ANNONCE

jeudi 29 octobre 2009

Rubrique télé.

Deux entrefilets parus dans « 20 Minutes » du jeudi 22 octobre 2009 :

« Le Parisien a révélé hier les remous suscités par l’animation, sur France 5, d’une émission dédiée aux réfugiés climatiques par Jean Marie CAVADA, ex-patron de la Cinquième, désormais député européen Nouveau Centre. L’intéressé a fait savoir qu ‘il pourrait renoncer à l’émission. »
Il ne peut, il ne doit y avoir collusion entre le pouvoir et les médias, surtout la télévision. Jean Marie CAVADA a été un excellent animateur de La marche du siècle. Il a souhaité faire une carrière politique. Soit il restait à la télévision, et ne faisait pas de politique, soit il reste dans la politique, mais ne vient à la télévision qu’en tant qu’invité, pas en tant qu’animateur. L’indépendance et l’objectivité des médias ne sauraient souffrir du mélange des genres.

« Selon Le Canard enchaîné, France 3 aurait accepté des conditions drastiques pour l’interview de Jean SARKOZY le 13 octobre, avec notamment une préparation des questions au préalable. La chaîne dément, admettant seulement que le fils du Président n’a pas accepté d’être filmé en coulisses. »
De quel droit ce jeune homme bien né s’affranchirait-il des contraintes d’une participation, voulue pas lui, à un entretien télévisé ? Qu’on le protège un peu plus que d’autres de la pression du public serait déjà un égard exceptionnel mais encore tolérable. Qu’on lui accorde des traitements de faveur n’est pas mérité, mais jusqu’à quelles compromissions sont prêtes les télévisions pour faire de l’audience ?

mercredi 21 octobre 2009

J’ai mal à ma France.

Malgré que la peine de mort ait été abolie en France en 1981, par un Président socialiste, un ministre, ancien socialiste, a renvoyé dans leur pays trois Afghans immigrés clandestins en France. Il est précisé qu’ils sont « adultes de sexe masculin », comme ci c’était là une garantie, et « originaires de Kaboul…dans une région où il n’y a pas de risque pour leur intégrité physique ».
Je ne savais pas que Monsieur Eric BESSON était en relations étroites avec les divers états-majors des forces en présence dans cette guerre qui sévit en Afghanistan, pour savoir où, dans ce pays, il y avait danger et où règnerait la sécurité.

Je regrette que la France n’honore plus sa réputation de terre d’accueil et d’asile.
Je déplore qu’on expulse ainsi des étrangers dont on se satisfait de ne regarder que la situation irrégulière sans tenir compte de la détresse dans laquelle ils peuvent être.
J’ai honte que la France envoie dans un pays en guerre des êtres humains – car il s’agit d’êtres humains -, surtout que ces personnes avaient justement quitté ce pays pour chercher ailleurs la sécurité et une vie en paix.

J’espère, Monsieur BESSON, que si un seul de ces trois Afghans devait périr du fait du retour dans son pays, vous aurez l’humilité de reconnaître votre très grande faute et de vous retirer de toute vie publique.

Le seul compromis possible pour la présidence de l’EPAD.

Après tout le bruit fait autour de la probable candidature de Jean SARKOZY à la présidence de l’EPAD, il se pourrait que les représentants de l’Etat s’abstiennent pendant le vote. Restent alors neuf électeurs actifs : quatre de droite, quatre de gauche, et le représentant de la chambre de commerce de Paris, qui dit ne pas avoir encore pros sa décision, mais qui serait tout de même plutôt proche de Jean SARKOZY que du candidat communiste.
Cette solution n’est pas la bonne, d’autant plus que si Jean SARKOZY est élu avec 5 voix contre 4, on saurait à peu près à qui il doit son élection.
La seule vraie bonne solution consiste en une non-candidature de Jean SARKOZY.

Si, maintenant, pour des raisons vitales dues notamment à un orgueil génétiquement démesuré, cette solution n’est pas envisageable, il reste une troisième voie.
A l’instar de nombreuses communes qui ont créé un Conseil Municipal des Jeunes, je propose que l’EPAD crée un Conseil d’Administration des Jeunes, dont on pourrait proposer la présidence à Jean SARKOZY !!!!

vendredi 16 octobre 2009

Remplacer le Premier Ministre par un Vice-Président ?

