ANNONCE

mercredi 30 décembre 2009

Erreur sémantique à TF1.

La première chaîne privée de la télévision française souffre économiquement, et ce malaise est dû à une erreur sémantique. En effet, ses dirigeants ont confondu divertissement et abrutissement. Ou alors était-ce volontaire, pour préparer les esprits des téléspectateurs à « avaler » les pubs de Coca Cola et autres annonceurs ?
La conjonction d’émissions abrutissantes du style des « 100 plus » tout et n’importe quoi, des bêtisiers insipides, des soirées qui ne servent qu’à promouvoir les présentateurs et animateurs de la chaîne, avec d’une part des coupures publicitaires de plus en plus fréquentes et longues et, d’autre part, des appels aux téléspectateurs pour qu’ils donnent leur avis ou fassent entendre leur voix par l’intermédiaire d’un vote via un appel surtaxé détournent de plus en plus les Français de leur écran.
La période des fêtes est à ce titre exemplaire :
Ø Mercredi 23 décembre : « 120 minutes inside », émission il est vrai très économique en matière de coût de production,
Ø Jeudi 24 décembre : « Le grand bêtisier de Noël » : sans commentaire
Ø Vendredi 25 décembre : « Le grand duel des générations, la finale » : je n’ai pas tenu jusqu’au bout….
Ø Samedi 26 décembre : « Les enfants de la télé, spécial bêtisiers » !!!
Ø Jeudi 31 décembre : « Les 100 plus grands….du 31 », avec toutes les personnalités de la chaîne, vive l’autopromotion gratuite !

Ou est la création ?
A continuer ainsi, TF ne voudra plus dire Télévision Française, mais Totalement Foutue, ou Finie……

mardi 29 décembre 2009

Identité nationale et tolérance.

La France a une grande réputation de terre d’accueil, qui remonte à des décennies.
Essayer de définir l’identité nationale, telle que tentent de la faire aujourd’hui Eric BESSON et Nicolas SARKOZY, aboutit en fait à déterminer ce qui ne correspond pas à cette identité nationale. Cette vue restrictive des choses va tout droit vers l’exclusion.
Et, si l’on continue dans ce sens, la France bientôt ne sera plus une terre d’accueil.
Certaines expulsions de sans-papiers vers des pays en guerre, des arrestations de clandestins à la porte des écoles, et toutes ces applications rigoristes et inhumaines autant qu’exclusives des textes régissant le séjour des étrangers en France rappellent de sombres périodes du passé.
D’anciens amis de l’ex socialiste Eric BESSON sont allés jusqu’à le comparer à d’autres socialistes qui ont rompu avec leur parti pour embrasser une idéologie de droite, tels Pierre LAVAL, Marcel DEAT et d’autres encore. Leur argumentation n’est pas dénuée de sens.
Indépendamment des personnes, il est certain que la situation actuelle peut faire peur de par son souci d’exclusion.
Il faut que les instances dirigeantes des communautés étrangères fassent le double effort d’expliquer leur culture à leurs hôtes français et de demander à leur compatriotes de ne pas faire preuve d’un communautarisme exacerbé. A ce titre, un travail énorme reste à faire notamment au niveau de l’habillement des musulmanes. Comment en effet comprendre que le musulman accompagnant sa femme voilée de la tête au pieds porte un regard parfois insistant sur des Françaises légèrement vêtues tout en n’acceptant pas les regards posés sur son épouse ?
L’étranger doit veiller à ne pas faire peur aux Français qui l’acceptent chez eux, sous peine de générer une manifestation de rejet à son encontre.
Le Français, et il n’y a pas de différence due à l’âge, doit quant à lui se montrer tolérant, et accepter que l’immigré garde vivantes certaines de ses traditions.
De passage en Lorraine à l’occasion des fêtes de Noël, j’ai pu rencontrer des jeunes vivant une histoire d’amour transfrontalière, mais j’en ai rencontré d’autres, rejetant l’étranger (comme d’ailleurs l’homosexuel, par ailleurs) avec violence ! Des personnes âgées aussi, de plus en plus hostiles à l’étranger non européen, c’est à dire essentiellement Nord Africain ou Turc.
Veillons à ce que ce rejet de l’étranger ne se transforme en haine de l’étranger comme le siècle dernier connut la haine du Juif. On sait ce qu’il en est advenu.

mercredi 16 décembre 2009

Le mépris de la France pour l’Europe.

