ANNONCE

dimanche 28 mars 2010

Les Présidents de Région et le renouvellement du personnel politique.

Si on considère les départements d’Outre Mer au même niveau que les régions de métropole, on se rend compte que, sur 26 Présidents :
• Seuls deux sont des femmes ;
• Leur moyenne d’âge est de 62 ans et 9 mois,
• Dix d’entre eux ont plus de 65 ans, et 6 autres auront atteint cet âge à l’issue de leur mandat, dans 4 ans ;
• Cinq Présidents entament leur troisième mandat, 16 leur second mandat (dont certains, il est vrai n’avaient pas fait un mandat complet), et seuls 5 Présidents sont des « nouveaux », qui tous sont dans les plus petites régions (Alsace, Corse, Guyane, Martinique et Réunion).
Où est la modernisation de la vie politique ?
Il faut d’urgence « forcer » un renouvellement du personnel politique, car il est certain que le fait de voir et d’entendre toujours les mêmes visages et voix conforte l’opinion de tous les tenants du « De toutes façons, rien ne change », qui prônent l’abstention.

Les idées ci-dessous pourraient être autant de pistes de réflexion :
• Pour tout mandat supérieur à 3 ans, l’âge maximal pour poser sa candidature est de 65 ans, et il est interdit d’en exercer plus de trois de suite ;
• Pour les élections à la proportionnelle intégrale, les listes de candidats ne pourront compter plus de 50 % d’élus sortants.
• Comme on a su imposer des quotas hommes/femmes sur les listes de candidats, il faudrait imposer quotas d’âge, pour que toutes les tranches d’âge soient représentées

On se privera certes un peu d’expérience et de maturité, mais l’apport de sang neuf, de personnes aux expériences multiples et diverses, compensera, et certainement bien au-delà, ce léger inconvénient.

mercredi 24 mars 2010

Jeannette BOUGRAB

Jeannette BOUGRAB vient d’être nommée présidente de la HALDE, Haute Autorité de Lutte contre les Discriminations et l’Egalité, succédant ainsi à Louis SCHWEITZER, ancien président de Renault et plutôt socialiste.
Nous n’avons pas encore entendu la réaction de Gérard LONGUET, qui souhaitait qu’une personne du « corps français traditionnel » soit nommée, plutôt que l’ancien président orienté à gauche de SOS Racisme Malek BOUTIH. Madame BOUGRAB étant de l’UMP, elle sera certainement considérée par le Président du groupe UMP du Sénat apte à remplir cette fonction.
De par sa formation, de par ses engagements, Jeannette BOUGRAB devrait pouvoir, à l’instar de son prédécesseur, faire de telle sorte que la HALDE reste un organisme utile et vivant, actif et pertinent, contrairement à bon nombre d’officines ou Hautes Autorités diverses et variées.
Elle a su, à ce jour, réunir sur son nom toutes les caractéristiques nécessaires pour que le Président SARKOZY puisse la nommer à ce poste sans encourir les foudres de l’un ou l’autre camp. Il aura été bien conseillé cette fois-ci.
Bon courage Madame BOUGRAB, et oubliez votre sensibilité politique, oubliez vos engagements partisans, et soyez une excellente présidente de la HALDE, pour la HALDE, pour tous les habitants de ce pays, et pour la lutte contre les discriminations et les inégalités.
www.halde.fr

jeudi 18 mars 2010

Hold-up électoraliste

L’UMP et le Président SARKOZY ont essuyé un sérieux revers à l’occasion du premier tour des élections régionales, et ils se permettent tous les coups pour atténuer cet échec cuisant à l’occasion du second tour.

