Les Suisses,
à l’occasion d’une votation organisée ce dimanche, ont décidé à 50,3 % de
limiter l’immigration et de mettre en place des quotas.
Certains, en
France, ont stigmatisé ces Suisses en parlant d’un « repli sur soi »,
d’une recrudescence « du chacun pour soi ». Pourtant, il est certain
que si un tel scrutin était organisé en France, le résultat serait bien
supérieur à ce qu’il a été chez nos voisin, et Marine LE PEN ne s’y trompe pas,
bien évidemment, en appelant à organiser le même genre de consultation en
France. Plus surprenant François FILLON trouve que « le vote suisse est
parfaitement naturel », à se demander s’il n’est pas entrain d’essayer de
dépasser Nicolas SARKOZY sur sa droite en vue de la prochaine élection
présidentielle.
Il faut
tenir compte du fait que la Suisse est une île en Europe, aussi isolée que la
Grande Bretagne, qui tient à ses particularismes, à sa neutralité et que, en
même temps c’est une confédération regroupant 26 cantons qui, de par leur
histoire, leur situation géographique et leur ouverture au monde, sont parfois
aux antipodes les uns des autres. L’état d’esprit des Suisses de Genève n’a
rien à voir avec celui des habitants du canton d’Uri, par exemple, et le
résultat de la votation mérite d’être analysé plus en détail.
Ceux qui
stigmatisent le vote suisse devraient garder à l’esprit que le vote français
serait certainement encore plus isolationniste, et devrait agir pour que cela
ne soit pas le cas.
L’Union
européenne doit absolument et urgemment prendre en main le dossier de
l’immigration ; ses membres doivent élaborer une politique commune et
efficace en la matière. Les problèmes doivent être mutualisés et les solutions
globalisées.
Il faut que
l’Europe soit synonyme de solidarité, de partage, de tolérance.
Trop
souvent, quand on pense « Europe », on pense règlements,
restrictions, contrôles, paperasserie, division…
Que nos
dirigeants nous aident à en faire un synonyme de « bien-vivre
ensemble », d’union, de solidarité. Mais ce n’est pas en montrant les
Suisses du doigt qu’ils y arriveront…
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