ANNONCE

lundi 26 novembre 2012

Si j’étais adhérent à l’UMP….

Si j’étais adhérent à l’UMP, je couperai ma carte en deux, soigneusement, bien au milieu, et j’enverrais une moitié à chacun des deux fossoyeurs de mon parti.


Je serais malade et triste à en pleurer, face à ce spectacle lamentable de gamins menteurs qui prétendent diriger un pays alors qu’ils ne sont même pas capables de faire preuve d’honnêteté et de justice.

J’aurais honte d’appartenir à un parti qui, de fait, devient incapable d’exister, car sa parole n’a plus aucune valeur.

Le but d’un parti politique est, en fédérant derrière des idées et des projets un maximum d’adhérents menés par un leader charismatique (si possible), de faire partager ses valeurs à un maximum de citoyens pour accéder au pouvoir et mettre en pratique, pour le bien du pays, ces idées et ces projets.

Comment appeler désormais des électeurs à se ranger derrière l’un des deux challengers qui s’entredéchirent depuis huit jours maintenant pour un fauteuil de président ? Comment ces hommes pourraient-ils être encore porteurs d’espoirs pour le pays alors qu’ils ne font qu’exposer leurs égos et leurs ambitions personnelles ?

Quelle que soit la solution de sortie de crise retenue, il est maintenant trop tard.

Quel que soit celui des deux qui sera proclamé vainqueur, il ne sera pas vu comme leader légitime, mais comme leader contesté.

La solution minimale serait de procéder à une nouvelle élection, assortie de réelles garanties, mais même dans ce cas le résultat aura du mal à s’imposer à tous, et le vainqueur aura du mal à rassembler tous les adhérents derrière lui.

La paix reviendra peut-être au sein de l’UMP, mais tant de sympathisants se seront ralliés à d’autres chapelles que le parti en sortira affaibli.

Et comment, dans ces conditions, recruter de nouveaux adhérents ?

J’ai expérimenté par le passé le statut de militant, j’ai vu combien on était corvéable, et combien peu on était remercié et considéré par celui dont on avait collé les affiches, qui nous oubliait si vite une fois installé dans son fauteuil nouvellement conquis pour comprendre le désarroi de militants dont deux hommes ont, en l’espace d’une semaine, brisé les rêves de reconquête.

Il va falloir vite trouver un autre mot que UNION commençant par U si on veut conserver le sigle UMP….

dimanche 25 novembre 2012

La sous-traitance est-elle une bonne solution ? Pas toujours.

La sous-traitance consiste, pour une entreprise, à confier à un professionnel extérieur (en principe) l’accomplissement de tâches lui revenant en principe.


Elle est une bonne solution dans plusieurs cas : surcroît de travail, manque de compétences internes, recentrage de l’activité sur son cœur de métier, croissance de l’entreprise telle qu’elle se voit contrainte de renforcer certaines structures, tout en n’ayant pas les moyens, humains ou financiers, de les assurer en interne, en confiant à des sous-traitants des activités annexes (nettoyage, restauration, par exemple) ou des activités administratives (établissement des fiches de paie, recouvrement des créances).

Mais comme dans tous les domaines, et comme des meilleures choses, en abuser devient pervers et nuisible.

Ainsi, en est-il par exemple de la sécurité dans beaucoup de nos entreprises, notamment la sûreté nucléaire, où EDF s’est délesté de trop de responsabilités sur des sous-traitants, dont certains sous-traitent à d’autres entreprises, etc…

Madame Annie THEBAUD-MONY, directeur de recherche honoraire à l’INSERM a ainsi établi que notre électricien national sous-traitait des activités qui pouvaient être re-sous-traitées jusqu’à plus de cinq fois. De ce fait, EDF ne contrôle plus rien, cinq sous-traitants se sont pris une marge, ce qui aboutit à ce que l’exécutant final exécute une tâche qui aurait dû rester du ressort d’EDF, et à un prix, amputé des marges précitées, qui laisse craindre quant à l’efficacité de la façon dont est fait le travail.

