ANNONCE

mardi 25 juin 2013

Il faut laisser mourir MANDELA.

Depuis de nombreux jours maintenant, l’ancien leader sud africain Nelson MANDELA se meurt doucement dans un lit d’hôpital.

Après 94 ans d’une vie bien remplie, dont une grande partie passée dans les geôles de l’apartheid, il n’est plus que prisonnier de son corps malade dont le cœur hésite encore à s’arrêter.

Pour lui rendre hommage, il serait agréable que les radios ou télévision, tous les jours, nous passent une chanson de son pays, un chant de liberté, un chant triste d’esclave, un chant de guerre de ceux qui se sont battus pour la liberté et pour la dignité humaine.

Et on penserait à Nelson MANDELA, à ses compagnons, à ceux qui ont réussi à conquérir leur liberté, mais aussi à ceux qui sont encore opprimés de par le monde.

Au lieu de cela, on nous ressasse tous les jours, voire toutes les heures, qu’il est encore vivant, ou plutôt qu’il n’est pas encore mort, « en direct de Johannesburg ou Prétoria», que sa famille se presse autour de lui, que le président sud-africain s’inquiète de son état…. Et on nous traduit des interventions de ses compatriotes qui, pour certains, veulent justement le laisser partir en paix mais qui, pour d’autres, souhaitent qu’il vive encore longtemps.

Mais il ne vit plus ! Seul son cœur bat encore, le reste de son corps ne répondant plus à grand-chose.

Après tout ce qu’il a vécu et fait, il ne mérite pas cet acharnement morbide.

Il ne souhaiterait pas qu’on guette son dernier souffle, son ultime soupir.

Il voudrait au contraire que toute cette énergie déployée à l’épier soit consacrée aux miséreux, aux persécutés. Que les caméras de télévision, plutôt que de montrer l’hôpital où il se meurt montrent les townships où règne la misère, plutôt que de filmer la litanie de ceux qui se rendent à son chevet, filment ceux qui se battent encore, ou ceux qui, à force de foi, de courage, arrivent à surmonter leur condition et à œuvrer pour la paix.


Que Nelson MANDELA meure et que vive sa mémoire.

mardi 18 juin 2013

Marine LE PEN a raison.

Marine LE PEN a raison lorsque, à l’issue du premier tour de l’élection législative partielle de Villeneuve sur Lot, où son jeune candidat de 23 ans, Etienne BOUSQUET CASSAGNE est arrivé en deuxième position, elle affirme que son parti est le second, voire même en première dans les intentions de vote des Français.


Car, en effet, se profilent les élections européennes, scrutin à la proportionnelle, généralement boudées par les électeurs français, auxquelles les partis traditionnels, par ailleurs, n’accordent pas toute l’attention qu’ils devraient, notamment en présentant des candidats par dépit, des candidats qui savent, dès avant l’élection que, même élus, ils ne siégeront pas, des candidats peu intéressés par la cause européenne, etc…

Les électeurs frontistes, avisés de leur chance d’avoir des élus, se mobilisent bien plus que les autres pour ce scrutin, et le vote protestataire se tourne lui aussi plus facilement vers le Front National car nos concitoyens pensent que ce scrutin est sans risque puisqu’il contribue à élire des députés européens qui siègent loin de chez nous, même si c’est à Strasbourg, dont on ne sait pas trop ce qu’ils font, dont les travaux n’influent que très peu sur notre vie quotidienne.

Pourtant, nombre de thèses que défend le Front National sont totalement aux antipodes de l’esprit européen, et tout élu de ce parti au Parlement Européen ne peut que desservir cette noble cause pas assez défendue par nos politiques, alors qu’elle contribue depuis maintenant presque 70 ans, presque une vie entière, à ce que nous vivions en paix dans nos contrées !

Il faut absolument que ceux qui sont tentés d’apporter leur voix à la liste frontiste pour sanctionner la majorité au pouvoir, voire même celle qui l’a précédée, et qui n’a guère fait mieux, se rendent compte de ce fait et ne cautionnent pas les positions discriminantes et intolérantes du parti de Marine LE PEN.

A ceux qui sont convaincus par les idées de Marine LE PEN, de son parti, qu’ils fassent un réel examen de conscience, qu’ils dissèquent les promesses qu’on leur fait et que, honnêtement, en leur âme et conscience, qu’ils se posent les vraies questions et en admettent les vraies réponses :

• Les promesses faites par le Front National sur le plan économique sont-elles réalistes, ou même seulement réalisables ?

