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lundi 26 juillet 2010

Yannick NOAH encore en prison…

Hier Yannick NOAH a chanté devant les détenues de la prison des femmes de Rennes, dans le cadre d’une tournée baptisée « Carcéral Tour 2010 », qui faisait étape aux Baumettes, à Bapaume, Moulins, Ensisheim, Poissy, Val de Reuil, Rennes et Saint Martin de Ré.
Cette tournée, dont l’idée était de Yannick, très certainement compliquée à organiser, est une nouvelle preuve de la grandeur d‘âme et de la générosité de cet homme. Dans chaque établissement, il déjeune avec des personnels pénitentiaires, puis donne, comme à son habitude, tout ce qu’il peut donner, aux détenus comme aux surveillants. Il chante, il leur parle, il rit avec eux, il les embrasse, leur offre des dédicaces, pose pour les photos.…

On pourrait se demander pourquoi offrir ce cadeau à des délinquante et criminels alors que, pour beaucoup de gens bien honnêtes, il n’est pas possible d’aller écouter Yannick NOAH.

Pourquoi refuser de donner à ces détenus un moment d’humanité devrait-on alors rétorquer. Ils ont commis des fautes, ils sont en train de les expier, et toute occasion de maintenir entre eux, dans leur enfermement, et le monde extérieur, des liens quels qu’ils soient est à exploiter afin de préparer leur retour à la liberté.

Il faudrait plutôt encourager artistes et sportifs à se produire, avec tout leur cœur et tout leur talent, non seulement pour les prisonniers, mais aussi pour les malades, les déshérités, les déracinés…..Ils en sortiront bien plus riches que s’ils avaient touché un cachet.

jeudi 22 juillet 2010

Une mesure de plus, qui ne sert qu’à générer des complications…

Depuis ce matin, la vente de tabac est interdite aux moins de 18 ans. Dans le but de baisser la consommation de tabac, ou afin de compliquer encore plus la vie de tout le monde ?
Quand on fréquente un peu les bureaux de tabacs, qui souvent vendent aussi de la presse, on se rend compte qu’il y a des pics d’affluence et des périodes creuses. Imagine-t-on, le matin, ou en début de soirée, lorsque les clients font la queue, le buraliste demander sa carte d’identité au jeune qui lui achète du tabac ? On peut, de visu, faire la différence entre un gamin de 16 ans et un grand ado de 18, mais souvent, entre 16/17 ans et 18/19 ans, on a bien du mal. Contraindre, sous peine d’une amende de 135 €uros, le buraliste à demander sa carte d’identité au client qu’il estime ne pas avoir 18 ans est totalement irréaliste. Et si son client semble avoir 20 ans, qu’il lui vend du tabac, et qu’en réalité il n’a que 17 ans et demi….

En matière de lutte contre le tabagisme, cette mesure est totalement inutile.
Je connais nombre de parents qui achètent les cigarettes de leurs grands enfants, ces derniers n’ayant de toutes façons pas de quoi les payer, et ils estiment, à tort ou à raison, que les priver de leurs cigarettes ne servirait à rien, sinon à les pousser vers d’autres produits plus nocifs encore…
Si ce ne sont les parents, ce sera donc un grand frère, ou grande sœur ou un copain qui sera (ou aura l’air) d’être majeur. Sans compter les ventes à la sauvette ou trafics qui se mettront immanquablement en place.

Où l’on voit qu’une mesure qui peut être efficace dans la vente d’armes, par exemple, est complètement inutile dans la vente d’un produit courant.

mercredi 21 juillet 2010

Quand on ne sait plus que faire, on cogne !

Face aux violences urbaines, le Président SARKOZY ne cherche plus de solutions. Il a pris sa décision : il cogne !
Depuis qu’il a été nommé ministre de l’Intérieur, en 2002, il a toujours appliqué cette même méthode, au détriment de toute autre, qui privilégierait l’éducation, le soutien, l’animation, etc… Des discours très durs, des visites sur le terrain et des nominations choc à la suite d’incidents locaux, et le problème est réglé.
Le Préfet de l’Isère, Albert DUPUY, vient d’en faire les frais, remplacé par un Préfet à poigne, à l’impressionnant pedigree dans la police, Eric LE DOUARON.
De prime abord, ces méthodes sont payantes, puisqu’on constate, les citoyens électeurs en premier, une baisse de la délinquance, un retour au calme, au moins temporaire, sur ces zones.
Là où le bât blesse, c’est que ces méthodes ne s’attaquent qu’au mal, mais pas à ses causes. En réalité, il peut y avoir une légère baisse momentanée de la criminalité sur ces zones, mais il y a surtout un déplacement de celle-ci. Si Eric LE DOUARON va faire impression sur Grenoble et sa banlieue, on constatera une augmentation des faits délictueux sur la zone de Chambéry, de Valence ou de Lyon, c’est inévitable. Car ceux qui vivent de cette délinquance ne vont pas s’assagir ou cesser de vivre parce que la répression devient plus forte, plus ciblée. Non, ils vont tout simplement aller où il y aura une baisse de vigilance. D’autant plus que, si la présence policière est accrue dans une zone, elle l’est par des personnels retirés à d’autres agglomérations.
A force de supprimer des postes, non seulement dans la police et la gendarmerie, mais encore dans les services judiciaires, dans le monde des éducateurs, trop de jeunes restent sans assistance, sans soutien et sans contrôle. Le chômage et la précarité aidant, ceux-ci se tournent vers la délinquance, certains par goût, beaucoup, aussi, par nécessité, car faute de référent valable, ils y voient la seule solution pour survivre !
Comment faire comprendre à un jeune qui trouve un job à temps partiel payé au SMIC qu’il doit se battre quand des membres du Gouvernement bien payés abusent aux frais du contribuable, quand on rembourse des millions d’€uros à une brave dame qui n’en a nul besoin, grâce à des textes législatifs votés par des parlementaires qui en même temps votent des restrictions budgétaires sur les aides sociales ?