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dimanche 29 avril 2012

Pour qu’il n’y ait pas davantage de déçus du sarkozysme.

Depuis 5 ans une espèce s’est fortement développée en France : les déçus du sarkozysme. Ils sont de toutes les classes d’âge, de toutes les professions, habitent la ville comme la campagne. Certains sont plus atteints que d’autres car, en 2007, ils avaient accordé leur confiance et leur suffrage à Nicolas SARKOZY.


Et ils ont été trompés, certains parce que le président n’est pas allé au bout de ses promesses, d’autres parce qu’il a outrepassé le mandat qui lui avait été accordé, beaucoup parce qu’il a ignoré ses concitoyens, favorisé ses seuls amis et n’a su devenir, comme il l’avait annoncé, le président de TOUS les Français, mais était resté le chef de l’UMP.

Aujourd’hui, après avoir été rejeté par nombre de Français qui ont voté davantage contre lui que pour un autre candidat, Nicolas SARKOZY essaie de ratisser le plus large possible, ce qui, justement n’est PAS POSSIBLE !

Ce grand écart l’oblige à promettre ce que, il y a quelques semaines, il rejetait encore, et à nier des choses que hier il affirmait comme sûres.

Un autre comme lui, d’ailleurs, ne ferait pas mieux.

François HOLLANDE, quant à lui, appelle les électeurs qui n’ont pas voté pour lui au premier tour de se prononcer en sa faveur au second, mais SANS CONTREPARTIE. Ce faisant, il reste fidèle à sa ligne de conduite et à son projet, et il ne décevra personne.

Nicolas SARKOZY, par contre, par son grand écart qu’il ne SAURA PERPETUER s’il est élu, engendrera forcément au minimum des déçus, car il n’appliquera pas tout ce qu’il promet, au pire des aigris, car ils se rendront compte qu’il leur a menti depuis le début.

Alors, pour éviter que trop de Français ne soient déçus ou aigris, il faut que Nicolas SARKOZY ne puisse les décevoir à l’occasion d’un second mandat.

vendredi 27 avril 2012

Escapade en Luberon (1).

Quelques jours de congés passés dans le Luberon, à randonner, se reposer, se changer les idées sans être trop envahi par la campagne électorale.


Plaisir des yeux avec les cerisiers en fleurs,

Joie de l’effort au cours de l’ascension du Mont Ventoux, à pied, depuis le village de Saint Colombe en empruntant le sentier de Sainte Croix, ce qui fait tout de même 25 km aller/retour et un dénivelé de 1 450 mètres,

Rencontre avec des paysans du cru, pour leur acheter un bidon de 5 litres de leur production personnelle de cette merveille dorée et un peu trouble récoltée de l’olive qui est une spécialité locale,

L’intérêt de ces escapades réside dans le fait de se fondre dans le milieu local, ce qui commence par l’hébergement en gîte ou en chambre d’hôtes, les balades dans les villages et les campagnes environnantes, les achats dans les commerces locaux, les rencontres avec les habitants du cru, la dégustation des spécialités locales, celles que l’on connait parce qu’elles sont arrivées jusqu’à nous (tapenades, huile d’olive, vins, daube), mais aussi celles dont on ne connaissait jusque là que le nom (pieds et paquets, alouettes sans tête, etc…).

Parmi les lieux fréquentés, deux méritent vraiment le détour du fait de leur typicité, mais surtout par la qualité de l’accueil et la richesse des produits présentés : la fabrique de tapenades « Les délices du Lubéron » à l’Isle sur la Sorgue et la cave vinicole de Bonnieux.

Dans ces deux endroits l’accueil fut excellent, la dégustation riche et variée, les commentaires et explications sans ostentation, mais aussi sans précipitation. On sentait qu’on était écouté, soigné, sans être ni poussé à la consommation et à l’achat, ni bousculé. A la cave de Bonnieux, notamment, la jeune femme qui s’est occupée de nous a d’abord fait un travail de recherche de nos goûts et de nos envies afin de nous proposer les vins qui nous feraient le plus envie, tout en nous faisant découvrir l’un ou l’autre que nous ne connaissions pas.

Certainement que le fait de ne pas être encore en plein rush des touristes a contribué à l’excellence de cet accueil, mais, quelles qu’en soient les raisons, nous en avons profité et ne pouvons que vous conseiller ces établissements.





jeudi 26 avril 2012

Comment donner la parole à la majorité silencieuse.

Il ne sera pas question ici de donner la parole à ceux qui ne la veulent pas, bien évidemment, mais plutôt de permettre à tous ceux qui voudraient faire acte de citoyenneté mais en sont privés de par l’état de notre droit d’exprimer leur avis.