Et que dire des travaux publics qui sont exécutés au mépris des règles du droit français, par des ouvriers dont les véhicules sont bizarrement immatriculés en Espagne, au Portugal, en Turquie ou dans les pays de l’Est, et qui ne parlent même pas notre langue ? Tout laisse penser que ces ouvriers sont exploités, au regard de notre mode de vie et que, là encore, des marges ont obéré le prix final.

Il est même des entreprises qui ont encouragé certains de leurs salariés à démissionner pour créer une auto-entreprise, en leur promettant du travail pendant un certain laps de temps, l’auto-entrepreneur perdant de ce fait toute la protection dont il bénéficiait en tant que salarié. C’est là un abus manifeste.

Il serait bon que le législateur prenne des dispositions pour que la sous-traitance soit purement et simplement interdite dans les industries à risques, les entreprises sensibles, certains services de l’Etat, et plus strictement encadrée et limitée sur un plan plus général. Nous y gagnerions en sûreté, en matière d’emploi et en efficacité.



vendredi 23 novembre 2012

Nicolas : pyromane, pompier, ou les deux ?

Dans la dernière émission de téléréalité « Deux pour la présidence de l’UMP », il est un personnage essentiel du scénario qui n’apparaît pas, pour l’instant du moins, à l’écran. Il se prénomme Nicolas, et le dernier grand rôle qu’il ait tenu récemment était celui du personnage titre dans le drame intitulé « Cinq ans à l’Elysée, ou comment semer la pagaille entre tous les citoyens. »


Car en effet, si l’UMP, au départ de son ancien président, le susnommé Nicolas SARKOZY, avait pu vivre la vie normale d’un parti politique, le psychodrame actuel n’aurait pas lieu. Sauf que, Sa Sainteté Nicolas n’a pas été, à l’époque, remplacée à son poste : y mettre quelqu’un d’autre eut été blasphématoire et sacrilège. Au lieu de quoi, le parti est resté totalement à la botte du locataire de l’Elysée.

Que constate-t-on dans les pays qui se sont (ou ont été) récemment délivrés de leur dictateur ? C’est la guerre interne, car toutes les velléités ont été longtemps bridées. Aucune opposition au leader n’a pu se mettre en place, c’eut été trop dangereux. Des pseudo-dauphins émergeaient mais, au départ du chef, ils étaient trop compromis pour être, dans un cadre de liberté et de démocratie, acceptés comme dirigeant.

Alors c’est le chaos, les luttes intestines, les trahisons, les revers.

C’est ce qui se passe en Lybie, en Egypte, en Tunisie, à l’UMP.

Admettons que les deux camps aient un peu triché lors du vote ; ce n’est pas bien joli, c’est même proprement scandaleux de la part de personnages qui prétendent à la direction du pays.

Si effectivement une partie des votes d’Outre Mer n’a pas été prise en compte, et que leur comptabilisation aboutirait à une majorité pour François FILLON, nous aurions alors à la tête de l’UMP un usurpateur. C’est inconcevable.

Il n’y a plus aujourd’hui qu’une seule solution : que Jean François COPE laisse son siège au profit d’une personnalité indépendante qui aurait la charge d’organiser une nouvelle élection dans les meilleurs délais et surtout les meilleures conditions, et que, d’ici là, ni François FILLON, ni Jean François COPE ne prennent la parole, qu’il n’y ait pas de campagne électorale, puisqu’elle a déjà eu lieu, tout en autorisant, par ailleurs, d’autres candidatures, voire celle de Nicolas SARKOZY, qui se poserait en pompier pour éteindre l’incendie, vu l’engouement des militants UMP pour son hypothétique retour.

Il y aurait peut-être, à l’issue de ce processus, un président légitime.

Par contre, pour ce qui est de l’UMP, le mal est fait, et la blessure mettra du temps à cicatriser.



mercredi 21 novembre 2012

Dimanche : ouvert ou fermé ?

Un récent sondage réalisé par IPSOS indique que 63 % des Français seraient plutôt favorables à une plus large ouverture des commerces le dimanche, mais ce chiffre est à nuancer car il est de 85 % chez les 15/19 ans et de 56 % chez les 60/69 ans qui, a priori, ne seraient pas contraints de travaille ce jour, et ne tireraient que des avantages de l’ouverture dominicale.


