ANNONCE

mardi 31 mars 2020

Jour 15 d’une autre vie. Un air de fin de vacances.



Deux semaines que nous sommes confinés. Il règne comme un air de fin de vacances. Au début, dispense de travail, toute la famille réunie, on se serait cru, d’une certaine façon, en congés, d’autant plus qu’on avait du mal à réaliser ce qui se passait vraiment.

Au bout de quinze jours, le confinement devient pesant.


C’est la fin de mois, des chutes de revenus se matérialisent avec une paie tronquée.
Et ce n’est pas si facile, le télétravail, quand en plus les enfants sont à la maison…
Et les enfants, justement, ils réclament l’école, car c’est souvent mieux qu’avec les parents, et les copains manquent…
Que dire des ados, confinés avec leurs parents, loin des potes, du copain, de la copine...Et ces cours par internet, c’est vraiment pas le top !
Et cette incertitude qui dure.
Et ces infos, tous les jours, qui nous montrent ces couloirs d’hôpitaux, ces personnels soignants fatigués, ces listes de malades et de morts qui s’allongent, cachant celle des guéris qui rentrent chez eux.
Et ces politiques qui continuent à se disputer,
Ces files d’attente devant les magasins autorisés, où l’on ne trouve pas forcément tout ce qu’on cherche,
Et tous les jours, faire à manger pour toute la famille, on ne sait plus quoi faire,

Et pourtant il faut garder courage, car unis et solidaires, on traversera cette épreuve.
Soyons vigilants à la sortie de ce cauchemar, ne laissons pas nos dirigeants reprendre la vie d’avant, cette période ne doit pas être réduite à un interlude dans notre monde d’hier. Elle doit être la fin de notre façon de vivre d’avant 2020, et le départ d’une autre façon de vivre. A nous de la définir, de la défendre, en pensant plus à l’humain qu’à l’économie, en pensant à nous, à nos enfants, à aux générations à venir.



lundi 30 mars 2020

Jour 14 d’une autre vie. Le triste humoriste et les gogos.


Bruno GACCIO, que j’ai connu plus (et surtout mieux) inspiré a lancé, visiblement avec l’aide d’avocats, un site internet dont le but est de faciliter le dépôt de plainte contre l’État français, sous prétexte qu’il n’a pas pris les bonnes mesures, qu’il les a prises trop tard ou de façon incohérente, etc.
Il donne des conseils à tout le monde : personnels soignants, malades, non malades pour que toutes ces personnes portent plainte.

Je suis scandalisé par cette initiative.

Premièrement, dans le feu de l’action, ce n’est pas encore le moment de porter plainte, d’autant plus que nous n’avons pas tous les tenants et aboutissants de cette épidémie entre nos mains.
Il y a un temps pour tout.
Nous sommes dans le temps de la lutte, et il faut que tous nous soyons unis dans le seul but de vaincre ce fléau, il y aura ensuite le temps du bilan, ou on pourra essayer d’attribuer des responsabilités.

Ensuite, je crains que ces initiatives (car ce n’est malheureusement pas la seule) donnent de faux espoirs à de nombreuses personnes qui voudraient obtenir des indemnisations, et qui finiront par ne rien obtenir après avoir, par contre payé moult frais d’avocats et de procédure.

Et surtout, Bruno GACCIO oublie un modèle de plainte : la plainte contre toutes les personnes qui n’ont pas respecté le confinement, qui ont pu contribuer à la propagation du virus et qui sont à l’origine de nombreuses contaminations et potentiellement de décès.



dimanche 29 mars 2020

Jour 13 d’une autre vie. C’est irréel, incroyable et affligeant…..



Comme certainement la majorité des personnes, quand j’ai entendu les premières mesures prises sur le plan économique, je me suis dit que ce n’était pas possible, que ces milliards ne seraient pas distribués comme cela… Qui allait au final payer toutes ces sommes ? Les prix augmenteront, les impôts aussi …

Et le virus a continué sa route, imperturbable.

Et le confinement s’est lui aussi répandu telle une traînée de poudre, à tel point que près de la moitié du globe est, ou a été confinée.

Certains pays adoptent des attitudes différentes, soit par ignorance ou manque de réalisme, soit parce qu’ils sont dirigés par des incompétents (pour être gentil). Mais ils n’échapperont pas au cataclysme qui, de par leur inaction, s’en trouvera plus mortel encore.