Le 25 janvier dernier j’écrivais, à propos des listes aux élections européennes:

«Michel BARNIER, qui devait diriger la liste du Sud Est, région dont il est l’élu, doit mener celle d’Ile de France pour permettre à Rachida DATI de rester le plus longtemps possible au Ministère de la Justice, sachant qu’elle occupe la seconde place de cette liste, non parce qu’elle est candidate, mais parce qu’on lui a imposé cette présence, alibi pour l’écarter de la place Vendôme, n’étant plus en grâce en Sarkosie. Siégera-t-elle seulement à l’assemblée européenne ?
Il faudrait obliger tous les candidats à ce scrutin d’une part à faire une profession de foi européenne, d’autre part à occuper effectivement leur siège, en cas d’élection, pendant au minimum 2 à 3 ans, ce qui éviterait d’avoir des candidats qui ne soient que des meneurs de listes qui savent, dès le début de la campagne, qu’ils ne veulent pas occuper leur siège. »

Aujourd’hui, on voit ce qu’il en est, de Michel BARNIER d’une part, nommé commissaire européen, ce qui n’était un secret de polichinelle pour personne, en janvier dernier déjà, et surtout de Rachida DATI qui, par son comportement et ses paroles, attire la honte sur la France.

Non contente de s’être montrée indigne de son mandat, elle enfonce le clou en affirmant avoir été trahie par la journaliste, alors que c’est elle qui a trahi les électeurs qui lui ont apporté leur voix ! Il est vrai qu’elle a un complice élyséen dans cette affaire. Si elle avait un tant soit peu d’honneur et d’honnêteté, elle démissionnerait de son mandat de député européen.

Comment voulez-vous que les autres pays de l’Union Européenne fassent confiance à la France quand celle-ci utilise les institutions de l’Union à des fins politiciennes internes ? Et en plus ose faire la leçon aux petits pays européens ?

samedi 12 décembre 2009

Le Nobel le plus lourd à porter.

Le 10 décembre, le Président des Etats-Unis Barack OBAMA est allé à Oslo recevoir le Prix Nobel de la Paix qui lui a été attribué.
Ce choix de l’Académie Nobel a été critiqué, et le Président américain a reconnu lui-même que ses accomplissements n’étaient pas à la hauteur d’un Martin Luther KING ou d’un MANDELA, et que nombre d’inconnus, qui se battaient pour la liberté, le méritaient bien plus que lui. Cette humilité est tout à son honneur.

GANDHI n’a jamais eu ce prix.
Nombre de ses récipiendaires ont été assassinés parce que leur combat pour la paix dérangeait, et souvent plus leurs semblables que leurs adversaires : SADATE et RABIN en sont deux exemples-phares.

Le Président du comité Nobel a déclaré que « nombreux sont ceux qui estiment que le prix est arrivé trop tôt. Mais l’histoire est remplie d’occasions perdues. C’est maintenant que nous avons l’occasion de soutenir les idées du président Obama ». En cela, c’est effectivement une nouveauté, pleine d’espoir. Pour une fois, on parie sur l’avenir, et Barack OBAMA en est conscient, en disant « j’ai encore beaucoup à faire sur la scène internationale ».

Ce prix lui sera lourd à porter, car il aura à cœur de s’en montrer digne, sans pour autant tomber dans une inaction ou un pacifisme de mauvais aloi : « Dire vouloir la paix ne suffit pas à l’obtenir….si la paix est l’objectif, la guerre est parfois justifiée » a-t-il insisté dans son discours de remerciement.

mardi 8 décembre 2009

Ombre sur les lumières de Lyon.




A de nombreuses reprises, la population lyonnaise a intercédé auprès de la Vierge Marie, pour qu’elle vienne à son secours, contre la peste, contre l’envahisseur prussien, contre les calamités naturelles, etc….
Depuis 1852, année où a été placée au sommet de la Basilique de Fourvière une magnifique statue dorée de la Vierge Marie, se perpétue la coutume des illuminations du 8 décembre.
Avec les années, ce phénomène s’est amplifié pour devenir également une fête des Lumières, qui attire des millions de touristes et dure maintenant plusieurs jours, du samedi 5 au mardi 8 décembre, pour cette année 2009.
Ces illuminations sont devenues en outre une fête populaire, car il n’y a que des choses à voir, souvent très originales, toujours techniquement époustouflantes, et généralement esthétiquement réussies. Le spectacle en outre est totalement gratuit et ravit les petits et les grands.
Mais cette année, et ce n’est malheureusement pas la première fois, une ombre hante les couloirs de bus et les lignes de métro. Les transports en commun lyonnais, les TCL, ont partiellement cessé le travail, ce qui a notablement réduit l’offre de transports en commun, alors que les rues sont envahies de milliers de visiteurs.
Dimanche soir, les TCL avaient mis dans les couloirs du métro des « grappes » d’hommes portant une veste jaune, mais qui semblaient, pour certains, se demander ce qu’ils faisaient là, ne se préoccupant pas de l’usager, alors que par moment les quais étaient noirs de monde. J’ai personnellement vu pleurer une fillette qui était écrasée contre la portière d’une rame de métro.
Qu’il y ait des divergences entre le personnel des TCL et l’organisme qui gère les transports en commun lyonnais, le SYTRAL est une chose, qu’il faille que les usagers en subissent les conséquences, qui plus est à un moment où leur est offert une fête populaire, est lamentable.
Beaucoup de gens aimeraient avoir les mêmes conditions de travail que le personnel des TCL, et ils ne comprennent pas que ceux qu’ils considèrent un peu privilégiés par rapport à eux leur gâchent la fête.






lundi 7 décembre 2009

A propos du Téléthon.