Il est indéniable que l’ouverture du dimanche permettrait à nombre de commerces d’engranger du chiffre d’affaires, mais serait-il vraiment supplémentaire ? N’oublions pas que ce le chaland achèterait le dimanche, il ne l’achèterait pas un autre jour. Pour ce qui est de la rentabilité, c’est autre chose, car les majorations de salaire et les frais fixes obéreraient une grande partie de la marge.

Plaçons nous plutôt sur le plan humain.

Alors que nombre de citoyens fustigent le projet de mariage gay en arguant des risques courus par la cellule familiale, il est vital de prendre en compte que la plupart des vendeuses et vendeurs sont des gens de condition moyenne qui ne pourraient plus passer ce jour en famille s’ils devaient tenir leur rayon ou leur caisse. Pour peu que le conjoint travaille tous les autres jours de la semaine, quand pourraient-ils passer une journée ensemble ?

Et que faire des enfants, les crèches étant fermées et les grands-parents pas toujours présents ?


Il faut cesser de tout concéder à l’économie, à la productivité, et remettre à sa vraie place la qualité de vie.

Que des commerces alimentaires, restaurants, hôtels, établissements de soins, de loisirs, culturels, touristiques, accueillent du public les dimanche et jours fériés est une bonne chose. Mais les voitures, vêtements, papiers peints et autres articles usuels de la vie courante, on peut très bien les acheter du lundi au samedi.

Il serait peut-être plus judicieux de revoir les heures d’ouverture, de les élargir entre 12 et 14 heures, de les avancer, le matin, ou les repousser, en fin de journée, et tout le monde pourrait en retirer un bénéfice.

Le problème tient davantage, actuellement, à la réglementation existante qui, souvent, crée des disparités et de l’inégalité entre les commerces. Il suffirait de la revoir, de la rendre plus stricte, et le problème serait en partie réglé.

Quant à la concurrence des sites marchands sur internet, c’est un faux alibi, car les acheteurs du net ne sont pas actifs que le dimanche, ils le sont aussi la semaine, et toutes les nuits de la semaine. Pour la contrer totalement, les commerces devraient être ouverts 24 heures sur 24 et tous les jours de l’année !

Pour le bien-être des salariés, pour la protection des consommateurs, cessons de réclamer l’ouverture des magasins le dimanche et consacrons cette journée à la famille, au repos, aux loisirs. Accordons-nous cette pause dans cette vie trépidante et tout un chacun en tirera avantage.



mardi 20 novembre 2012

La mollitude s’emparerait-elle de notre Président ?

Devant les maires de France, réunis en congrès à Paris, le président François HOLLANDE a abordé la question du mariage pour tous, et a concédé aux élus qu’ils pourraient bénéficier d’une espèce de clause de conscience s’ils ne souhaitaient pas unir des personnes de même sexe.


Par ailleurs, afin d’éviter des blocages, des autorisations de célébrer ces unions pourraient être accordées aux simples conseillers municipaux. Est même évoquée la possibilité qui pourrait voir jour de se marier une autre commune que celle de résidence de l’un ou l’autre conjoint….
Si on voulait réduire à néant l’idée même du mariage, on ne ferait pas autrement !

Le mariage pour tous doit devenir un mariage COMME LES AUTRES, et doit donc être soumis aux mêmes règles : union célébrée par le maire ou un adjoint, après publication des bans, dans la commune de résidence de l’un ou l’autre des futurs époux. Ce mariage serait un acte d’état-civil comme le mariage qui existe actuellement.

La loi doit en ce sens assimiler le mariage homosexuel au mariage hétérosexuel, et cette loi doit être appliquée partout en France, et par tout le monde, surtout les élus.


Il est regrettable que le président de la République recule de cette façon, ou alors ces reculades s’appliqueraient-elles également au mariage hétérosexuel, dont il a pourtant toujours été dit qu’on n’y toucherait pas ?

Que la procréation médicale assistée fasse encore l’objet de discussions et débats, c’est normal car le problème est complexe et délicat.

Mais pour le mariage et l’adoption, tout le monde a pu s’exprimer, il faut passer à l’action et légiférer.