Se servir, pour ce faire, de la problématique sécuritaire qui, soit dit en passant n’est pas de la responsabilité des régions, mais de l’Etat et, dans une moindre mesure des communes, est une façon d’induire les électeurs en erreur.
Se servir de la mort du policier tué par un membre présumé de l’ETA, en utilisant des termes et expressions qui peuvent être mal interprétés par les citoyens-électeurs, voilà qui relève de la propagande mensongère !
« Ceux qui ont assassiné Jean Serge NERIN seront retrouvés et châtiés avec la plus grande sévérité » a déclaré Nicolas SARKOZY. Il ferait mieux de dire qu’ils « seront pourchassés avec la plus grande persévérance », et ce sera déjà pas mal, étant un minimum de la part des services de l’Etat.

Quant au châtiment, il ne dépend pas du Président de la République, ni même du ministre de l’Intérieur, mais du juge et, en cas de procès d’assises, du jury, même si, par l’intermédiaire du Garde des Sceaux, le gouvernement peut donner des instructions au Ministère Public qui, ensuite, sera ou ne sera pas suivi.
Laisser croire ainsi à une famille ou des collègues dans la douleur que par sa seule action le Président punira un coupable qu’il faut au préalable arrêter puis juger relève de la mauvaise foi….
Il est vrai que ces promesses ne l’engagent guère, vu le délai nécessaire à la bonne exécution de la justice.

Sur un plan plus général, le Président souhaite qu’on soit plus sévère pour les meurtriers de membres des forces de l’ordre. En soi, c’est un peu illogique, car le droit, fondamentalement, doit surtout protéger les plus faibles. Or, les forces de l’ordre sont en principe mieux formées et armées que les citoyens ordinaires, et leur métier, par essence, comporte une part de risque. Alors pourquoi ce souhait ? D’ailleurs, il y a quelques semaines, lorsque deux personnes âgées avaient été assassinées dans l’Oise, le ministre de l’Intérieur avait déjà préconisé cette sévérité dans ce cas de figure. Pensons également aux enfants, aux handicapés, aux femmes, etc…
Plutôt que d’énoncer des menaces sans suite, Président et ministres compétents devraient tout simplement donner des instructions au Parquet pour que les lois existantes soient appliquées avec rigueur. Ils pourront, par ailleurs, présenter au Parlement des projets de loi clairs et simples, afin que la législation en vigueur soit appliquée plus souvent qu’elle ne l’est actuellement.
Là est leur responsabilité politique et leur honnêteté d’homme et de femme politiques.

lundi 15 mars 2010

Les vainqueurs du premier tour des élections régionales.

Les débats post électoraux qu’on pouvait suivre hier soir sur les diverses chaînes de télévision étaient aussi affligeants que d’habitude. Contrairement à tout ce qui a pu être dit, il y a deux vainqueurs, et deux seulement : l’abstention et le Front National.
L’abstention, parce qu’elle n’a jamais été aussi forte, et le Front National parce qu’il arrive à un score auquel personne ne l’attendait.
Les écologistes et le parti socialiste n’ont pas à rougir de leur score et, paradoxalement, il n’ont pas fait preuve de triomphalisme hier soir, ce qui est tout à leur honneur, reconnaissant même une part de responsabilité dans le niveau élevé de l’abstention.

Quant à l’UMP, sans même épiloguer sur l’arrogance de son porte parole Frédéric LEFEBVRE, elle n’a pas su, devant les micros, reconnaître son cuisant échec. Ce lundi, elle tente même de le minimiser en évoquant le score de l’abstention. Ce qu’elle n’a pas encore compris, c’est que c’est là une circonstance aggravante ! Car nombre de ses soutiens habituels ne se sont pas déplacés pour aller voter, parce qu’ils sont mécontents de l’UMP sans pour autant trouver chaussure à leur pied dans d’autres formations.
Les dirigeants de l’UMP comptent, pour le second tour, sur un hypothétique réservoir de voix dans les abstentionnistes d’hier, mais ils n’en récupéreront pas beaucoup, leur stratégie n’ayant pas d’alternative à proposer.