Les promesses de dons, en cette année 2009, s’élèvent à 90,1 millions d’€uros, contre 95,2 l’an dernier, soit une baisse d’un peu plus de 5 %, ce qui en soi est un bon score vu la conjoncture économique actuelle.
On peut, je pense, imputer cette baisse de façon quasi-exclusive aux problèmes de pouvoir d’achat des Français, même si la polémique inutile déclenchée de manière irréfléchie par Pierre BERGE a retenu la main de certains donateurs. Fort heureusement, d’autres se sont justement mobilisés en réaction aux propos du Président du Sidaction.
Si la question qu’il a posée n’est pas totalement illégitime, il aurait pu toutefois la poser à un autre moment, et pourquoi pas aujourd’hui, au lendemain du Téléthon, plutôt que juste avant.
Il est vrai que le Téléthon reçoit énormément d’argent, comparativement à d’autres associations, mais, et jusqu’à preuve du contraire, l’AFM en fait plutôt bon usage, et pas uniquement à son profit.

Créer un « machin » de la solidarité, qui recueillerait tous les dons serait voué à l’échec.
Qui, et selon quels critères, en assurerait la redistribution, et au profit de quelles associations ? Au bout d’un moment, plus personne ne donnerait à cette officine, sauf à ce que ces dons soient assortis d’un avantage fiscal plus que conséquent, mais les donateurs, alors, rechercheraient plus la réduction d’impôt que le bénéfice escompté de leur don.
Un don est un geste du cœur.
Chacun donne à l’association qu’il choisit en fonction de son vécu personnel, de sa proximité, de la cause défendue, etc….
A chaque association de donner les meilleurs gages, de soigner son image aussi.
Monsieur Pierre BERGE, ce que vos paroles malheureuses ont enlevé au Téléthon, le Sidaction ne le recevra pas.

mardi 1 décembre 2009

Pas responsables mais coupables.

Toutes les six secondes, un enfant meurt de faim dans le monde. Bien que nous n’en soyons pas responsables, nous sommes tous coupables, mais en premier lieu nos dirigeants, qui se sont réunis à maintes reprises dans le cadre de la crise financière pour mettre sur la table des milliards introuvables quand il s’agit de lutter contre la pauvreté, qui se déplacent en nombre à Copenhague pour annoncer des décisions en matière écologiques, qui ne seront pas appliquées pour la plupart, et dans une échelle de temps telle qu’ils ne seront plus au pouvoir lorsqu’on pourrait éventuellement leur en faire le reproche.

Mais il est tellement plus simple de faire des promesses à longue échéance que de prendre des mesures immédiates pour lutter contre ces fléaux que sont la misère et la faim….

« Mais c’est vrai d’ailleurs, ils n’ont qu’à se prendre en charge un peu, ces sous-développés qui n’arrêtent pas de faire des enfants ! »
C’est oublier un peu vite que dans nos pays développés des disettes ont sévi il n’y a pas si longtemps, qu’à nos portes des gens ne mangent pas à leur faim. Peut-être faut-il commencer par là, donner un gîte, un couvert et du travail à tous ces gens qui peu à peu perdent leur dignité. Que veut dire le « trou dans la couche d’ozone » pour celui qui a le ventre vide et des trous dans ses vêtements ?

lundi 30 novembre 2009

Vivre et laisser mourir.

Après les cas dramatiques de Vincent HUMBERT et Chantal SEBIRE, la mission de fin de vie a proposé quelques avancées par rapport à la loi actuelle, mais qui, d’une part sont insuffisantes, d’autre part ne mettent pas fin à l’hypocrisie régnante et laissent les personnels soignants seuls face à eux-mêmes et au malade.

La commission propose notamment « un meilleur recours à la sédation terminale », qui consiste à administrer au malade des sédatifs pour l’endormir, éventuellement avec « pour effet secondaire d’abréger la vie ».
Parallèlement, elle recommande une meilleure compréhension de la loi par les juges « afin que des poursuites ne soient pas inutilement engagées et que des circonstances exceptionnelles permettent de classer sans suite une affaire ou de rendre un non-lieu ».
Pourquoi ne pas reconnaître franchement le droit à l’euthanasie, que de la tolérer sans l’appeler par son nom en demandant aux juges de fermer un œil ?

La commission préconise un plus large recours aux soins palliatifs, mais ses membres savent-ils que dans ces services les places sont souvent limitées, et que l’évolution actuelle du nombre de postes de personnels soignants, notamment d’infirmiers et d’aides-soignants n’est pas en rapport avec leur souhait ?