Or, Monsieur Hollande, lors de la campagne électorale vous avez promis de légaliser le mariage homosexuels et d’accorder la possibilité d’adopter aux couples issus de ces unions, alors RESPECTEZ VOTRE PAROLE !

L’un a perdu, l’autre n’a pas gagné.

François FILLON a perdu la bataille de la présidence de l’UMP.


Jean François COPE n’a pas gagné ce duel, même si, aujourd’hui, il se trouve à la tête de son parti.

En effet, l’écart de 98 voix n’est pas significatif, d’autant plus que le scrutin est entaché de soupçons, si ce n’est de fraude, du moins d’irrégularités.

Et, comme il y aurait eu des « manipulations » d’un côté comme de l’autre, le vainqueur sera toujours soupçonné d’avoir bidouillé plus que son challenger, surtout dans le cas présent où il était, de par sa fonction, en charge de l’organisation du scrutin et peut être tenu pour responsable des disfonctionnements.

Les véritables gagnants de cette élection se trouvent, dans un premier temps, à l’UDI, car des adhérents ou sympathisants de l’UMP, ne se trouvant pas sur la même ligne que Jean François COPE, se laisseront tenter par le parti centriste.

Dans un second temps, la majorité actuelle bénéficiera de cette élection, car François FILLON eut été un candidat à la future élection présidentielle bien plus pertinent que son rival. Et il lui faudra du temps pour digérer son échec, réel, et se refaire une stature de présidentialisable, si toutefois il le souhaite encore.

Les copéistes expliquent l’élection de leur mentor par le fait qu’il avait fait une campagne à destination des militants plutôt que des sympathisants, qui auraient été la cible privilégiée de l’ancien premier ministre.

En 2017, par contre, l’électorat à mobiliser sera justement celui des sympathisants, et plus encore, et là le nouveau président de l’UMP aura fort à faire, face à un vrai candidat de droite, issu du Front national, et un candidat d’un centre qui aura peut-être su se construire et se mobiliser autour d’un projet et d’un candidat crédible et unique, ce qui n’a pas été le cas en 2012.

Jean François COPE n’a pas la stature d’un chef d’Etat, et n’est pas à même de rassembler une large partie de l’électorat derrière lui. Les conditions de son élection, et les conséquences qu’elle aura sur son parti ne vont pas l’aider, loin de là. Gageons que tous ses rivaux vont savoir profiter de ses faiblesses.



vendredi 9 novembre 2012

Le (bon ?) calcul de François FILLON.

L’ancien premier ministre et candidat à la tête de l’UMP François FILLON s’est retiré du cirque médiatico-politique pour aller se faire soigner d’un calcul rénal qui le faisait souffrir, même s’il ne le handicapait pas tellement dans ce qu’on appelle la campagne pour l’élection du président de l’UMP, mais que l’on pourrait affubler de multiples noms :


• Morne campagne
• Campagne invisible, inodore et sans saveur
• Campagne ennuyeuse à mourir…..

Mais pourquoi en est-il ainsi ?

Déjà, l’appareil UMP, peu habitué à la compétition, a écarté tous les autres candidats, dont certains auraient pu avoir des prises de positions intéressantes et novatrices.

Ensuite, des deux challengers, l’un est aussi posé que l’autre agité, leurs discours sont très proches, même si l’un se droitise un peu pour rafler des voix à l’autre qui, lui, doit réfréner certains de ses soutiens prêts à pactiser avec le Front National.


Par ailleurs, l’issue du scrutin ne fait aucun doute. Curieusement d’ailleurs, alors que Nicolas SARKOZY a été battu aux dernières élections, c’est son Premier Ministre pendant cinq ans qui va être élu à la tête de l’UMP, mais il est vrai qu’il a montré ce qu’il savait faire, alors que son adversaire ne veut que refaire ce qu’a fait l’ancien président….

Tout le monde a hâte que l’élection ait lieu, plus personne n’ayant plus rien à dire de nouveau. En montrant qu’il a encore un peu mal à sa cheville, qu’il peut souffrir d’un calcul comme tout un chacun, François FILLON fait le buzz, met son rival dans l’embarras, et joue la montre. Certainement qu’il fait là le bon calcul.

jeudi 8 novembre 2012

Le mariage pour tous, on pourra en tirer un bêtisier….