Quant au MODEM, si François BAYROU y croit encore, s’il souhaite encore que ce mouvement perdure et se développe, il faut que, très vite, il en cède la direction, qu’il laisse sa place, pourquoi pas à Corinne LEPAGE, pour que d’autres que lui développent cette voie centriste qui manque à la France.

Souhaitons maintenant que cette semaine des équipes puissent se constituer dans toutes les régions, et proposer un programme pour le second tour qui sache inciter les électeurs à se déplacer plus massivement pour leur apporter leur voix, et que, dimanche prochain, les grands vainqueurs d’hier soient les grands perdants du second tour.

samedi 13 mars 2010

Tristes départs.

Jean FERRAT est parti aujourd’hui. Grand représentant de la chanson française, à l’instar d’une Edith PIAF ou d’un Jacques BREL, il aura, de sa voix suave, accompagné de nombreuses générations.
En ce début d’année 2010, il nous quitte après plusieurs autres personnalités du monde du spectacle, dont Pierre VANECK et Georges WILSON, mais aussi Eric ROHMER, Roger PIERRE et Maxime LEROUX, ainsi que Mano SOLO.
Heureusement, nous avons maintenant à notre disposition nombre de moyens techniques pour écouter ou revoir ces artistes, et profiter encore de leur présence, de leur charme et de leur immense professionnalisme.

mercredi 10 mars 2010

Le pompier CHATEL.

Depuis toujours, les parents d’ élèves se plaignent de l’absentéisme des professeurs. Il n’est pas certain qu’il soit plus élevé que dans d’autres branches de l’administration, mais il est vrai que l’absence des professeurs occasionne une gêne pour les parents, notamment des élèves en bas âge et, surtout, ces absences sont très mal gérées par l’administration.
Les absences pour formation, ainsi que celles pour certaines maladies (interventions chirurgicales programmables) sont prévisibles et planifiables, or il arrive souvent qu’aucun remplacement ne soit prévu.
D’où la colère des parents d’élèves, qui menacent de saisir les tribunaux.

Le ministre Luc CHATEL a entendu ces récriminations, et a eu des idées :
Ø Nomination dans chaque rectorat d’un interlocuteur dédié aux problèmes d’absences et de remplacements et, dans chaque établissement, d’un référent. Comment se fait-il que ce n’ait pas déjà été fait ?
Ø Remplacement de professeurs absents par de jeunes retraités ou des étudiants.
Autant la première mesure est louable, autant la seconde est irréaliste pour ne pas dire honteusement scandaleuse !
D’une part, les jeunes retraités ont le droit de profiter de leur retraite (sauf à reconnaître qu’elle est financièrement insuffisante et leur permettre ainsi de se faire un complément de revenu !) et, s’ils veulent rester actifs, il y a des tonnes de possibilités, dont le bénévolat, pour les satisfaire.
D’autre part, les étudiants, si on veut qu’à la fin de leur cursus ils soient de bons enseignants, ne doivent absolument pas être propulsés dans des classes en remplacement de titulaires absents ! Faire cela est néfaste pour les élèves et ne peut que conduire à décourager des étudiants.

Faut-il vraiment supprimer tous les postes d’enseignants qui ne sont pas actuellement remplacés ? Telle est la question que devrait se poser le ministre. Qu’il y ait des rééquilibrages à faire entre les matières ou entre les académies, c’est certain. Mais supprimer des postes d’un côté, et appliquer des rustines (que les jeunes retraités et étudiants me pardonnent cette expression) est totalement illogique et suicidaire.

