ANNONCE

samedi 30 janvier 2010

Bilan hebdomadaire catastrophique pour la politique française.

C’est le moins qu’on puisse dire ! Trois éléments de nature à dégoûter tout être humain normalement constitué de s’intéresser à la vie politique française et, plus encore, de faire confiance à ses élites.

Il a déjà par le passé tenu des propos injurieux à l’égard notamment des Harkis, et s’est cette fois payé la tête de Laurent FABIUS d’une façon indigne d’un élu. Il avait été exclu du Parti Socialiste, mais ce dernier acceptait, peut-être par réalisme politique, qu’il mène la liste socialiste aux prochaines élections régionales en région PACA. Ce calcul court-termiste de la Rue de Solférino a été déjoué par le comportement du Président FRECHE, et, maintenant, acculée, la direction du parti Socialiste essaie de mettre sur pied une liste concurrente.
Georges FRECHE est le premier coupable, car ses paroles sont tout à fait inadmissibles.
Les élus socialistes de sa région sont complices, par le soutien qu’ils lui apportent.
Le parti socialiste, par son laisser-faire coupable, a aussi une part de responsabilité.
Pour toutes ces raisons, il risque fort de perdre cette présidence de Région et, s’il ne peut y avoir accord avec d’autres partis, c’est la gauche toute entière qui va peut-être vers l’échec.

Nicolas SARKOZY, pendant ce temps, se torpille tout seul.
Il s’est constitué partie civile dans le procès Clearstream, ce qui, de la part du Président de la République pouvait porter à discussion.
Dès le jugement rendu, qui relaxait Dominique de VILLEPIN, qu’il aurait tant voulu voir condamné, il déclarait ne pas vouloir interjeter appel.
Professionnel du droit, puisque avocat de métier, il aurait dû savoir que, en tant que partie civile, il ne lui était pas possible de faire appel.
Le lendemain, le procureur de la République, lui, interjetait appel. Sans instruction écrite de sa hiérarchie, précisait-il. Personne, naturellement, ne l’a cru. Si effectivement il n’y a pas eu d’instructions écrites, il a pu y en avoir d’orales, peut-être sous forme de simple conseil ou d’avis élyséen éclairé….. Il est certain qu’il n’y a pas eu contre-indication de la part du Palais.
On peut donc en déduire que le Président de la République a souhaité ce nouveau procès, espérant toujours voir condamné son ancien collègue.
Dominique de VILLEPIN, sauf événement extraordinaire, n’avait aucune chance de gagner les élections présidentielles de 2012, auxquelles il est tenté de présenter sa candidature.
Il pouvait par contre faire perdre Nicolas SARKOZY, ce que ce dernier n’ose même pas imaginer, et dont il combat, ne serait-ce que la perspective.
Voici deux hommes politiques, dont le Chef de l’Etat, qui gaspillent leur énergie et celle de nombreux conseillers, au bénéfice de leurs rivalités personnelles, et au détriment de la Nation qu’ils sont censés diriger. L’un comme l’autre ne méritent que d’être renvoyés dans leur foyer par les électeurs.
Cette attitude est tout simplement indigne d’un Président de la République. Imagine-t-on le Général de GAULLE agir ainsi ?

Alain MINC, conseiller du Président de la République.
Alain MINC, conseiller de Stéphane COURBIT, ex-patron d’Endemol, patron de la Financière LOV, dont il aurait bénéficié il y a quelques années d’une attribution gratuite d’actions.
Sur les conseils, notamment d’Alain MINC, Nicolas SARKOZY a décidé de supprimer la publicité sur les chaînes de télévision du Service Public.
La régie publicitaire de France Télévisions devrait être cédée au tandem Stéphane COURBIT /PUBLICIS.
Si cette cession se fait effectivement, et s’il est avéré qu’Alain MINC soit actionnaire de la Financière LOV, il y a là une raison de plus d’ôter toute confiance à nos élites.

mercredi 27 janvier 2010

Comment interdire le voile intégral?

La mission parlementaire qui a planché sur le port de la burqa, ou du niqab, doit rendre ses conclusions ce 26 janvier, et devrait préconiser le vote d’une loi interdisant le port du voile intégral dans les lieux publics.

Il est vrai qu’une loi, ayant autorité sur l’ensemble du territoire français, est la seule mesure juridique qui puisse être prise.
Le fondement de ce texte ne pouvant être d’ordre religieux, puisque la France est un Etat laïc, ni « culturel », puisqu’on ne peut régenter la tenue vestimentaire en France (sauf à en interdire son absence, dans le cas du nudisme), cette loi ne pourra être qu’une interdiction de la dissimulation du visage car, pour des raisons d’ordre et de sécurité, on ne doit pas avancer masqué.