• La préférence nationale peut-elle aller jusqu’à priver de soins l’étranger malade qui travaille et vit en France, sous prétexte qu’il n’a pas de papiers ?

• Parce que certains abusent des largesses de notre pays, faut-il que tous en soient privés, alors qu’ils y ont droit, seulement parce qu’ils n’ont pas notre nationalité ?

• Les caciques du Front National sont-ils plus « propres » que ceux des autres partis ?

• Les groupuscules intolérants, violents, homophobes, racistes, qui gravitent autour du Front National ne sont-ils pas instrumentalisés par le parti et ses dirigeants ? N’ont-ils vraiment aucun rapport avec eux ?

Marine LE PEN a certes raison quand elle estime, aujourd’hui, que son parti est peut-être le premier en France, mais je voudrais tant que tous ceux qui ont été élevés dans notre civilisation judéo-chrétienne n’oublient pas les valeurs de tolérance et de fraternité, je voudrais tant que nos jeunes se réunissent, se rassemblent, quelle que soit leur couleur, leur éducation, leur métier, et qu’ensemble ils cherchent des vraies solutions à leurs problèmes plutôt que d’adhérer à de pseudo-solutions qui ne sont que de la poudre aux yeux.

Alors, alors oui, Marine LE PEN n’aura plus raison.

Et nous nous sentirons tous bien mieux.



jeudi 6 juin 2013

A propos de la mort de Clément Méric.

Je ne voulais pas évoquer la mort tragique de Clément Méric, puisque de nombreux internautes le feront, et que tout sera certainement dit et écrit à ce sujet.


Mais ma colère est trop grande pour ne pas m’exprimer sur cet odieux assassinat.

Où sommes-nous ?

Sommes-nous retournés dans les années 30, à l’époque de la Cagoule et autres Camelots du Roi ?

Ou alors avons-nous franchi les frontières de l’espace et du temps pour atterrir dans l’Italie mussolinienne, l’Allemagne hitlérienne ou l’une des trop nombreuses dictatures qui, de tous temps et dans tous les pays ont éliminé des innocents qui avaient pour tort de penser différemment ?

J’ai mal à ma France qui piétine la tolérance et sa devise : LIBERTE, EGALITE, FRATERNITE.

Qu’avait fait ce jeune Clément Méric pour mériter cette mort. Rien, bien évidemment, car il ne la méritait pas. Engagé il l’était, mais en faveur des faibles, des opprimés, des persécutés.

Et lui, faible, il a été opprimé et persécuté, lâchement assassiné.

Celui qui a fait cela, où a-t-il été chercher cette haine, cette violence ?

Notre pays, comme nombre d’autres, est en crise, crise économique, crise morale, crise de confiance. L’espoir semble avoir disparu, remplacé par le dénigrement, la défiance, la jalousie.

Oui il y a trop d’inégalités et d’injustice, et il faut les combattre, mais par la tolérance et la fraternité, non la haine et la violence.

L’état d’esprit qui s’est répandu en France depuis cinq à six ans, exacerbé par la crise, par les réactions engendrées par le débat autour du mariage pour tous, par les affaires politico-économico-maffieuses, par des prises de positions expressives ou insinuées marquées de racisme, d’homophobie est un véritable cancer qui ronge notre société et incite des esprits faibles à accomplir l’irréparable.

Il faut que nous en prenions tous conscience, nous simples citoyens, mais surtout celles et ceux, personnel politique, culturel, dont la voix est entendue par beaucoup de gens, pour que cessent cette haine, cette violence.

Que la mort de Clément Méric y contribue et, de l’endroit où il est désormais, il esquissera peut-être un sourire de satisfaction, car il aura accompli sa tâche sur cette terre.



Les DLC, ou quand les fabricants nous poussent à gaspiller.

Suite aux manifestations qui se sont produites outre-mer contre la cherté des produits, des aménagements ont été apportés, et il y a deux jours a été promulguée une loi sur l’alimentation outre-mer.


Curieusement, une disposition de ce texte concerne aussi la métropole, puisqu’elle prévoit d’aligner les DLC ou dates limites de consommation des produits vendus en outre-mer sur celles des produits vendus en métropole.

