ANNONCE

mardi 16 février 2010

La déroute des élections régionales.

Avec beaucoup de mal, force grincements de dents et colères contenues, les listes de candidature aux élections régionales 2010 ont été déposées.
Leur constitution a donné de la politique une image déplorable.
A l’heure où une réflexion et des discussions sont en cours pour mettre en place des conseillers territoriaux qui viendraient en lieu et place des conseillers généraux et régionaux, et alors que les attributions des Conseils Régionaux ne sont pas claires dans l’esprit de beaucoup d’électeurs, il fallait s’attendre à une participation affaiblie à ces élections.
Les batailles d’un côté, les compromissions d’un autre, occasionnées par la constitution de ces listes constitueront, elles aussi, un sérieux frein lorsqu’il faudra déposer un bulletin dans l’urne.

On dit parfois que le pire reste à venir et, en l’espèce, il est à craindre dans plusieurs régions, une fois les élections passées et, ici où là, nous assisterons :
Ø A des régions ingouvernables faute de majorités réelles,
Ø A des luttes intestines dans les partis, quels qu’ils soient,
Ø A des changements de camp ou d’étiquettes.

Les candidatures à la présidentielle de 2012 de Ségolène ROYAL et de François BAYROU, très certainement, deviendront irréalistes dans quelques semaines, et la colère à venir du Président de la République, au vu des résultats, causera également des dégâts à l’UMP. Le Nouveau Centre saura-t-il profiter de cette crise ?

PS : Il paraît que « Les créateurs de possibles », réseau social de l’UMP n’attire pas grand monde….Coût : environ 500 000 €uros, Objectif :500 000 adhérents Chiffres réels : 1 500 inscrits le 1er jour, seulement 7 000 au bout de cinq semaines. « C’est un rythme de progression qui nous va bien sur le moyen-long terme » a déclaré Benoist APPARU. S’il avait dit : « C’est mieux que 2 000 adhérents » on l’aurait cru davantage.

lundi 15 février 2010

Médailles françaises aux JO.

48 heures après l’ouverture des JO de Vancouver, la France est en tête du palmarès des médailles, avec déjà 2 médailles d’or et une de bronze. C’est une performance dont nous ne pouvons que remercier nos sportifs.
Par contre, les commentaires que l’on peut entendre dans les médias se doivent d’être modérés.
Tout d’abord, les Jeux sont une compétition où il ne convient pas d’exacerber les nationalismes.
Ensuite, il ne faut pas extrapoler le palmarès français parce qu’en 2 jours nous avons déjà 3 médailles. C’est là une réalité qui dépend énormément du calendrier des épreuves. Il est des épreuves où nous n’avons aucune chance de médailles, et si ces épreuves avaient toutes été programmées sur les cinq premiers jours, nous serions restés 5 jours dans les bons derniers du palmarès, avec aucune médaille !
Que n’entendrait-on alors dans les médias…..
Soyons réalistes, sachons que nous passerons des jours sans gagner de médailles. Soyons « sport » avec nos participants qui ne monteront pas sur un podium, et félicitons chaleureusement ceux qui réaliseront des performances et rentreront au pays avec des médailles.

dimanche 7 février 2010

Pour un nouvel enseignement du respect du corps humain.

Les médecins en France procèdent en moyenne à 200 000 interruptions volontaires de grossesse. Pourtant, la contraception est largement répandue, et à la disposition de tout un chacun.
L’IGAS, Inspection Générale des Affaires Sociales vient de publier un rapport sur l’éducation sexuelle, où elle pointe du doigt de nombreuses insuffisances.
Deux tiers des filles scolarisées en classe de troisième, donc âgées de 13 à 16 ans, « pensent qu’il n’est pas possible de tomber enceinte lors du premier rapport sexuel ».
Plus généralement, il semblerait que la loi qui, par plusieurs textes, rend obligatoire l’éducation à la sexualité, ne soit pas respectée.

On devrait regarder un peu en arrière, vers les années 50, et réintroduire dans l’enseignement des cours d’ « hygiène », adaptés à chaque tranche d’âge, où seraient enseignés les principes de base en matière d’hygiène et de propreté, mais aussi de sexualité, de tabagisme, de drogue, d’alcoolisme.
Le respect du corps, du sien et de celui des autres, la diététique, l’écologie, autant de problématiques qui ne sont pas abordées suffisamment dans le cursus scolaire actuel.

Cet enseignement pourrait être dispensé par des intervenants extérieurs comme par des enseignants, son contenu étant très variable et adaptable en fonction des âges des élèves, collégiens ou lycéens qui, tous, auraient besoin de cette information plus qu’enseignement.
Il ne faut pas bien évidemment que cette éducation soit trop scolaire, mais il faut éviter aussi que ces sessions soient trop récréatives. Elles doivent utiliser à plein les technologies actuelles, être très participatives et marquer les jeunes pour qu’ils gardent toujours à l’esprit ces problématiques.

mercredi 3 février 2010

Pour développer une médecine du post-travail ou du non-travail.

En France, nous déplorons tous les ans environ 10 500 suicides avérés, la réalité étant certainement supérieure, mais peu d’études existent pour en connaître les causes véritables.
En 30 ans, le taux de suicides est passé de 1,73 à 2,13 pour 10 000 habitants.
Alors que les déboires sentimentaux, les problèmes financiers ou de santé sont indéniablement des causes de suicides, il est patent que la situation professionnelle est, elle aussi, à l’origine de très nombreuses tentatives.

On a beaucoup parlé des suicides de salariés de France Télécom. On a moins évoqué ceux de 17 surveillants de prison, en 2009. Et combien d’enseignants, de cadres, d’employés, d’ouvriers, ont mis fin à leurs jours ?
Contrairement à ce que soutiennent encore de trop nombreux patrons, il y a un stress et une pression de plus en plus importants dans les entreprises, et les salariés n’ont pas à leur disposition une écoute attentive et, surtout, en laquelle ils puissent avoir confiance, et qui soit garante de leur anonymat. Le médecin du travail référent de l’entreprise, à ce niveau, porte en lui une défiance certaine.

Il y a de plus en plus de restructurations d’entreprises ou de services, de changements de politique dans les entreprises, dans le personnel, notamment de direction et de management, et, à chaque fois, des salariés restent un peu au bord du chemin ou décrochent, et passent de l’enthousiasme au désintérêt, voire à la dépression, sans que personne, ou presque, ne s’en préoccupe. Si cette situation évolue vers une démission ou un licenciement, le salarié est alors totalement abandonné.
Le Professeur Michel DEBOUT, qui enseigne la médecine légale et le droit de la santé, et préside l’Union Nationale pour la Prévention du Suicide, souhaiterait que les médecins du travail suivent ces personnes pendant deux ans après leur départ de leur entreprise. C’est là une idée originale et très intéressante, qu’il faudrait mettre en application de toute urgence. Cet élargissement de champ d’action nécessitant forcément des créations de postes de médecins du travail, il faudrait peut-être en profiter pour mettre en place des « Maisons de Médecine Professionnelle » où des médecins, psychiatres, psychologues, infirmiers, seraient à la disposition des salariés, mais aussi des scolaires, des chômeurs, et qui seraient totalement indépendants des entreprises, et pourraient intervenir dans ces cas où, justement, l’intervention du médecin du travail n’est pas prévue ou n’est pas souhaitable.