La France
vient enfin de vendre des avions Rafale à l’export : 24 exemplaires vendus
en l’Egypte, au terme d’une négociation très (trop) rapide.
C’est
apparemment un succès, mais qui soulève de nombreuses questions.
Tout
d’abord, en ce qui concerne le financement. La France n’a-t-elle pas consenti
des efforts exagérés dans ce domaine ? Bien sûr, on va nous dire que des
emplois seront créés, ce qui est en l’espèce exagéré, car ce n’est pas la
construction de 24 avions de combat (qui sont peut-être en stock, car il
semblerait qu’ils doivent être livrés dans les 6 prochains mois), l’essentiel
du travail ayant été fait en amont (conception, essais, etc…).
L’acheteur
ensuite : il est vrai que les voisins de l’Egypte sont menaçants :
Lybie, Syrie, terroristes de Daech mais, pour autant, les soubresauts qui ont
agité l’Egypte ces dernières années ne sont pas franchement des gages de sureté
et de sécurité pour l’avenir. Espérons que nous n’ayons pas à regretter ce
choix.
Succès
commercial, bonne nouvelle en ce qui concerne l’emploi et l’export, succès
diplomatique, « première » qui encouragera peut-être d’autres pays à
suivre l’exemple égyptien, reconnaissance de la qualité d’un
« bijou » français, ceci après tant de déconvenues, tout cela est
vrai.
Mais les
contreparties financières, politiques, sécuritaires n’ont-elles pas été
exagérées ?
L’avenir
nous le dira.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire