ANNONCE

jeudi 18 avril 2019

La suppression de l’ENA…., jeu de dupes.

Lundi 15 avril, le Président Emmanuel MACRON devait annoncer les premières mesures suite au grand débat qui avait été initié au plus fort du mouvement des Gilets Jaunes. L’incendie de la cathédrale Notre Dame l’a contraint à repousser cette annonce, qui n’est toujours pas intervenue. Néanmoins, des mesures présentées comme certaines ont fuité dans la presse. Parmi celles-ci, la suppression de l’Ecole Nationale d’Administration.
C’est un jeu de dupes, et fort heureusement.

C’est un jeu de dupes car si un décret va mettre fin à l’existence de l’ENA telle que nous la connaissons, elle sera rapidement remplacé par une nouvelle structure. Celle-ci, certainement, fonctionnera différemment, mais le principe d’une formation spécifique pour les membres de la Haute Administration existera toujours. Et, quoi qu’on fasse, elle comptera toujours plus d’élèves issus de la bourgeoisie et haute bourgeoisie que du menu peuple. Ce phénomène n’est pas dû à l’ENA, il est dû aux échelons inférieurs : la famille, l’éducation, que ce soit en primaire, au collège ou au lycée. Vous prenez un élève méritant et volontaire d’une famille d’ouvriers, lui permettez de faire ses études dans de bons établissements, il pourra intégrer l’ENA ; vous prenez un fils de bourgeois, de haut cadre ou de noble, le formez dans certains de nos collèges et lycées, et il sera incapable de réussir el concours d’entrée à l’ENA. 

Mais les Gilets Jaunes voulaient la suppression de l’ENA, ils l’auront.

Une formation de qualité sera dispensée à nos futurs hauts fonctionnaires par un autre moyen.
Si tans d’anciens élèves de l’ENA peuplent les états-majors de grande entreprises, c’est un peu grâce à leur réseau, à leur carnet d’adresses, mais c’est aussi grâce à la qualité et à l’efficience de leur formation.




mardi 16 avril 2019

Critique des journaux télévisés, de l’info en continu et des réseaux sociaux.


La véritable catastrophe qui a ravagé la notre cathédrale Notre Dame de Paris a mis une fois encore en lumière les travers de nos journaux télévisés et autres chaînes d’information en continu.
Le but ne semble plus d’informer, mais de tenir l’antenne le plus longtemps possible. D’où une multi-diffusion de quelques minutes d’images, des plans en direct sans intérêt, des commentaires insanes quand ils ne sont pas erronés, des questions évidentes, quand elles ne sont pas bêtes ou idiotes, posées à des quidams présents su place, auprès desquels on s’était déjà assuré auparavant de leur réponse….
Ce qui est désolant, c’est que le téléspectateur s’estime ensuite suffisamment informé et ne va plus chercher de compléments dans les journaux papier qui, eux, traitent avec du recul ces mêmes informations, sans avoir les travers de l’immédiateté. Remarquons au passage que les sites internet de ces mêmes journaux n’hésitent pas, parfois, d’ aguicher le chaland avec des titres sensationnalistes.
Un homme de radio, Brice COUTURIER, résume bien la situation :

« Les médias numériques...permettent de court-circuiter les médias classiques. La presse imprimée exige le développement logique des arguments, le respect des faits, la cohérence intellectuelle. Les réseaux sociaux s’en moquent. Ils encouragent la polarisation (j’aime ou je déteste), l’irrespect des formes et la violence verbale . Au règne du structuré et du construit ils opposent leurs phénomènes de coalescence instantanés, mais fugaces. Et c’est beaucoup à cause de leur montée en puissance que nous affrontons l’une des pires crises que la démocratie a connues. »

Accro à l’information facile disponible sur internet, le citoyen lambda va compléter sa culture sur les réseaux sociaux, sans avoir, parfois, la capacité de juger l’information qu’il lit et d’en estimer la qualité, la justesse, la véracité.

D’ailleurs, ces multiples sites soit-disant d’information générale font déjà un tri et ne présentent que certaines d’entre elles. Olivier PEROU, dans un récent article du Point (21/02/2019) le dit très bien :

« C’est l’effet d’enfermement algorithmique. Au fur et à mesure que vous likez et partagez sur votre fil d’actualité, l’algorithme ne vous propose que des contenus confirmant vos opinions de départ et vous n’avez plus accès au contradictoire ».

Tout le monde n’est pas préparé de la même façon à absorber toutes ces informations qui nous sont assénées par internet, les journaux télévisés, les infos en continu, d’où certaines mauvaises compréhensions, qui se muent en mauvaises interprétations, puis en fausses informations...Il faudrait mieux expliciter toutes ces informations, et, heureusement, de temps à autre, y compris à la télévision, des personnes mettent en avant de fausses informations et en démontent le mécanisme, appliquant ce que demandait déjà Victor HUGO en 1878 :

« La lumière ! La lumière toujours ! La lumière partout,,,Ne laissez pas dans l’intelligence humaine de ces coins ténébreux où peut se blottir la superstition, où peut se cacher l’erreur, où peut s’embusquer le mensonge. L’ignorance est un crépuscule ; le mal y rôde...Songez surtout à l’éclairage des esprits » (cité par Olivier PEROU).

lundi 8 avril 2019

Vin


Certains jours, l’ambiance est morose ; on est mélancolique, fatigué, un tant soit peu découragé. Ce n’est pas la catastrophe, mais l’enthousiasme a disparu. On est découragé, on ne voit pas l’issue de ses problèmes, on est seul ou, du moins, on se sent seul. On ne veut pas embêter les autres avec nos problèmes, avec notre mal-être...Que faire…

Je descends dans ma cave, déniche une bonne bouteille de vin, plutôt rouge, car seuls les rouges ont vraiment une âme, je la prends en main, la bichonne, l’essuie, la débouche et hume son parfum.
Puis je vais à la salle de bain, me déshabille et mets mon corps nu sous une douche réconfortante qui, en même temps, lave ce corps de toutes les souillures, réelles ou imaginaires, de la journée.

Nu dans mon peignoir, je prends un verre de cristal fin, y verse le nectar de ma bouteille.
Je regarde ce vin, sa couleur, sa texture, je le fais bouger dans mon verre et en admire ses cuisses.
Et je le sens.Doucement, intensément, et je me nourris de son parfum enivrant et mystérieux.
Je lève le verre, sans le quitter du regard, y trempe délicatement mes lèvres et en vole une gorgée que je fais tourner dans mon palais en même temps que j’examine, à nouveau, sa texture et sa couleur.
Je prends une gorgée, que j’avale et dont je suis le cheminement tout au long de mon œsophage.
Il n’y a plus là que moi, mon vin et mes sensations.
Je rapproche le verre de mon visage et, respirant le vin, j’en reprends une gorgée et savoure ce breuvage pourpre, envoûtant et chaleureux.
L’odeur, le goût, la couleur, me subjuguent et m’entraînent dans un monde de quiétude, de bien-être et je suis ailleurs, loin de mes soucis, de mes ennuis, seul avec la nature, avec la beauté, avec ce qui est bon.