ANNONCE

mercredi 11 décembre 2013

Allons-nous vers un nouveau partage des richesses ?

Après Renault, PSA et d’autres, le géant européen de l’aéronautique veut opérer une restructuration afin d’anticiper la baisse des commandes de matériels militaires qui ne va pas manquer de se produire dans les prochaines années. Pour ce faire, il veut signer avec les organisations syndicales un « accord de compétitivité » consistant essentiellement à un blocage des salaires et une augmentation du temps de travail. « Ne rien faire serait irresponsable et entraînerait une situation beaucoup plus grave pour nos employés et pour la performance du groupe d'ici deux ans », selon Tom Enders, le président d’EADS. Le but est notamment d’obtenir une rentabilité globale du groupe de 10 % en 2015, et d’augmenter les dividendes versés aux actionnaires. Clairement, donc, on rogne sur les rémunérations des salariés pour verser davantage aux actionnaires ! Et le directeur général de la stratégie et du marketing Marwan LAHOUD de menacer, clairement, que si un accord sur cet accord de compétitivité n’était pas trouvé avec les syndicats, les départs volontaires et réduction de l’intérim et des C.D.D. n’étant pas suffisants, il y aurait des licenciements ! EADS est un grand groupe européen, et nous en sommes tous fiers. Mais ce statut ne lui donne pas le droit de priver de travail et de revenus des centaines de salariés, alors que sa situation n’est nullement dégradée, et dans le but de satisfaire davantage les actionnaires. Ce statut ne doit pas lui faire oublier qu’une grande partie de son chiffre d’affaires vient de l’Etat, donc des contribuables, qui financent par ailleurs de nombreux programmes de recherche dont bénéficie largement le constructeur. Et quelles sont ces façons de menacer les salariés, par le biais des syndicats ? Il est concevable, et même recommandé qu’une entreprise en difficulté s’attaque à ses coûts, et l’on sait que, souvent, la main d’œuvre en est la composante principale, et la première variable d’ajustement. Mais depuis quelques temps, dès qu’une société envisage une baisse d’activité ou de recettes dans les mois, voire les années à venir, elle s’attaque immédiatement à ses salariés, d’abord en rognant des avantages acquis, puis en supprimant des postes, et souvent par le biais d’ « accords » entre direction et syndicats. Et ceci même si la dégradation de la situation a été causée par des erreurs de jugement ou de stratégie imputables à la direction. Les patrons, souvent, pour expliquer la difficulté de leur tâche, pour justifier leur rémunération, mettent en avant la responsabilité qui les écrase, leur abnégation, les soucis de la gestion au quotidien… tout ceci en oubliant totalement que toute entreprise, quelle qu’elle soit, y compris la leur, ne serait rien sans ses salariés et sans ses clients. Alors, tout simplement, que chaque patron permette à ses salariés de produire des biens et services qui plaisent aux clients, et dans des conditions de travail satisfaisantes.

mercredi 4 décembre 2013

Loi sur la prostitution, ou comment se donner bonne conscience.

Pour des raisons de simplification, je ne parlerai que de prostituées au féminin, sachant tout de même qu’environ 15 % des travailleurs du sexe sont des hommes, que leur clientèle soit masculine ou féminine. Les députés ont voté le projet de loi sur la prostitution, dont les trois mesures phares sont d’une part l’amende de 1 500 €uros pour le client (3 750 € en cas de récidive), la suppression du délit de racolage et la création d’aides pour sortir de la prostitution, notamment une autorisation provisoire de séjour de 6 mois pour les prostituées étrangères qui décideraient de sortir de ce milieu. La suppression du délit de racolage est une bonne chose. L’autorisation provisoire de séjour risque d’être détournée par de « fausses » prostituées, des immigrées clandestines pourraient se déclarer prostituées et vouloir s’en sortir, uniquement pour obtenir cette autorisation de séjour. La pénalisation des clients est une mesure inutile et contre productive. En effet, elle ne mettra aucunement fin à la prostitution. Tout au plus aura-t-elle un effet dissuasif sur la prostitution de rue, qui se déplacera sous des portes cochères ou dans des impasses ou terrains vagues, au pire des cas, dans des appartements par le biais d’annonces sur internet via des smartphones ou autres systèmes, dans le meilleur des cas. Malgré ce qui est dit publiquement et par de multiples voix, toutes les prostituées ne sont pas exploitées par des souteneurs ou autres truands, et certaines font ce métier par choix, par libre choix, notamment parce que le revenu peut être conséquent et qu’une certaine liberté existe quant aux horaires, à la charge de travail, etc… Pourquoi nuire au travail de ces personnes ? Et pourquoi néglige-t-on le côté positif de la prostitution, du point de vue du client ? Certains hommes (essentiellement) vivent dans une quasi misère sexuelle, et le recours a une prostituée est leur seul exécutoire. Dans combien de couples où le côté sexuel est sinistré, l’union tient-elle encore parce que l’homme va assouvir ses pulsions avec une prostituée ? Des personnes handicapées, face à la non-reconnaissance des assistants sexuels n’ont que la prostitution pour recours. A-t-on envisagé combien de personnes, privées du recours à la prostitution, risquent d’agresser sexuellement des femmes, des jeunes, des enfants, mues par des pulsions devenues incontrôlables ? C’est vrai, dans la majorité des cas certainement, la prostitution n’est pas choisie. Dans beaucoup de cas aussi, elle est de l’exploitation, voire de l’abattage. La solution aurait été une légalisation de la prostitution, avec un développement d’un arsenal répressif sévère contre les souteneurs et autres trafiquants de femmes ou d’hommes. Au lieu de lutter sérieusement contre ces exploiteurs, on préfère voter une loi (difficilement applicable selon la police), qui va ôter de la vue de nos élus les prostituées du coin de la rue, mais qui ne va résoudre aucun problème.

dimanche 1 décembre 2013

Candidats « éternels » aux élections municipales de 2014.

Les candidats aux prochaines élections municipales sortent peu à peu du bois et force est de constater, dans certains cas, des auto-investitures de dinosaures qui laissent peu d’espoir pour les années à venir. Qui, par exemple, a déclaré récemment : « Tout ne dépend pas de la municipalité mais de l’Etat et de la communauté urbaine où je souhaite ardemment une nouvelle gouvernance. Je veux faire campagne et agir avec une équipe solide, soudée, renouvelée et rajeunie. » C’est le maire sortant de Marseille, Jean Claude GAUDIN qui, à 74 ans, se représente pour un quatrième mandat. Il est vrai qu’il n’a pas fait, au cours des trois premiers, tout ce qu’il aurait pu, tout ce qu’il aurait dû faire pour sa ville et ses habitants. Et combien sont-ils, ces candidats, qui, malgré leur âge avancé, les multiples mandats déjà effectués, continuent de barrer la route à d’autres, plus jeunes ou inexpérimentés, mais qui amèneraient enfin un autre souffle à nombre de communes. Il en va d’ailleurs de même pour d’autres élections. Mais si les alternances politiques au niveau national ont permis un renouvellement à l’Assemblée Nationale et au Sénat, elles sont moins nettes au niveau des communes. Certains de ces candidats qui s’obstinent à se présenter malgré un bilan mitigé, qui refusent l’idée même de désignation du candidat par la voie d’une élection primaire perdront leur siège, non seulement à cause de la forte capacité de nuisance du Front national lors des prochains scrutins, mais aussi parce que les électeurs ne sont pas dupes. Les voix des seuls supporters et soutiens inconditionnels ne seront plus suffisantes, et le candidat du refus, dans nombre de communes, saura ravir le siège de certains maires-ventouses. Une fois le non-cumul des mandats électoraux en vigueur, ne faudra-t-il pas réfléchir à une limitation des mandats en nombre et dans le temps ?

lundi 21 octobre 2013

Eloge de la fessée.

En préambule, je dois préciser que le présent billet ignore totalement les fessées que peuvent s’infliger des adultes, qu’ils soient de même sexe ou de sexe opposés, au sujet desquelles je manque totalement d’expérience, ce qui m’interdit d’en parler. Les fessées que j’évoque ici sont celles données par des adultes, en principe les parents ou, à tout le moins les responsables, à des enfants qui, par leurs actes ou leur comportement, méritent, aux yeux des adultes précités, une correction. En la matière, j’ai une double expérience. Enfant, j’ai eu des fessées, qui, autant que je m’en souvienne, étaient justifiées. J’ai même eu des coups de ceinturon. Dans ces cas précis, si une punition était méritée, j’en trouvais à l’époque, et je le crois encore maintenant, la sanction exagérée et exagérément douloureuse. J’ai, par la suite, infligé des fessées à mes enfants, ce que je revendique et assume totalement. Les fessées que j’ai administrées ont été assez rares pour qu’elles conservent leur caractère exemplaire, et en même temps assez inoffensives pour qu’elles aient un impact plus pédagogique que physique. Mes enfants le reconnaissent volontiers et pourraient en témoigner. Il est d’ailleurs probable qu’un jour ou l’autre une nouvelle expérience vienne enrichir mon palmarès puisque maintenant je suis grand-père et que, si j’estime que l’un ou l’autre de mes petits-enfants nés ou à naître mérite une fessée, il en bénéficiera. Récemment, un père a été condamné à une amende de 500 €uros avec sursis pour avoir fessé son fils de neuf ans. Dans ce cas précis, il faut reconnaître que le « bénéficiaire » de la fessée s’est fait déculotter au préalable, ce qui est vexant, qu’il avait neuf ans, ce qui est un âge où on peut employer d’autres moyens que la fessée, d’autant plus que le motif (le gamin ne disait plus bonjour à son père depuis plusieurs jours, dans un contexte de divorce en cours, il faut le préciser) méritait à mon sens une sanction plus appropriée. Cet événement a donné l’occasion aux pro-fessées et aux anti-fessées de donner de la voix. Certains commentaires d’anti-fessées étaient édifiants, évoquant troubles psychologiques, dépressions, comportements violents ultérieurs, et autres monstruosités dont souffriraient plus tard les enfants victimes de fessées. Il faut savoir raison garder, et ne pas confondre châtiments corporels et fessées. Une fessée bien administrée est plus symbolique du point de vue de la force employée que synonyme de supplice. Elle doit être rare, par ailleurs, pour garder son caractère de solennité. Tous ces psychologues et pédopsychiatres qui évoquaient ces troubles ont-ils oubliés combien peuvent être déstructurés, violents, cruels, des enfants auxquels les parents n’ont jamais fixé de limites précises, ou dont-ils n’ont jamais sanctionné le non-respect? Ont-ils conscience de l’humiliation et de la torture psychologique que peuvent induire des punitions non physiques, des privations, des harcèlements, du chantage moral ? Ou veulent-ils tout simplement bannir toute sorte de punition ? Ce week-end, à la télévision, des jeunes ados, interrogés sur l’actualité, notamment cet épisode de judiciarisation d’une fessée, ont d’ailleurs très largement reconnu la valeur de droit à la fessée, même s’ils en avaient été déjà les victimes. On ne peut pas non plus parler de la fessée sans évoquer le soulagement qu’elle provoque à son auteur, bien qu’il soit souvent bref et immédiatement suivi d’un sentiment de remords et de regret, où il se demande s’il n’a pas été trop fort….Par là, on peut se rendre compte que, tant du point de vue de l’auteur que du bénéficiaire, la fessée ressemble un peu à un coup d’éponge, et qu’on peut, ensuite, repartir du bon pied, sans rancune. Pour toutes ces raisons, Mesdames et Messieurs les gouvernants, laissez-nous le droit à la fessée.

