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jeudi 16 juin 2011

L’Alliance Républicaine, Ecologique et Sociale, pour quoi faire ?

Depuis quelques jours se met en place cette union du parti radical de Jean Louis BORLOO, du nouveau centre d’Hervé MORIN, de la gauche moderne de Jean Marie BOCKEL et de la convention démocrate d’Hervé de CHARRETTE.
Celle qui fut brièvement ambassadrice de France auprès de l’UNESCO, la belle Rama YADE, vient de démissionner de ce poste pour se consacrer pleinement à la politique, au sein, justement de cette nouvelle Alliance.

Ce qui est frappant tout de même, c’est que sur les quatre « pères fondateurs », trois étaient encore membres du gouvernement il y a seulement quelques semaines. On peut donc légitimement se poser la question de savoir si ce nouveau mouvement a été bâti sur un socle de rancœur d’avoir été évincé des palais nationaux ou si, au contraire, il s’agit de capter des électeurs aux marges de l’UMP pour mieux les amener dans l’escarcelle du candidat SARKOZY quelques semaines avant le scrutin.

A ce sujet, il semblerait que François BAYROU, autre centriste devant l’éternel, ne se soit pas encore fait de religion, bien qu’il ne concède aucun avenir, si ce n’est aucun crédit à la jeune ARES.

Il est dommage que les protagonistes de l’ARES ne disent pas clairement si, oui ou non, ils présenteront un candidat en 2012. Attendent-ils de voir l’évolution de leur cote de popularité et le résultat des élections sénatoriales pour se décider ? Ou alors l’envie individuelle est-elle encore trop grande et chez Jean Louis BORLOO et chez Hervé MORIN pour soutenir l’autre au détriment de sa propre candidature ?
Et les démons engendrés par la crainte du courroux du Président sortant, très certainement, ne sont pas non plus vaincus encore, à ce jour.

Pourtant, si l’ARES veut exister et présenter un candidat réel qui ne serve pas de faire-valoir, il faut que vite elle s’impose dans le paysage politique par des prises de positions fortes, en profitant du glissement à droite de l’UMP sarkozyste et de l’inflexion à gauche du PS depuis la chute de DSK pour s’imbriquer dans le puzzle.

Si les paroles et la pensée de Jean Louis BORLOO sortent de la bouche de Rama YADE, beaucoup de nos concitoyens resteront sourds aux diatribes et aux promesses intenables de Nicolas SARKOZY, de même qu’au discours de François HOLLANDE qui, jusqu’à présent, manque de chaleur et d’optimisme.

mercredi 15 juin 2011

L’ « humour corrézien ? » de Jacques CHIRAC.

A l’occasion d’une visite du musée de SARRAN effectuée conjointement avec le Président du Conseil Général de Corrèze, et candidat socialiste à l’investiture pour la prochaine présidentielle François HOLLANDE, l’ancien Président de la République Jacques CHIRAC a déclaré, a propos de François HOLLANDE : « Je vais voter pour lui, sauf si Juppé se présente parce que j’aime bien Juppé. »

Est-ce de l’humour, comme il l’a déclaré ensuite, ou n’est-ce que la stricte vérité, il est certain en tous cas que les Chirac estiment François HOLLANDE autant qu’ils sont éloignés de Nicolas SARKOZY qu’ils ne portent pas dans leur cœur.

Et ils ne sont pas les seuls. De même, nombre de nos concitoyens estiment qu’Alain JUPPE serait un bien meilleur candidat que Nicols SARKOZY. En effet, le ministre des affaires étrangères possède une expérience multiple de chef de parti, ministre, chef du gouvernement, élu municipal, etc… et pourrait très légitimement prétendre à la magistrature suprême.

Il a certes été inéligible, pendant un moment, dans le cadre des emplois fictifs de la Ville de Paris, soupçonné de prise illégale d’intérêt pour avoir profité de loyers très modérés ; il a aussi affirmé qu’il ne se consacrerait qu’à sa ville de Bordeaux….et il est ministre….. Mais il faut dire qu’il a été, de 1993 à 1995 et depuis février 2011, un excellent ministre des affaires étrangères, l’un des meilleurs de la France contemporaine, selon plusieurs politologues.

Dans d’autres domaines également, il a donné des avis plus que sensés :
• « Ça ne me choquerait pas qu’on demande aux très riches de faire un effort de solidarité supplémentaire vis-à-vis de ceux qui souffrent dans la crise »
• « Durcir la loi ? Ce peut être nécessaire. A condition que la loi nouvelle ne soit pas de pure circonstance et surtout qu’elle soit applicable et appliquée dans la durée. Je ne suis pas sûr que ce soit toujours le cas. Souvent les textes en vigueur suffiraient, s’ils étaient vraiment appliqués »

Malheureusement pour ses supporters, il a déclaré sur BFM en mars 2010 : « Comme l’a dit François FILLON, le candidat naturel de la majorité en 2012 c’est Nicolas SARKOZY. S’il arrivait, pour des raisons qui lui appartiennent, qu’il ne soit pas à nouveau candidat, moi je pense qu’il faudra des primaires au sein de l’UMP. Je n’exclus pas à ce moment là d’être candidat à la candidature. »

mardi 7 juin 2011

Qu’est ce que consentir ?