Depuis quelques semaines maintenant, les passions se déchaînent au sujet du projet gouvernemental de légaliser le mariage homosexuel.


Du côté des « pro légalisation », il n’y a rien de particulier à noter, si ce n’est que la plupart sont heureux de cette avancée, certains estimant seulement qu’elle ne va pas assez loin, notamment an matière de filiation et de procréation médicalement assistée.

Du côté des « anti », par contre, à écouter leurs déclarations ou à lire leurs prises de positions, on peut parfois en rire, être affligés de la bêtise exprimée par moments, ou constater d’autres fois que la langue de bois est bien vivante….

Ceux, de droite surtout, qui annoncent que dès leur retour au pouvoir ils abrogeront la loi mentent. Ils feront comme pour le PACS, c’est –à-dire qu’ils ne reviendront pas sur cette disposition. En effet, même si juridiquement cette loi pouvait être abolie, dans les faits ce sera impossible : que deviendraient les couples mariés sous le régime de cette loi ?

Les cathos qui font référence à la Bible usent d’arguments fallacieux, car la bible n’évoque pas ces questions, et, de toutes façons, on sait tous que les écrits bibliques ne doivent pas être pris au pied de la lettre.
Quant au cardinal BARBARIN, qui a déclaré que cette loi allait ouvrir la voie à l’inceste, à la pédophilie et à je ne sais quoi encore, il a fait preuve d’une mauvaise foi qui ne l’honore pas !

L’argument des enfants ne tient pas non plus, et on entend beaucoup de témoignages d’enfants de couples homosexuels qui ne souffrent pas di tout de leur situation. Certes, il peut y avoir une période de leur vie où, notamment vis-à-vis des camarades, c’est peut-être un peu délicat, mais il en va de même pour les enfants de couples mixtes (noir/blanc, par exemple), pour les enfants de policiers, gendarmes, gardiens de prison ou autres croque-morts, qui sont des métiers qui, pendant une période donnent un sentiment de honte aux enfants.

A ceux qui disent que le mariage est et doit rester une « institution tournée vers les enfants du couple », je demande si les personnes qui ne sont plus en âge de procréer peuvent encore se marier, puisque, en l’occurrence, cette union n’est pas destinée à accueillir une progéniture.

Que les autorités religieuses prennent la parole, c’est leur droit. Il est certain que, quelles qu’elles soient, elles ne brillent pas par la défense et la promotion des libertés, et c’est valable tant pour l’islam et la religion juive que pour le catholicisme, le protestantisme et le bouddhisme, seuls, étant moins coercitifs que les autres.

Alors laissons les diverses voix s’exprimer, car il peut en sortir des aménagements intéressants, comme, par exemple, celui de conserver par moment les termes de père et mère, notamment dans les actes d’état-civil et, dès l’an prochain, que nos parlementaires votent cette loi pour que ce droit de se marier soit étendus aux personnes de même sexe et qu’elles puissent, sans hypocrisie ni mensonge, accéder à l’adoption.



lundi 5 novembre 2012

Hommage à Yann SIMEONI

Yann SIMEONI avait à peine seize ans, et il est décédé alors que, sapeur pompier volontaire, il intervenait sur un feu d’habitation à Digne les Bains.


Yann est mort de sa passion, car depuis de longues années il était attiré par ce grand et noble dessein de venir en aide aux autres. Il avait parachevé sa formation et avait enfin obtenu le droit de partir en intervention. Il n’en fera malheureusement plus d’autres.

Quelles que soient les conditions réelles qui ont coûté la vie à Yann, il faut rendre hommage au courage et au dévouement des sapeurs pompiers qui, jour après jour, prennent des risques pour sauver nos vies et nos biens que, parfois, nous avons mis en péril par notre bêtise ou notre insouciance.

L’exemple de Yann est aussi là pour montrer que dans notre jeunesse il y a des filles et des garçons qui n’hésitent pas à se donner à fond pour le bien-être de tous. Les jeunes sont trop souvent critiqués pour ne pas, de temps à autre, leur rendre hommage.

Leur vie n’est pas très facile, confrontés qu’ils sont à des vies de famille parfois compliquées, à des manques de repères, à des perspectives d’avenir souvent floues et parfois très sombres.


