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dimanche 29 septembre 2013

Le Bayrou nouveau arrive !

Alors que les vendanges viennent de démarrer dans le beaujolais, en vue de la sortie, le 3ème jeudi de novembre, du célèbre vin nouveau, le Bayrou nouveau va sortir, lui, ce week-end lors de l’université de rentrée de « son parti », le MODEM. François BAYROU a eu de bonnes idées, mais une stratégie désastreuse et suicidaire. Il a raisonnablement coupé les ponts avec une UMP droitisante, mais son despotisme a fait fuir la plupart des cadres et élus de son parti, et il s’est retrouvé tout nu devant un François HOLLANDE victorieux qui n’a pas eu besoin de lui tendre sa main et de le prendre à ses côtés. Alors maintenant, François BAYROU est déçu. Et il se rapproche d’un autre déçu (ou cocu, c’est selon) : Jean Louis BORLOO, à la tête de l’UDI. Le problème, en France, c’est que le système politique est bipolaire : la droite et la gauche, soit l’UMP et le PS, avec chacun leurs satellites et, dans les extrêmes, les miettes du Front de Gauche d’un côté, et l’amas populiste du Front National de l’autre. En France, le centre, c’est le ventre mou. Et tout le monde est un peu centriste. Et comme les élus tiennent plus à garder leur siège qu’à se singulariser (hors quelques exceptions), les valeurs centristes se noient dans le cadre des alliances avec le PS ou l’UMP. François BAYROU a voulu s’éloigner de la droite et s’est rapproché d’une gauche qui n’a pas eu besoin de lui. Jean Louis BORLOO a voulu exister dans et en marge de l’UMP, mais n’a pas été audible, et il voudrait s’en éloigner un peu. Les deux « pestiférés » se rejoignent donc et veulent unir leurs forces. C’est perdu d’avance. Leurs troupes sont trop faibles, et eux trop forts, trop surs de leur bon droit, trop individualistes. Deux chefs pour des troupes clairsemées, c’est trop. Ils vont émettre des propositions certainement intelligentes, réalistes, réalisables, mais ils ne recueilleront pas les suffrages nécessaires pour peser sur les décisions à venir…si un divorce n’intervient pas avant.

jeudi 26 septembre 2013

Les Roms, que faut-il en faire ?

Les Roms sont devenus des vedettes des médias : tous les jours on évoque soit l’évacuation d’un camp de Roms, soit l’arrestation de jeunes voleurs Roms, soit l’insalubrité de leurs camps de fortune, ou on les prend au titre d’argument pour critiquer telle ou telle mesure, ou en proposer une nouvelle. Combien sont-ils, d’ailleurs, en France ? L’Union Européenne et la France n’ont pas le même usage de cette appellation si bien que pour Bruxelles ils seraient près de 350 000 en France, dont 300 000 ont la nationalité française et, pour paris, ils représentent une population d’environ 20 000 personnes, ce qui ne représente même pas un demi pour cent de la totalité. De toutes les façons, ce problème est un problème européen, et non national. Il doit donc être traité dans sa globalité au niveau de l’Union Européenne, voire même en intégrant à la discussion les pays non membres. La France a proposé des aides au retour, qui n’ont servi à rien. Elle voit fleurir des camps sauvages qu’elle s’empresse de détruire lorsque les nuisances deviennent insupportables ou que les plaintes des riverains deviennent trop fortes. Et que se passe-t-il dans ce cas ? Les expulsés se regroupent un peu plus loin, et rebâtissent un nouveau camp sauvage. Entre temps, ceux d’entre eux qui étaient scolarisés ne le sont plus, ceux qui avaient trouvé de petits boulots n’en ont plus, et on les retrouve tous, peu ou prou, à faire la manche, à tenter de laver les pare-brise des voitures arrêtées aux feux rouges, à chaparder, à cambrioler, etc… Il est donc impératif qu’un groupe de travail européen prenne la réelle mesure du problème, et que l’Union Européenne mette en place des directives contraignantes pour les pays membres, mais qui les contraignent tous à agir de la même façon et dans la même direction. Il faut donner à ces populations un logement salubre, respecter la Convention Internationale des Droits de l’Enfant de 1989 en permettant notamment à ces enfants Roms de bénéficier d’une scolarisation, d’une protection et des soins qui leurs sont dus. Comme en toutes choses, il faut analyser le mal avant de lui administrer un traitement, sans quoi on gâche du temps et de l’argent pour rien. Dilapider des aides au retour, emprisonner de petits délinquants, déloger des squatteurs, etc… ne sert à rien si on ne prend pas la juste mesure du problème et les remèdes appropriés. Chaque pays hébergeant des Roms devrait déjà les loger de façon stable et salubre, leur garantissant des conditions d’hygiène minimale, leur apprendre la langue du pays, scolariser les enfants, aider les adultes à se former, à trouver un travail. Puis ces gens seront propres, travailleront, connaitront la joie de voir grandir leurs enfants dans des conditions meilleures que celles qu’eux-mêmes auront connus, et leur apparition dans les médias reviendra à une juste proportion comparativement à leur importance dans la population de nos Etats.

mercredi 4 septembre 2013

Deux Présidents parmi les fantômes….et les massacres continuent….

Ils étaient deux Présidents, aujourd’hui, parmi les fantômes : François HOLLANDE et Joachim GAUCK, les présidents français et allemand se sont recueillis à Oradour sur Glane où les nazis ont lâchement assassiné la quasi-totalité de la population de ce village de Haute Vienne, soit 642 innocents, le 10 juin 1944. Des survivants de l’époque se demandent encore si les victimes de cette ignominie apprécieraient cette première visite d’un chef d’Etat allemand. Qu’ils soient rassurés sur ce point, tant il est certain que ces innocents auront pardonné à leurs tortionnaires et, surtout, ne tiendront pas rigueur à la nouvelle génération allemande, des crimes de leurs parents et grands parents. En 1984, Helmut KOHL, chancelier allemand, et François MITTERRAND, président français, avaient déjà célébré la paix et l’amitié entre nos deux nations sur les champs de bataille de la Première Guerre mondiale, à Verdun. Ces gestes forts sont essentiels, car ils permettent de raviver la volonté de coopération et de paix en rappelant ce que la haine, la guerre, peuvent occasionner comme horreurs. Il n’est pas forcément question de repentance. Le président allemand n’a pas à demander pardon pour ses ancêtres, d’autant plus que les seuls qui pourraient pardonner ne sont plus là. Mais il peut, et il l’aura certainement fait, reconnaître la responsabilité des dirigeants allemands de l’époque, et rendre hommage aux victimes de cette barbarie. En cette journée, tout un chacun, à l’instar des deux Présidents et des délégations qui les accompagnent, va se heurter à l’incompréhension face à des actes d’une aussi lâche cruauté, et se demander : « Comment est-ce possible ? Pourquoi de tels actes ? Il faut tout faire que cela ne se reproduise plus ! Plus jamais, et nulle part ! » Et pourtant, au même moment, des actes semblables sont perpétrés en Syrie, en Irak, en Afrique, et dans d’autres contrées. Ne sommes-nous pas complices de ces crimes en ne faisant rien pour les empêcher ? Il faut que nous ayons le courage de nous opposer à ces actes, que nos dirigeants en prennent conscience et protègent les humains, même si c’est au détriment des intérêts économiques supérieurs du pays.