Il semblerait que dans l’affaire qui oppose Dominique STRAUSS KAHN à Nafissatou DIALLO, les avocats de l’ex-patron du FMI, ne pouvant nier la réalité d’un rapport sexuel intervenu entre les deux protagonistes, envisagent de convaincre le juge que ce rapport sexuel était en fait consenti.

L’acception de ce verbe est la suivante : « se prononcer en faveur de l’accomplissement d’un projet, d’un acte ».

Il est douteux tout de même que la preuve de cet assentiment soit aisée à faire, sauf à prouver que, par le passé, l’attitude de la jeune Guinéenne puisse laisser entendre qu’elle avait une propension à mettre en branle l’excitation de ses congénères masculins. Ses défenseurs, en l’occurrence, devraient avoir moins de mal à prouver que la libido de DSK n’avait nul besoin de mèche pour s’allumer.

Est-ce que, alors, les avocats de l’inculpé mettront en avant la locution proverbiale bien connue : « Qui ne dit mot consent » ?

Ce serait un peu fort de café, et, là encore, les défenseurs de Nafissatou DIALLO pourraient avancer de multiples arguments, notamment la contrainte exercée à son encontre par DSK qui, si elle n’a pas forcément été physique, a pu être psychologique :
• Contrainte du puissant face à la pauvre jeune femme immigrée,
• Contrainte du client-roi dont les éventuelles plaintes auprès de la direction de l’hôtel auraient pu coûter sa place à la femme de chambre.

Peut-être que la « confrontation » dans cette chambre entre DSK et son accusatrice a commencé tout simplement par des remarques ou des gestes ressortant plus des manifestations du sexisme ordinaire dont souffre a priori naturellement l’ « homo politicus » pour ensuite dégénérer, tout discernement et toute inhibition étant effacés chez notre compatriote notoirement impuissant face à ses pulsions sexuelles insurmontables ?

Il est à souhaiter que les développements judiciaires à venir mettent tous ces éléments au clair et que, surtout, il soit vraiment tenu compte du réel degré de consentement de Nafissatou DIALLO.

jeudi 2 juin 2011

La « berlusconisation » de notre République.

Il y a quelques semaines encore, les frasques de Silvio BERLUSCONI nous faisaient sourire, et nous ne comprenions pas comment nos voisins italiens supportaient d’être gouvernés par un tel satyre, mêlant sans vergogne l’argent, le sexe et le pouvoir.
L’aventure STRAUSS-KAHN nous a ouvert les yeux, nous dévoilant un personnage guère plus enviable. Certes, Berlusconi aurait recours aux services de filles mineures, mais lui, au moins, ne les « violerait » pas ; elles seraient toujours consentantes (sauf à considérer l’usage que fait le Président du Conseil italien de son pouvoir ou de son argent comme une violence).

Et voilà que l’ancien ministre de l’Education, le philosophe Luc FERRY déclare à la télévision qu’un ancien ministre de la République française a été surpris par la police marocaine dans une partie fine à laquelle participaient des enfants marocains mineurs. Un ancien ministre français aurait donc commis des actes pédophiles.
En soi, cette information pourrait ne pas être une affabulation, car bientôt plus rien ne nous étonnera de la part de nos dirigeants, certains oubliant toutes les limites dès qu’ils atteignent une position élevée.

Il y a en fait trois niveaux dans cette affaire :
• Si elle est avérée, on aura touché le fond du trou, et cet homme méritera d’être condamné avec toutes les circonstances aggravantes.
• De nombreuses personnes, y compris un premier ministre, et certainement même au-dessus, seraient au courant de cette affaire. Là encore, si ces révélations sont vraies, ces personnages ne méritent bien évidemment plus la confiance de leurs concitoyens, mais devraient être inculpés de non-dénonciation d’un crime.
• Autre hypothèse : Luc FERRY ne fait que colporter des rumeurs sans fondement. Qu’à ce moment-là il le reconnaisse, fasse son mea culpa, et ne soit plus invité à une quelconque émission de télévision !

Dans cette affaire, comme dans beaucoup d’autres, les Français ont droit à la vérité. Il est de la responsabilité de nos dirigeants de convaincre le coupable de se dénoncer : soit le pédophile de se rendre, soit le calomniateur de reconnaître son erreur.

Quelle que soit l’issue de cette affaire, Marine LE PEN, une fois encore, saura tirer bénéfice de l’incurie de notre personnel politique.