mardi 15 octobre 2013

DELON, DEPARDIEU, ou le crépuscule des « dieux »…

Dans le quotidien suisse « Le Matin », Alain DELON déclarait, entre autres choses : « …la poussée du MCG (Mouvement Citoyen Genevois) comme celle du Front national, c’est tout à fait édifiant. Edifiant parce que les gens en ont marre qu’on leur parle comme on le fait. Ils veulent de l’action, ils veulent autre chose. Ils ont connu une France différente sous de Gaulle ou même Mitterrand. Voilà pourquoi le Front national, comme le MCG à Genève, prend une place très importante et çà, je l’approuve, je le pousse et le comprends parfaitement bien….. Moi je ne souhaite pas grand-chose. Parce que cette époque ne me plaît pas, parce que ce monde ne ma plaît guère. Je n’ai aucune crainte ni aucune peur de partir. Le cinéma ne me manque pas, j’ai tout eu et tout connu…Ce monde ne me plaît plus depuis les années 2000. Je vis un peu en marge de tout ça. » Quelles paroles édifiantes ! C’est drôle comme certains artistes, au soir d’une brillante carrière, cassent l’image qu’ils avaient laissée, brisent la statue que des admirateurs leur avaient dressée au fond de leur cœur. Delon reconnaît qu’il a « tout eu et tout connu », et il pourrait au moins en être reconnaissant à ceux qui l’ont fait travailler comme à ceux qui sont allés voir ses films et pièces de théâtre. Le regretté Luchino VISCONTI, qui a manqué se faire exécuter par les fascistes doit se retourner dan sa tombe ne entendant de telles inepties ! C’est vrai que la situation n’est pas rose, que tout ne va pas pour le mieux, mais si les Delon et autres Depardieu prenaient conscience de ce que nous leur avons donné, de ce qu’ils représentent encore pour nos concitoyennes et concitoyens, ils feraient mieux d’être plus positifs. Il est facile de tout critiquer, de casser, surtout lorsqu’on est à l’abri de tout besoin. Mais ce n’est pas correct. Sans tomber dans la mièvrerie, on attend de ces célébrités qu’elles positivent, au moins qu’elles compatissent ! Qu’elles fassent montre de tolérance plutôt que d’ostracisme, qu’elles soient plus solidaires et moins égocentriques et egoïstes. Alors, oui, elles resteront dans nos cœurs, dans nos mémoires, et nous aurons plaisir à les regarder, sur nos écrans, sans arrière-pensées ou regrets.

lundi 14 octobre 2013

L’UMP est forcément à l’origine de la victoire du Front National à Brignoles.

Laurent LOPEZ, candidat du Front national, est élu conseiller général de Brignoles avec 53,9 % des voix, devant la candidate UMP Catherine DELZERS, qui a recueilli 46,1 % des voix, avec une participation relativement élevée pour ce type de scrutin partiel à 52,5 %. A première vue, on peut imputer cette victoire du candidat de l’extrême-droite à la gauche, qui n’a pas su proposer une candidature unique au premier tour, et qui ne se serait pas assez mobilisée contre le candidat frontiste au second tour, mais, à y regarder de plus près, c’est bien à l’UMP qu’il faut imputer la défaite de sa propre candidate. Premièrement, entre le premier tour et le second, c’est dans les bureaux de vote classés à droite que Laurent LOPEZ a le plus progressé. Ensuite, et contrairement aux états-majors de l’UMP, le parti socialiste avait appelé à faire barrage au Front national, et à voter pour la candidate UMP, ce qui est tout-à-fait méritoire. En effet, les partis de l’actuelle opposition ont enterré le concept même de front républicain, et ils ne peuvent donc pas reprocher aux électeurs de gauche de ne pas leur apporter leurs suffrages. Par ailleurs, la droitisation, la radicalisation du discours des ténors de l’UMP, jusqu’au policé François FILLON, qui flirtent de plus en plus souvent avec les idées frontistes ont tendance à gommer les différences entre la droite et l’extrême-droite, ce qui déstabilise même ceux qui traditionnellement votaient pour l’UMP qui, maintenant, se disent que, tant qu’à faire, autant voter pour le candidat FN ou Bleu Marine, qui n’a pas encore déçu, puisque de toutes les façons, les idées de l’UMP rejoignent les siennes. L’électeur de gauche, quant à lui, est, pour les mêmes raisons, dissuadé d’aller voter puisque, à la virgule près, les thèses qu’il reproche au Front national sont reprises par l’UMP ! Voter UMP, dans certains cas, revient presque, pour lui, à voter FN ! Alors in ne vote pas, ou vote blanc. Quand ensuite on lit que l’excellentissime Geoffroy DIDIER de la Droite forte, déclare que « Le résultat de Brignoles, c’est la faute à la gauche au pouvoir depuis 18 mois, incapable de répondre aux besoins, aux problèmes et aux exaspérations des Français », on se rend compte qu’on a les politiques les plus bêtes du monde ! Il a déjà oublié qu’il y a quelques mois le candidat SARKOZY s’était fait sortir de l’Elysée parce que la droite, au pouvoir depuis 17 ans, était incapable de répondre aux besoins, aux problèmes et aux exaspérations des Français ! Et la France, au bout de ces 17 ans, était dans un tel état, moralement et psychologiquement au moins autant qu’économiquement, qu’il était impossible de la remettre d’aplomb en quelques mois. La gauche, le parti socialiste en particulier, déçoit donc les électeurs français comme la droite l’a fait en 2012. L’année prochaine verra un Front national fort, notamment aux élections européennes. Il faudra malheureusement en passer par là, nos élites n’étant pas aptes à en dissuader une majorité d’électeurs.

dimanche 29 septembre 2013

Le Bayrou nouveau arrive !

Alors que les vendanges viennent de démarrer dans le beaujolais, en vue de la sortie, le 3ème jeudi de novembre, du célèbre vin nouveau, le Bayrou nouveau va sortir, lui, ce week-end lors de l’université de rentrée de « son parti », le MODEM. François BAYROU a eu de bonnes idées, mais une stratégie désastreuse et suicidaire. Il a raisonnablement coupé les ponts avec une UMP droitisante, mais son despotisme a fait fuir la plupart des cadres et élus de son parti, et il s’est retrouvé tout nu devant un François HOLLANDE victorieux qui n’a pas eu besoin de lui tendre sa main et de le prendre à ses côtés. Alors maintenant, François BAYROU est déçu. Et il se rapproche d’un autre déçu (ou cocu, c’est selon) : Jean Louis BORLOO, à la tête de l’UDI. Le problème, en France, c’est que le système politique est bipolaire : la droite et la gauche, soit l’UMP et le PS, avec chacun leurs satellites et, dans les extrêmes, les miettes du Front de Gauche d’un côté, et l’amas populiste du Front National de l’autre. En France, le centre, c’est le ventre mou. Et tout le monde est un peu centriste. Et comme les élus tiennent plus à garder leur siège qu’à se singulariser (hors quelques exceptions), les valeurs centristes se noient dans le cadre des alliances avec le PS ou l’UMP. François BAYROU a voulu s’éloigner de la droite et s’est rapproché d’une gauche qui n’a pas eu besoin de lui. Jean Louis BORLOO a voulu exister dans et en marge de l’UMP, mais n’a pas été audible, et il voudrait s’en éloigner un peu. Les deux « pestiférés » se rejoignent donc et veulent unir leurs forces. C’est perdu d’avance. Leurs troupes sont trop faibles, et eux trop forts, trop surs de leur bon droit, trop individualistes. Deux chefs pour des troupes clairsemées, c’est trop. Ils vont émettre des propositions certainement intelligentes, réalistes, réalisables, mais ils ne recueilleront pas les suffrages nécessaires pour peser sur les décisions à venir…si un divorce n’intervient pas avant.

jeudi 26 septembre 2013

Les Roms, que faut-il en faire ?

Les Roms sont devenus des vedettes des médias : tous les jours on évoque soit l’évacuation d’un camp de Roms, soit l’arrestation de jeunes voleurs Roms, soit l’insalubrité de leurs camps de fortune, ou on les prend au titre d’argument pour critiquer telle ou telle mesure, ou en proposer une nouvelle. Combien sont-ils, d’ailleurs, en France ? L’Union Européenne et la France n’ont pas le même usage de cette appellation si bien que pour Bruxelles ils seraient près de 350 000 en France, dont 300 000 ont la nationalité française et, pour paris, ils représentent une population d’environ 20 000 personnes, ce qui ne représente même pas un demi pour cent de la totalité. De toutes les façons, ce problème est un problème européen, et non national. Il doit donc être traité dans sa globalité au niveau de l’Union Européenne, voire même en intégrant à la discussion les pays non membres. La France a proposé des aides au retour, qui n’ont servi à rien. Elle voit fleurir des camps sauvages qu’elle s’empresse de détruire lorsque les nuisances deviennent insupportables ou que les plaintes des riverains deviennent trop fortes. Et que se passe-t-il dans ce cas ? Les expulsés se regroupent un peu plus loin, et rebâtissent un nouveau camp sauvage. Entre temps, ceux d’entre eux qui étaient scolarisés ne le sont plus, ceux qui avaient trouvé de petits boulots n’en ont plus, et on les retrouve tous, peu ou prou, à faire la manche, à tenter de laver les pare-brise des voitures arrêtées aux feux rouges, à chaparder, à cambrioler, etc… Il est donc impératif qu’un groupe de travail européen prenne la réelle mesure du problème, et que l’Union Européenne mette en place des directives contraignantes pour les pays membres, mais qui les contraignent tous à agir de la même façon et dans la même direction. Il faut donner à ces populations un logement salubre, respecter la Convention Internationale des Droits de l’Enfant de 1989 en permettant notamment à ces enfants Roms de bénéficier d’une scolarisation, d’une protection et des soins qui leurs sont dus. Comme en toutes choses, il faut analyser le mal avant de lui administrer un traitement, sans quoi on gâche du temps et de l’argent pour rien. Dilapider des aides au retour, emprisonner de petits délinquants, déloger des squatteurs, etc… ne sert à rien si on ne prend pas la juste mesure du problème et les remèdes appropriés. Chaque pays hébergeant des Roms devrait déjà les loger de façon stable et salubre, leur garantissant des conditions d’hygiène minimale, leur apprendre la langue du pays, scolariser les enfants, aider les adultes à se former, à trouver un travail. Puis ces gens seront propres, travailleront, connaitront la joie de voir grandir leurs enfants dans des conditions meilleures que celles qu’eux-mêmes auront connus, et leur apparition dans les médias reviendra à une juste proportion comparativement à leur importance dans la population de nos Etats.

mercredi 4 septembre 2013

Deux Présidents parmi les fantômes….et les massacres continuent….