Ceux qui privilégient la survie de l’économie à la survie de leur population, tôt ou tard, devront rendre des comptes.
Comme il sera demandé des explications à ceux qui, par leur manque de solidarité, réduisent à presque rien l’esprit européen.
Plus nous serons solidaires dans les mesures contre le covid-19, dans l’aide aux populations touchées, dans le pic de la crise comme au moment ou elle s’éloignera, moins nous aurons à pleurer de morts et plus vite nous nous relèverons.


C’est de cette façon que dès maintenant nous devons entrer dans une ère nouvelle, celle de l’après, en abandonnant nombre de réflexes de notre vie d’avant, faute de quoi un autre covid, un jour prochain, nous trouvera tout aussi démunis que cette fois-ci.

samedi 28 mars 2020

Jour 12 d’une autre vie. Quand j’entends….


Quand j’entends la CGT appeler les fonctionnaires à la grève en avril, je crois rêver,

Quand j’entends ces gens qui portent plainte contre le Gouvernement ou l’un ou l’autre de ses ministres, je me demande s’ils n’ont pas de choses plus importantes à faire en ce moment,

Quand j’entends ceux qui disent que les autorités françaises auraient dû réagir plus tôt, auraient dû imposer le confinement plus tôt, je me rappelle du scepticisme et du manque de civisme du début de la semaine passée,

Quand j’entends ces politiques de tout bord fustiger le manque de masques et autres protections, je leur demande ce qu’ils ont fait quand ils étaient au pouvoir il y a peu,

Quand j’entends les dirigeants européens et que je ne les vois pas se mettre d’accord pour lutter collégialement contre ce fléau je suis triste,

Quand j’entends le président américain se battre pour l’économie de son pays et négliger le chevet de ses malades, je suis écoeuré,

Quand j’entends ces gens qui souffrent de ne pouvoir accorder d’obsèques dignes à leurs défunts, je souffre,

Et je me dis que je retiendrai le nom de ceux qui ont essayé de se défausser, de jouer leur propre partition au détriment de l’unité nationale qui devrait être, AUJOURD’HUI, la SEULE ATTITUDE RESPONSABLE.

Demain, quand sera venue l’heure de faire le bilan, de faire les comptes, de juger l’action des uns et des autres, je n’aurai aucune mansuétude à leur égard, persuadé que je suis, actuellement déjà, qu’ils auraient géré cette crise de façon catastrophique, et que nous serions bien plus à plaindre que nous ne le sommes déjà.



vendredi 27 mars 2020

Jour 11 d’une autre vie. Et après ?


Pour l’instant, l’après est repoussé, puisque le Premier ministre a annoncé la prolongation du confinement jusqu’au 15 avril au moins.
Les fins de mois vont être difficiles pour certaines personnes, les revenus n’existant plus ou ayant fortement diminué, et les aides promises n’arrivant pas de suite. Espérons que la plupart des entreprises versent le salaire et se feront indemniser ensuite. Ce sera de toutes façons plus compliqué pour nos agriculteurs, artisans, commerçants et professions libérales.
Comme c’est plus compliqué pour nombre de femmes, une recrudescence des violences conjugales se faisant jour un peu partout.
Une pensée aussi pour tous les enfants, qui ont pu profiter de vacances impromptues, au départ, mais qui maintenant ne bénéficient plus de l’enseignement de leurs maîtres et maîtresses, et qui n’ont pas tous la chance d’avoir un parent, une sœur ou un frère pour les aider…

Les Français semblent avoir pris enfin la mesure de la gravité de la situation en respectant davantage les contraintes du confinement. Ils font même preuve de plus de civisme, de solidarité, de bienveillance. Ces bons sentiments dureront-ils, ou disparaîtront ils en même temps que l’épidémie et les risques ?





Jour 10 d’une autre vie. Non à la Légion d’honneur pour les soignants décédés du Covid-19.




Jour 10 d’une autre vie. Non à la Légion d’honneur pour les soignants décédés du Covid-19.


Emilie BONNIVARD, députée de Savoie, a déposé une proposition de loi visant à attribuer la Légion d’Honneur à titre posthume à tous les personnels morts du Covid-19 en soignant et s’occupant des autres. L’ancien premier ministre Jean Pierre RAFFARIN avait évoqué une idée analogue.



Idée généreuse et séduisante, de prime abord, mais après réflexion, totalement injuste et inadéquate.