Par contre, comment cette loi sera-t-elle applicable ?

L’entrée de bâtiments officiels gardés pourra aisément être interdire à ces femmes voilées. Mais qu’en est-il de toutes les administrations non gardées (postes, sécurité sociale, allocations familiales, mairies), des transports en commun ? Comment, en particulier, un chauffeur de bus pourrait-il interdire l’accès de son véhicule à des femmes voilées, notamment dans ces quartiers que nous appelons « sensibles » ?

Faut-il voter une loi qui dans un grande partie des cas qu’elle devrait régler ne pourra être appliquée ?

N’aurait-on pas intérêt, plutôt, à agir auprès du Conseil Français du Culte Musulman et d’autres meneurs d’opinion de la communauté musulmane pour qu’entre eux ils trouvent une solution à ce problème ?

dimanche 24 janvier 2010

L’irréalisme élyséen tenu en échec.

Par la volonté du Président SARKOZY, Henri PROGLIO, patron aux multiples qualités, a été nommé à la tête d’EDF, ce qui en soi est très certainement un bon choix, et une excellente chose pour l’entreprise publique.
Là où le Président de la République montre son irréalisme, c’est quand il permet à Henri PROGLIO de conserver les fonctions de président non exécutif, président du Conseil de Surveillance de Véolia et de bénéficier, au titre de ce fauteuil, d’une indemnité de 450 000 €uros annuels, en sus de ses revenus de patron d’EDF, voisins de 1,6 million d’€uros.
Du fait des chiffres en eux-mêmes, au regard de la situation de nombreux Français, cette rémunération était choquante, ce qui a d’ailleurs entraîné le renoncement de Henri PROGLIO à ce revenu complémentaire, visiblement très encouragé par Nicolas SARKOZY, et après que nombre de membres du gouvernement eurent fait des démonstrations alambiquées pour justifier ces revenus.
Pour ce qui est du cumul des fonctions, on voit bien l’influence du politique, qui n’hésite pas à cumuler les mandats ! Dans les faits, le poste de Président d’EDF suffit à remplir les journées d’un homme normal, et bien davantage. Il est donc illusoire de vouloir occuper une autre fonction de direction dans une grande entreprise différente.
De plus, EDF et VEOLIA sont des entreprises entre lesquelles il peut y avoir des conflits d’intérêt, et elles ne doivent pas avoir les mêmes dirigeants.
Et depuis quand le patron d’une entreprise publique peut-il occuper une fonction de direction dans une entreprise privée ?
Une fois de plus, le Président SARKOZY n’a voulu en faire qu’à sa tête, en ne tenant compte ni de la réalité, ni des usages.
Comme cela se produit parfois maintenant, l’opinion publique a manifesté son mécontentement, nombre d’alliés du Président ont laissé transparaître leur malaise, et on a assisté à une reculade.
D’ici peu, Henri PROGLIO sera forcé de quitter totalement VEOLIA, et il ne sera plus que Président d’EDF. Mais son image aura été écornée inutilement par cette affaire.

mardi 19 janvier 2010

Le censeur caché.

Depuis de trop longs jours maintenant, deux journalistes de FR3 ont été enlevés en Afghanistan.
Ils sont a priori vivants, mais on ne sait pas grand chose d’autre.
L’Elysée, par la voix de Claude GUEANT, son secrétaire général, plutôt que de les soutenir ou d’avoir la moindre compassion pour eux, a fustigé leur imprudence, voire leur irresponsabilité, reprenant des paroles de Nicolas SARKOZY :

"C'est vrai que Nicolas Sarkozy, à plusieurs reprises, a dit que cette imprudence était vraiment coupable, parce qu'ils avaient été très clairement mis en garde. Il leur avait été très clairement demandé de ne pas s'aventurer ainsi parce qu'il y a des risques". "Ils font courir des risques aussi à beaucoup de nos forces armées, qui du reste sont détournées de leurs missions principales. Je crois que, quand même, le scoop ne doit pas être recherché à tout prix".

Même le coût éventuel de leur «récupération » a été évoqué par le Président en Conseil des Ministres, d’après Europe 1 :
« C'est insupportable de voir qu'on fait courir des risques à des militaires pour aller les chercher dans une zone dangereuse où ils avaient l'interdiction de se rendre. »
« Il faut que les Français sachent le coût de cette histoire. »

Nicolas SARKOZY et Claude GUEANT seraient meilleurs rédacteurs en chef du magazine « Elle », voire « Gala » ou « Voici », que de « Paris Match » ou « L’Express » !
Heureusement que des journalistes, passionnés par leur métier, osent encore prendre des risques, non seulement pour nous dire et nous montrer ce qui se passe dans ces contrées éloignées, même s’il y règne la violence, mais aussi pour prouver à ces populations qui parfois se sentent abandonnées que d’autres gens, ailleurs, s’intéressent un tant soit peu à eux.