Ils étaient deux Présidents, aujourd’hui, parmi les fantômes : François HOLLANDE et Joachim GAUCK, les présidents français et allemand se sont recueillis à Oradour sur Glane où les nazis ont lâchement assassiné la quasi-totalité de la population de ce village de Haute Vienne, soit 642 innocents, le 10 juin 1944. Des survivants de l’époque se demandent encore si les victimes de cette ignominie apprécieraient cette première visite d’un chef d’Etat allemand. Qu’ils soient rassurés sur ce point, tant il est certain que ces innocents auront pardonné à leurs tortionnaires et, surtout, ne tiendront pas rigueur à la nouvelle génération allemande, des crimes de leurs parents et grands parents. En 1984, Helmut KOHL, chancelier allemand, et François MITTERRAND, président français, avaient déjà célébré la paix et l’amitié entre nos deux nations sur les champs de bataille de la Première Guerre mondiale, à Verdun. Ces gestes forts sont essentiels, car ils permettent de raviver la volonté de coopération et de paix en rappelant ce que la haine, la guerre, peuvent occasionner comme horreurs. Il n’est pas forcément question de repentance. Le président allemand n’a pas à demander pardon pour ses ancêtres, d’autant plus que les seuls qui pourraient pardonner ne sont plus là. Mais il peut, et il l’aura certainement fait, reconnaître la responsabilité des dirigeants allemands de l’époque, et rendre hommage aux victimes de cette barbarie. En cette journée, tout un chacun, à l’instar des deux Présidents et des délégations qui les accompagnent, va se heurter à l’incompréhension face à des actes d’une aussi lâche cruauté, et se demander : « Comment est-ce possible ? Pourquoi de tels actes ? Il faut tout faire que cela ne se reproduise plus ! Plus jamais, et nulle part ! » Et pourtant, au même moment, des actes semblables sont perpétrés en Syrie, en Irak, en Afrique, et dans d’autres contrées. Ne sommes-nous pas complices de ces crimes en ne faisant rien pour les empêcher ? Il faut que nous ayons le courage de nous opposer à ces actes, que nos dirigeants en prennent conscience et protègent les humains, même si c’est au détriment des intérêts économiques supérieurs du pays.

mercredi 28 août 2013

Maudits Syriens.

D’après les archéologues, la Syrie actuelle abritait l’une des peuplades les plus anciennes du monde antique : les Amorrites. La ville de Damas a été fondée au IIIème millénaire avant Jésus Christ, et a toujours été habitée, voyant d’ailleurs défiler de nombreux occupants au fil des siècles : Cananéens, Phéniciens, Hébreux, etc…en passant par les Grecs, et jusqu’aux Français, qui y ont établi un protectorat de 1920 à 1946, année où ce pays de près de 200 000 km carrés a enfin accédé à l’indépendance. Mais cette indépendance a toujours été difficile, et émaillée de nombreux coup d d’Etat : trois, rien qu’en 1949, le retour du pouvoir civil en 1954, suivi de la constitution avec l’Egypte de la République arabe unie, elle-même interrompue par un nouveau coup d’Etat en 1961, qui ne sera pas le dernier. La première période de stabilité politique s’ouvre en 1970, avec l’arrivée au pouvoir de Hafez el ASSAD. Celui-ci, soutenu par l’armée et diverses minorités religieuses se maintiendra au pouvoir sans trop de heurts, car il imposera au pays et à ses 20 millions d’habitants un régime dur, autoritaire, policier, et musellera toute velléité de démocratie, de liberté. Lorsqu’il meurt en 2000, et que son fils Bachar el ASSAD, ophtalmologue de 35 ans formé en partie au Royaume-Uni, époux d’une anglo-syrienne ayant travaillé dans de grandes banques, lui succède, le peuple syrien vit le « printemps de Damas ». Las, cette période de redécouverte de libertés publiques jusque là bafouées s’interrompt dès février 2001. Depuis cette date, le peuple syrien, jour après jour, souffre de plus en plus de la répression, du manque de libertés, comme s’il était maudit et que jamais il ne pouvait accéder à une vie de citoyen libre. Faut-il pour autant intervenir, sachant par ailleurs que l’opposition est multiforme et a de grandes chances de ne pas réussir à se mettre d’accord si d’aventure le régime actuel tombait. Et le peuple syrien sortirait d’un chaos pour, certainement, tomber dans d’autres ornières, à l’instar de ce qui se passe en Egypte et en Tunisie. Mais si dans l’appartement voisin du nôtre le père de famille bat et torture femme et enfants, a-t-on le droit de se contenter de se boucher les oreilles pour ne rien entendre et les yeux pour ne rien voir ? Non. Il faut agir pour faire cesser ces souffrances. Il faut tout faire pour que Bachar el Assad s’en aille. Il n’a pas souhaité quitter son palais de son plein gré, il va falloir l’en déloger. Tant pis si les Russes ne sont pas d’accord, leur conception de la démocratie ressemble trop à celle du despote syrien. Toute intervention, quelle qu’elle soit, ne résoudra pas tous les problèmes, la situation des Syriens sera encore difficile et chaotique pendant des printemps, mais elle sera certainement moins dramatique qu’actuellement. C’est une question de dignité humaine et d’humanité.

mardi 13 août 2013

La France souffre-t-elle d’islamophobie ?

Un jeune militaire a été arrêté, soupçonné d’avoir voulu tirer sur une mosquée de Vénissieux, ou sur les personnes qui se seraient trouvées devant le bâtiment. Par ailleurs, divers organismes auraient constaté une augmentation de 35 à 40 % des actes contre des musulmans ou des symboles de l’islam au 1er semestre 2013 par rapport à la même période de l’an passé.
Le constat semble donc sans appel : l’islamophobie serait en augmentation.
En fait, si l’on observe les manifestations identiques à l’encontre des juifs, des Roumains, voire même des homosexuels, on aboutit à des conclusions similaires.

Ce qui se passe, dans notre pays confronté autant à une crise économique qu’à une crise des valeurs, on peut voir que les comportements des uns et des autres sont exacerbés.

Ces manifestations sont dues à l’intolérance : on ne cherche pas à comprendre celui qu’on ne connait pas mais qu’on voit différent de nous. Et qui, de son côté, à l’inverse du Français moyen qui reste dans une certaine discrétion, accroît les manifestations ostentatoires : port du voile ou de la kippa, manifestations bruyantes lors de la rupture du jeûne ou lors de cérémonies de mariages où sont brandis des drapeaux de pays étrangers dans des cortèges qui, parfois, vont jusqu’à semer la pagaille sur des boulevards périphériques et mettre en danger la vie des autres usagers de ces artères.

Parallèlement circulent sur la toile, et sont transférés d’une messagerie à l’autre des informations souvent fantaisistes, toujours invérifiables, sur des abus de notre système social, commis par des personnes que l’on assimile à des parasites…

Le climat qui régnait dans l’Allemagne des années trente transparaît largement dans toutes ces manifestations. Les extrémistes de tout poil se croient investis d’une tâche libératrice et vont jusqu’à imaginer, voire mettre en pratique des actes qu’on aurait crus relégués dans les oubliettes de l’Histoire.

Il est de la responsabilité des dirigeants, que ce soit de l’Etat ou des diverses religions ou communautés, de rétablir de toute urgence le dialogue. Il appartient à chacun de ne pas regarder l’autre de travers, mais de discuter avec lui, de partager avec lui.

La situation économique est difficile, mais elle l’est autant pour le chômeur creusois catholique que pour le beur de Vénissieux ou le juif de la rue des Rosiers.

Admettre les différences, oui. Les exacerber, non.


mercredi 24 juillet 2013

L’islam, les islamistes et leur image.

L’islam, à l’instar de la religion chrétienne, est une religion monothéiste qui porte en elle les valeurs de partage, de solidarité, de fraternité.


Pourtant, il nous met mal à l’aise sur de nombreux points.
C’est en fait plutôt la façon dont il est vécu par certains de ses pratiquants qui nous choque, et à juste raison.

Ainsi de la burqa ou voile intégral, pratique d’ailleurs interdite en France par la loi, mais on a pu voir récemment que les contrôles par les forces de l’ordre sont délicats et sont souvent suivis de manifestations intolérables et parfois violentes.

Qui n’a pas déjà croisé une femme musulmane dont on ne pouvait deviner que les yeux, le reste du corps étant entièrement caché, sans éprouver un sentiment de malaise ? Ces femmes, même si elles ont accepté (mais avaient-elles le choix ?) cette coercition, ne peuvent pas vivre normalement ; et que dire de leurs enfants qui ne les voient que soumises ? Il y a par ailleurs de réels problèmes de sécurité, car n’importe qui, homme ou femme, peut ainsi se soustraire à tout regard, caché sous ces vêtements de la honte.

Les islamistes qui prônent ces tenues ne servent pas leur religion et son image.

Jadis, les catholiques ne mangeaient pas de viande le vendredi, qui était jour du poisson. Cette coutume n’est plus guère suivie, de même que les règles en matière de jeûne au moment du carême.
Il en va différemment lors du ramadan, dont les règles sont bien plus complètes, restrictives et strictes, et qui est encore bien respecté.
Là encore, il est prévu que le jeûne ne doit jamais nuire à la santé du pratiquant. Ainsi, les femmes enceintes, jeunes et vieillards, ainsi que toute personne, si les conditions l’exigent, peut enfreindre les règles du ramadan afin de préserver sa santé. Mais combien n’osent le faire par peur de représailles ?
Je côtoie tous les jours de pauvres gamins, qui errent entre midi et quatorze heures, par cette chaleur caniculaire, et qui ne mangent ni ne boivent…

Ceux qui obligent leurs coreligionnaires à jeûner coûte que coûte ne servent pas leur religion.

Ceux qui appellent au meurtre, à la vengeance, contre les Israéliens, les Américains, les Occidentaux en général, ne servent pas leur religion.

