ANNONCE

mardi 29 novembre 2016

François HOLLANDE : l’heure du choix.



En 2012, le parti socialiste a innové un désignant son candidat à l’élection présidentielle par un primaire. Ce fut une réussite que même la droite a été obligée de reconnaître.
En 2016, pour la présidentielle de 2017, la droite a voulu mettre en place ce système de sélection, en l’élargissant au centre. Ce fut un relatif échec pour ce qui est de l’ouverture au centre, mais un réel succès au niveau de son organisation et, surtout de son résultat.
Le candidat François FILLON a été impérialement élu et il est dès à présent en mesure de préparer l’élection présidentielle et d’étouffer dans l’œuf les éventuelles rivalités hors primaires. Même François BAYROU n’aurait aucun intérêt à se présenter, ses électeurs potentiels se partageant entre François FILLON pour ceux les plus à droite et Emmanuel MACRON pour ceux qui se sentent plus proches de la gauche.
La gauche, en 2016/2017, a raté sa primaire.
Son organisation n’est pas encore ficelée, seuls des socialistes vont y candidater, et leur avenir électoral est bien sombre.
Il est vrai que le président sortant est de gauche, et il n’était pas (il n’est toujours pas d’ailleurs) évident de faire participer le sortant à une élection primaire, une campagne étant difficile à concilier avec le mandat en cours.

Afin d’essayer de sauver ce qui reste à sauver de la gauche, il appartient à François HOLLANDE de faire part au plus vite de son choix quant à sa candidature.
Le bon choix, d’ailleurs, serait qu’il renonce à un second mandat, et qu’il le dise rapidement, afin que les candidats à sa succession puissent d’afficher et mener campagne.
Si par contre il décide de se représenter, ce qui est peine perdue car il n’a de toute façon aucune chance d’être réélu, sauf à provoquer un électro-choc, par exemple en annonçant qu’il se représente mais que, pour pouvoir faire campagne, il démissionne.
De ce fait, la date de l’élection est avancée, une primaire de la gauche ne peut plus être organisée…et tout le monde est pris de court.
Créer un nouveau chaos dans une situation déjà chaotique peut devenir bénéfique..

vendredi 25 novembre 2016

Sais-tu pourquoi tu as perdu, Nicolas ?



Tu étais persuadé d’avoir retrouvé la confiance des Français qui, croyais-tu, regrettaient leur vote de 2012, d’ailleurs les foules se pressaient à tes meetings, et étaient enthousiastes.
Mais voilà, au moment de mettre le bulletin dans l’urne, les soutiens d’Alain et, surtout, ceux de François, furent bien plus nombreux que les tiens.
En fait, nombre de ceux qui te furent favorables se rangèrent derrière le Sarthois, ton ancien « collaborateur », dont les idées ne sont pas très éloignées des tiennes, mais qui, c’est certain, respectera plus que tu l’aurais fait (et même que tu l’as déjà fait) ses engagements.
Tu étais orgueilleux, sanguin, il est modeste bien que sûr de lui et très pondéré.
Tu avais de l’expérience, il en a presque autant, mais lui n’était que le numéro deux et les désagréments retombent sue le numéro 1, toi donc, et c’est normal.
Tu es concerné par de nombreuses affaires judiciaires, bien que présumé innocent, lui ne traîne aucune casserole.
Tu es arrogant, parfois, sec et cassant souvent, lui est d’un abord bien plus agréable.
Tu as été Président déjà, tu as ensuite été battu, et tu étais trop sûr de répondre à un appel du peuple qui, malheureusement, n’existait que dans tes rêves.
Un jour tu étais modéré, un autre tu émettais des idées dignes du front national, lui est constant, et les Français veulent un dirigeant sûr et pondéré, qui respecte ses engagements, qui ne soit pas trop bling bling…
Tes conseillers ne t’avaient pas expliqué tout cela, ou n’as-tu pas voulu les entendre ?
Tu te rends compte que si tu avais été moins mauvais, si tu avais, lors de cette campagne, su répondre de meilleure façon aux préoccupations des électeurs, tu aurais pu te retrouver face à François au second tour ?
Tu aurais perdu de toute façon, mais ta sortie aurait été plus honorable.
Il faut savoir, Nicolas, s’arrêter et se retirer avant qu’il ne soit trop tard.

P.S. : Ce dernier conseil vaut aussi pour François (l’autre, celui qui t’a succédé en
2012).



jeudi 24 novembre 2016

Soutiens et ralliements.



A la primaire de la droite, restent en lice pour le second tour, François FILLON, grand et inattendu favori, et Alain JUPPE, ex-favori.
Les autres compétiteurs du premier tour, ainsi que leurs supporteurs, manifestent désormais leur préférence pour l’un ou l’autre des candidats.
Les décisions furent rapides, vue l’avance de François FILLON ; seule Nathalie KOSCIUSKO-MORIZET et Jean François COPE se sont ralliés à Alain JUPPE, car ils ne pouvaient vraiment pas se ranger derrière François FILLON.
Tous les autres (ou presque) se sont empressés de se ranger derrière lui, certains en tant que soutiens (donc en mesure et avec l’envie d’intervenir en sa faveur, de lui fournir moyens, services), d’autres uniquement en tant que ralliés car il serait malvenu de ne pas soutenir le candidat le plus susceptible de l’emporter.
Si nous deux compétiteur s’étaient retrouvés dans un mouchoir de poche, les choix auraient été bien plus délicats, et nombreux seraient celles et ceux qui auraient misé sur le « mauvais » cheval. Là, ils seront presque tous, sauf énorme surprise, dans l’écurie du vainqueur.
A lui, par contre, de distinguer ceux qui se sont rangés derrière lui par goût et envie, même si au premier tour ils soutenaient un autre candidat, de ceux qui se sont ralliés à lui par pur opportunisme pour préserver leur avenir.
François FILLON, entre autres qualités, est doté d’une dose de sagesse, de clairvoyance, qui lui permettront, de même que son expérience de la politique et des relations humaines, de distinguer assez facilement les uns et les autres, et il saura en tenir compte.
Il n’a pas la roublardise d’un François MITTERRAND, et a bien plus de principes et de scrupules qu’un Nicolas SARKOZY et saura s’entourer des meilleurs pour lui et son projet.