Question subsidiaire : Là où il est trop dangereux, voire irresponsable, pour un journaliste d’aller mener ses enquêtes, peut-on sans risque envoyer des gens qui ne veulent pas y aller, qui ont fui cet endroit par peur pour leur vie ? Même si ces personnes sont en France illégalement et sans titre de séjour valide ?

vendredi 15 janvier 2010

Le mauvais calcul de Vincent PEILLON

Hier soir l’eurodéputé Vincent PEILLON, du Parti Socialiste, devait assister à l’émission « A vous de juger » sur France 2, qui proposait notamment un débat sur l’identité nationale entre le ministre ex socialiste Eric BESSON et Marine LE PEN du Front National.
Il a préféré ne pas participer à l’émission, mais en annonçant sa décision par le biais d’un communiqué diffusé pendant l’émission, alors même qu’il avait pris la décision de ne pas y aller plusieurs jours auparavant déjà et que, de plus, il avait déclaré jeudi encore qu’il irait bien.

Sur la méthode employée, on ne peut que la condamner, pour de multiples raisons : impolitesse, indélicatesse, non-respect du travail d’autrui, atteinte portée à la crédibilité des émissions politiques, fâcheux précédent.
Sur le fond, il a eu tort également. Il est à signaler d’ailleurs que les journalistes CGT de France 2, opposés également au principe même de la diffusion de cette émission, l’ont fait savoir mais n’ont, en aucun cas, empêché sa réalisation.
Si Vincent PEILLON, en son nom propre ou au nom du Parti Socialiste, avait réellement voulu faire part de son opposition, il aurait dû le faire sur le plateau.
Par politesse, et avec courage, il aurait pu se présenter sur le plateau et dire que, par conviction politique, et pour ne pas cautionner telle ou telle chose, il se refusait à toute déclaration et il aurait pu, à ce moment, quitter l’émission avec dignité.

Quand en plus il réclame la démission d’Arlette CHABOT, directrice générale adjointe de France 2 et animatrice de l’émission, il fait pitié, car on ne sait s’il se prend pour un humoriste ou pour un pourfendeur de la liberté d’expression alors qu’en se défilant comme il l’a fait, il a justement biaisé le pluralisme de l’expression.

Regardez, Monsieur Peillon, les mines réjouies de l’UMP, et vous verrez de quelle façon vous êtes loin du but que vous recherchiez…..

mercredi 6 janvier 2010

Philippe SEGUIN est mort.

Premier homme politique à disparaître en 2010.

J’ai rencontré Philippe SEGUIN alors qu’il était maire d’Epinal, dans les années 90, et j’ai été marqué par l’homme, sa stature étant en harmonie avec sa voix et son verbiage.
Il a eu ensuite une carrière politique brillante mais hachurée.
Homme de conviction il le fut, mais parfois déroutant.
Il a su rester lui-même, au dam de ses « supérieurs », qu’ils soient chefs de parti, chef de gouvernement, voire Président de la République.
Indépendant, il le resta toujours, et c’est pourquoi sa dernière fonction de Premier Président de la Cour des Comptes lui allait si bien, et cette fonction, comme celle de Président de l’Assemblée Nationale, auront gagné à avoir été dignement occupées par ce grand homme.

C’est une carcasse gaullienne qui disparaît, c’est un esprit libre qui s’éteint, c’est un vide qui s’installe.

mardi 5 janvier 2010

C’est tout simplement désolant….

Depuis le 28 décembre dernier, les discothèques françaises sont autorisées à rester ouvertes jusque 7 heures du matin, alors que jusque là les heures de fermeture étaient fixées par les préfectures, et n’allaient guère au-delà de 5 heures du matin. Il n’y a là pas de quoi fouetter un chat…..
Par contre, le (les) rédacteur(s) du décret en question ont prévu, eu égard aux exigences de la sécurité routière, une heure et demie « blanche » en matière d’alcool, à partir de 5 heures 30. Dès cette heure donc, la vente de boissons alcoolisées sera interdite.

Là on se dit que la naïveté de certains de nos hauts fonctionnaires confine à la bêtise !