Ceux au contraire qui prônent la fraternité, qui discutent avec leurs voisins, même s’ils n’ont pas les mêmes croyances, qui expliquent leur religion, qui respectent les femmes et les enfants, ceux-là servent leur religion, contribuent à la dédiaboliser et servent l’Humanité.

mercredi 17 juillet 2013

« La Nation reconnaissante », un concept du passé ?

Irrémédiablement, tous les ans, le rapport entre les actifs cotisants et les retraités vieillissants se dégrade d’un point de vue financier, et il faut, régulièrement, trouver de nouvelles parades afin de payer ces retraites.


Actuellement, donc, se déroulent des réflexions et discussions à ce sujet. Les uns et les autres, n’ayant pas les mêmes intérêts ni la même conception des choses, qu’ils soient actifs ou retraités, qu’ils soient syndicalistes ou patrons, économistes ou politiques, etc.. n’ont donc pas des points de vue ni des solutions identiques.

Certains veulent repousser l’âge de la retraite, d’autres allonger la durée de cotisation, deux voies distinctes qui, au final, rejoignent deux points d’arrivée pas si éloignés l’un de l’autre.
Les augmentations de cotisation, salariales et/ou patronales ont été évoquées aussi.
Les régimes spéciaux, le régime des fonctionnaires font l’objet d’âpres batailles mais là ceux qui en bénéficient ne veulent concéder le moindre petit pas vers un alignement sur les autres régimes, et ceux qui n’en bénéficient pas se refusent à comprendre le pourquoi de la différence et, éventuellement, à la compenser.

Ces jours-ci on parle beaucoup de la majoration de pension de 10 % pour les retraités qui ont élevé au moins trois enfants. Cette majoration, il faut la considérer comme étant un remerciement de la Nation pour les familles qui lui ont donné au moins trois enfants et ont donc contribué à sa permanence et à son rayonnement. Supprimer cette majoration serait un acte qui manquerait totalement de justice et de solidarité. D’autant plus que, à l’heure actuelle, nombre de jeunes retraités sont obligés, par les circonstances, d’aider leurs enfants, voire même de les héberger encore ! Que cette majoration soit soumise à l’impôt, oui, ainsi elle sera encore plus juste, mais qu’elle soit supprimée, triplement non.

Les familles qui ont eu trois enfants ou plus les ont eu, majoritairement, parce qu’elles le souhaitaient. Mais elles les ont élevés aussi, habillés, nourris, éduqués. Elles se sont, régulièrement, privées de certaines choses, pour des raisons financières ou parce que les enfants étaient là, contrairement à leurs collègues, parents ou amis sans enfants qui, eux disposaient de leurs revenus et de leur temps sans la contrainte d’une progéniture.
Il n’est donc pas juste de les priver, à l’heure de la retraite, de cette reconnaissance consistant en une petite majoration de leur pension. D’autant plus que de nombreux secteurs de l’économie trouvent toutes sortes de solutions pour aider les jeunes retraités à dépenser l’argent que n’est pas indispensable à leur survie, pour inciter les grands-parents à donner quelques billets à leurs petits-enfants, etc…

L’iniquité du système de retraites actuel n’est pas à chercher dans cette majoration de 10 % pour familles nombreuses, qui sert plus à compenser des surcroîts de charges et soucis passé, mais dans nombre d’autres niches des diverses dispositions existantes.

jeudi 4 juillet 2013

Voler n’est pas voler, mais ce peut être de l’abus.

Carla BRUNI SARKOZY a fait un aller-retour Paris New-York sur un vol Air France sans bourse délier, pas même au niveau des taxes d’aéroport.


C’est un vol gratuit pour elle, mais ce n’est pas un vol, puisque les voyages gratuits sont des privilèges accordés à un nombre trop important de personnalités, et que la compagnie aérienne a pris à sa charge les taxes afférentes.

Ces privilèges accordés notamment à nos anciens dirigeants (bureaux, voitures, chauffeurs, gardes du corps, etc…) pouvaient se comprendre lorsque ces fonctions étaient quasi bénévoles, que les intéressés se retrouvaient sans grandes ressources à l’issue de leur mandat, et qu’ils avaient, de plus, une espérance de vie plus réduite que de nos jours.

Mais la situation a changé.

Nos anciens présidents de la République, premiers ministres et autres privilégiés sont de plus en plus nombreux, de plus en plus jeunes, et profitent largement de l’aura laissée par leurs mandats passés pour donner des conférences largement rétribuées, pour monnayer leur carnet d’adresses ou leur prestige supposé dans de grandes sociétés privées moyennant finance, et ces privilèges ne se justifient plus.

De la même façon, la situation politique ne justifie plus que, systématiquement, ces personnes mobilisent des gardes du corps qui se muent, au fil des ans, en assistants ou garde-malades.

La situation économique et les nombreux sacrifices demandés à tous nos concitoyens rendent ces privilèges incompréhensibles et même injustes.

Comme il serait logique de mettre fin à l’appartenance à vie au Conseil Constitutionnel des anciens présidents de la République qui, bientôt, pourraient être plus nombreux que les juges nommés par le président de la République et ceux des assemblées, il serait bien venu que François HOLLANDE mette fin à ces privilèges d’un autre temps pour lui-même, son premier ministre, les ministres, présidents des Assemblées et leurs successeurs, et que les actuels bénéficiaires demandent à ne plus en profiter.

On peut toujours rêver….

P.S. Lorsque Nicolas SARKOZY part aux Etats Unis ou ailleurs donner une conférence surpayée, voyage-t-il gratuitement ?



mardi 25 juin 2013

Il faut laisser mourir MANDELA.

Depuis de nombreux jours maintenant, l’ancien leader sud africain Nelson MANDELA se meurt doucement dans un lit d’hôpital.

Après 94 ans d’une vie bien remplie, dont une grande partie passée dans les geôles de l’apartheid, il n’est plus que prisonnier de son corps malade dont le cœur hésite encore à s’arrêter.

Pour lui rendre hommage, il serait agréable que les radios ou télévision, tous les jours, nous passent une chanson de son pays, un chant de liberté, un chant triste d’esclave, un chant de guerre de ceux qui se sont battus pour la liberté et pour la dignité humaine.

Et on penserait à Nelson MANDELA, à ses compagnons, à ceux qui ont réussi à conquérir leur liberté, mais aussi à ceux qui sont encore opprimés de par le monde.

Au lieu de cela, on nous ressasse tous les jours, voire toutes les heures, qu’il est encore vivant, ou plutôt qu’il n’est pas encore mort, « en direct de Johannesburg ou Prétoria», que sa famille se presse autour de lui, que le président sud-africain s’inquiète de son état…. Et on nous traduit des interventions de ses compatriotes qui, pour certains, veulent justement le laisser partir en paix mais qui, pour d’autres, souhaitent qu’il vive encore longtemps.

Mais il ne vit plus ! Seul son cœur bat encore, le reste de son corps ne répondant plus à grand-chose.

Après tout ce qu’il a vécu et fait, il ne mérite pas cet acharnement morbide.

Il ne souhaiterait pas qu’on guette son dernier souffle, son ultime soupir.

Il voudrait au contraire que toute cette énergie déployée à l’épier soit consacrée aux miséreux, aux persécutés. Que les caméras de télévision, plutôt que de montrer l’hôpital où il se meurt montrent les townships où règne la misère, plutôt que de filmer la litanie de ceux qui se rendent à son chevet, filment ceux qui se battent encore, ou ceux qui, à force de foi, de courage, arrivent à surmonter leur condition et à œuvrer pour la paix.


Que Nelson MANDELA meure et que vive sa mémoire.

mardi 18 juin 2013

Marine LE PEN a raison.

Marine LE PEN a raison lorsque, à l’issue du premier tour de l’élection législative partielle de Villeneuve sur Lot, où son jeune candidat de 23 ans, Etienne BOUSQUET CASSAGNE est arrivé en deuxième position, elle affirme que son parti est le second, voire même en première dans les intentions de vote des Français.


Car, en effet, se profilent les élections européennes, scrutin à la proportionnelle, généralement boudées par les électeurs français, auxquelles les partis traditionnels, par ailleurs, n’accordent pas toute l’attention qu’ils devraient, notamment en présentant des candidats par dépit, des candidats qui savent, dès avant l’élection que, même élus, ils ne siégeront pas, des candidats peu intéressés par la cause européenne, etc…

Les électeurs frontistes, avisés de leur chance d’avoir des élus, se mobilisent bien plus que les autres pour ce scrutin, et le vote protestataire se tourne lui aussi plus facilement vers le Front National car nos concitoyens pensent que ce scrutin est sans risque puisqu’il contribue à élire des députés européens qui siègent loin de chez nous, même si c’est à Strasbourg, dont on ne sait pas trop ce qu’ils font, dont les travaux n’influent que très peu sur notre vie quotidienne.

Pourtant, nombre de thèses que défend le Front National sont totalement aux antipodes de l’esprit européen, et tout élu de ce parti au Parlement Européen ne peut que desservir cette noble cause pas assez défendue par nos politiques, alors qu’elle contribue depuis maintenant presque 70 ans, presque une vie entière, à ce que nous vivions en paix dans nos contrées !

Il faut absolument que ceux qui sont tentés d’apporter leur voix à la liste frontiste pour sanctionner la majorité au pouvoir, voire même celle qui l’a précédée, et qui n’a guère fait mieux, se rendent compte de ce fait et ne cautionnent pas les positions discriminantes et intolérantes du parti de Marine LE PEN.

A ceux qui sont convaincus par les idées de Marine LE PEN, de son parti, qu’ils fassent un réel examen de conscience, qu’ils dissèquent les promesses qu’on leur fait et que, honnêtement, en leur âme et conscience, qu’ils se posent les vraies questions et en admettent les vraies réponses :

• Les promesses faites par le Front National sur le plan économique sont-elles réalistes, ou même seulement réalisables ?

• La préférence nationale peut-elle aller jusqu’à priver de soins l’étranger malade qui travaille et vit en France, sous prétexte qu’il n’a pas de papiers ?

• Parce que certains abusent des largesses de notre pays, faut-il que tous en soient privés, alors qu’ils y ont droit, seulement parce qu’ils n’ont pas notre nationalité ?

• Les caciques du Front National sont-ils plus « propres » que ceux des autres partis ?

• Les groupuscules intolérants, violents, homophobes, racistes, qui gravitent autour du Front National ne sont-ils pas instrumentalisés par le parti et ses dirigeants ? N’ont-ils vraiment aucun rapport avec eux ?

Marine LE PEN a certes raison quand elle estime, aujourd’hui, que son parti est peut-être le premier en France, mais je voudrais tant que tous ceux qui ont été élevés dans notre civilisation judéo-chrétienne n’oublient pas les valeurs de tolérance et de fraternité, je voudrais tant que nos jeunes se réunissent, se rassemblent, quelle que soit leur couleur, leur éducation, leur métier, et qu’ensemble ils cherchent des vraies solutions à leurs problèmes plutôt que d’adhérer à de pseudo-solutions qui ne sont que de la poudre aux yeux.