Quant au congé d’accompagnement qu’elle propose (à domicile, d’une durée de 15 jours, payé par l’employeur)…… Qu’en est-il quand le malade n’est pas à domicile, qu’il est encore en vie au bout des quinze jours, mais dans un état toujours plus difficile ?
A-t-on des éléments sur le congé d’accompagnement institué par la loi du 9 juin 1999 sur les soins palliatifs, qui pouvait aller jusqu’à 3 mois, mais sans rémunération ?
Il est facile toujours de préconiser de tels congés, très pratiques sur le papier du Journal Officiel, mais très difficiles à mettre en œuvre en fonction de la situation professionnelle de tout un chacun, sachant que leur vie est déjà pleinement bouleversée par la maladie du parent, et que, justement, la vie professionnelle peut permettre de quitter un peu ce contexte.

Il est plus sain de laisser des professionnels prendre en charge ces malades en stade terminal et les accompagner à plein temps, avec à leur côté, s’ils le peuvent, leurs plus proches parents. Une pleine collaboration doit exister entre la famille et le corps médical qui doit éclairer les parents pour qu’ensemble ils puissent accompagner le malade et prendre les décisions les plus justes.

mardi 24 novembre 2009

Trop de « jamais ».

Après l’activisme dont il a fait preuve pendant la première partie de son septennat, le Président SARKOZY semble entre dans une partie de refus de faire ou défaire.
Ainsi, il a déclaré ce matin : « tant que je serai Président de la République, je n’accepterai pas une régularisation globale de ceux qui n’ont pas de papiers parce que c’est contraire aux idées que je me fais des valeurs de la République ». Jamais, donc, il ne permettra une régularisation globale, mais alors, qu’il mette en place une régularisation partielle :
Ø De ceux qui ont des enfants scolarisés en France,
Ø De ceux qui travaillent, qu’ils soient employés par un artisan, une entreprise ou une collectivité, voire même des services de l’Etat,
Ø De ceux qui ont dû venir en France pour fuir un danger dans leur pays d’origine, et qui souhaitent rester chez nous.

Refus de défaire ce qu’il a fait même si, les choses étant ce qu’elles sont, il s’avère que des erreurs ont été commises. En diverses occasions, il a déclaré que jamais il ne reverrait sur le bouclier fiscal, que jamais il ne reviendrait en arrière quant à la baisse de la TVA dans la restauration, même si dans ce cas précis il a été berné par la majorité des membres de cette corporation. Il recherche alors des alibis, qui frisent la mauvaise foi :
« Les buralistes, les restaurateurs sont des gens qui travaillent extrêmement dur, qui ne demandent rien, qui font du lien social dans nos campagnes » .
C’est vrai, mais sont-ils plus méritants que le petit quincaillier, confronté par ailleurs à la concurrence de la grande surface voisine, que le boucher ou le poissonnier qui travaillent dur aussi, que le cordonnier, que tous ces petits commerçants qui se battent pour garder une clientèle que leur jalousent des chaînes qui veulent, de plus, ouvrir le dimanche ?

« Jamais, Monsieur le Président, nous ne revoterons pour vous », devient de plus en plus l’antienne des agriculteurs, des artisans et petits commerçants qui, pourtant, avaient crû en vous.

P.S. Au fait, que veut dire « jamais », dans la bouche d’un politicien ?

jeudi 19 novembre 2009

Accouchement dans la douleur anticipé pour ce soir.

Ils sont 27, et se retrouvent à Bruxelles ce soir, pour la naissance du futur et premier Président de l’Union Européenne. A l’heure actuelle, on ne sait pas si ce sera un garçon ou une fille, ni même comment les parents envisagent son avenir. Il espèrent toutefois qu’il ne sera pas trop indépendant, pas trop envahissant, pas trop autoritaire ni turbulent. Ils souhaitent qu’il les laisse continuer comme avant, ne leur enlève aucune parcelle de leur autorité.
D’ailleurs, ils ne lui ont même pas préparé ni sa chambre, ni ses jouets. Où va-t-il s’installer, quels moyens aura-t-il à sa disposition ?

Plus sérieusement, cette élection, importante a été plus que mal préparée. Et il ne sert à rien de dire, comme le font certains, que « la présidence suédoise n’a pas mesuré la gravité de l’entreprise », car elle n’est pas seule, loin de là , en cause, mais les grands pays, France en tête, se complaisent à dénigrer les présidences des petits pays, ignorant volontairement que la tâche, pour eux, est toujours plus délicate, vue leur importance relative dans le monde, et ce d’autant plus quand il s’agit de membres récents de l’Union Européenne.

Il faudrait donc que le Président du Conseil Européen, qui ne sera pas Président de l’Union Européenne comme on l’entend d’un chef d’Etat, soit une personnalité qui soit en mesure de s’imposer, car d’elle dépendra l’évolution future de ce poste, qui reste à construire, tellement les contours en sont mal définis.

