ANNONCE

mardi 21 février 2017

Supplique à François

Cher François,

Il est prévu que tu annonces aujourd'hui si tu te présentes ou pas à la prochaine élection présidentielle. Je voudrais te mettre en garde et surtout te faire prendre conscience que cette éventuelle candidature serait pour toi celle de trop.

Reconnais que même si tu nous réserves toujours des surprises,  tu n'incarnes pas la nouveauté.
Cette année , plus que les autres fois,  tes idées et tes convictions sont déjà largement présentes dans la campagne. Certes, ce n'est pas toi qui les porte, mais elles sont là,  et si tu veux vraiment les promouvoir,  tu n'as pas de meilleur choix que de soutenir celui qui les met en avant, pourquoi pas en l'aidant et en travaillant avec lui.

Sur un plan plus personnel , as-tu pris la mesure de la petitesse du créneau que tu pourrais occuper si tu te présentais ?  Tu réaliserais le plus mauvais de tes scores dans cette campagne de trop.

Alain JUPPE, trop longtemps favori, derrière lequel tu t'étais rangé, à été battu.
François FILLON, qui ne respecte même plus les exigences qu'il demande aux autres candidats, par son entêtement, risque d'envoyer sa famille politique dans le mur.
La gauche, qui était si mal en point, sûre de perdre, aurait pu renverser la situation à son avantage, mais des egos sur dimensionnés l'en empêchent.

En te lançant dans la bataille, tu prendrais le risque de tuer la candidature d'Emmanuel MACRON,  la seule qui possède la fraîcheur de la nouveauté et qui soit acceptable par le plus grand nombre en n'étant pas néfaste pour la France et les Français.

Souhaites tu ce fiasco?

Certains élus de gauche, conscients du risque qu'ils courent de ne pas être réélus aux prochaines élections législatives, annoncent mettre un terme à leur carrière politique pour laisser la place au renouvellement. Ils en sortent grandis, plutôt qu'humiliés par une défaite consécutive à la campagne de trop.

Nous t'aimerions mieux , François, si tu prenais la même courageuse décision.

jeudi 16 février 2017

Candidats en sursis.



Ce même jour, le Parquet National Financier, dans l’affaire Pénélope FILLON, affirme que l’on ne s’oriente pas vers un classement sans suite, ce qui veut dire que François FILLON n’est pas à l’abri de poursuites judiciaires, et la présidente du Front national, Marine LE PEN, reconnait avoir fait rémunérer par le Parlement européen, en tant qu’assistant parlementaire, des personnes qui n’en faisaient rien, mais qui étaient au service de son parti…..

A l’heure actuelle, émettre un pronostic sur cette future élection présidentielle est aussi hasardeux que de jouer aux paris hippiques. La justice avançant à pas comptés et à allure mesurée, aucune décision ne sera certainement prise dans ces deux affaires avant le scrutin de fin avril, début mai.
Marine LE PEN et François FILLON peuvent donc mener campagne jusqu’au bout et sont susceptibles d’être élus.
Il faut espérer que, comme le souhaite le candidat « Les Républicains », que le suffrage fasse office de jugement, et donc que ce jury populaire que constitue le corps électoral prenne ses responsabilités et ne confie pas les rênes du pouvoir à des personnes qui n’en sont pas dignes.

Imaginons tout de même que l’une de ces deux personnes soit élue, et que son intégrité, son honnêteté, sa morale, soient mises en cause dans le cadre de cette affaire, quelle sera sa légitimité ?
Est-il possible que ces personnes représentent notre pays à l’étranger ? Non.
Sont-elles légitimes pour demander des sacrifices aux Français ? Non.
Peuvent-elles être une autorité morale et montrer l’exemplarité ? Non.
Leurs seules paroles actuelles, à l’encontre de la Justice et des juges, de la presse et des journalistes, devraient déjà les disqualifier.

Et dire que ces candidats sont issus des deux partis qui réclament le plus de fermeté en matière de justice, de condamnations, de récidives (voir le discours de François FILLON à Compiègne, hier, qu’on aurait cru sorti de la bouche de son ancien patron Nicolas SARKOZY).

On se moque ou se moquait des Italiens avec les frasques de Silvio BERLUSCONI, des Américains qui ont élu Donald TRUMP, les Français vont-il devenir à leur tour la risée des autres pays ?

mercredi 8 février 2017

Réponse à Monsieur François FILLON.