En premier lieu il apparaît fondamental d’intégrer le vote blanc dans les suffrages exprimés. En effet, l’électeur qui glisse un bulletin dans l’urne ne s’abstient pas, et il donne son opinion, qui est claire : il est contre toutes les possibilités de choix qui lui sont offertes pour ce scrutin. Parallèlement, la part relative de chaque candidat dans les suffrages exprimés serait plus juste qu’actuellement.

En second lieu, et afin que des formations politiques qui font, par exemple, plus de 10 % des voix ne soient pas écartées de la représentation nationale, il devient impératif d’instiller une dose de proportionnelle dans le scrutin législatif.

Le Sénat compte actuellement 348 membres, l’Assemblée Nationale 577. Pourquoi ne pas calquer les circonscriptions de l’Assemblée sur celles du Sénat, et élire ainsi 348 députés au suffrage direct, les 229 autres, soit 40 % du total, pouvant être élus sur la base d’un scrutin proportionnel. C’est une possibilité, mais il y en a évidemment bien d’autres…..

Si l’on veut renforcer l’attachement des étrangers à leur terre d’accueil, il est normal de leur accorder le droit de vote aux élections municipales, comme ils l’ont déjà aux élections professionnelles, selon des conditions de durée de résidence bien entendu et, dans un premier temps du moins, sans possibilité d’éligibilité, quoi que ce point puisse être discuté. L’argument dune réciprocité avec les pays d’origine de ces immigrés est totalement fallacieux. Si, ensuite, l’étranger électeur veut s’engager davantage en étant candidat, il lui appartiendra de formaliser ce souhait par une demande de naturalisation en bonne et due forme.

Enfin, sur un plan général, il faudra dépoussiérer le code électoral, notamment en autorisant les sondages jusqu’à l’élection, en interdisant toute candidature à un scrutin à partir de l’âge de 80 ans, en renforçant le contrôle des flux financiers, la vigilance sur tous ces micro-partis qui souvent ne servent qu’à contourner la loi, en moralisant le versement des subventions, etc…

C’est à l’aube d’un nouveau mandat que des réformes peuvent être lancées dans ce domaine pour qu’elles puissent être menées à terme en temps utile et qu’elle ne soit pas entachées d’un quelconque soupçon d’électoralisme ou de favoritisme.

mardi 24 avril 2012

Après le premier tour.

Le premier tour des élections présidentielles s’est passé, avec un enseignement tout-à-fait heureux qui a été celui de l’importance de la participation, qui prouve que les Français ont pris une part active à ce scrutin.


Les choses se mettent en place pour le second tour, et tout le remue-ménage de la planète politique amène les réflexions suivantes.

Concernant le Front national et son score, supérieur à ce qui était attendu, mais malgré tout pas franchement exceptionnel. Ce qui est plus intéressant, c’est d’étudier en détail ce scrutin, surtout en corrélation avec la candidature du président sortant. En effet, celui-ci n’a pas cessé (et il continue d’ailleurs) de reprendre les idées du parti lepéniste ce qui a eu pour effet certain de le dédiaboliser malgré certaines prises de position totalement inacceptables. Et du coup ses électeurs ne sont plus forcément des jeunes fascisants ou xénophobes, mais également des jeunes qui se sont bien rendu compte qu’ils ont été totalement sacrifiés ces cinq dernières années. Ils souscrivent totalement au discours de Marine LE PEN, parfois fort juste et mobilisateur et, en ce sens, ils ont totalement raison de lui faire confiance à elle, directement, plutôt qu’à un Nicolas SARKOZY qui promet maintenant de faire pour eux ce qu’il n’a jamais fait jusqu’à ce jour.

En voulant mobiliser le 1er mai prochain autour de sa candidature les « vrais travailleurs », ce dernier fait encore une fois totalement fausse route car d’aune part il apporte encore une fois la division et, d’autre part, il accuse implicitement ceux qui ne travaillent pas vraiment, qui survivent en tout ou en partie grâce aux aides de la collectivités alors que, justement, une grande partie d’entre eux ne trouve pas de travail décent parce que ses « vrais » amis à lui ont largement, dans un but exclusif de profit, exporté non nos marchandises mais nos usines !

Il faut rappeler à Nicolas SARKOZY que s’il y a tant de « faux travailleurs » c’est parce qu’on leur refuse un « vrai travail » !

Aucun des candidats à cette élection présidentielle n’a déclenché de véritable fougue, n’a entamé avec les électeurs une véritable histoire d’amour, un réel engouement.

L’un d’entre eux, par contre, a vraiment perdu la confiance d’une grande majorité de la population par ses déclarations péremptoires et précipitées qui sont restées sans suite.