Il faut louer le sens du service de ces soignants, car beaucoup de personnes leur doivent la vie et ils méritent toute notre reconnaissance et notre respect.


Mais, au même titre que je ne trouve pas tout-à-fait normal que, depuis plusieurs années, soient décorés de la Légion d’Honneur nos militaires qui décèdent en OPEX, je ne trouve pas là que ce soit une bonne idée.
D’abord, ces gens ne font que leur métier. Surtout les militaires qui savent, en s’engageant, que la mort est un risque qu’ils acceptent de courir, ce qui est certes moins vrai pour le personnel soignant. Un chauffeur de poids lourd est aussi utile à la Nation qu’un militaire ou un soignant, et quand il décède sur la route, personne n’évoque pour lui la Légion d’Honneur.


Des personnels soignants qui méritent cet honneur, il y en aura certainement, mais quelques uns, car ils se seront particulièrement distingués, et j’espère qu’ils seront décorés. Mais j’espère surtout que cette décoration sera aussi accordée à des VIVANTS !!


Car cette proposition vise à décorer des personnes décédées. Piètre consolation pour leurs enfants et parents ! Surtout quand on sait que si l’État, depuis de nombreuses années, avait agi différemment en matière de santé, de protection, d’investissement, etc. certaines de ces personnes ne seraient pas décédées ! La Légion d’Honneur ne doit être ni un hochet, ni un lot de consolation..


Ultime précision : il me semble que les étrangers ne sont pas habilités à être membre de l’Ordre de la Légion d’Honneur….pourtant ils sont légion dans nos hôpitaux, cliniques et EHPAD...



mercredi 25 mars 2020

Jour 9 d’une autre vie. Coup de gueule.



A ceux qui n’ont pas encore compris.

Je ne parle pas ici des inconscients qui n’obtempèrent pas encore et qui considèrent que le confinement, c’est pour les autres.

Je pense ici plutôt aux personnes qui n’ont pas encore saisi l’urgence et la gravité de la situation, qui ne cherchent qu’à se mettre en valeur plutôt que se mettre au service du bien commun, ceux qui veulent ménager leurs arrières, cacher leurs errances pour, demain, apparaître blancs comme neige, à ceux qui me font penser à ces opportunistes qu’en 1945 on a appelé les « résistants de la 25ème heure ».

Gérard LARCHER, président du Sénat, que j’ai eu le privilège de rencontrer une fois, très intelligent au demeurant, essaie par tous les moyens de faire oublier qu’il s’était opposé à un report du premier tour des élections municipales, et qui ne cesse de clamer que « le Sénat exercera pleinement son pouvoir de contrôle ». Mais on n’en attend pas moins, et c’est normal, mais est-ce le moment de brandir cette phrase à tout bout de champ et de mettre ainsi le doute sur l’action du Gouvernement ?

Je pense à ces gens qui dépensent leur énergie à porter plainte conte l’ancien et l’actuel ministre de la Santé, contre le chef du Gouvernement...Ces plaintes peuvent attendre et être déposées après la crise, d’autant plus qu’à ce moment on saura des choses que nous ne savons pas aujourd’hui.

Je pense à Marine LE PEN qui a dit ce matin que le Gouvernement avait menti sur le port des masques.

Je pense au docteur Laurent LANTIERI qui a critiqué la visite du Président MACRON à Mulhouse, déclarant que « la symbolique de rester chez soi aurait été plus importante »...Sachez Docteur, qu’en temps de guerre il est indispensable que le Chef aille sur le terrain, non qu’il s’exile dans sa forteresse !

Photo: www.lefigaro.fr

Je pense à ces politiques qui, à chaque prise de parole, évoquent la commission d’enquête dont ils ont ou vont demander la création. J’ai déjà eu l’occasion de l’écrire : cette commission d’enquête, il est légitime et normal qu’elle soit créée et fasse son travail, mais APRES la crise.

Je pense à ces sondeurs qui interrogent des citoyens lambda sur l’action du Gouvernement et du Président face à cette crise. Vos pourcentages ne valent rien, car le citoyen lambda n’a pas en main tous les éléments, et cette crise est mondiale et inédite.

Attendons la fin de la crise, à ce moment nous verrons si la France a mieux ou moins bien résisté, alors nous pourrons évaluer ce qui a été fait ou pas fait, alors nous pourrons voir ce qui devra être changé. Et agir.