Or, sur plusieurs centaines de produits frais, ces dates sont bien plus reculées au-delà des océans. Ainsi, certains yaourts sont consommables là-bas 50 jours, alors qu’ici ils sont périmés au bout de 30 jours seulement ; pour des fromages, l’écart est de plus de 30 jours, voire plus de 100 pour des fromages râpés.

Pourtant, mis à part Saint Pierre et Miquelon et les TAAF, nos territoires ultramarins connaissent généralement des températures bien supérieures à celles de nos contrées métropolitaines, ce qui ne me semble pas a priori favorable à une meilleure conservation des produits frais.

Ou alors, comme ce sont les fabricants de ces produits qui fixent la DLC sur leurs produits, ceux-ci nous font-il croire qu’un produit n’est plus bon au-delà d’une certaine date et, ainsi, nous poussent à le jeter, alors qu’il reste tout-à-fait comestible ?

Aligner les dates de l’outre-mer sur celle de métropole peut vouloir dire raccourcir les délais là-bas, pour qu’ils soient les mêmes qu’ici, mais cela n’est pas concevable.

En effet, la durée de conservation plus longue là-bas n’ayant pas d’effet négatif sur les produits, dans le climat actuel de crise du pouvoir d’achat et de chasse au gaspillage, il semble évident qu’il faille reculer les DLC sur les produits frais vendus dans nos magasins de métropole.

Ainsi ceux qui, comme je le fais déjà, consomment encore des yaourts avec une DLC dépassée de quelques jours auront remporté une petite victoire sur les tenants du consumérisme effréné.

mercredi 5 juin 2013

La coupable irresponsabilité de la grande distribution.

La grande distribution tue le petit commerce, entend-on souvent dire, et de nombreux exemples corroborent cette affirmation au regard des multiples fermetures de commerces de proximité qui vivaient tant bien que mal dans les zones de chalandise des hyper et autres supermarchés qui s’ouvrent dans les entrées de nos villes.


Les acteurs de ce secteur ne manquent d’ailleurs pas de se cannibaliser, à tel point que dans certaines agglomérations les ouvertures de magasins succèdent aux fermetures émaillées, de-ci, de-là, par des changements d’enseignes mais pas de comportement.

Pour se faire bonne figure, elles laissent parfois une place à de petits artisans dans leurs centres commerciaux, mais en pratiquent des loyers très élevés et des conditions de cohabitation souvent draconiennes.

Tout récemment, dans le but de redorer leur blason, et, surtout, de jeter de la poudre aux yeux de leurs détracteurs en surfant sur la mode du « made in France », certains distributeurs ont annoncé haut et fort qu’ils allaient créer dans leurs points de vente des rayons de produits régionaux et locaux.

En même temps, ils installaient des rayons « premier prix », arguant de leur sens du social et de la solidarité partagée…..

Mais dans ces rayons hyper éco, que trouve-t-on ?

Presque uniquement des produits importés, de bas de gamme et, pour ce qui est de l’alimentaire, de composition tout ce qu’il faut pour ne pas améliorer la santé des consommateurs.

Lorsqu’on leur en parle, ils nous disent que ces produits sont réclamés par leurs clients. Ils n’ont pas entièrement tort, et on peut comprendre la ménagère qui essaie de trouver des produits à bas prix pour épargner son porte-monnaie et son pouvoir d’achat écorné.

Mais ce qu’il faut comprendre, c’est que le développement de ces rayons de produits de bas de gamme et importés tue nos producteurs locaux, que les conditions d’achat imposées par les centrales d’achat incitent à produire de la mauvaise qualité, voire même à frauder.

Les grands des hyper, les Carrefour, Leclerc, Casino et autres hard-discounter devraient prendre leurs responsabilités et rémunérer à leur juste valeur leurs fournisseurs, privilégier le local, qui est aussi leur client, et éviter ainsi de coûteux frais de transport, cesser de mettre dans leurs rayons des produits sans goût et sans saveur mais regorgeant de matières grasses, de sucre, de sel ou d’huile de palme….

Le client modeste ne s’y retrouvera plus, son caddy lui coutera plus cher ou il le remplira moins, allez-vous dire.

Je vous répondrai que lorsque son usine, son atelier, ou son exploitation fermera parce que ses acheteurs se tournent vers l’étranger, il n’aura plus rien dans son porte-monnaie, et il passera devant le centre commercial sans y entrer.