Il est intéressant à ce sujet de faire un parallèle avec l’élection de Simone VEIL à la présidence du parlement Européen, qui a su, à l’époque donner du poids et de l’importance à ce poste. Elle soutient la candidature de l’ancienne présidente lettone Vaira VIKE-FREIBERGA. On peut lui emboîter le pas ; car ce candidat est une candidate, premier atout, qui a de l’expérience, tant personnelle que politique, qui n’est pas le représentant d’un des grands pays de l’UE, qui parle plusieurs langues étrangères, et qui a des idées sur ce poste et n’agit pas dans un but uniquement personnel. Peux-t-on trouver mieux dans l’intérêt de l’Europe ?

Espérons que le dîner de ce soir soit fructueux, que la naissance annoncée se passe bien, que le bébé soit prometteur et plein d’avenir…..

dimanche 15 novembre 2009

Les homosexuels peuvent-il être des parents ?

« Dès qu’il y a un enfant, il faut un papa et une maman » a déclaré Eric RAOULT qui, en ce moment a des idées bien arrêtées sur la parentalité et sa dernière invention, le devoir de réserve des écrivains.
Il a en l’occurrence tout à fait raison, comme il aurait raison s’il disait :
« Il faut du travail pour tout le monde »
« Chaque jeune doit sortir du système scolaire avec un diplôme et un emploi » etc…
On serait en plein accord avec lui s’il déclarait :
« Ce n’est pas bien que des enfants souffrent de situations conflictuelles majeures qui existent dans certaines familles »
« Il est inconcevable que des enfants soient exploités et battus »…..

Monsieur RAOULT, vous avez raison.
Mais la théorie n’est pas la pratique ; la vie ne répond pas toujours à des règles simples et mathématiques.
Un enfant sera certainement plus heureux avec deux papas ou deux mamans qui s’aiment qu’avec un père et une mère qui se déchirent.
Les homosexuels qui vivent en couple et souhaitent adopter ou, plus largement, élever un enfant sont des futurs parents d’aussi bonne qualité que nombre d’hétérosexuels , sous peu qu’il n’empêchent pas leur enfant de fréquenter d’autres personnes qui vivent plus selon les « normes » habituelles.

Reconnaître le droit d’adopter à des homosexuels est aussi mettre fin à l’hypocrisie qui permet aux homosexuels d’adopter à condition que leur situation ne soit pas connue.

samedi 7 novembre 2009

Nicolas rame avec Rama.

Avec Rachida DATI, Rama YADE était l’un des jokers, si ce n’est chouchou de Nicolas SARKOZY à son arrivée à l’Elysée.
Rachida DATI a réussi à liguer trop de monde contre elle, ce qui risquait de rejaillir sur le président qui l’a, ipso facto, désignée candidate éligible aux élections européennes.
Rama est différente, car elle réussit à s’allier tout le monde. Enfin, presque tout le monde, ce qui fait de l’ombre au Président. D’autant qu’elle sait résister à tous les avenirs qu’il lui envisage s’ils ne lui conviennent pas.
Mais comment faire ?
Des voix élyséennes disent qu’elle a une « difficulté à s’insérer dans une équipe, quelle qu’elle soit », pour traduire les divergences qu’elle a eu avec Bernard KOUCHNER lorsqu’elle était Secrétaire d’Etat aux Droits de l’Homme, et celles qu’elle a maintenant avec la rigoriste Roselyne BACHELOT.
Mais, comme elle est la personnalité politique en activité la plus populaire auprès des Français, on ne peut la débarquer du gouvernement sans dégât. Alors François FILLON, entre autres, dit à son propos « on ne peut être au gouvernement » en étant en opposition avec la ligne générale défendue par la tête de l’Etat, pour faire prendre conscience aux citoyens que Rama YADE s’exclut elle-même du gouvernement et que, lorsqu’elle disparaîtra de la liste des ministres, ce ne sera que l’officialisation d’un état de fait dont elle seule sera responsable.
A l’heure où l’on parle beaucoup du stress au travail, du harcèlement par les chefs, qui va parfois jusqu’à pousser les subordonnés à la démission pour ne pas avoir à les licencier et garder ses mains propres, on a là un bel exemple…..

mercredi 4 novembre 2009

Brice, HALTE AU FEU !!!

Notre ministre de l’Intérieur a déclaré hier :
« Je suis de plus en plus partisan d’une mesure qui aurait le mérite de la simplicité, de la lisibilité et de l’efficacité :qu’un jeune de moins de 13 ans qui aurait déjà commis un acte de délinquance ait une interdiction de sortie nocturne s’il n’est pas accompagné ».
S’il vous plaît, Monsieur le Ministre, arrêtez !
Arrêtez de brocarder sans cesse les mineurs !
Arrêtez de lancer des idées et des projets à tout va, et faites plutôt appliquer les lois déjà existantes !

