Alors que le
Parlement commence à examiner la proposition de loi CLAEYS-LEONETTI sur la fin
de vie, qui devrait autoriser le recours à la sédation terminale, il convient
de rappeler et développer ce qui existe déjà en la matière. Sans parler du
terme proprement dit de la vie, songeons aux semaines ou mois qui précèdent la
mort.
Tout d’abord
il faut absolument développer les soins palliatifs, pas spécialement en créant
des lits supplémentaires, mais en démultipliant les soins palliatifs à
domicile. Ceci suppose un accompagnement des proches du malade, mais aussi une
formation nettement plus poussée des personnels soignants. Ce besoin de
formation supplémentaire existe d’ailleurs également des les établissements de
soins, maisons de retraite et autres EHPAD.
Ensuite, il
faut que les médecins apprennent, dans leur cursus de formation, à ne pas en
faire de trop. Il est dans leur rôle de se battre pour guérir leurs patients,
mais dans certains cas ils devraient davantage avoir dans leur visée le
bien-être de leurs malades que leur (relative) bonne santé. Ils doivent se
demander parfois s’il ne vaut pas mieux éviter un traitement lourd
supplémentaire, une opération chirurgicale de plus, qui pourrait permettre un
allongement de la vie (conditionnel et non dépourvu de risques), mais plutôt
laisser le malade aller vers une fin prévue assez proche dans un état de
souffrance supportable.
Dans le même
ordre d’idée, le personnel soignant ne devrait-il pas parfois changer
d’ennemi ? L’intérêt du patient ne mériterait-il pas que les médecins
capitulent face à la maladie mais utilisent toute leur énergie à combattre la
douleur ? Car à quoi sert de continuer à vivre quelques jours ou quelques
jours de plus, quelques mois même, si c’est pour survivre totalement diminué et
dans d’insupportables souffrances ? Car dans ces cas à la douleur des
malades s’ajoute celle de leurs proches.
On parle
d’espérance de vie, mais l’espérance, c’est un sentiment de confiance en
l’avenir, alors lorsqu’il n’y a plus d’avenir que dans la douleur et la
souffrance, où est l’espérance ?
L’allongement
de la durée de la vie, l’alimentation, les médicaments font que de plus en plus
de personnes restent en vie, même très diminuées. Chacun connaît parmi ses
proches un quadragénaire, un quinquagénaire ou même un sexagénaire qui a l’un
de ses parents encore en vie, mais qui souffre énormément, qui ne le reconnait
plus, qui parfois n’a plus goût à la vie. Et c’est là un fardeau bien lourd à
porter qui, de plus, altère même parfois sa propre santé.
Pour toutes
ces raisons, il faut absolument développer vite et fort les soins palliatifs et
apprendre à parfois ne pas en faire de trop..
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