C’est là que nous verrons si nous avons des dirigeants compétents, honnêtes et volontaristes.

Ce soir, personnellement, je suis heureux que le pays soit dirigé par un homme jeune et déterminé, non par un vieux politicard ou un hurluberlu multimillionnaire qui passe son temps à twitter…

A bon entendeur, salut.

mardi 24 mars 2020

Jour 8 d’une autre vie. Tous les repères explosent !



Alors que la situation en Chine, point de départ de l’épidémie, commence à se normaliser, l’Europe est en pleine tourmente et les Etats-Unis commencent à souffrir.
Pratiquement 2,6 milliards de personnes sont confinées dans le monde, dont près de la moitié en Inde, mais comment le confinement total pourra-t-il être respecté dans ce pays ?
En Europe environ 200 000 personnes sont contaminées, dont 64 000 en Italie, 40 000 en Espagne. Plus de 10 000 personnes sont décédées en Europe, dont 1 100 en France.
730 000 personnes sont en chômage partiel en France, et le comité scientifique qui conseille le gouvernement suggère de maintenir ce confinement pendant une durée de six semaines depuis son début…


Les Etats Unis enregistrent 50 000 malades et 600 décès, mais le Président TRUMP, qui il y a quelques semaines déclarait que le virus serait éradiqué d’ici avril, n’encourage pas le confinement, et annonce vouloir lever toutes les restrictions d’ici aux fêtes de Pâques, car selon lui une récession ferait plus de morts que cette « grippe », notamment par suicide. Il est vraiment navrant de voir un tel homme à la tête d’un si grand pays, et triste de constater que le camp démocrate n’a pas vraiment un candidat crédible sinon charismatique pour lui faire barrage.


Le CIO et le Japon ont annoncé aujourd’hui que les Jeux Olympiques de Tokyo 2020 se dérouleront en 2021. Sage décision. On voit l’ampleur de cette catastrophe qu’est le Covid-19 quand on sait que jusqu’à hier seules les deux guerres mondiales avaient bouleversé le calendrier olympique…


On est donc partis pour rester dans cette situation de confinement un bon moment encore. Comment, dans la durée, cela va-t-il se passer ? Il faut qu’on ressente des améliorations, pour se rendre compte que ce confinement sert à quelque chose, mais en même temps il ne faudrait pas que cette amélioration soit trop rapide ou trop forte, sous peine de provoquer un relâchement d’une parti de nos concitoyens.
Et comment se passera le retour à la vraie vie ?
Combien de personnes manqueront-elles à l’appel ?
Comment seront financés tout ce manque à gagner, toutes ces pertes, toutes ces dépenses supplémentaires ?
Et surtout, quels enseignements seront tirés de cette crise ?
Il faut vraiment que nous nous armions de patience et fassions preuve de rigueur mais aussi de bienveillance.



lundi 23 mars 2020

Jour 7 d’une autre vie. Premières pertes en première ligne.




Ce week-end, les premiers décès ont été officiellement constatés dans le personnel soignat : un médecin urgentiste dans l’Oise, un gynécologue à Mulhouse, un médecin généraliste à Colmar et un autre en Moselle...De nombreux personnels soignants sont contaminés, notamment dans les zones fortement contaminées, l’Alsace et la région parisienne, mais certainement un peu partout en France.
Beaucoup ne développent qu’une forme bénigne de la maladie et s’en sortiront sans dommages après un confinement et une prise d’antalgiques, puis retourneront se mettre au service des malades.

D’autres auront plus de mal à s’en remettre, devront subir une hospitalisation longue et douloureuse. Certains y laisseront leur vie.

Puissent ces soignants, bien malgré eux, faire encore œuvre utile, même décédés, en faisant enfin comprendre aux butés, bornés et réfractaires, que ce n’est pas un jeu, que ce confinement, ce ne sont pas des vacances, que même eux sont concernés par ce confinement, ces mesures barrières.


Ils sont nos nouveaux héros, en ce début de vingt-et-unième siècle.

dimanche 22 mars 2020

Jour 6 d’une autre vie. Et le moral dans tout ça ?


 Dans notre joli Beaujolais, le temps reste pour l’instant printanier, ce qui est bon pour le moral, d’autant plus que ceux qui ont un peu d’espace ou de jardin peuvent tripoter la terre, ce qui change les idées et permet de ne pas toujours penser à la menace.