Cette dernière idée de votre part est totalement inapplicable. Combien de jeunes de moins de 13 ans qui se promènent dehors la nuit ont-ils sur eux des papiers d’identité ?
Là où surviennent le plus souvent des troubles, et où il y a de fortes chances que se trouvent ces jeunes délinquants, combien passe-t-il chaque nuit de patrouilles de police ?
Pourquoi interdire de sortie un jeune délinquant de moins de 13 ans, et pas celui qui a 14 ou 15 ans ?

Ce ne sont pas ces mesures, plus démagogiques et électoralistes que réalistes et justes, qui amélioreront la sécurité dans nos rues. Au contraire, elles ne feront qu’accroître le climat de méfiance qu’on peut ressentir, la nuit tombée, dans certains quartiers, même calmes par ailleurs.

On ne fera de bons adultes, avec nos jeunes, que par une bonne éducation et non par une répression à outrance. Rigueur et justice sont plus bénéfiques que sanction.

Encore faut-il pouvoir être un bon modèle…….

mardi 3 novembre 2009

CV anonyme…il n’est pas interdit d’y croire.

Afin de lutter contre les discriminations à l’embauche, le CV anonyme a été promu en 2006, mais le gouvernement ne s’est pas empressé de faire paraître les décrets d’application. Au nom de la lutte pour l’égalité des chances, ce CV est relancé, et sera testé dans plusieurs départements par une cinquantaine d’entreprises, qui auraient dû être une centaine au départ…..

Rappelons que, contrairement au CV classique, le CV anonyme ne dévoile pas les nom, prénoms, âge, sexe, date & lieu de naissance, nationalité, situation familiale et photographie de l’intéressé.

Il ne faut pas perdre de vue tout de même qu’en général une embauche ne se fait pas sur la seule base du CV et que, lors de l’entretien oral, tout ce qui est tu sur le CV anonyme apparaîtra clairement, et la sélection se fera à ce moment là, et un refus de l’employeur pourra tout à fait reposer sur l’un de ces critères, puisqu’il n’est pas tenu de préciser les causes du rejet de la candidature.

Ce peut tout de même être une chance pour le candidat, car il ne sera pas exclus du premier entretien de sélection du fait de son nom, sa race, son sexe ou son âge. A lui, lors de l’entretien, de se battre pour vendre sa candidature et son professionnalisme.

jeudi 29 octobre 2009

Rubrique télé.

Deux entrefilets parus dans « 20 Minutes » du jeudi 22 octobre 2009 :

« Le Parisien a révélé hier les remous suscités par l’animation, sur France 5, d’une émission dédiée aux réfugiés climatiques par Jean Marie CAVADA, ex-patron de la Cinquième, désormais député européen Nouveau Centre. L’intéressé a fait savoir qu ‘il pourrait renoncer à l’émission. »
Il ne peut, il ne doit y avoir collusion entre le pouvoir et les médias, surtout la télévision. Jean Marie CAVADA a été un excellent animateur de La marche du siècle. Il a souhaité faire une carrière politique. Soit il restait à la télévision, et ne faisait pas de politique, soit il reste dans la politique, mais ne vient à la télévision qu’en tant qu’invité, pas en tant qu’animateur. L’indépendance et l’objectivité des médias ne sauraient souffrir du mélange des genres.

« Selon Le Canard enchaîné, France 3 aurait accepté des conditions drastiques pour l’interview de Jean SARKOZY le 13 octobre, avec notamment une préparation des questions au préalable. La chaîne dément, admettant seulement que le fils du Président n’a pas accepté d’être filmé en coulisses. »
De quel droit ce jeune homme bien né s’affranchirait-il des contraintes d’une participation, voulue pas lui, à un entretien télévisé ? Qu’on le protège un peu plus que d’autres de la pression du public serait déjà un égard exceptionnel mais encore tolérable. Qu’on lui accorde des traitements de faveur n’est pas mérité, mais jusqu’à quelles compromissions sont prêtes les télévisions pour faire de l’audience ?

mercredi 21 octobre 2009

J’ai mal à ma France.

Malgré que la peine de mort ait été abolie en France en 1981, par un Président socialiste, un ministre, ancien socialiste, a renvoyé dans leur pays trois Afghans immigrés clandestins en France. Il est précisé qu’ils sont « adultes de sexe masculin », comme ci c’était là une garantie, et « originaires de Kaboul…dans une région où il n’y a pas de risque pour leur intégrité physique ».
Je ne savais pas que Monsieur Eric BESSON était en relations étroites avec les divers états-majors des forces en présence dans cette guerre qui sévit en Afghanistan, pour savoir où, dans ce pays, il y avait danger et où règnerait la sécurité.

Je regrette que la France n’honore plus sa réputation de terre d’accueil et d’asile.
Je déplore qu’on expulse ainsi des étrangers dont on se satisfait de ne regarder que la situation irrégulière sans tenir compte de la détresse dans laquelle ils peuvent être.
J’ai honte que la France envoie dans un pays en guerre des êtres humains – car il s’agit d’êtres humains -, surtout que ces personnes avaient justement quitté ce pays pour chercher ailleurs la sécurité et une vie en paix.