Monsieur,

Dans le quotidien Ouest France vous avez publié à l’intention des citoyens français, électeurs à la prochaine élection présidentielle, une lettre à laquelle je souhaite vous répondre.
Vous avez fait l’objet d’attaques ces derniers jours, mettant en cause votre probité et votre honnêteté, dites-vous. Et vous vous défendez vigoureusement, mettant en avant votre respect des lois.
Je tiens à vous dire que je suis d’accord avec vous dans la mesure où, si votre épouse et vos enfants ont réellement fourni un travail réel à vos côtés, correspondant à ce pour quoi ils ont été rémunérés, vous n’avez pas enfreint la loi.
Par contre, il vous échappe malheureusement que le montant des émoluments que vous leur avez consenti sont bien au-delà de ce qui se pratique habituellement pour ce genre de travail, effectué à plein temps. Et j’ai un peu de difficulté à comprendre comment votre épouse, pendant plusieurs mois, a réussi à assurer deux fonctions différentes, pour deux employeurs distincts, à temps plein chacune, en étant épouse d’un homme politique souvent absent et, de surcroît, mère de cinq enfants pas tous encore indépendants.

Pour quelles raisons, par ailleurs, son salaire a-t-il fait un bond spectaculaire lorsque vous avez cessé de l’employer, et que c’est votre suppléant qui l‘a prise à son service ?
Vous accusez les médias de s’acharner sur vous, mais les médias font leur travail et, en tant que personnage public, qui parfois s’accommode bien de se servir d’eux, vous devez accepter qu’ils soient autour de vous et s’intéressent à vous, d’autant plus que vous aspirez à diriger notre pays.
Vous contestez par ailleurs la compétence du Parquet National Financier, c’est là une bien piètre défense. Vous me faites penser au gamin qui, ayant fait une bêtise, se fait réprimander par un adulte et lui réponds : « Tu n’as rien à me dire, tu n’es pas mon père ! ». Ceci n’enlève rien à sa bêtise ni à sa culpabilité.

Monsieur Fillon, vous n’avez peut-être pas enfreint la loi.
Par contre, vous avez commis des fautes morales et politiques et, à examiner vos réactions et votre défense, je vois que vous ne vivez pas du tout dans notre monde, que vous êtes totalement déconnecté de la vraie vie des gens qui sont le peuple de France, que vous n’avez aucune mesure de la situation difficile, voire dramatique, dans laquelle certains se débattent chaque jour pour essayer de s’en sortir.

Pour toutes ces raisons, Monsieur Fillon, je suis au regret de vous informer que je ne pourrai vous apporter mon suffrage si d’aventure vous étiez encore candidat à l’élection présidentielle de mai prochain.
Je vous prie de m’en excuser.

jeudi 2 février 2017

Le vainqueur de la primaire de la droite et du centre devait gagner l’élection présidentielle.



Oui, c’est ce que disait tout le monde à l’heure où le parti socialiste se délitait et où le centre et les écologistes n’arrivaient à s’entendre avec personne.
Emmanuel MACRON n’avait aucune chance, adossé à aucun parti qui le soutienne.
Aujourd’hui, ceux qui ont été désignés dans le cadre de primaires citoyennes organisées par leur parti n’ont même plus le soutien réel de leur parti.
Le sans-parti est le seul, avec marine LE PEN, à pouvoir espérer figurer au second tour.

Quant au vainqueur de la primaire de la droite, par son obstination à vouloir se maintenir, il est en train de commencer à saper les espoirs portés par son parti sur les élections législatives de juin.
François FILLON est désormais politiquement coupable, même si, sur le plan juridique, la présomption d’innocence persiste.

Il appartient au parti Les Républicains de reprendre la main, de contraindre son candidat désigné de renoncer et de choisir (sur quelles bases ?) un nouveau candidat qui de toutes façons ne sera pas élu à la présidence de la République, mais qui puisse encore sauver les candidats aux législatives.

Le parti socialiste traîne le boulet Cahuzac, les républicains, désormais, ont le boulet Fillon.

La confiance des électeurs est perdue pour un long moment.
Le seul objectif de chaque responsable politique, maintenant, est de tout faire pour éviter que le prochain locataire de l’Elysée soit une locataire, issue du Front national.