ANNONCE

lundi 25 octobre 2010

Le rendez-vous raté de Nicolas SARKOZY avec les jeunes.

Le 19 octobre, les jeunes, lycéens en tête, se sont intégrés dans les manifestations contre la réforme des retraites. Les élus de la majorité ont immédiatement accusé la gauche de les manipuler ; des âmes charitables ont diffusé en boucle des interviews d’ados qui ne comprenaient pas grand-chose à la réforme en cours, et se sont moqués de ces jeunes, les traitant de fainéants, de bons à rien, etc…
Mais les jeunes sont descendus dans la rue parce qu’ils ont peur. Peur de cet avenir en lequel ils n’ont plus confiance. Faire des études qui parfois ne mènent à rien, passer des semaines, voire des mois, à faire des stages peu ou pas rémunérés, et se voir ensuite refoulés aux portes des entreprises parce qu’ils n’ont pas d’expérience, parce que c’est la crise, parce qu’ils ne sont pas bien formés….
Ils ont en ras-le-bol, ces jeunes, qui ne veulent plus être méprisés, exploités, bafoués.
Aucun politique, pas plus ceux dans l’opposition que ceux au pouvoir d’ailleurs, n’a su ni même n’a essayé de leur redonner confiance en l’avenir, ni même de les écouter.
Nicolas SARKOZY, si prêt, il y a quelque temps, à pistonner son fils, n’a évoqué aucune mesure pour favoriser l’accès des jeunes à l’emploi.
Plutôt que de se contenter de réformer la loi en matière de retraite, il faut absolument et très vite se pencher sur le problème de l’emploi. Favoriser le maintien des seniors dans l’emploi, mais EN MEME TEMPS favoriser l’entrée des jeunes dans la vie active.
Ce n’est pas en supprimant un emploi sur deux départs dans la fonction publique, ce n’est pas en supprimant les crédits alloués à la recherche qu’on y arrivera.
Il y a des milliards à économiser à droite ou à gauche, qui seraient bien plus bénéfiques s’ils étaient investis au profit de l’emploi.
Les seules paroles présidentielles que j’ai entendues à propos des manifestations des jeunes étaient des condamnations à l’encontre des casseurs. Nulle parole de soutien à destination des étudiants et lycéens.
Les casseurs doivent être identifiés et réellement condamnés, comme la violence en général, mais les jeunes ont besoin, absolument, qu’on les écoute et qu’on leur parle.

jeudi 21 octobre 2010

Quand Christian VANNESTE se met à nu…

…la véritable aile droitière de l’UMP apparaît dans toute sa crudité. Oui l’union avec le Front National est possible, et même souhaitable pour les législatives de 2012 pour le député du Nord et certains de ses camarades, notamment le maire de Montfermeil, Xavier LEMOINE. D’autres sont du même avis, mais n’ont pas encore osé faire leur « coming out ».

Quand il déclare « Pourquoi faut-il toujours considérer que toute relation avec l’extrême-droite est impensable ? La gauche le fait bien avec le trotskiste Besancenot », il mélange les genres ! L’extrême-gauche n’est certes pas toujours à la hauteur de ce qu’on peut attendre d’un parti de gouvernement, mais au moins elle n’est pas aussi « phobe » que le Front National, avec ou sans Jean Marie Le Pen, et si « les jeunes du FN ne vont plus dîner avec des Waffen SS », il en est qui n’ont pas franchement les meilleurs amis ! Des groupuscules à tendance néo-nazie existent bien, au même titre que des homophobes, et autres sectaires. Le Front national, par essence, est plutôt a priori « contre » que « pour » ceux qui n’ont pas ses idées et sa façon de penser.

Si Christian VANNESTE a eu pour feuille de route de draguer au fin fond de la droite pour envisager d’élargir le spectre de l’UMP, son commanditaire fait fausse route, car les supporters du FN ne font aucune confiance à Nicolas SARKOZY et à l’UMP, et les électeurs de la « gauche de l’UMP » sauront se rendre compte de leur erreur et, pour peu qu’un autre candidat crédible se propose à leurs suffrages, ils saurant faire le meilleur choix.