Beaucoup d’entre eux savent rester droits et dignes, se battre pour leur avenir, relever les manches pour essayer de faire que leur vie soit pleine de sens. Ils osent encore se lancer dans ce grand défi qu’est la fondation d’une famille, et certainement que Yann, s’il en avait eu le temps, aurait été fier d’expliquer à ses enfants le sens de son engagement.

Sur ce portrait de Yann, on sent le courage et la détermination, le sérieux.

Son regard, franc et direct, nous dit sa volonté d’y arriver.

Mais ce regard aujourd’hui s’est éteint et, en lui rendant ce petit hommage, je pense également à la douleur et à la peine de ses parents, ses collègues et ses amis.



Crédits photo : MAXPPP/PHOTOPQR/LA PROVENCE



Le mariage pour tous, malheureusement non.

Le projet de loi qui devrait être examiné cette semaine, instaurant le mariage pour tous, engendre beaucoup de réactions, notamment de la part des autorités religieuses, qu’elles soient catholiques, musulmanes ou juives. Seules les églises protestantes me semblent discrètes, alors que l’Eglise évangélique réformée vaudoise, en Suisse, a décidé de créer un acte liturgique pour bénir les couples homosexuels.
Les autorités religieuses sont tout-à-fait fondées à se prononcer sur ce projet.
Par contre, la façon dont elles le font n’est pas « charitable ».

Tout d’abord, il ne s’agit ici que du mariage civil, le mariage religieux n’est pas concerné.

Ensuite, il faut bien comprendre que le mariage tel qu’on le connaît n’est pas altéré. Il s’agit uniquement de l’ouvrir à des couples qui, à l’heure actuelle, en sont encore exclus.

Le mariage pour tous, c’est un acte contre l’hypocrisie.

Des couples homosexuels existent, éventuellement liés par un PACS. Leur autoriser le mariage est les reconnaître comme couple à part entière. Ce n’est d’ailleurs pas parce que cette union sera reconnue qu’elle augmentera le nombre de ces couples, comme la légalisation du divorce n’a pas augmenté le nombre d’échecs conjugaux, elle les a juste reconnus.

Aujourd’hui, un couple homosexuel peut adopter des enfants, mais à condition de mentir, de cacher sa situation réelle. Demain, il n’aura plus besoin de mentir !

Invoquer le bien-être de l’enfant pour combattre le mariage pour tous est également une supercherie.

De tous temps, les couples ont fait des enfants, non pour les enfants, mais pour eux-mêmes ! Jadis, d’ailleurs, les enfants venaient tous seuls, la contraception n’étant soit pas connue, soit pas pratiquée. Puis les enfants ont été faits car ils donnaient des bras supplémentaires à la famille, par moment aussi, des défenseurs futurs de la patrie. Aujourd’hui encore, un couple fait en enfant pour lui, parce qu’il en veut un, parce qu’il est censé participer à la réussite de l’union. Tout ceci n’empêchant pas que l’on souhaite tout le bien de l’enfant ! Mais prétendre qu’un enfant souffrira d’avoir deux parents du même sexe n’est pas fondé du tout. Il sera préférable à un enfant d’avoir deux parents de même sexe s’aimant que deux parents se déchirant sans cesse !

Quant à réclamer un débat, une grande consultation, des états généraux, c’est uniquement une façon de retarder l’échéance. Pour ce qui est des grandes questions de société, et il en fut ainsi pour la peine de mort, ces consultations n’amènent à rien car il restera toujours des pro et des anti. Et au bout du compte, il faut décider par oui ou par non et, forcément, aller dans le sens de uns et à l’encontre des autres.

Lors de la campagne électorale, François HOLLANDE a déclaré que s’il était élu, il légaliserait le mariage pour tous. Il a été élu. Il va tenir sa promesse. Ceux qui ne voulaient pas de cette évolution auraient dû, alors, se manifester en plus grand nombre et élire son challenger.

Monseigneur Vingt-Trois aurait-il peur que si le « mariage pour tous » était légalisé ses prêtres demanderaient à y avoir accès car, après tout, seuls les religieux resteront exclus de ce dispositif….