avait déjà été condamné pour détention d’images pédophiles, c’est révoltant. Mais explicable.
A l’occasion d’ateliers du goût, qu’il avait peut-être mis en place dans le but de satisfaire ses pulsion, cet homme, quadragénaire marié et père de famille, faisait goûter diverses choses à ses élèves qui avaient les yeux bandés. A au moins deux d’entre elles il aurait fait goûter son sexe en leur imposant une fellation. C’est tout simplement horrible, vu l’âge des enfants et à l’importance du traumatisme que ces faits peuvent entraîner chez eux.
Les parents d’élèves, bien sûr, mais d’autres personnes également, s’interrogent, et une enquête administrative a été diligentée par les ministères de l’Education Nationale et de la Justice, car cet individu avait été condamne en 2008 à six mois de prison avec sursis et obligation de soins pour détention d’images pédopornographiques.
Comment se fait-il que le ministère n’ait pas été au courant de cette information ?
En fait, cette question n’en est pas une. En effet, le ministère de l’Education, comme une très grande majorité d’entreprises d’ailleurs, demande un extrait B2 du casier judiciaire au moment de dépôt de candidature de l’intéressé, mais cette demande n’est pas renouvelée au long de la carrière. Par ailleurs, la condamnation à du sursis et à une obligation de soins n’ont pas nécessité d’absence prolongée, ce qui aurait pu interroger les personnels de l’académie.

La vraie question, ou plutôt le vrai constat à la lumière des faits récents, est que le juge de l’époque a très certainement fait une erreur d’appréciation, et n’a pas été assez sensible à la protection de l’enfance. Car il aurait dû prononcer une interdiction d’exercer une profession au contact des enfants.
J’ose espérer qu’il ne l’a pas fait car il estimait que le cas du prévenu était aisément curable, et qu’il n’a pas voulu porter une atteinte trop grave à sa vie sociable, ce qui est louable. Malheureusement, en l’espèce, en agissant ainsi il a peut-être protégé la vie future de l’enseignant au détriment de celles de jeunes enfants.
Il n’est pas condamnable pour autant, s’il a prononcé son verdict en son âme et conscience, et il doit éprouver actuellement une grande douleur et un grand doute.

Il appartient maintenant au législateur de faire de telle sorte que les personnes en contact direct avec des enfants soient de façon plus systématique écartés de ces enfants en cas du moindre soupçon de pédopornographie.

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