Alors, alors oui, Marine LE PEN n’aura plus raison.

Et nous nous sentirons tous bien mieux.



jeudi 6 juin 2013

A propos de la mort de Clément Méric.

Je ne voulais pas évoquer la mort tragique de Clément Méric, puisque de nombreux internautes le feront, et que tout sera certainement dit et écrit à ce sujet.


Mais ma colère est trop grande pour ne pas m’exprimer sur cet odieux assassinat.

Où sommes-nous ?

Sommes-nous retournés dans les années 30, à l’époque de la Cagoule et autres Camelots du Roi ?

Ou alors avons-nous franchi les frontières de l’espace et du temps pour atterrir dans l’Italie mussolinienne, l’Allemagne hitlérienne ou l’une des trop nombreuses dictatures qui, de tous temps et dans tous les pays ont éliminé des innocents qui avaient pour tort de penser différemment ?

J’ai mal à ma France qui piétine la tolérance et sa devise : LIBERTE, EGALITE, FRATERNITE.

Qu’avait fait ce jeune Clément Méric pour mériter cette mort. Rien, bien évidemment, car il ne la méritait pas. Engagé il l’était, mais en faveur des faibles, des opprimés, des persécutés.

Et lui, faible, il a été opprimé et persécuté, lâchement assassiné.

Celui qui a fait cela, où a-t-il été chercher cette haine, cette violence ?

Notre pays, comme nombre d’autres, est en crise, crise économique, crise morale, crise de confiance. L’espoir semble avoir disparu, remplacé par le dénigrement, la défiance, la jalousie.

Oui il y a trop d’inégalités et d’injustice, et il faut les combattre, mais par la tolérance et la fraternité, non la haine et la violence.

L’état d’esprit qui s’est répandu en France depuis cinq à six ans, exacerbé par la crise, par les réactions engendrées par le débat autour du mariage pour tous, par les affaires politico-économico-maffieuses, par des prises de positions expressives ou insinuées marquées de racisme, d’homophobie est un véritable cancer qui ronge notre société et incite des esprits faibles à accomplir l’irréparable.

Il faut que nous en prenions tous conscience, nous simples citoyens, mais surtout celles et ceux, personnel politique, culturel, dont la voix est entendue par beaucoup de gens, pour que cessent cette haine, cette violence.

Que la mort de Clément Méric y contribue et, de l’endroit où il est désormais, il esquissera peut-être un sourire de satisfaction, car il aura accompli sa tâche sur cette terre.



Les DLC, ou quand les fabricants nous poussent à gaspiller.

Suite aux manifestations qui se sont produites outre-mer contre la cherté des produits, des aménagements ont été apportés, et il y a deux jours a été promulguée une loi sur l’alimentation outre-mer.


Curieusement, une disposition de ce texte concerne aussi la métropole, puisqu’elle prévoit d’aligner les DLC ou dates limites de consommation des produits vendus en outre-mer sur celles des produits vendus en métropole.

Or, sur plusieurs centaines de produits frais, ces dates sont bien plus reculées au-delà des océans. Ainsi, certains yaourts sont consommables là-bas 50 jours, alors qu’ici ils sont périmés au bout de 30 jours seulement ; pour des fromages, l’écart est de plus de 30 jours, voire plus de 100 pour des fromages râpés.

Pourtant, mis à part Saint Pierre et Miquelon et les TAAF, nos territoires ultramarins connaissent généralement des températures bien supérieures à celles de nos contrées métropolitaines, ce qui ne me semble pas a priori favorable à une meilleure conservation des produits frais.

Ou alors, comme ce sont les fabricants de ces produits qui fixent la DLC sur leurs produits, ceux-ci nous font-il croire qu’un produit n’est plus bon au-delà d’une certaine date et, ainsi, nous poussent à le jeter, alors qu’il reste tout-à-fait comestible ?

Aligner les dates de l’outre-mer sur celle de métropole peut vouloir dire raccourcir les délais là-bas, pour qu’ils soient les mêmes qu’ici, mais cela n’est pas concevable.

En effet, la durée de conservation plus longue là-bas n’ayant pas d’effet négatif sur les produits, dans le climat actuel de crise du pouvoir d’achat et de chasse au gaspillage, il semble évident qu’il faille reculer les DLC sur les produits frais vendus dans nos magasins de métropole.

Ainsi ceux qui, comme je le fais déjà, consomment encore des yaourts avec une DLC dépassée de quelques jours auront remporté une petite victoire sur les tenants du consumérisme effréné.

mercredi 5 juin 2013

La coupable irresponsabilité de la grande distribution.

La grande distribution tue le petit commerce, entend-on souvent dire, et de nombreux exemples corroborent cette affirmation au regard des multiples fermetures de commerces de proximité qui vivaient tant bien que mal dans les zones de chalandise des hyper et autres supermarchés qui s’ouvrent dans les entrées de nos villes.


Les acteurs de ce secteur ne manquent d’ailleurs pas de se cannibaliser, à tel point que dans certaines agglomérations les ouvertures de magasins succèdent aux fermetures émaillées, de-ci, de-là, par des changements d’enseignes mais pas de comportement.

Pour se faire bonne figure, elles laissent parfois une place à de petits artisans dans leurs centres commerciaux, mais en pratiquent des loyers très élevés et des conditions de cohabitation souvent draconiennes.

Tout récemment, dans le but de redorer leur blason, et, surtout, de jeter de la poudre aux yeux de leurs détracteurs en surfant sur la mode du « made in France », certains distributeurs ont annoncé haut et fort qu’ils allaient créer dans leurs points de vente des rayons de produits régionaux et locaux.

En même temps, ils installaient des rayons « premier prix », arguant de leur sens du social et de la solidarité partagée…..

Mais dans ces rayons hyper éco, que trouve-t-on ?

Presque uniquement des produits importés, de bas de gamme et, pour ce qui est de l’alimentaire, de composition tout ce qu’il faut pour ne pas améliorer la santé des consommateurs.

Lorsqu’on leur en parle, ils nous disent que ces produits sont réclamés par leurs clients. Ils n’ont pas entièrement tort, et on peut comprendre la ménagère qui essaie de trouver des produits à bas prix pour épargner son porte-monnaie et son pouvoir d’achat écorné.

Mais ce qu’il faut comprendre, c’est que le développement de ces rayons de produits de bas de gamme et importés tue nos producteurs locaux, que les conditions d’achat imposées par les centrales d’achat incitent à produire de la mauvaise qualité, voire même à frauder.

Les grands des hyper, les Carrefour, Leclerc, Casino et autres hard-discounter devraient prendre leurs responsabilités et rémunérer à leur juste valeur leurs fournisseurs, privilégier le local, qui est aussi leur client, et éviter ainsi de coûteux frais de transport, cesser de mettre dans leurs rayons des produits sans goût et sans saveur mais regorgeant de matières grasses, de sucre, de sel ou d’huile de palme….

Le client modeste ne s’y retrouvera plus, son caddy lui coutera plus cher ou il le remplira moins, allez-vous dire.

Je vous répondrai que lorsque son usine, son atelier, ou son exploitation fermera parce que ses acheteurs se tournent vers l’étranger, il n’aura plus rien dans son porte-monnaie, et il passera devant le centre commercial sans y entrer.



vendredi 24 mai 2013

Il faut savoir raison garder…

C’est une expression que l’on entend souvent, et, pour ce qui est des anti-mariage gay, ils devraient se faire une raison, la loi instaurant le mariage pour tous ayant été votée par la Parlement, validée par le Conseil Constitutionnel et promulguée par le Président de la République.


Qu’ils soient déçus, on peut le concevoir. Qui ne l’est pas lorsqu’une disposition à laquelle on s’oppose est malgré tout adoptée ?

Mais le problème, c’est que, au fur et à mesure des manifestations organisées par les opposants à cette réforme, certains d’entre eux se sont radicalisés, des éléments extérieurs se sont par ailleurs joints à eux, non dans le but de manifester calmement, mais de casser, de piller, de jouer à la guéguerre avec les forces de l’ordre. Ces comportements déplorables sont allés crescendo.

Or, la manifestation prévue pour dimanche 26 mai a d’ores et déjà perdu son objectif originel, qui était d’empêcher l’adoption du texte et l’entrée en vigueur de la loi. De ce fait, les opposants au mariage pour tous les plus raisonnables ne défileront certainement plus. D’autres hésitent. Les trublions et autres sauvageons seront de ce fait relativement plus importants que dans les manifestations passées et les risques de troubles, de bagarres et autre violences s’en trouveront mécaniquement augmentés.

Il faut donc que les personnalités sincères qui appelaient à manifester contre le mariage gay se fassent une raison et, au vu des risques importants encourus, et du bénéfice incertain de ce rassemblement, annulent purement et simplement ce rassemblement. Sans quoi ils devront endosser la responsabilité, au moins morale, des troubles qui pourraient survenir.



jeudi 23 mai 2013

Je voudrais write my posts in english…..

Madame la ministre de l’enseignement supérieur et de la recherché, Geneviève FIORASO, souhaite que des cours puissent être dispensés en une langue étrangère, plus spécialement l’anglais, dans nos universités.


Ce projet a hérissé le poil de nombre de politiques français, quel que soit leur bord.

Indépendamment du fait que leur caste est particulièrement infoutue de tenir un discours dans une langue autre que le français (en leur concédant que dans cette langue ils ne s’en sortent pas trop mal), ils font preuve par leurs cris d’orfraie de leur manque total de jugeote.

J’ai personnellement étudié le latin, l’allemand en première langue pendant 7 ans, l’anglais en seconde langue pendant 5 ans et, lorsque je suis à l’étranger, j’arrive à m’en sortir, parfois en mélangeant les deux d’ailleurs….
Mais, lorsque j’étais étudiant en droit, si j’avais voulu suivre un colloque en allemand ou en anglais, je n’an aurai compris qu’une partie. Si j’avais dû prendre la parole, mes auditeurs en auraient compris encore moins. Certes, je connaissais les légendes allemandes, les Niebelungen, notamment, mais le vocabulaire courant, le parler, c’était une autre histoire.

L'enseignement des langues étrangères, en France, bien qu’il ait progressé depuis ma jeunesse, n’en reste pas moins très en-deçà de ce qu’il devrait être.

Introduire des langues étrangères dans l’enseignement, au point d’assurer des cours autres que de langue en anglais, en allemand, en espagnol, ne saurait être que bénéfique. Loin de nuire à la francophonie, cette réforme permettrait d’améliorer le niveau de nos concitoyens et ils pourraient s’exprimer de bien meilleure manière au milieu d’étrangers, ce qui ne manquerait pas d’améliorer notre rayonnement, tant culturel que scientifique ou économique.