Jean Pierre RAFFARIN a osé poser la vraie question sur RTL, il y a deux jours :
« Qui est le chef de la majorité ? Est-ce le Président de la République ? Est-ce le Premier Ministre ? Est-ce le chef du groupe ? Au fond, nous ne sommes plus dans une pratique traditionnelle de la Vème République » .
Pour tout observateur de la vie politique française, voire même pour tout téléspectateur, la réponse à ces questions est tout à fait évidente.
Nous sommes, de fait, dans un régime présidentiel.
Et il y a peu de chances que s’opère un retour en arrière, les coups d’Etat en France étant heureusement des événements cantonnés dans l’histoire du pays.
Il ne reste donc qu’à régulariser la situation par une révision constitutionnelle qui permettra un rééquilibrage des pouvoirs, car le partage traditionnel de ces derniers a été mis à mal par le Président qui a déshabillé le Premier Ministre et a du mal à supporter les velléités d’une indépendance pourtant légitime manifestées par le Parlement ou les juges.
Que l’on acte que le Président est le chef de l’Etat et de sa majorité, qu’on lui supprime le droit de dissolution pour que le Parlement puisse exercer un réel contre-pouvoir .
Ainsi les choses seront claires et chacun saura où se positionner.

jeudi 15 octobre 2009

Quelle grande qualité que de savoir reconnaître ses erreurs.

Mais c’est souvent difficile, dur à encaisser quand on se croit perpétuellement sur un piédestal, qu’on est doté d’une fierté hypertrophiée.
Mais c’est aussi faire preuve d’honnêteté, d’humilité, et cela permet de reconquérir des amitiés ou des soutiens perdus.

Dans ce registre, et si j’étais Président de la République :
Ø Je me tairais pendant huit jours,
Ø Je ferais corriger le bouclier fiscal, en signe de solidarité,
Ø Je supprimerais la baisse de TVA accordée aux restaurateurs,
Ø Je dirais à mon fils de patienter,
Ø J’inviterais à déjeuner la secrétaire d’Etat aux sports, car elle mérite que je l’écoute davantage,
Ø Je proposerais qu’on offre des livres aux élèves assidus en classe, même si, personnellement, je n’ai pas une très grande culture littéraire,
Ø J’irais passer une journée avec des lycéens dans un Centre d’Information et d’Orientation, pour voir comment fonctionne réellement l’orientation des jeunes,
Ø Je me ferais expliquer par des étudiants comment ils font, tous les mois, pour suivre leur cursus et boucler leur budget en même temps,
Ø Je me pencherais sur les notes que j’ai pu prendre pendant ma formation d’avocat pour me rappeler exactement comment, et surtout dans quelles conditions travaillent les juges, combien est impératif leur besoin d’indépendance,
Ø J’irais visiter une prison, un service d’urgences, un hôpital psychiatrique,
Ø Au premier passant qui me demanderait l’heure, j’offrirais ma montre, trop lourde pour mon bras,
Ø Et j’écouterais, j’écouterais, j’écouterais encore, j’écouterais toujours, et me tairais plus souvent …..

vendredi 9 octobre 2009

Frédéric MITTERRAND et Jean SARKOZY

Un homme public n’a peu ou prou plus de vie privée ou, plus exactement, sa vie privée devient publique. Et, comme il profite des avantages de sa position de ViP, ils ne peut exiger que sa vie privée soit totalement à l’abri des regards et critiques.

Frédéric MITTERRAND est ministre et homosexuel. Ce qui ne pose aucun problème.
Il a écrit un livre où il a narré ses expériences homosexuelles contre rémunération au Cambodge. On appelle ceci du tourisme sexuel, répréhensible lorsqu’il met en jeu des enfants mineurs. Il appartient donc à Frédéric MITTERRAND de certifier ne pas avoir eu de relations sexuelles avec des garçons mineurs pour qu’il ne soit pas passible de poursuites.
Malheureusement pour lui, le doute est installé autour de sa personne, et il ne réussira jamais à convaincre tout le monde.
Politiquement, par contre, rien n’est résolu, car il a commis trop d’erreurs.
La première a été de prendre publiquement fait et cause pour Roman POLANSKI, auquel la justice américaine reproche des faits de pédophilie avérés.
Une seconde a été la teneur de ses déclarations, où il se disait ravi d’être traîné dans la boue par le Front National, mais où il appelait la honte sur les autres, notamment socialistes, qui lui demandaient des explications. En effet, personnage public, dans un cadre sensible et délicat, il est normal qu’il donne des explications.
Dans l’intérêt de ses amis politiques, et bien que ce geste puisse être considéré comme un aveu déguisé, il doit démissionner.