Il serait temps que ce gouvernement prenne conscience de l’importance de l’humain.
Beaucoup de problèmes de violences dans les établissements scolaires ne se poseraient pas si on n’avait pas tant supprimé de postes d’encadrement et de surveillance dans nos écoles.
Dans un tout autre domaine, les prisons, le problème est identique : les pensionnaires de la toute nouvelle prison de LYON CORBAS regrettent déjà les cafards, rats et autres conditions inhumaines qui sévissaient dans l’ancien établissement Saint Paul de Lyon, alors qu’aujourd’hui ils n’ont plus que couloirs vides et caméras….
Dans quel état vont-ils sortir de cet établissement déshumanisé ?

dimanche 7 mars 2010

Kiné

Ce mardi 9 mars 2010, de nombreux étudiants en kinésithérapie vont se rendre à Paris, pour manifester leur mécontentement, et demander à ce qu’un statut juste leur soit appliqué, comme c’est déjà le cas dans de nombreux pays européens.

En France, en effet, les études durent trois ans et aboutissent au diplôme de masseur kinésithérapeute. Mais les situations sont très variables selon les régions. Dans certaines, les écoles sont publiques, à l’instar des écoles d’infirmières ou facultés de médecine, dans d’autres elles sont privées, et les frais de scolarité vont d’environ 2 000 €uros par an dans des structures publiques à 5 000 €uros dans des établissements privés.
Le recrutement des étudiants se fait dans certains endroits après le baccalauréat, dans d’autres à après la première année de médecine.

Le diplôme, attribué à l’issue de la scolarité, qui comprend des cours théoriques mais aussi des stages, n’est pas reconnu à sa juste valeur.

C’est pourquoi, les étudiants kiné vont manifester pour que leur diplôme soit reconnu nationalement au niveau bac + 5 ou master, pour que, uniformément, l’admission en école soit faite après une première année du cycle des études médicales, et qu’enfin les frais de scolarité soient du niveau des frais exigés dans les universités.

Il est en effet incongru que dans notre pays, qui se targue d’avoir un système de santé à la pointe, il n’y ait pas une formation unifiée et une reconnaissance légitime pour cette profession, comme d’ailleurs pour d’autres professions paramédicales.

Est-il normal que des personnels diplômés dans des pays étrangers doivent être employés en France, et totalement sous-payés par rapport à leurs homologues qui ont fait le cursus analogue en France, comme le sont nombre d’internes ?
Est-il normal que des étudiants, notamment ergothérapeutes ou podologues, soient obligés d’aller faire leurs études à l’étranger, en Belgique par exemple ?

jeudi 4 mars 2010

Les illusionnistes frappent encore.

Dans le projet de réforme de la procédure pénale en cours de discussion, une mesure apparaît très favorable au justiciable : l’allongement du délai de prescription, qui passerait, notamment, de trois à six ans pour les délits et de dix à quinze ans pour les atteintes à la vie des personnes. Le hic, c’est que ce délai ne commencerait plus à courir à compter de la constatation de l’infraction, mais à compter de sa commission. Ceci n’a aucune importance pour les atteintes aux personnes, puisque celles-ci sont, par définition, connues au moment où elles sont commises, mais il en va tout différemment pour nombre de délits, notamment ceux que l’on inclut généralement dans la délinquance en col blanc.
Ainsi, un délit financier commis en l’an 2000 et découvert en 2009 peut aujourd’hui occasionner des poursuites à l’encontre de son auteur. Dans le projet en discussion, ce ne serait plus possible.
Ainsi, une régression du droit est déguisée en avancée du droit…..

La France compte 10 % de chômeurs. A en croire les diverses déclarations émanant notamment de Bercy, ce chiffre n’est pas mauvais, comparativement à ce qui se passe en Espagne ou même aux Etats-Unis.
Pourquoi ne compare-t-on pas ce chiffre à celui des Pays Bas, de Norvège ou d’Allemagne ? Tout simplement parce que là, la comparaison n’est plus favorable à la France.

A force de tirer sur la corde, les cercles du pouvoir perdront toute crédibilité, et la moindre de leur déclaration sera tout de suite passée au crible.

L’honnêteté n’est pas facile, mais, à long terme, elle est certainement plus payante que ces illusions qu’on essaie de nous faire avaler.