Combien de marchés à l’export avons-nous perdu parce que nous ne comprenions pas ou mal nos interlocuteurs ?

Parlant et comprenant vraiment leur langue, nous pourrions mieux appréhender leur culture, leur mode de vie, leur façon de penser, et nous serions mieux à même de leur expliquer notre civilisation, nos besoins, nos souhaits, nos espoirs.

Le français a été une grande langue vivante, la langue des lettres et de la diplomatie. Mais il a été, et ne l’est plus tout seul maintenant. Il est dommage que dans bien des domaines il ait été supplanté par l’anglais, mais c’est ainsi, et il ne nous est pas possible de faire marche arrière.

Alors, allons de l’avant et soutenons le projet de Geneviève FIORASO.



mardi 21 mai 2013

La mort volontaire n’est pas incompatible avec la décence



Le choix de sa fin de vie est affaire personnelle et très respectable, et nombre d’anonymes, mais aussi de personnes plus connues, parmi lesquelles Mireille JOSPIN, Roger QUILLIOT et, plus récemment le prix Nobel belge Christian DE DUVE, qui ont choisi, au soir de leur vie, de quitter ce monde dans la dignité et la sérénité.

Ces jours-ci, un homme s’est suicidé devant de jeunes enfants dans une école. Ce geste horrible peut certainement être mis sur le compte d’un état maladif et dépressif.

Que penser par contre du suicide, ce jour, du sulfureux historien d’extrême droite Dominique VENNER, qui s’est tiré une balle dans la bouche devant l’autel de la cathédrale Notre Dame de Paris, alors que de nombreux touristes et pélerins s’y trouvaient.

Quelles que soient les raisons de ce suicide, ce départ volontaire est « gâché » par les circonstances dans lesquelles il s’est déroulé.

S’il voulait donner un retentissement à son départ, il aurait pu le faire d’une façon bien plus décente, sans choquer des personnes qui ont du, malgré elles, assister à un spectacle auquel elles n’étaient pas préparées.

Choisir le moment de son dernier départ, ainsi que la façon de partir, en dehors de toute pathologie liée à un état dépressif, ce qu’on peut appeler la « mort volontaire », doit être un acte plein d’humanité. Il doit se faire dans le respect des autres, dans la sérénité et, si possible, dans la discrétion. Ainsi avaient d’ailleurs procédé les trois personnes que je citais plus haut, qui avaient pris toutes leurs dispositions, prévenu leurs enfants, prévu que leur choix soit dévoilé au public ultérieurement, mais sans fanfaronnade ni exubérance.






lundi 20 mai 2013

Abdelaziz Bouteflika (1937-2013 ?).

Voici plusieurs semaines que le président algérien Abdelaziz BOUTEFLIKA, âgé de 76 ans est venu à Paris, à l’hôpital du Val de Grâce pour y subir des examens médicaux, a priori consécutivement à un cancer de l’estomac pour lequel il avait déjà été soigné en 2006.


La France, qui a accueilli et qui soigne le dirigeant algérien, en raison du secret médical et du principe de non-ingérence dans les affaires d’un pays tiers, ne fait aucun commentaire.

Le gouvernement algérien, jusqu’à hier, fidèle à l’obscurantisme qui le caractérise depuis toujours, n’a donné aucune information réelle et sérieuse sur l’état de santé de son chef d’Etat.


Mais les Algériens s’interrogent. Trop, de l’avis des autorités qui ont, ce matin, interdit la parution de deux journaux, « Man Journal » et « Djaridati », parce qu’ils posaient la question de l’état de santé réel de BOUTEFLIKA et de sa succession, évoquant le « coma profond » dans lequel serait plongé le chef d’Etat.

On pense immanquablement à la fin d’Hugo CHAVEZ, qui se rétablissait fictivement, le temps pour sa garde rapprochée de mettre en place la succession qui lui plaisait.

Ce soir, pourtant, en réaction à toutes ces interrogations, le premier ministre algérien, Abdelmalek SELLAL, a communiqué sur le sujet, déclarant que le président devait se reposer encore, que son pronostic vital n’était pas engagé, et que son état allait de mieux en mieux.

Personne ne le croit.

Pourquoi un régime qui cache le maximum de choses a sa population deviendrait-il brutalement transparent ?

Les dirigeants algériens ont peur. Peur que la disparition d’Abdelaziz BOUTEFLIKA ouvre la porte à un printemps algérien qui, forcément, passerait par des épisodes violents et sanglants. Le régime algérien est une dictature liberticide et, à la moindre faille du carcan qui enserre la population, celle-ci en profitera pour se battre pour davantage de liberté.
Il aurait fallu, plus tôt, écouter le peuple et lui concéder des libertés.
La mort de BOUTEFLIKA aura forcément d’énormes répercussions.

dimanche 5 mai 2013

François, un an après…

Depuis plusieurs jours déjà, on nous ressasse de bilans de la première année de présidence de François HOLLANDE, bons pour certains, mitigés pour d’autres, catastrophiques pour d’autres encore, selon leur appartenance politique ou les espoirs qu’ils avaient mis dans cette élection.


Sur le bulletin de l’élève François HOLLANDE, je pense sincèrement que l’on peut mettre : « Satisfaisant, mais peut mieux faire. »

Il est vrai qu’il n’a pas été inactif, et que les circonstances ne l’ont pas aidé. Les premières semaines ont vu la mise en place de toute une équipe dirigeante, dont beaucoup n’avaient pas d’expérience de gouvernement, alors même que l’on découvrait des cadavres dans bon nombre de placards, et que le climat économique mondial n’était pas serein.

Si on a une once d’honnêteté, on ne peut pas imputer à François HOLLANDE le niveau du chômage en France, les conditions de vie difficiles, la perte de pouvoir d’achat des ménages. Ceux-ci sont directement les conséquences de la crise mondiale, aggravées par des mesures de réductions d’effectifs qui avaient été sciemment repoussées après l’élection présidentielle.

Certes, le candidat HOLLANDE avait fait des promesses exagérées et d’autres qu’il n’était pas en mesure de contrôler, mais tous les candidats ont fait ainsi, et depuis toujours, et, ne dit-on pas que les promesses n’engagent que ceux qui les croient ? D’ailleurs tout citoyen qui s’intéresse un tant soit peu à la politique sait très bien que dans les professions de foi des candidats à une élection certaines promesses sont faites pour rester au stade de promesse et ne sont pas destinées à être réalisées.

La France, par son intervention au Mali, a su montrer qu’il fallait encore compter sur elle au plan international.
Au niveau de l’Union Européenne, sans acrimonie aucune, il faut bien reconnaître qu’elle était dominée par l’Allemagne, et que l’actuel rééquilibrage est plutôt sain.
La France, pays des libertés et de la tolérance vient d’autoriser le mariage pour tous, c’est un grand pas en avant.

C’est sûr, il faudrait plus de ci, plus de là, moins de ci, moins de ça, mais il reste encore quatre cinquièmes du quinquennat, et je suis prêt à parier que, dans quatre ans, François HOLLANDE sera un candidat sérieux à sa succession.



vendredi 3 mai 2013

Les politiques et l’argent : à qui le tour ?

Après Jérôme CAHUZAC, nous avons Claude GUEANT et Thomas FABIUS.


Le premier, ancien sinistre de l’Intérieur, a fauté, c’est sûr. Si les 500 000 euros qui sont passés par son compte bancaire ne venaient peut-être pas de KHADAFI pour soutenir Nicolas SARKOZY, ils n’en sont pas moins entachés d’un parfum de fraude. Si effectivement ils sont le fruit de la vente de deux tableaux, on aimerait savoir comment Claude GUEANT les avait acquis et, surtout, comment il a pu les vendre à un prix a priori surévalué, et surtout sans en avoir reçu l’autorisation du Ministère de la Culture.

L’affaire subsidiaire des dépenses en espèces quant à elle sent le soufre également. Même si ces versements qu’il aurait eu à partir des fonds secrets, de primes de police ou de je ne sais quelle combine du Ministère de l’Intérieur qu’il a dirigé pendant une époque, selon des procédures en vigueur ou tolérées alors, on ne peut qu’en être sidéré ! On nous ressasse sans cesse l’abnégation de membres de cabinets ministériels, qui ne sont pas payés à leur juste valeur, qui ne comptent pas leur temps, etc….Facile lorsqu’en plus d’un traitement modeste on touche des enveloppes bien garnies, non déclarées, non soumises à cotisations ou impôts.

Faut-il être con pour rester simple salarié dans quelque entreprise privée que ce soit !

Thomas fils de Laurent FABIUS aurait acheté un appartement à Paris, au prix (apparemment surévalué là aussi) de sept millions d’€uros, alors qu’il n’est pas imposable au titre de l’impôt sur le revenu. Il aurait bénéficié d’un prêt garanti par sa société. Qu’un banquier se contente d’une garantie sur une société qui semble fragile et de taille modeste, c’est son affaire. Mais comment espérait-il être remboursé ? Qu’il me contacte, car je souhaiterais emprunter environ 150 000 €uros, car j’ai envie de m’acheter diverses chose, mais, je le préviens de suite, mon salaire actuel ne me permettra pas de rembourser ce prêt, sauf si le taux d’intérêt est très bas et la durée de remboursement très longue….

Il faut absolument que les ministères de l’Intérieur et de la Justice mobilisent des moyens importants sur ces deux affaires pour qu’au plus vite toutes les allégations soient vérifiées, les zones d’ombre éclaircies et que ces deux personnes, si elles ont commis une quelconque infraction, soient jugées et, le cas échéant, condamnées.

Un grand merci à MEDIAPART et au CANARD ENCHAINE, qui nous dévoilent toutes ces horreurs ! A quand de telles investigations au MONDE ou au FIGARO, au NOUVEL OBS, à l’EXPRESS, au POINT ? Et qui sera le prochain sur la sellette ?



lundi 22 avril 2013

Sondages : les regarder et ne pas en tenir compte.

Chaque jour apporte son lot de sondages, sur tout et n’importe quoi, de la politique aux intentions d’achat, des souhaits de vacances aux désirs intimes, des projets de carrière à l’opinion sur son patron, son conjoint, ses enfants, etc…


Les résultats de ces études peuvent être intéressants et apporter des enseignements, mais en prenant d’extrêmes précautions.

Qui a réalisé le sondage et, surtout, comment et en fonction de quels critères a été établi le panel des sondés ?

Comment était rédigée la question, et quelles possibilités de choix offrait-elle aux personnes interrogées ? Etait-elle facile à comprendre ? N’était-elle pas biaisée ?

Comment était réalisé le sondage ? En face-à-face, par téléphone, par écrit, par internet ?