L’anxiété tout de même pointe son nez, car la courbe des chiffres des malades et des décédés ne cesse pour l’instant de monter, et on sait trop bien que, si nous sommes encore relativement épargnés pour l’instant, ce ne saurait durer. Pour preuve les préparatifs et réaménagements en cours dans les établissements de soins locaux.

Psychologiquement, le confinement va bientôt commencer à produire des effets négatifs chez certaines personnes qui ne le supportent pas très bien, qui ont du mal à gérer ce bouleversement total de leur vie. La solitude, surtout non choisie et non préparée peut être dure à supporter, une vie recluse à deux, trois, quatre ou plus de personnes, qui sont plus habitués à se croiser qu’à être toujours ensemble, peut être source de conflits aussi au bout d’un moment. Pratiquement plus de vie sociale en dehors du cercle familial strict, plus d’activité professionnelle, une incertitude totale sur une date et des conditions de reprise d’une vie normale..

Et pensons aussi à ces nombreuses personnes qui perdent un parent, que ce soit du Covid ou non, mais qui ne peuvent lui accorder des funérailles « normales » du fait du confinement...Le deuil sera très difficile à faire et un certain sentiment de culpabilité existera longtemps, un sentiment d’avoir enterré son proche, « comme en cachette, à la sauvette », sans la présence et le soutien des parents et amis..

Et que dire de la psychologie de nos soignants,
qui font ce qu’ils peuvent avec ce qu’ils ont,
qui sont confrontés en permanence au stress et à la fatigue,
qui voient tous ces non-citoyens qui ne respectent pas les règles élémentaires de protection, bientôt de survie,
qui voient la souffrance et la solitude des malades,
qui sont confrontés, bien plus que d’habitude, à l’échec,
qui redoutent d’être obligés, un jour prochain peut-être, de ne pas prendre en charge un malade, et ainsi à le condamner, parce que les moyens ne sont pas suffisants,
qui ont peur de côtoyer leur conjoint, leurs enfants, leurs parents, de crainte de leur transmettre cette maladie dont ils sont peut-être porteurs sans le savoir et le ressentir,
qui risquent de se décourager….


samedi 21 mars 2020

Jour 5 d’une autre vie. Prise de conscience enfin ? Pas encore pour tous malheureusement.


La plupart de nos concitoyens se plient maintenant aux conditions du confinement. Les reportages des journaux télévisés, les chiffres terrifiants des décès chez nos voisins espagnols et italiens y sont sans doute pour quelque chose, de même que la situation en Alsace et en région parisienne.

Il reste tout de même des irréductibles, qui ne perçoivent pas pour certains, le niveau de dangerosité du virus, il faut essayer de les convaincre.



Et il y a ceux qui s’en moquent, qui ne respectent rien, qui font comme si de rien n’était, qui déclenchent des émeutes, caillassent des voitures de police ou de pompiers, sèment le trouble dans leur quartier ou ailleurs.

Ceux-là, qui accaparent les force de police ou les secours, il faut les arrêter, les enfermer, leur projeter une vidéo montrant la souffrance des malades et le désarroi des soignants, puis enfin les juger en comparution immédiate et leur infliger une peine de prison ferme.



vendredi 20 mars 2020

Jour 4 d’une autre vie.





Au bout d’un moment, tous les repères habituels ayant disparu, on ne sait plus trop quel jour on est. Quand en plus on ferme les yeux et qu’on réfléchit un peu à ce qui se passe, on plonge dans un abyme d’irréalité. Est-ce un rêve, ou un cauchemar plutôt ?
Il suffit d’allumer la télé, au moment des journaux, pour voir que c’est bien la réalité actuelle. On nous montre ce qui se passe en Italie, en Espagne, dans l’Est de la France, en région parisienne, et on se dit que ça va certainement arriver chez nous, et qu’on ne peut pas l’empêcher…
Indépendamment de la maladie, on se demande aussi combien de temps cela va durer, comment le pays va redémarrer, qui va payer tous ces milliards mis en jeu...Il faudra vraiment que commence une nouvelle ère, que cette pandémie ne reste pas vaine. Il faudra que nous changions nos façons de vivre, c’est sûr.