Jean SARKOZY est le fils de Nicolas SARKOZY, Président de la république et proconsul du département des Hauts de Seine, qu’on pourrait rebaptiser en Hauts de Sarkozie ou Elysée Inférieure.
Mis à part un début d’expérience politique, un début de formation universitaire en droit, cette filiation est quasiment le seul atout de Fils pour prétendre à la succession de Père.
Dans d’autres pays, on appelle cela du népotisme mais en France, pays civilisé et évolué, de telles choses ne se passent pas…. On va bientôt nous faire croire que, parce qu’il est fils de Nicolas SARKOZY, la possibilité pour Jean de conquérir la présidence de l’Etablissement public de la Défense sera encore plus aléatoire que pour un autre….
Dans une interview sur France Info, hier, Claude GOASGUEN, usant exagérément de la langue de bois, a tout de même dû reconnaître que si Jean ne s’appelait pas SARKOZY, il n’aurait aucune chance……

Au début de l’été, Thomas COLLOMB, 35 ans, inspecteur de police et fils de Gérard COLLOMB, maire de Lyon et Président de la Communauté Urbaine de Lyon, a été recruté au poste de conseiller à la sécurité par le SYTRAL, Syndicat Intercommunal des Transports de l’Agglomération Lyonnaise. Il avait certainement, lui, les capacités requises pour exercer ces fonctions. On l’a accusé d’avoir profité de sa filiation pour accéder à cet emploi. Il a préféré démissionner.

Jean SARKOZY ne pourrait que grandir en déclarant officiellement renoncer à ce poste de Président de l’EPAD.
Quant aux administrateurs de cet établissement, s’ils votent effectivement pour la candidat SARKOZY, ils donneront la preuve que ce qui les intéresse, plus que leur fonction et leur rôle dans cet organisme, ce sont les avantages liés au fauteuil qu’ils occupent et ne veulent surtout pas lâcher, même s’il faut vendre son âme au…..

jeudi 8 octobre 2009

Renouveau dans l’Eglise Catholique ?

Deux nouveaux évêques viennent d’être nommés en France.
Mgr Patrick LE GAL, évêque aux Armées, vient épauler, à 56 ans, le Cardinal BARBARIN sur le diocèse de Lyon. Indépendamment d’une licence en théologie, le nouveau promu est diplômé de l’Ecole Supérieure de Commerce de Rouen ; titulaire d’un DECS et d’une maîtrise en droit privé.
Il est remplacé à la tête du Diocèse aux Armées par Mgr Luc RAVEL, 52 ans, titulaire d’une maîtrise en philosophie, mais également diplômé de l’Ecole Polytechnique et de l’Ecole Nationale Supérieure des Pétroles et Moteurs !!!

Il est frappant que les deux personnages aient une formation atypique dans leur milieu. C’est certainement davantage leur parcours personnel, après leur cursus d’origine, qui leur a valu d’accéder à ces hautes responsabilités.
Ce qui est certain, c’est que ce sont très probablement des hommes d’ouverture, qui n’ont pas évolué toute leur vie dans le milieu somme toute assez « traditionnel » de l’Eglise Catholique.

Souhaitons que cette ouverture se prolonge et se répande dans d’autres critères que la formation.

lundi 5 octobre 2009

Pause avec « La dame en bleu ».


Ce week-end j’ai lu « La dame en bleu » de Noëlle CHATELET.
C’est un petit livre d’un peu plus de 100 pages, qui se lit très vite et laisse un sentiment de mélancolie tout en étant un excellent exutoire à la vie agitée qui est la nôtre, et qui nous entoure.
Il compte l’histoire de Solange, femme divorcée mère d’une fille déjà indépendante, qui occupe un job très prenant dans la production cinématographique et qui, alors qu’elle marche d’un pas rapide sur le trottoir bute contre une dame âgée, vêtue de bleu.
Machinalement, elle calque son allure sur la sienne et, de fil en aiguille, elle décide d’abandonner travail, amants, amis et de regarder la vie autour d’elle, d’écouter les sons, de voir la ville.
Progressivement, elle se met dans la peau d’une personne âgée (et va très loin dans ce sens), et accepte (voire désire) le vieillissement de son corps.