Dans quel environnement ou quel climat était-il réalisé ? La question du rétablissement ou non de la peine de mort, par exemple, posée une semaine après l’assassinat d’un enfant, dans une ambiance passionnée, n’amènera pas les mêmes réponses que si elle est posée lors d’un calme mois de juillet ensoleillé.

Lorsque toutes les précautions sont prises quant au sondage lui-même, il faut encore tenir compte du sondé.

Correspond-il vraiment à la catégorie socio-professionnelle à laquelle il a été rattaché par le sondeur dans la méthode des quotas ? Comprend-il la question qui lui est posée, et est-il sincère dans sa réponse ?

Dans les sondages politiques notamment, tient-on assez compte de son appartenance politique ?

Par ailleurs il ne faut pas négliger le fait que la réponse du sondé, même sincère, ne correspondra pas forcément à ce que serait sa réaction réelle s’il était confronté, dans la vie, à la situation à lui présentée par le sondage.

Pour toutes ces raisons, et d’autres certainement encore, il ne faut jamais prendre les enseignements des sondages et autres enquêtes d’opinion pour paroles d’évangile. Certains qui l’ont fait on subi par la suite d’importantes désillusions, pour avoir trop cru à des contre-vérités, pour avoir vendu la peau de l’ours avant de l’avoir tué.

Je me permets de dire à certain locataire d’un palais national que, même si les chiffres paraissent désastreux, tout n’est jamais perdu….

mardi 16 avril 2013

Il faut traquer et employer les biens mal acquis.

Le vocable de « biens mal acquis » est apparu dans les conversations lorsque quelques juges courageux se sont mis à traquer les biens en général luxueux possédés en France notamment pas des dirigeants (ou membres de leur famille) de pays africains, visiblement acquis avec de l’argent obtenu illégalement (spoliation de leurs concitoyens ou détournement d’aides ou subventions émanant d’autres pays ou organisations).

Dans notre pays existent d’autres biens mal acquis : propriétés, voitures de luxe, biens mobiliers divers, achetés avec le fruit du commerce de la drogue, de la prostitution, d’escroqueries diverses et variées.

Un dispositif législatif et réglementaire existe depuis 2005 et des lois de 2010 (loi 2010-768 du 9 juillet 2010) et 2012, permettant aux juges de saisir ces biens et d’en confier la gestion provisoire à l’AGRASC (Agence de gestion et de recouvrement des avoirs criminels saisis et confisqués), jusqu’à ce que leur acquisition est jugée licite (et ils sont dans ce cas restitués à leur propriétaire) ou illicite, auquel cas ils sont vendus et leur produit revient à l’Etat ou à la Mission interministérielle de lutte contre la drogue et la toxicomanie.

En moins de trois ans, l’AGRASC a traité près de 20 000 affaires et saisi plus de 34 000 biens pour une valeur d’un demi milliard d’€uros.

Alors que les délinquants ou criminels sont jugés, condamnés à des amendes qui ne sont pas toujours recouvrées, à des peines de prison rapidement allégées ou aménagées (pour toutes sortes de raisons, certaines tout-à-fait valables, d’autres beaucoup moins), et qu’ils profitent, dès leur élargissement, du fruit de leurs méfaits, il serait bien plus judicieux d’agir concomitamment sur ces bien mal acquis. Ainsi, ils ne jouiraient pas de leurs biens et, en même temps, les finances de l’Etat s’en trouveraient améliorées, au bénéfice de tous les contribuables honnêtes.

Ceci nécessite par contre le renforcement, en qualité mais surtout en quantité, des services de police ou de justice en mesure de traquer ces délinquants et ces biens, de comprendre et déjouer tous les montages juridiques complexes bâtis sur des sociétés écrans, des nébuleuses de filiales et prête-noms, etc…

Que les ministres de la Justice et de l’Intérieur, dont on connaît la valeur et l’attachement à leur tâche exploitent cette voie serait une excellente nouvelle.

vendredi 12 avril 2013

Ne laissons pas tuer nos producteurs laitiers !

Coincés entre une augmentation des coûts des matières premières et les grands distributeurs pas enclins à partager les bénéfices, les producteurs de lait manifestent leur colère et demandent, de façon pérenne, une augmentation du prix d’achat qui leur est octroyé pour leur production.


Ils auraient besoin de 3 centimes supplémentaires par litre, pour équilibrer leurs comptes, alors que les grandes surfaces ne consentiraient à leur donner que 2 centimes.

Certes, cette hausse de 3 centimes représente quasiment une augmentation de 10 % du prix actuel, mais c’est cette évolution qu’ont subies leurs charges en 2012. Par ailleurs, ceci ne représenterait qu’environ 2 % du prix que paie actuellement le consommateur final que nous sommes.

Une quantité importante du lait vendu en grandes surfaces est importée, déjà, et si des éleveurs sont contraints de cesser leur activité, cette part d’importation augmentera encore, et nos campagnes continueront de se dépeupler.

Ne serait-il pas judicieux d’octroyer à nos éleveurs une augmentation du prix d’achat de 4 centimes au litre, et de créer un label « Lait de France », que nous accepterions de payer quelques centimes de plus ? Sans compter que, pour ce produit peut-être plus que pour d’autres, les grands distributeurs devraient s’astreindre à acheter localement, l’écart défavorable de prix étant au moins partiellement compensé par une baisse des coûts de transport.

Il ne sert à rien de mettre en place des mesures transitoires, et de verser des aides aux éleveurs, payées par le contribuable-consommateur ne résout pas le problème.

Il faut que nous gardions nos éleveurs et leurs troupeaux.
Il faut que nous puissions être surs de la qualité du lait que nous faisons boire à nos enfants.
Il faut que nos campagnes et nos montagnes restent vivantes. Que seraient nos alpages sans nos vaches ?
Il faut que nos beurres et fromages soient fabriqués avec du lait de nos terroirs.

Alors, que le consommateur remplace le contribuable pour aider les éleveurs.

Et, surtout, que les grands distributeurs, eux aussi, sortent de leur entêtement et fassent un geste significatif pour éviter la délocalisation de nos vaches !

mardi 9 avril 2013

Un référendum sur la moralisation de la vie politique ? Une très mauvaise idée !!!

Le Président HOLLANDE veut frapper un grand coup et prendre des initiatives fortes en matière de moralisation de la vie publique. C’est bien évidemment une excellente chose.

Des personnalités politiques, de droite comme de gauche, et même du centre, préconisent la voie référendaire pour approuver ces modifications de la législation.

Ce serait malheureusement une impasse.

Quand on constate que sur un sujet aussi proche des citoyens que la fusion des trois assemblées départementales et régionale d’Alsace en un conseil unique d’Alsace seuls 35,96 % des votants ont participé au référendum ce dimanche (35,11 % dans le Bas Rhin et 37,18 % dans le Haut Rhin), il est certain qu’un référendum sur la moralisation de la vie politique n’attirerait pas davantage les électeurs. Entre les électeurs pas concernés par le problème, ceux qui pensent que, de toutes façons, les politiques sont pourris et le resteront toujours et les abstentionnistes par principe, on aurait déjà une large partie des électeurs.

Ensuite, le sujet est trop complexe et large pour que la question posée aux électeurs puisse être simple. Or, si elle ne l’est pas, elle rebutera des électeurs potentiels.

Le Président souhaite agir vite et fort. Il appartiendra ensuite au Gouvernement d’adopter ces mesures en Conseil des Ministres et de les proposer au Parlement sous forme d’un projet de loi.

Les parlementaires, ensuite, s’engageront en votant le texte. S’ils ont l’honnêteté intellectuelle, pour une fois, de reconnaître les avancées qui ne manqueront pas de figurer dans ce projet, et de l’adopter même s’il leur semble incomplet ou trop dur, ils feront la preuve, devant les citoyens, qu’ils ne sont pas tous pourris !

Si par contre la voie référendaire est choisie, quelles conséquences pour le projet si la participation est très faible ? Si le non l’emporte ?

On sait par ailleurs, d’expérience, que les discussions et meetings, lors des campagnes référendaires très politiques (ce qui serait la cas ici), s’écartent trop souvent du sujet pour aller divaguer de droite ou de gauche, ce qui n’apporte rien de bon au débat et amène souvent les électeurs à répondre à une question qui n’est pas posée, ce qui fausse totalement les conséquences du vote.

Que les politiques, élus pour diriger le pays, prennent leurs responsabilités et, indépendamment de leur appartenance politique, en leur âme et conscience, fassent preuve de volontarisme dans cette affaire. Et que les électeurs, de leur côté, scrutent bien l’attitude et le comportement de leurs élus et les gardent en mémoire lors des prochains scrutins.

mardi 26 mars 2013

Les abus de l’UMP.

Décidément, l’UMP, en proie à de sérieuses rivalités internes n’en finit pas de se dévoyer.


La mise en examen du citoyen ordinaire malgré lui Nicolas SARKOZY a déclenché des réactions totalement insensées de la part de certains de ses amis que l’on pensait plus posés et surtout plus respectueux des institutions qu’ils se targuent habituellement de défendre, alors même qu’elle réjouissait secrètement des candidats potentiels se préparant pour 2017.

La mise en examen de l’ancien Président peut être jugée abusive, et elle peut même être contestée par le principal intéressé, mais il est d’une part totalement ridicule de parler de concomitance avec la démission de Jérôme CAHUZAC et de manœuvres politiciennes et il est, par ailleurs, honteux de traiter les juges et la justice comme ils l’ont été par Messieurs Guaino, Wauquiez, et Madame Morano, entre autres, qui n’ont décidément pas peur du ridicule et ont fait preuve d’un total manque de maîtrise et de retenue.

Monsieur SARKOZY est un citoyen comme un autre, malgré qu’il ait pu conserver certains avantages matériels dus aux anciens Présidents, et alors même que, en tant que membre à vie du Conseil Constitutionnel il devrait faire montre d’un plus grand respect de la Justice ; la France n’a de ce fait pas été « salie » par le juge Gentil, au contraire. Celui-ci a montré que certains privilèges n’exonéraient pas de l’obligation de respecter la loi. Si cette mise en examen est abusive, elle doit être contestée JURIDIQUEMENT par le mis en examen et elle sera, le cas échéant, ou confirmée ou infirmée.

Dimanche avait lieu à Paris une énième manifestation contre le mariage pour tous, organisée essentiellement par des mouvements de droite. De nombreux élus de l’opposition se sont joints à ce mouvement et ont pris la parole. Non seulement pour contester ce projet de loi, mais aussi pour attaquer la politique du gouvernement et les prises de position présidentielles.

C’est là une manœuvre bassement politicienne, car nombre de personnes étaient venues pour contester le mariage pour tous et ont été prises en otages dans une attaque en règle contre d’autres aspects de la vie politique et économique française.