En ces temps difficiles, je me réconcilie même en partie avec Facebook, car l’imagination des internautes nous donne matière à sourire de nos malheurs. Ci-joint deux images, illustrant l’autorisation de sortir promener son chien…

Une pensée aussi pour les amants et maîtresses, un peu abandonnés au profit des légitimes, du fait du confinement ; une autre pour les cambrioleurs, vu que tout le monde est à la maison…..
Plus sérieusement, les gagne-petits, qui ne sont couverts par rien qui n’ont nulle garantie, qui ne percevront aucune indemnité...pensons un peu à eux.

Sur un autre plan, ce confinement donnera-t-il lieu à un baby-boom fin 2020 ou à une recrudescence des divorces ?

jeudi 19 mars 2020

Jour 3 d’une autre vie. L’affaire Agnès BUZYN.


Comme au temps d’autres guerres, la police et la gendarmerie font des rondes et verbalisent ceux qui ne respectent pas, non le couvre-feu comme jadis, mais le confinement qui, pourtant, semble à ce jour être le seul barrage au virus.

L’ancienne ministre de la Santé, Agnès BUZYN a démissionné de son poste mi-février 2020 pour remplacer Benjamin GRIVEAUX à la tête de la liste LREM aux élections municipales à Paris. A l’issue du premier tour elle se trouve en troisième position, ce qui peut être décevant, mais est tout de même honorable au vu du contexte et des conditions de son entrée dans la course.
Or voici que, devant une journaliste du Monde, elle s’épanche, dit que ces élections municipales auraient dû ne pas avoir lieu, qu’elle avait prévu cette pandémie, au vu des informations qu’elle avait, qu’elle en avait averti le Premier ministre dès janvier, etc. Bref, elle ouvre grand le parapluie, elle qui, en janvier, disait : « Le risque de coronavirus dans la population est très faible. »
C’est honteux. Ce qu’elle a fait là, en temps de guerre, on dirait que c’est de la haute trahison.


Si vraiment elle était en désaccord avec le Premier ministre ou le Président de la République en janvier, elle aurait dû démissionner. Ne le faisant pas, elle doit rester solidaire de ce gouvernement.


Elle aurait dû garder ses états d’âme pour la commission d’enquête parlementaire que sera sans doute mise sur pied dans quelques mois, éventuellement pour la Justice si elle devait se pencher sur la gestion de cette crise sanitaire, pas pour une journaliste, pas maintenant !
Ce n’est pas dans le feu de l’action qu’il faut se battre entre soi, c’est après la bataille qu’il convient de faire le bilan et les comptes. Cette réaction de Madame Buzyn ne fait que compliquer davantage une situation inédite et pleine d’incertitudes. Nos dirigeants, face à des choix difficiles, la tête surmontée de multiples épées de Damoclès, n’avaient pas besoin en plus de ce coup de poignard dans le dos.
On s’est gaussé en son temps des entretiens du Président Hollande qui ont abouti au livre « Un Président ne devrait pas dire ça » , on se retrouve dans un cas de figure analogue.
De plus, cette sortie signe la fin de sa possible accession à la Mairie de Paris.



mercredi 18 mars 2020

Jour 2 d’une autre vie.



Hier après-midi le temps ensoleillé et les cris des jeux des enfants du voisinage privés d’école ont fait régner un air de vacances qui rend encore plus surréaliste la situation que nous vivons.
J’ai entamé la lecture d’un roman de Joseph KESSEL, L’armée des ombres, écrit en 1943, premier roman certainement à mettre en scène la Résistance alors qu’elle était encore en pleine action.

Le confinement et la pandémie actuels feront l’objet de romans, de films, mais quel sera le premier auteur à publier un récit sur ces semaines de 2020 ?
Car nous sommes bien, comme l’a dit le Président Emmanuel MACRON, en guerre. Mais c’est une guerre inédite où les militaires ne sont pas forcément en première ligne, où l’ennemi, plus que jamais, est invisible, où les armes habituelles ne sont d’aucun secours, où les victimes seront toutes civiles…
Drôle de guerre où résister consiste à rester chez soi, ce qui est assez aisé pour qui habite une maison à la campagne, beaucoup moins pour qui réside dans un appartement en pleine ville.
Par contre, les pleutres sont vite apparus, qui ont dévalisé des rayons entiers de magasins de peur de manquer de tout et n’importe quoi.
Les profiteurs aussi, qui essaient de nous fourguer des masques ou d’autres protections pas forcément utiles, en tout cas pas d’une utilité avérée, mais d’un prix prohibitif, et ils ne se gênent pas pour arroser nos boîtes mail d’annonces qui peuvent en faire craquer plus d’un.
Nul doute que si la situation perdure, on verra réapparaître un semblant de marché noir...Triste humanité…


Pendant ce temps, dans les maisons de retraite, le personnel s’efforce de préserver les pensionnaires, âgés donc fragiles, mais également isolés et coupés du monde maintenant, dont il faut aussi, plus que jamais, s’occuper de l’état psychologique.


