ANNONCE

mardi 22 janvier 2019

Les saints vont en enfer, de Gilbert Cesbron.


Gilbert CESBRON (1913-1979) a publié ce roman en 1952.
Il relate la vie dans une banlieue de Paris, au début des années 50, notamment par le biais d'un prêtre ouvrier et d’un militant communiste.
On y retrouve beaucoup de choses de nos banlieues actuelles, mais aussi des interrogations sur la vie, les choix à faire, la foi en l'homme et en Dieu.
Ce prêtre, qui travaille en usine, consacre son temps libre à aider les autres, à leur trouver un logement, un travail, à manger parfois, ce qui ne lui laisse plus guère de temps pour exercer son ministère. Mais où est le rôle du prêtre? Amener des nouveaux convertis dans le giron de l'Eglise? Aider les autres en leur donnant assistance et amour? La question ne sera pas résolue.
Plus anedoctiques: les relations entre ce prêtre et ses ouailles et les sympathisants, nombreux encore à l'époque, du parti communiste.
Très plaisant à lire, reposant et intéressant. Instructif, entre autres pour les Gilets Jaunes !!
Où on se rend compte que la vie n'était pas drôle et qu'il y a tout de même eu du progrès.
Où on se rend compte également qu'il reste encore énormément à faire...


mardi 15 janvier 2019

La perte de sérieux (et de qualité) des journaux.



De plus en plus des journaux réputés fiables et sérieux se laissent aller à publier des informations sans intérêt réel, mais destinées à allécher des lecteurs en mal de sensationnalisme, voire à publier des informations fausses.
Fausses, parce que non vérifiées, faute de temps, car il faut être le premier à publier l'info.
Fausses, parce qu'un raccourci permet de donner à une info sans intérêt un côté racoleur. Ainsi, le site du journal Le Progrès annonce aujourd'hui : « La maison de Xavier Dupont de Ligonnès est en vente ». Sauf que cette maison avait déjà été vendue en 2015, et que de ce fait elle n'appartenait plus à XDL, mais rien que le fait de mentionner son nom est une accroche. Mais aussi une fausse information.
Même le Figaro, voire le Monde, sur leur site internet, mettent en avant des infos, souvent « people », uniquement destinées à exciter les internautes et les aguicher.
En même temps, il arrive de plus ne plus souvent que l'orthographe soit totalement négligée, voire même les règles élémentaires d'un français de base.
Ces méthodes peuvent attirer de nouveaux lecteurs à court terme, mais qui ne témoignerons d'aucune fidélité, alors que les lecteurs traditionnels seront rebutés.
C'est bien dommage....

mercredi 9 janvier 2019

Un mensonge oublié.


Hier soir était diffusé sur France 3 un téléfim policier réalisé par Eric DURET, intitulé « Un mensonge oublié ». Peu de jours avant son mariage, une jeune métisse est découverte noyée. Tout laisse à penser que le décès est accidentel. Son futur époux n'y croit pas, Tel est le début de l'intrigue, et le film se laisse regarder avec plaisir.
Mais son intérêt réside surtout dans le fait qu'il évoque l'affaire dite des « enfants de la Creuse ».
Entre 1963 et 1982, afin de faire face à la fois à la sur-natalité sur l'île de la Réunion et le dépeuplement de certaines zones rurales en métropole, plus de 2 000 enfants, âgés de 5 à 15 ans essentiellement, relevant de l'aide sociale à l'enfance, ont été arrachés à leurs racines, à leur milieu, et amenés en France, sur une idée du député de la Réunion Miche DEBRE,
Certains ont été recueillis par de familles honnêtes alors que d'autres ont vécu en situation de quasi-esclavage.
Ce n'est que en 2014 que l'Etat français a reconnu sa responsabilité dans ce scandale d'Etat. Une résolution de l'Assemblée nationale en date du 18 février 2014 a demandé la création d'une commission d'étude.

