Il
y a quelques jours les pouvoirs publics ont donné une suite favorable à la
demande d’héritiers de victimes des attentats de Paris d’être exonérés des
impôts dur le revenu de ces derniers.
Des
voix ont trouvé scandaleux que les parents des personnes assassinées au
Bataclan ou sur les terrasses parisiennes soient obligés de payer les impôts
sur le revenu dont auraient été redevables ces victimes. Mais il faut savoir
que depuis des décennies les héritiers sont astreints à payer les dettes
fiscales de la personne dont ils héritent.
Le
cas particulier des attentas de Paris, en l’occurrence, ne justifie nullement
cette exonération. D’autres personnes, malheureusement, sont assassinées, des
personnes meurent en travaillant, y compris au service de la Nation ou des
autres, et l’Etat réclame son dû auprès des héritiers.
Si
la situation de certaines familles est difficile, financièrement parlant, il
faut l’aider, et c’est d’ailleurs prévu même si les travaux de la commission
d’indemnisation sont peut-être trop longs, et par ailleurs certaines familles
ne sont nullement gênés financièrement, alors cette exonération générale et
totale n’a aucun sens. Elle est même en contradiction totale avec le principe
d’égalité devant l’impôt.
Il
faudrait que l’on cesse de faire des différences entre les diverses catégories
de mort. Lorsqu’une personne décède, quelle qu’en soit la cause, des
difficultés financières peuvent apparaître pour sa famille, ses héritiers, et
la mort de celui qui tombe sous les balles d’un terroriste n’est pas, de ce
point de vue, « supérieure » à celui qui meurt d’un accident de la
route, à celui qui meurt en mission, à celui qui meurt d’un « banal »
accident cardiaque ou « des suites d’une longue maladie ».
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