De 5 heures 15 à 5 heures 30, ce sera la ruée au bar, et les consommateurs achèteront leurs boissons alcoolisées qu’ils pourront tranquillement boire jusque 7 heures. Afin de ne pas être pris de court, il en achèteront même peut-être un peu plus, « par précaution », qu’ils se dépêcheront de finir avant la fermeture.
Et ils quitteront la discothèque à 7 heures au lieu de 5 heures ou 5 heures 30, ils prendront le volant avec pas moins d’alcool qu’auparavant, mais à une heure où il y aura plus de circulation.
La prévention routière s’en trouvera donc malmenée !
Si l’administration ne revient pas sur cette décision, qu’elle ait au moins la franchise, d’ici à 6 mois, de faire et publier un état du nombre de victimes d’accidents de la route consécutives à des sorties de boîtes de nuit entre 5 heures et 7 heures.

Hermann VON ROMPUY ?
C’est le nouveau Président de l’Union Européenne, qui a pris ses fonctions officiellement le 1er janvier 2010.
Hier 4 janvier 2010, soit quelques heures après son entrée effective en fonction, il a ouvert la première séance de la Bourse Euronext à Bruxelles.
Où se situent ses priorités ?
Décidément, nos dirigeants ne vivent pas dans le même monde que nous…..

dimanche 3 janvier 2010

Les larmes de l’inutilité.

Ils ont 78 et 77 ans, sont mariés depuis près de 55 ans, ont élevé leurs enfants comme ils ont pu, ont travaillé dur, se sont occupés de leurs parents quand il a fallu les prendre en charge, et se trouvent parfois bien seuls maintenant.
Mais ils n’en tiennent rigueur à personne, comprenant très bien que leurs enfants ont leur propre travail et leurs propres soucis, que leurs petits-enfants, bien qu’ils les aiment bien, préfèrent consacrer plus de temps à leurs occupations et leurs amis qu’à leurs grands-parents, totalement déconnectés de leur monde d’ados.
Ils se soutiennent l’un l’autre, mais que les journées sont longues en hiver, quand le soleil se fait rare ! Et il ne sert à rien de se coucher plus tôt, car le sommeil ne vient pas facilement, et il est si fragile…..

Alors quand l’un des deux, soudainement, doit être hospitalisé, c’est le drame.
Le personnel hospitalier est gentil, bien sûr, mais les infirmières n’ont plus guère le temps de discuter, les explications des médecins sont complexes, et tous ces examens, sont-ils vraiment nécessaires ?

Celui qui reste seul à la maison culpabilise, parce qu’il n’a pas su aider son conjoint. Et la seule compagnie du silence ne lui suffit pas. L’absence de l’autre est souffrance. Les yeux, souvent humides, débordent facilement. Ce sentiment d’inutilité peut conduire à la dépression. Se sentir un poids pour les autres, avec un corps fatigué, ne pouvant même plus assumer son rôle de chef de famille ou de maîtresse de maison, sont des causes de dépression trop souvent ignorées.

Malheureusement, les exigences de rentabilité ne permettent plus au facteur de passer un peu de temps avec les plus âgés, le marchand ambulant a arrêté ses tournées, et les enfants restent moins longtemps le dimanche, car ils vont faire les courses, maintenant, le dimanche……

Quand on regarde des reportages sur des peuplades « arriérées » ou à tout le moins à l’écart du progrès, et qu’on voit comment ils traitent leurs aînés, on se prend à avoir honte de notre civilisation.

samedi 2 janvier 2010

Une année commence.

Il y a dix ans maintenant, nous entrions dans l’an 2000 avec un soulagement certain, puisque le bug tant redouté du changement de millénaire n’avait pas eu lieu.
En regardant un peu en arrière, on se rend compte que, malgré ce passage en douceur, la décennie qui vient de passer n’a pas manqué d’événements dramatiques ou particuliers, qui peuvent tous tenir du « bug ».
Il n’y a qu’à penser aux attentats de septembre 2001, à la violence qui s’en est suivie en Afghanistan, aux nombreuses victimes de conflits en Europe de l’Est, au Proche Orient, en Afrique, au tsunami en Asie et, dans un autre registre mais avec toutefois des conséquences encore pas toutes connus, la crise bancaire et financière qui a commencé en 2008 déjà.
Combien de femmes et d’hommes ont payé de leur vie leur combat pour la liberté ?
Combien de journalistes ou écrivains ont dû souffrir du fait de leurs paroles ou de leurs écrits ?

En cette fin d’année 2009, nos dirigeants se sont réunis à Copenhague pour sauver la Planète Terre du sombre avenir qui lui est promis, mais ils n’ont pas réussi à taire leurs divergences, comme ils n’avaient même pas osé aller à Rome à la conférence sur la faim dans le monde.

L’année 2010 nous donnera-t-elle plus de paix et de concorde ? Plus de fraternité et d’amour ? Il est permis de l’espérer, en ce 2 janvier, en souhaitant que nos dirigeants aient pris de bonnes résolutions en ce sens.