mercredi 20 octobre 2010

Restons à l’abri de nous-mêmes…

Telle semble être la ligne de conduite de nos députés à propos de leur régime de retraite. Alors que leur Président, l’UMP Bernard ACCOYER, avait fait part de son intention de revoir le régime spécial dont ils bénéficient en déclarant que « les mesures dérogatoires ont vocation à être supprimées », rien ne bouge.
Les Sénateurs, pourtant plus proches de leur retraite ont déjà allongé leur durée de cotisation et augmenté leur taux.
Les élus de l’Assemblée Nationale, quant à eux, tardent à clore leur réflexion qui, en l’occurrence, avance à un train de sénateur !!
Que l’on maintienne une double cotisation faisant bénéficier d’un doublement des annuités, soit, mais que la réversion soit des 2/3 et sans conditions de ressources, non !
Même « Le Figaro », il y a quelques jours, écrivait que « pour un mandat de 5 ans, un parlementaire cotise 10 annuités et s’assure une pension moyenne de 2 700 €uros net par mois », ce d’autant plus que cette retraite se cumule souvent avec d’autres « indemnités » ou retraites d’élus ou d’activité professionnelle car, il faut le constater, et heureusement pour eux, les parlementaires retraités ou en cours de mandat ne figurent pas au nombre des Français ayant eu à subir le plus de période d’inactivité ou de chômage !

Mesdames et Messieurs les députés, terminez votre réflexion, et acceptez de rogner significativement vos avantages, comme vous savez si bien le faire pour vos électeurs.
Electrices et électeurs, aux prochaines élections législatives, rappelez-vous de ce que vos élus et éventuels candidats auront fait !

mardi 19 octobre 2010

Il n’est pas revenu...


Dimanche 17 octobre, France 3 a diffusé l’excellent téléfilm d’Alain TASMA, « Nuit noire, 17 octobre 1961 », relatant les événements parisiens de cette époque, du couvre-feu pour les musulmans d’Algérie à la sanglante répression de la manifestation du FLN du 17 octobre, suite à laquelle certains manifestants ont été expulsés, d’autres tabassés et blessés, d’autres ne sont pas revenus, pendus dans les bois, jetés dans la Seine ou disparus à jamais…

Indépendamment du rôle joué par le sinistre Maurice PAPON, le film a su montrer le rôle du FLN, rançonnant les Algériens et ne pardonnant rien, la peur des policiers, menacés jusqu’à leur domicile, l’incompréhension et l’impréparation des membres des forces de l’ordre.
Le racisme latent de certains policiers, qui n’hésite pas à s’exprimer violemment, y compris à l’égard des Français de souche lorsque ces derniers soutiennent ou, tout simplement, aident les musulmans, tel qu’il existait à l’époque, survit encore aujourd’hui. Et c’est à l’aune de la vie quotidienne en France en 2010 qu’il faut regarder ce film, et en tirer les enseignements. J’espère que des protagonistes de l’époque ont pu regarder ce film et juger leur réaction d’alors.

Certaines paroles des politiques ou hauts fonctionnaires d’alors, Maurice PAPON en tête, on les entend encore sortir de la bouche ou de la plume de responsables d’aujourd’hui.
Sans renier notre passé, sachons le regarder avec honnêteté, en reconnaissant nos erreurs, et surtout en évitant de les reproduire.

samedi 16 octobre 2010

Pourquoi les lycéens descendent dans la rue.

Pas parce qu’ils sont instrumentalisés par l’un ou l’autre, même si leur intrusion dans les manifestations est bienvenue de la part des organisations syndicales qui appellent à battre la pavé, car toutes les bonnes volontés sont bienvenues quand il s’agit de « faire masse ».
Mais parce qu’ils ont peur.
Peur de l’incertitude de leur avenir.
Peur du chômage. Comment peuvent-ils ne pas craindre, ceux dont les parents sont déjà sans emploi ou en situation de précarité, que de faire travailler plus longtemps ceux qui ont un emploi ne retarde encore plus leur entrée sur le marché du travail ?
Ils voient leurs aînés en recherche d’emploi, en stage, au chômage, malgré des diplômes.
Ils entendent toutes ces économies que veut faire le gouvernement au détriment des classes moyennes.
Alors ils se disent que peut-être, en descendant dans la rue pour manifester leur mécontentement, ils pourront peut-être faire entendre leur voix et leur colère.
En plus, dans une semaine, ce sont les vacances de la Toussaint, et il n’y a pas à l’heure actuelle d’examens en cours, alors quelques cortèges et quelques cours manqués ne seront pas catastrophiques….
Si j’étais lycéen, pour toutes ces raisons, je descendrais dans la rue pour, calmement mais fermement, dire ma colère, mes craintes et mon ressentiment.

lundi 11 octobre 2010

Petit tour dans la capitale.

Depuis quelque temps déjà, il était prévu que je parte en formation à Paris les 12 & 13 octobre. Afin de ne pas être trop gêné par les grèves, j’ai avancé mon départ à ce lundi 11 octobre en fin d’après-midi.