L’Assemblée nationale,
Vu l’article 34-1 de la Constitution,
Vu l’article 136 du Règlement de l’Assemblée nationale,
Considérant que l’État se doit d’assurer à chacun, dans le respect de la vie privée des individus, l’accès à la mémoire ;
Considérant que les enfants, tout particulièrement, doivent se voir garantir ce droit pour pouvoir se constituer en tant qu’adultes ;
Considérant que dans le cas du placement des enfants réunionnais en métropole entre 1963 et 1982 ce droit a été insuffisamment protégé ;
1. Demande à ce que la connaissance historique de cette affaire soit approfondie et diffusée ;
2. Considère que l’État a manqué à sa responsabilité morale envers ces pupilles ;
3. Demande à ce que tout soit mis en œuvre pour permettre aux ex-pupilles de reconstituer leur histoire personnelle.
Délibéré en séance publique, à Paris, le 18 février 2014.
Cette commission a notamment écrit :
« Certains fermiers ont eu tendance à demander beaucoup, sans doute trop, à des mineurs venus d’ailleurs, qui sont ainsi victimes d’abus et/ou de mauvais traitements »
« ces jeunes sont mal armés pour faire face aux souffrances causées par leur immersion dans la société de la France hexagonale ».
« Le directeur du service de la population et le préfet de La Réunion peuvent être satisfaits de la réponse jacobine dont ils ont accouché sur le papier pour parer au plus pressé, mais ce qu’ils ont imaginé ne tient aucun compte du fait qu’il s’agit de Réunionnais, avec leur identité propre, qui portent le poids d’une histoire et d’une culture particulières et qui souffrent du mal-être du déracinement »
« Il semble aujourd’hui évident de dénoncer comme une hérésie l’implantation d’enfants de La Réunion à plus de 9 000 kilomètres de chez eux, dans des campagnes de l’Hexagone frappées par l’exode rural, ajoutent-ils. A l’époque, le contexte fait que la très grande majorité des esprits n’est choquée ni à La Réunion ni dans l’Hexagone. La dénonciation de la transplantation n’a finalement pris corps qu’avec la prise en compte des apports de la pédopsychiatrie. »

Jean Jacques MARTIAL, lui-même arraché à la Réunion et implanté en France a dit, quant à lui :
« Nous avons tous été des cobayes. Si certains ont pu s’intégrer, beaucoup ont fini dans des centres psychiatriques, quelques-uns se sont suicidés. Tous ont été atteints par cet enlèvement » ,

Pour tous ces enfants et leurs familles, pour toutes les souffrances endurées, n'oublions pas ce mensonge !


lundi 7 janvier 2019

De la part de Barbara


Avec son roman policier « De la part de Barbara », Michel DANSEL, écrivain parisien né en 1935, a obtenu en 1981 le prix du Quai des Orfèvres.
Ce roman, qu'on pourrait qualifier de roman de gare est une pure merveille, qui peut se lire le temps d'un voyage en train, par exemple, même si les voisins sont bruyants, tellement l'auteur nous embarque dans son enquête. Par moment, instinctivement, la lecture s'accélère tellement on est pressé de connaître l'aboutissement de l'action en cours.
Merci Monsieur DANSEL
pour ce moment de pur plaisir.
Merci au jury d'avoir su distinguer ce livre.

samedi 5 janvier 2019

Je leur dénie le droit de parler en mon nom...

Les Gilets jaunes ont encore manifesté, dans plusieurs villes de province et à Paris. Comme d'habitude, des casseurs se sont invités et ont commis leurs forfaits habituels. Celui qui casse et porte un gilet jaune est-il un Gilet Jaune ? Celui qui casse et ne porte pas de gilet jaune n'en est-il pas un ? La situation n'est plus claire et a dégénéré ; elle devient incontrôlable, et tout Gilet Jaune sensé devrait appeler à cesser ces rassemblements qui ne sont plus que ds opportunités pour des casseurs et autres délinquants de semer le trouble.
Se rendent-ils compte que les premiers à payer pour réparer tous ces dégâts sont des gens comme vous te moi, comme eux ? Ont-ils conscience que les salariés contraints à du chômage technique, que les vendeuses et vendeurs qui n'ont pas touché de prime sont des gens comme eux ? Peuvent-ils imaginer un seul instant que les désordres économiques qu'ils causent vont avoir, pendant de longs mois, des effets néfastes sur le pouvoir d'achat de leurs semblables ?
Malheureusement, je crains que non.
Et quand un de ces Gilet Jaune se met à parler de ce que veut « le peuple », je dis non ! Je suis citoyen français, retraité depuis peu, et je souhaite évidemment payer moins de taxes, acheter une essence moins chère, mais j'ai conscience que tout ce que notre système de protection nous « offre », il faut le payer.
Le référendum d'initiative citoyenne est une fumisterie qui n'aboutira qu'à l'immobilisme, à l'anarchie, si tant est que, s'il était un jour appliqué, il bénéficierait d'une participation significative.
Quant au changement du pouvoir, le Président Macron a été élu il y a peu, pour cinq ans. Il fait, plus que ces prédécesseurs, ce qu'il avait annoncé, alors où est le problème ? Ceux qui ne sont pas satisfaits pourront le faire savoir le moment venu, à la fin de son mandat ! Et tant que n'émergera pas le « Messie », je ne vois pas l'intérêt d'un changement !
Surtout, ne les remplaçons pas par des agitateurs incompétents et idéalistes nommés Le Pen ou Mélenchon, faute de quoi, rapidement, la situation deviendrait bien pire.