Pendant ce temps, dans les hôpitaux, le personnel se bat dans les régions où les malades sont déjà nombreux, se prépare dans les autres régions, mais pas dans la sérénité, car il sait qu’il n’échappera pas au chaos qui s’est installé dans les zones qui ont été frappées déjà.
Et il sait que, certainement, il ne pourra guérir tous les malades, que même il ne pourra certainement tous les soigner.
Et il redoute ce moment où il devra s’occuper d’un malade, sachant qu’en même temps il condamne l’autre à mourir, faute de soin.
Elles auront, ces personnes qui s’occupent de nos malades, besoin de tout notre soutien, de toute notre compassion, de toute notre reconnaissance.
Comme le disent déjà de nombreux concitoyens, la première façon de soutenir nos soignants et de les préserver au maximum de tout travail supplémentaire est de respecter les consignes de confinement, d’hygiène et de propreté. Que tous puissent au moins respecter ce minimum !!



mardi 17 mars 2020

Jour 1 d’une autre vie.


Vendredi matin nous étions une dizaine d’amis réunis autour d ‘un mâchon, à parler de l’ouverture de la pêche, à profiter des bons moments et de la bonne chère, en évoquant comme une lointaine éventualité le coronavirus qui s’invitait peu à peu parmi nous. Nous n’étions que deux à ne pas nous serrer la main, un peu moqués par les autres d’ailleurs. Nous avons évoqué le discours de la veille du Président de la République, certains ne l’ayant pas écouté jusqu’au bout, le trouvant anxiogène.
Je suis allé faire quelques courses, mais j’ai passé plus de temps à faire la queue à la caisse qu’à parcourir les rayons pour acheter ce qu’il me fallait. A la caisse d’à côté, deux hommes ont failli en venir aux mains, pour des broutilles. La tension est palpable.
Le samedi soir, apéritif dînatoire en famille, car un voyage à l’étranger, en famille, ce mois-ci, était prévu, et il a fallu en discuter pour en décider le report.
Dimanche au calme à l’écoute des informations.
Lundi, retour au travail pour les actifs, beaucoup de supputations et de fausses informations qui circulent, jusqu’à l’allocution du Président de la République, qui annonce, pour quinze jours au moins, un confinement à domicile, qui ne supportera que quelques rares exceptions.

Aujourd’hui, mardi 17 mars 2020, jour 1 d’une autre vie.


A 450 km d’ici, une amie d’enfance, définitivement vaincue par le cancer, va être inhumée. J’avais prévu d’aller assister à ses obsèques, mais, d’abord dissuadé par ses proches pour cause de limitation de l’assistance, puis empêché par le confinement de m’y rendre, je ressens les premiers effets des conséquences de cette pandémie.
Une des meilleures amies d’une de mes filles, infirmière, est testée positive au Covid-19. Elles s’étaient vues encore la semaine dernière. Son père était du groupe d’amis de vendredi. Je ne suis pas spécialement inquiet, car je n’ai aucun symptôme (pour le moment) et je suis plutôt prudent, mais je me rends compte à quel point un malade, ignorant de son état, peut démultiplier la contamination.

J’apprends que Jean Pierre PERNAUT, présentateur du journal de 13 heures sur TF1 se met en retrait, par respect des mesures de confinement. Il me donne l’impression d’un rat qui quitte le navire ! C’est vrai qu’il a 70 ans, mais Jacques LEGROS, qui le remplace, en a 68 ! Je ne comprends pas que ces gens, tels certains élus, se cramponnent à leur fauteuil alors que, très certainement, ils n’en ont pas besoin financièrement. Et tant de jeunes attendent de pouvoir faire leurs preuves et ont un impérieux besoin de travailler.
A propos de télévision, certains spots de publicité sont, en cette période, incongrus, si ce n’est davantage.

Les chaînes ne pourraient-elles, au moins durant la période de confinement, supprimer ces coupures publicitaires pour les remplacer par des conseils ou des mises en garde ?