J’espère, Monsieur BESSON, que si un seul de ces trois Afghans devait périr du fait du retour dans son pays, vous aurez l’humilité de reconnaître votre très grande faute et de vous retirer de toute vie publique.

Le seul compromis possible pour la présidence de l’EPAD.

Après tout le bruit fait autour de la probable candidature de Jean SARKOZY à la présidence de l’EPAD, il se pourrait que les représentants de l’Etat s’abstiennent pendant le vote. Restent alors neuf électeurs actifs : quatre de droite, quatre de gauche, et le représentant de la chambre de commerce de Paris, qui dit ne pas avoir encore pros sa décision, mais qui serait tout de même plutôt proche de Jean SARKOZY que du candidat communiste.
Cette solution n’est pas la bonne, d’autant plus que si Jean SARKOZY est élu avec 5 voix contre 4, on saurait à peu près à qui il doit son élection.
La seule vraie bonne solution consiste en une non-candidature de Jean SARKOZY.

Si, maintenant, pour des raisons vitales dues notamment à un orgueil génétiquement démesuré, cette solution n’est pas envisageable, il reste une troisième voie.
A l’instar de nombreuses communes qui ont créé un Conseil Municipal des Jeunes, je propose que l’EPAD crée un Conseil d’Administration des Jeunes, dont on pourrait proposer la présidence à Jean SARKOZY !!!!

vendredi 16 octobre 2009

Remplacer le Premier Ministre par un Vice-Président ?

Jean Pierre RAFFARIN a osé poser la vraie question sur RTL, il y a deux jours :
« Qui est le chef de la majorité ? Est-ce le Président de la République ? Est-ce le Premier Ministre ? Est-ce le chef du groupe ? Au fond, nous ne sommes plus dans une pratique traditionnelle de la Vème République » .
Pour tout observateur de la vie politique française, voire même pour tout téléspectateur, la réponse à ces questions est tout à fait évidente.
Nous sommes, de fait, dans un régime présidentiel.
Et il y a peu de chances que s’opère un retour en arrière, les coups d’Etat en France étant heureusement des événements cantonnés dans l’histoire du pays.
Il ne reste donc qu’à régulariser la situation par une révision constitutionnelle qui permettra un rééquilibrage des pouvoirs, car le partage traditionnel de ces derniers a été mis à mal par le Président qui a déshabillé le Premier Ministre et a du mal à supporter les velléités d’une indépendance pourtant légitime manifestées par le Parlement ou les juges.
Que l’on acte que le Président est le chef de l’Etat et de sa majorité, qu’on lui supprime le droit de dissolution pour que le Parlement puisse exercer un réel contre-pouvoir .
Ainsi les choses seront claires et chacun saura où se positionner.

jeudi 15 octobre 2009

Quelle grande qualité que de savoir reconnaître ses erreurs.

Mais c’est souvent difficile, dur à encaisser quand on se croit perpétuellement sur un piédestal, qu’on est doté d’une fierté hypertrophiée.
Mais c’est aussi faire preuve d’honnêteté, d’humilité, et cela permet de reconquérir des amitiés ou des soutiens perdus.

Dans ce registre, et si j’étais Président de la République :
Ø Je me tairais pendant huit jours,
Ø Je ferais corriger le bouclier fiscal, en signe de solidarité,
Ø Je supprimerais la baisse de TVA accordée aux restaurateurs,
Ø Je dirais à mon fils de patienter,
Ø J’inviterais à déjeuner la secrétaire d’Etat aux sports, car elle mérite que je l’écoute davantage,
Ø Je proposerais qu’on offre des livres aux élèves assidus en classe, même si, personnellement, je n’ai pas une très grande culture littéraire,
Ø J’irais passer une journée avec des lycéens dans un Centre d’Information et d’Orientation, pour voir comment fonctionne réellement l’orientation des jeunes,
Ø Je me ferais expliquer par des étudiants comment ils font, tous les mois, pour suivre leur cursus et boucler leur budget en même temps,
Ø Je me pencherais sur les notes que j’ai pu prendre pendant ma formation d’avocat pour me rappeler exactement comment, et surtout dans quelles conditions travaillent les juges, combien est impératif leur besoin d’indépendance,
Ø J’irais visiter une prison, un service d’urgences, un hôpital psychiatrique,
Ø Au premier passant qui me demanderait l’heure, j’offrirais ma montre, trop lourde pour mon bras,
Ø Et j’écouterais, j’écouterais, j’écouterais encore, j’écouterais toujours, et me tairais plus souvent …..

vendredi 9 octobre 2009

Frédéric MITTERRAND et Jean SARKOZY

Un homme public n’a peu ou prou plus de vie privée ou, plus exactement, sa vie privée devient publique. Et, comme il profite des avantages de sa position de ViP, ils ne peut exiger que sa vie privée soit totalement à l’abri des regards et critiques.

