ANNONCE

mardi 30 mai 2017

La proximité du pouvoir serait-elle mortifère ?



Il y a quelques mois, tout le monde (ou presque) pensait que le vainqueur de la primaire de la droite et du centre serait le prochain président de la République.
François FILLON lui-même en était convaincu, et cette certitude a agi comme des œillères et l’a empêché de voir qu’il sombrait.
Marine LE PEN, forte de son score record au premier tour de la présidentielle, face à un Emmanuel MACRON novice et inexpérimenté, par ailleurs honni par la gauche et la droite, a complètement perdu pied pendant l’entre deux tours où, au lieu de s’affirmer, elle a démontré son incompétence et son incapacité à être présidente de la République.
Jean Luc MELENCHON, qui a fait une excellente campagne de premier tour, s’est laissé convaincre par les sondages qu’il serait au second tour. Ce n’a pas été le cas, et il ne l’a pas encore digéré, au point de lancer des invectives complotistes à l’encontre de la presse, des mairies qui ont radié des électeurs, de ses adversaires, etc…à tel point qu’il est en train de faire perdre à ses partisans une grande part de l’engouement en sa faveur qu’il avait su déclencher.

A croire qu’Emmanuel MACRON est un sorcier…
Il a su profiter de toutes les péripéties pour être élu président de la République.
Il est en voie de remporter les élections législatives autant grâce au vent nouveau que son élection a suscité que grâce aux faux pas de ses adversaires.

Espérons qu’il saura profiter, à défaut d’un état de grâce qui ne lui semble pas consenti, de cet alignement de planètes bénéfiques.

vendredi 19 mai 2017

Les champions de la langue de bois ont parlé…



Hier Marine LE PEN était interrogée sur TF1 et, divine surprise, elle a reconnu avoir été mauvaise lors du débat de l’entre-deux tours, face à Emmanuel MACRON, mais elle a ensuite justifié ce raté par excès de fougue et de passion.
Quant à ses rapports avec Nicolas DUPONT-AIGNAN et Debout la France, elle a été hypocrite.
Elle a annoncé se présenter aux élections législatives à Hénin-Beaumont, précisant que telle avait toujours été son intention, alors qu’elle a longuement hésité…

Le président de la région Auvergne Rhône Alpes, Laurent WAUQUIEZ a attendu aujourd’hui, dernier jour avant le dépôt des candidatures, pour annoncer qu’il ne se présentait pas, et préférait garder son poste à la tête de la région, ajoutant : « Lors de la campagne des élections régionales, j’ai indiqué que si j’étais élu, je resterais président de la région. Le respect de la parole donnée est sacré. Il est le ciment de la parole politique ».
Premièrement, lorsqu’il a dit cela, il était certain que la droite reprendrait l’Elysée, et reviendrait sur le non cumul des mandats, ce qui lui aurait permis de rester à la tête de la région et au Palais-Bourbon.

Deuxièmement, et là il est totalement malhonnête, il n’abandonne pas totalement, car il a fait investir sa suppléante, Isabelle VALENTIN, dont il devient le suppléant… Il nous rejoue le scénario Poutine/Medvedev !
Il semble oublier que dans certains cas un suppléant est amené à remplacer le député titulaire. Si cette situation se présentait, quitterait-il la présidence de la région et manquerait-il alors à sa parole ci-dessus ? Ou a-t-il déjà décidé de ne jamais siéger à l’Assemblée tant qu’il sera à la tête de la Région, alors pourquoi se présente-t-il comme suppléant ?

Ce sont là des comportements du passé, des combines qui ne sont plus d’actualité, Monsieur WAUQUIEZ !!

jeudi 18 mai 2017

La mise en route.



Les supputations sont allées bon train, depuis l’investiture d’Emmanuel MACRON et jusqu’à mercredi après-midi.

Qui sera le premier ministre, ou la première ministre ? Finalement, le député maire Les Républicains du Havre, Edouard PHILIPPE, qui était le plus cité, a été nommé à Matignon, son nom étant dévoilé vers 15 heures lundi 15 mai, alors que les journalistes faisaient le pied de grue depuis 8 heures le matin.

La composition du gouvernement, dont la publication avait été annoncée pour l’après-midi du mardi 16, fut reportée et annoncée le mercredi 17 à 15 heures.

Conformément aux promesses du nouveau président, ce premier gouvernement Philippe est resserré (22 membres), paritaires (11 hommes, 11 femmes), marqué par le renouvellement (seulement 4 anciens ministres), transpartisan (2 républicains en sus du premier ministre, 4 socialistes, 2 PRG, 3 Modem, 11 personnes de la société civile, non encartées).

Bien évidemment, la langue de bois a immédiatement pris du service chez certains membres de l’état-major chez les Républicains, notamment François BAROIN, pour lequel seulement 2 élus de son parti ont « osé » franchir le Rubicon. En fait, deux seulement ont été retenus, non parce que les autres prétendants n’étaient pas de qualité, mais parce que les exigences de parité, d’origine, de taille du gouvernement, ne permettaient pas d’en prendre davantage.

D’ailleurs, très rapidement plus d’une centaine d’élus issus de l’alliance Les Républicains/UDI ont signé un manifeste appelant à ne pas refuser la main tendue par Emmanuel MACRON, à aider ce gouvernement à réussir.

En fait le parti Les Républicains, sûr de gagner la présidentielle mais l’ayant perdue, n’a été que pendant très peu de temps certain de remporter la majorité absolue aux prochaines élections législatives et d’imposer ainsi au président Macron une cohabitation. La loi sur le non-cumul des mandats, la peur du mandat de trop, la peur de ne pas être élu, parfois, ont contraint un nombre important de députés sortants à ne pas solliciter, une fois de plus, le suffrage des électeurs. Il y aura de ce fait, y compris chez les partis traditionnels, beaucoup de visages nouveaux. Les scores assez éclatés de la présidentielle, l’attrait de la nouveauté, l’importance du vote aux deux extrémités de l’échiquier politique font qu’il y aura nombre de triangulaires, voire quadrangulaires à ces élections législatives, et il n’est pas toujours évident de dire quel élu sortira du chapeau.

Sans oser l’avouer, les ténors du parti Les républicains sont plutôt pessimistes.

Ce que l’on disait impossible en France, une espèce de cogestion, de gouvernement de coalition, plutôt de rassemblement des centristes, de l’aile gauche de la droite et de l’aile droite de la gauche, est en train de se mettre en place et de gouverner.

Même Nicolas HULOT, qui avait toujours refusé les avances des partis, de droite comme de gauche, a accepté cette fois-ci de faire partie du gouvernement. C’est une excellente chose, qui le restera si toutes ces personnes ont seulement pour ambition de servir leur pays et leurs concitoyens et acceptent de voir en toute avancée un progrès, sans exiger systématiquement une satisfaction de leurs exigences à 100 %.