Des usines menaçaient de fermeture, et le Président s’y rendait, promettait monts et merveilles : « Je vous comprends, je m’occupe de vous, votre usine ne fermera pas, je reviendrai….. ». Dans nombre d’endroits les anciens salariés devenus chômeurs n’ont jamais revu Nicolas SARKOZY.

Un crime horrible se produisait, la famille de la victime était reçue à l’Elysée ; un membre des forces de l’ordre était tué, le Président assistait à ses obsèques et, toujours, promettait une enquête rapide, un châtiment exemplaire, souvent une loi de circonstances alors que la loi promise la fois précédente avait été votée mais n’était pas appliquée….et puis plus rien.

Quand on est au pouvoir, ce qu’on promet, il faut le faire. Ce n’est pas au volume des promesses faites que l’on juge de l’efficacité d’un gouvernant, c’est au volume des promesses réalisées et suivies d’effet.

Marine LE PEN n’en aurait peut-être pas fait davantage que lui. Elle n’en aurait certainement pas fait moins, voilà ce que se disent ceux qui ont préféré lui apporter leur suffrage, et qui n’a pas été compris à l’Elysée.


PS : Monsieur ESTROSI, député-maire de Nice, sur France Inter, ce matin m’a bien fait rire, parlant de Nicolas SARKOZY qui, plus que tous ses prédécesseurs a exercé une présidence toute de transparence en nommant des personnalités de l’opposition à certains postes comme la Cour des Comptes ou la présidence de la commission de Finances (bien que cette nomination ne lui incombe pas), ce qui a favorisé « l’autocontrôle de la présidence » ! Sachez, Monsieur ESTROSI, que quand on parle d’autocontrôle, on se contrôle soi-même !

Monsieur SARKOZY pensait certainement davantage « autocontrôle » quand il s’est arrogé la nomination des patrons de l’audiovisuel !



mercredi 18 avril 2012

Professions de foi.

L’enveloppe brune était dans ma boîte aux lettres ce matin.


Beaucoup d’électeurs attendent impatiemment cet envoi, ce qui n’est pas mon cas personnel, mais j’ai été surpris par le fait que mes trois enfants majeurs, eux, y attachent tant d’importance.

Ils sont attachés au droit de vote sans être passionnés par la politique et, de ce fait, sont un peu saoulés par la débauche d’informations et d’émissions politiques, d’autant plus que les habitudes et les contraintes françaises font que celles-ci sont tout sauf passionnantes.

Alors ils préfèrent, posément et à leur rythme, lire ces imprimés standardisés.

Et j’ai moi-même ouvert mon enveloppe ce soir.

J’ai tout de suite mis de côté les prospectus d’Eva JOLY, erreur des écologistes qui décidément ne se feront jamais, ni à l’élection présidentielle, ni à la vie politique française, de Philippe POUTOU et Nathalie ARTHAUD, irréalistes, de Nicolas DUPONT-AIGNAN, hors de notre temps, de Marine LE PEN, antipathique prônant des mesures trop intolérantes, de François BAYROU, qui avait eu ma faveur au premier tour de 2007 mais m’a trop déçu depuis.

J’étais jusqu’à ce soir convaincu de donner ma voix à François HOLLANDE, que je n’apprécie pas viscéralement, mais qui est certainement le moins mauvais.

Et j’ai lu la profession de foi de Jean Luc MELANCHON.
J’ai été séduit, et je me suis dit : je vais voter pour lui au premier tour et, au second, pour François HOLLANDE.
Par respect de la démocratie, et pour ne pas vouloir condamner a priori le président sortant, j’ai lu la profession de foi de Nicolas SARKOZY.
Et là, la révélation !!!
Une profession de foi aussi nulle, cela fait longtemps que je n’en avais pas lue !

Aucun enthousiasme, aucun espoir !
En gros, il veut nous faire croire que grâce à son action la France s’en est sortie mieux que ses voisins, et il a choisi ses critères de comparaison en conséquence, en oubliant tous ceux, bien plus nombreux, qui lui sont défavorables…
Puis des exclusions : pêle-mêle, les étrangers, les chômeurs, les malades.
Ensuite des promesses de renforcer la police, la justice, l’enseignement, alors que depuis des années il n’a cessé de les saborder en supprimant aveuglément des postes.
Et cette figure triste sur la photo, pire que celle de François HOLLANDE, c’est peu dire….

Alors je me suis dit : il faut absolument que son bail à l’Elysée ne soit pas renouvelé.

Excusez-moi, Monsieur MELENCHON, vous avez apporté de la vie et de l’espoir dans cette campagne, vous êtes certainement le plus intelligent et le plus cultivé de nos candidats, mais la réalité est là, et je donnerai ma voix à François HOLLANDE dès le premier tour car il faut vraiment changer, et il est l’atout le plus fort.