Et, là encore, que d’abus de langages et de prétention ! Ce n’est pas parce que un, voire deux, ou même trois millions de personnes contestent cette avancée qu’est le mariage pour tous qu’il faut revenir sur ce projet.

Cette idée faisait partie du programme présidentiel. Le Président Hollande a été élu à la majorité, le projet est donc mis en œuvre. Il a par ailleurs été longuement discuté à l’Assemblée Nationale et ailleurs, et il va l’être au Sénat. Il sera voté au Palis du Luxembourg et, suite à tout ce processus, adopté par une majorité de nos concitoyens et devra donc être appliqué.

Tout le reste n’est que perte de temps, ce qui est surprenant de la part de gens qui demandent au Président de s’occuper des vrais problèmes des Français plutôt que du mariage gay, alors que eux-mêmes gaspillent leur temps et leur énergie dans une lutte vaine et inutile.

Le député Jean François MANCEL a retrouvé son siège à l’Assemblée, talonné par la candidate Front National. C’est de la faute de la majorité actuelle, du parti socialiste en particulier, a-t-on entendu dire…
Si les sympathisants UMP s’étaient déplacés et mobilisés, l’écart aurait été nettement plus grand. Accuser la majorité ou le PS est une manœuvre malhonnête.

De la même façon si les sympathisants de gauche s’étaient mobilisés au premier tour, il n’y aurait peut-être pas eu de duel UMP/FN. Dont acte.



mercredi 13 mars 2013

L’homme et la domestication de la nature.

L’être humain, toujours avide de conquête, cherche depuis toujours à domestiquer la nature, à la dompter pour en tirer profit.

Ce fut le cas jadis, dans le but louable de survivre, de boire et manger.

Ainsi, nos ancêtres cueillirent-ils les fruits de la terre, attrapèrent-ils les bêtes vivant sur terre, dans les airs et dans l’eau. Plus tard, ils utilisèrent la force de l’eau et des vents pour remplacer la force humaine.
Puis vint l’époque où l’homme se fit conquérant, non pas pour sa survie ou pour épargner ses propres ressources, mais pour son plaisir ou sa soif de vaincre, voire sa vanité.

Et il se crût invincible.
Et il fit tout et n’importe quoi.

Il prît des risques inconsidérés dans certains cas. Dans d’autres, il mit à mal, inutilement et bêtement, la nature elle-même, ne se souciant guère des êtres humains qui, après lui, hériteraient d’une nature moins riche, moins belle, moins hospitalière.

Ces derniers jours, on entendait à la radio ou à la télé : « La montagne a encore tué ce week-end… ». Non, la montagne ne tue pas. C’est l’inconscience de certains qui tue, le sentiment d’invincibilité, le non-respect du caractère sauvage et « naturel » de la nature. La montagne n’y est pour rien. Tous les vrais montagnards, qui connaissent et aiment leur montagne, savent que, dans certaines conditions météorologiques, des avalanches peuvent se produire. Ils évitent alors ces secteurs pendant le temps où le risque est grand.

De la même façon, les modifications apportées aux cours d’eau, aux bords de mer, si elles ne tiennent pas compte des « caprices éventuels » de la nature, occasionnent, un jour ou l’autre, une catastrophe.

Depuis hier, nombre d’habitants de la moitié nord de la France sont affectés par un épisode de froid et de neige conséquent, de grande ampleur. Les Parisiens étant concernés, on en fait une affaire d’Etat, bien évidemment, et l’on rejette la faute sur tel ou tel gouvernant, élu ou fonctionnaire. Quelle vanité là encore !

De tout temps, il y a eu des aléas climatiques. Le plus sage est de faire avec.
Certes, on en pâtit. La sacro-sainte économie en souffre, notre confort est mis à mal. Et alors ?

Il suffit de garder à l’esprit que nous sommes de tous petits êtres de passage sur cette terre, qui vit sa vie. Nous essayons de nous y adapter. Individuellement et collectivement nous essayons de façonner la nature pour en profiter. Tout simplement, n’en abusons pas et acceptons, humblement, que de temps à autre elle nous joue un petit tour…



vendredi 8 mars 2013

Quel nom émergera du conclave ?

A compter du 12 mars prochain, et pour quelques jours certainement, les cardinaux se réuniront en conclave pour donner aux catholiques un nouveau pape.


Comme aucun des cardinaux éligibles ne se détache très nettement du lot, plusieurs tours de scrutin devraient être nécessaires.

A ce stade, nous ne pouvons qu’émettre des souhaits, en espérant que les électeurs auront à l’esprit les mêmes exigences;
Afin de profiter de la surprise et de l’image de modernité donnée par Benoît XVI dans son acte de retrait, il serait souhaitable que l’élection soit atypique.

Le successeur de Benoît XVI ne devrait pas être européen, et surtout pas italien. L’indispensable réforme de la Curie impose que le nouveau souverain pontife ne soit pas du sérail ni de la péninsule. Il ne doit pas être non plus, à la suite du cardinal Ratzinger, d’ascendance germanique, ce qui est un peu dommage pour le cardinal autrichien Christoph Schönborn, qui aurait des atouts pour assumer cette charge. Le hongrois Peter Erdö, quant à lui, souffrirait certainement du souvenir de son prédécesseur de l’Est, Jean Paul II, mais aurait toutefois également une carte à jouer.

Un pape issu du Nouveau Monde poserait plus de problèmes qu’il n’en résoudrait, les Américains étant trop marqués d’américanisme, ce qui serait un handicap pour l’influence du catholicisme partout ailleurs dans le monde. Le Québecois Marc Ouellet pourrait échapper à ce travers, mais il est toutefois très rétrograde sur des questions liées à la famille et à la sexualité.

Si les cardinaux ne sont pas trop frileux, ils pourraient confier les clés du Vatican au philippin Luis Antonio Tagle, bien qu’il n’ait que 55 ans, ce qui peut augurer d’un pontificat d’un quart de siècle au moins ! Il est jeune et vaillant, issu d’une contrée fortement catholique, et il pourrait insuffler un air nouveau sur la cité vaticane. S’ils sont téméraires jusqu’au point d’élire un pape noir, le cardinal Robert Sarah est tout-à-fait indiqué, d’autant plus que, à 67 ans, celui-ci ne devrait pas régner si longtemps que le philippin. Et si un vent de fronde soufflait dans la chapelle sixtine et aboutissait à l’élection du Sud-Américain Oscar Andrès Maradiaga ? Ce serait là une vraie révolution, mais on serait sûr, avec lui, d’une évolution de la Curie et de la gouvernance de l’Eglise.

Puissent tous les cardinaux lire ce post avant d’entrer en conclave !!!



mardi 12 février 2013

Le courage n’est pas la vertu dominante de Benoît XVI.

Le renoncement à sa charge, annoncé hier par le pape Benoît XVI a secoué la planète entière, qu’elle considère le Souverain Pontife comme son chef spirituel ou comme un chef d’Etat, un puissant, etc…

Beaucoup de commentateurs saluent l’immense courage de cette décision.

Or, bien qu’il ait fallu une certaine dose de courage, mais aussi d’audace, pour faire cette annonce et, surtout, reconnaître publiquement que la vieillesse ne lui permettait plus de remplir sa tâche.

Cette décision de retrait est mûrie par une réflexion engagée certainement depuis de longs mois et inspirée par un savant cocktail de raison et de prière, d’interrogations adressées à Celui par qui il était arrivé à cette place.

Plus que de courage, Benoît XVI a fait preuve d’humilité, et il continuera dans cette vois en se retirant totalement, en n’intervenant pas dans l’élection de son successeur, en se taisant sur la gouvernance de l’Eglise que mettra en place ce dernier. Par la prière seulement, il accompagnera le futur pape.

Le sens du devoir, également, est très présent : c’est pour le bien de l’Eglise, en cette période tourmentée où tout évolue très vite, où il sentait qu’il n’arrivait plus à suivre, que le pape a préféré laisser son trône plutôt que d’entraîner l’Eglise dans une période d’immobilisme ou d’absence.

C’est pour ces raisons que ce pape que l’on disait traditionnaliste, voire réactionnaire, surtout comparativement à son prédécesseur Jean Paul II, est plutôt moderniste, voire révolutionnaire, en tout cas plein d’humanité.

Puisse cet exemple être retenu par ses successeurs, mais aussi et surtout mis en pratique par nombre de dirigeants ou souverains de par le monde, qui, du fait de leur âge avancé ou de la maladie qui les a frappés, ne peuvent plus correctement assumer leur mission et, par là-même, nuisent à leur pays, occasionnent des luttes intestines dans leur entourage et donnent une image de sangsue qui s’accroche aux privilèges de la fonction.



lundi 11 février 2013

La démission de Benoît XVI ou la fin d’un mythe….

Le pape Benoît XVI, arguant de son âge avancé et ne se sentant plus capable d’assumer pleinement sa mission, a annoncé qu’il quitterait ses fonctions le 28 février prochain.

C’est là un véritable coup de tonnerre, car un départ volontaire du trône de Saint Pierre est très rare (Grégoire XII en 1415, Célestin V en 1294, qui avait été élu contre sa volonté, et Benoît IX en 1045, car il voulait se marier).

Après Jean Paul II, qui avait été le pape du renouveau, révolutionnaire sous certains aspects, mais qui, malgré sa santé détériorée estimait ne pas pouvoir renoncer à sa tâche, le cardinal Ratzinger apparut comme un pape, sinon rétrograde, du moins engoncé dans la tradition et l’immobilisme.

Il nous montre là, aujourd’hui, un contre exemple.
Cet aveu de faiblesse le rend tout-à-coup beaucoup plus humain et force le respect et la compassion.

C’est certainement plus pour l’institution et pour l’Eglise catholique qu’il a pris cette décision inédite, plutôt que pour lui-même, bien qu’on ait pu, à de multiples reprises, constater que, pour lui, le pontificat était une charge vraiment très lourde.

Cette démission, outre qu’elle va provoquer un conclave d’où émergera un nouveau souverain pontife, touche également à l’essence même de la charge. Le pape, aujourd’hui, cesse d’être une espèce d’être surnaturel, d’incarnation divine. Il redevient un homme comme un autre, avec ses forces mais aussi ses faiblesses.

La fonction papale en sort-elle diminuée ou dénuée d’une part de sa puissance ?

C’est un risque, certainement, mais qui pourrait être gommé par l’élection d’un successeur jeune, courageux et volontaire.

Si telle devait être l’issue du scrutin à venir, alors l’institution papale pourrait en sortir grandie et revivifiée car de l’histoire à venir du catholicisme seraient supprimées ces périodes de fin de règne, souvent synonymes d’immobilisme apparent et de manœuvres et bruits de couloir internes qui ne contribuent pas à faire avancer le catholicisme.