Première déconvenue : suite à des problèmes de signalisation, mon TGV part avec 35 minutes de retard, et j’arrive à Paris peu après 20 heures. N’ayant pu prévoir une quelconque organisation, je me retrouve seul, dans le XVème arrondissement, et je me rabats sur un petit restaurant pour y manger une salade.
Salade ordinaire : 16,50 €uros, 50 cl de vin de pays : 12,50 €uros, soit 29 €uros au total….. Où est la TVA à 5,5 % ?

A la table à côté, un couple de touristes étrangers ; j’ai presque honte que des « restaurants » français aient perdu à ce point la notion de l’argent.

Indépendamment de cette déception, je savoure le ronronnement du boulevard et ne gâche pas mon plaisir d’observer les couples qui occupent les diverses tables, fasciné par les expressions diverses que prennent leurs visages, alors même que je n’entends pas leurs conversations. Mais je les regarde, imagine leurs vies, leurs joies, leurs peines. La fougue, l’entrain et l’enthousiasme des jeunes me fait sourire, la sérénité des plus âgés me repose et me projette de quelques années en avant. Puis des gens se lèvent et partent vers leur vie.
Et je paie mes 29 €uros, en remerciant, content tout de même de ne rester que deux jours à Paris.

samedi 9 octobre 2010

Jérôme KERVIEL, la justice et Hugues LE BRET.

Il y a quelques jours, Jérôme KERVIEL a été condamné, entre autres, à rembourser la somme de 4,9 milliards d’€uros à la Société Générale.

Cette condamnation m’a profondément déçu, pour plusieurs raisons.
Tout d’abord, moi qui avais toujours un sourire en coin quand j’entendais des condamnations dans les pays où les peines ne se superposaient pas, où des coupables étaient condamnés à 150, voire 200 ans de prison, je croyais notre pays à l’abri de telles inepties. Aujourd’hui, Jérôme KERVIEL, avec sa dette de 4,9 milliards d’€uros, est un exemple de l’absurdité de la justice.

Ensuite, à mon sens, le rôle de la justice est de condamner des coupables. Mais il faut que la peine soit proportionnée, cohérente, exécutable, or dans l’espèce, elle ne l’est pas. Comment voulez-vous qu’un homme paie cette somme ? Elle est tellement monstrueuse qu’il n’a même pas intérêt à essayer de commencer à la payer !!

De plus, ce « préjudice » a été calculé par la Société Générale, mais la réalité de cette perte a-t-elle été suffisamment vérifiée ? Et le seul KERVIEL en est-il à l’origine ? Cet homme avait des supérieurs hiérarchiques et travaillait dans un cadre défini. Même s’il a outrepassé ses pouvoirs, s’il a triché, caché des choses, sa hiérarchie aurait dû se méfier et contrôler plus tôt, ou alors des « barrages techniques » auraient dû se déclencher face à ses manipulations. Cela n’a pas été le cas, ce qui prouve bien que les banques jouent avec le feu dans toutes sortes de spéculations plutôt que de consacrer leur temps et leurs moyens à aider les particuliers, artisans ou entrepreneurs à la recherche de financements.

La Société Générale, le ridicule ne tuant pas une banque, a fait savoir qu’elle ne réclamait pas le paiement total de cette somme de 4,9 milliards, mais était prête à négocier…. Suggérons à Jérôme KERVIEL de signer un accord de paiement sur la base d’un versement de 200 euros mensuels….

Hugues LE BRET, Président de Boursorama, filiale de la Société Générale, a démissionné car il publiait un livre sur l’affaire Kerviel vécue de l’intérieur (il était directeur de la communication et membre du comité exécutif de la banque au moment des faits). Ses diverses prises de parole dans les médias à cette occasion ne donnent pas du tout envie de lire son livre. En résumé, que di-t-il ? Kerviel est un monstre, et j’ai excellemment conseillé les dirigeants de la Société Générale. Ceux qui s’en sont bien sortis, c’est parce qu’ils ont suivi mes conseils, ceux qui ont moyennement réussi en m’écoutant auraient plus mal fini s’ils ne l’avaient pas fait, et les autres, ils ont eu tort de ne pas m’écouter…..
Il devrait verser ses droits d’auteur à Jérôme KERVIEL pour l’aider à rembourser.

Ce qui est sûr, c’est qu’il ne faut pas faire confiance à sa banque, même s’il est préférable de lui confier ses économies plutôt que de les laisser sous le matelas…..
Problème résolu dans peu de temps, puisque seuls les puissants pourront encore faire des économies.