C’est un livre très doux, très agréable, et en le lisant on se retrouve, sorti de notre monde, totalement déconnecté, à côté de Solange, à la regarder vivre. C’est exactement ce que l’on cherche en lisant un livre : s’évader.

samedi 3 octobre 2009

Vous vous faites des idées….

Lors des journées parlementaires de l’UMP, le ministre de l’Intérieur, Brice HORTEFEUX a été filmé par des caméras, en compagnie notamment d’un militant UMP beur, et disant une phrase du style : « Quand il y en a un, ça va, c’est quand ils sont plusieurs qu’ils deviennent un problème » . Les journalistes, forcément mal intentionnés, ont fait croire qu’il parlait des Maghrébins ou des Arabes, ce qui serait une forme de racisme. Venant du ministre de l’Intérieur, c’est pas terrible !
D’ailleurs, il a rapidement fait savoir qu’il parlait en fait des Auvergnats !
C’est bizarre d’ailleurs que ces derniers n’aient pas réagi, car des déclarations qui seraient une insulte raciste lorsqu’elles concernent des Arabes, le seraient aussi, à mon sens, quand elles concernent des Auvergnats. S’il avait traité ainsi les Lorrains, j’aurais manifesté mon indignation !

Paris Match a consacré un reportage à la secrétaire d’Etat à la famille, Nadine MORANO. Sur une photo, elle joue à un jeu vidéo avec ses enfants et des parents, dont une fille de 13 ans. Le site arretsurimages.net a pu voir que le jeu vidéo en question était GTA IV, interdit au moins de 18 ans. Lorsque ce jeu était sorti, Nadine MORANO l’avait qualifié de « violent…amoral…potentiellement addictif », et elle avait conseillé la vigilance aux parents.
Lorsqu’on lui en a fait la remarque, elle a déclaré que, justement, elle voulait montrer les dangers de ce jeu à ses enfants, jeu que son fils avait soi-disant emprunté à un copain……
C’est peut-être vrai.

Mesdames et Messieurs du Gouvernement, n’oubliez pas que vous n’avez plus de vie privée pendant votre ministère, alors essayez de mener une vie conforme à votre poste ou à vos déclarations.

jeudi 1 octobre 2009

Le cas POLANSKI.

Il y a 30 ans Roman POLANSKI a eu des relations sexuelles avec une mineure, faits qu’il aurait reconnu.
La victime a, depuis, retiré toute plainte.
Ces agissements, toutefois, ne seraient pas prescrits selon la législation en vigueur aux Etats-Unis.
De toutes façons, ce qui interpelle dans l’espèce, n’ est pas tant ce qui s’est passé il y a trente ans, mais ce qui se passe actuellement.

Roman POLANSKI a été interpellé en Suisse, et risque d’être extradé vers les Etats-Unis pour répondre de ces agissements.
Si effectivement il en est coupable, et les Etats-Unis étant un pays civilisé (réserve faite au sujet de la peine de mort, toujours d’actualité là-bas, mais que n’encourt pas Roman POLANSKI), il n’y a aucune raison que le cinéaste n’y soit pas jugé !

Un ancien ministre de la Culture français, ainsi que son successeur actuellement en poste, sont montés sur leurs grands chevaux pour crier au scandale, à l’unisson avec d’autres personnalités politiques ou du monde des arts. Certains ont même parlé d’acharnement, disant que la justice américaine poursuivait POLANSKI parce qu’il était un homme célèbre. Mais eux auraient-ils pris avec autant de véhémence la défense d’un citoyen ordinaire poursuivi pour les mêmes faits, qu’ils traiteraient certainement de pédophile ?

Plus généralement, un statut lié à la célébrité, à ses qualités d’artiste, permet-il de vivre au-dessus des lois ?
Pour les mêmes faits, un politique, un artiste, un patron, un sportif, un ouvrier, un chômeur ou un SDF, doivent encourir la même peine. Cela s’appelle la JUSTICE.