Frédéric MITTERRAND est ministre et homosexuel. Ce qui ne pose aucun problème.
Il a écrit un livre où il a narré ses expériences homosexuelles contre rémunération au Cambodge. On appelle ceci du tourisme sexuel, répréhensible lorsqu’il met en jeu des enfants mineurs. Il appartient donc à Frédéric MITTERRAND de certifier ne pas avoir eu de relations sexuelles avec des garçons mineurs pour qu’il ne soit pas passible de poursuites.
Malheureusement pour lui, le doute est installé autour de sa personne, et il ne réussira jamais à convaincre tout le monde.
Politiquement, par contre, rien n’est résolu, car il a commis trop d’erreurs.
La première a été de prendre publiquement fait et cause pour Roman POLANSKI, auquel la justice américaine reproche des faits de pédophilie avérés.
Une seconde a été la teneur de ses déclarations, où il se disait ravi d’être traîné dans la boue par le Front National, mais où il appelait la honte sur les autres, notamment socialistes, qui lui demandaient des explications. En effet, personnage public, dans un cadre sensible et délicat, il est normal qu’il donne des explications.
Dans l’intérêt de ses amis politiques, et bien que ce geste puisse être considéré comme un aveu déguisé, il doit démissionner.

Jean SARKOZY est le fils de Nicolas SARKOZY, Président de la république et proconsul du département des Hauts de Seine, qu’on pourrait rebaptiser en Hauts de Sarkozie ou Elysée Inférieure.
Mis à part un début d’expérience politique, un début de formation universitaire en droit, cette filiation est quasiment le seul atout de Fils pour prétendre à la succession de Père.
Dans d’autres pays, on appelle cela du népotisme mais en France, pays civilisé et évolué, de telles choses ne se passent pas…. On va bientôt nous faire croire que, parce qu’il est fils de Nicolas SARKOZY, la possibilité pour Jean de conquérir la présidence de l’Etablissement public de la Défense sera encore plus aléatoire que pour un autre….
Dans une interview sur France Info, hier, Claude GOASGUEN, usant exagérément de la langue de bois, a tout de même dû reconnaître que si Jean ne s’appelait pas SARKOZY, il n’aurait aucune chance……

Au début de l’été, Thomas COLLOMB, 35 ans, inspecteur de police et fils de Gérard COLLOMB, maire de Lyon et Président de la Communauté Urbaine de Lyon, a été recruté au poste de conseiller à la sécurité par le SYTRAL, Syndicat Intercommunal des Transports de l’Agglomération Lyonnaise. Il avait certainement, lui, les capacités requises pour exercer ces fonctions. On l’a accusé d’avoir profité de sa filiation pour accéder à cet emploi. Il a préféré démissionner.

Jean SARKOZY ne pourrait que grandir en déclarant officiellement renoncer à ce poste de Président de l’EPAD.
Quant aux administrateurs de cet établissement, s’ils votent effectivement pour la candidat SARKOZY, ils donneront la preuve que ce qui les intéresse, plus que leur fonction et leur rôle dans cet organisme, ce sont les avantages liés au fauteuil qu’ils occupent et ne veulent surtout pas lâcher, même s’il faut vendre son âme au…..

jeudi 8 octobre 2009

Renouveau dans l’Eglise Catholique ?

Deux nouveaux évêques viennent d’être nommés en France.
Mgr Patrick LE GAL, évêque aux Armées, vient épauler, à 56 ans, le Cardinal BARBARIN sur le diocèse de Lyon. Indépendamment d’une licence en théologie, le nouveau promu est diplômé de l’Ecole Supérieure de Commerce de Rouen ; titulaire d’un DECS et d’une maîtrise en droit privé.
Il est remplacé à la tête du Diocèse aux Armées par Mgr Luc RAVEL, 52 ans, titulaire d’une maîtrise en philosophie, mais également diplômé de l’Ecole Polytechnique et de l’Ecole Nationale Supérieure des Pétroles et Moteurs !!!

Il est frappant que les deux personnages aient une formation atypique dans leur milieu. C’est certainement davantage leur parcours personnel, après leur cursus d’origine, qui leur a valu d’accéder à ces hautes responsabilités.
Ce qui est certain, c’est que ce sont très probablement des hommes d’ouverture, qui n’ont pas évolué toute leur vie dans le milieu somme toute assez « traditionnel » de l’Eglise Catholique.

Souhaitons que cette ouverture se prolonge et se répande dans d’autres critères que la formation.

lundi 5 octobre 2009

Pause avec « La dame en bleu ».


Ce week-end j’ai lu « La dame en bleu » de Noëlle CHATELET.
C’est un petit livre d’un peu plus de 100 pages, qui se lit très vite et laisse un sentiment de mélancolie tout en étant un excellent exutoire à la vie agitée qui est la nôtre, et qui nous entoure.
Il compte l’histoire de Solange, femme divorcée mère d’une fille déjà indépendante, qui occupe un job très prenant dans la production cinématographique et qui, alors qu’elle marche d’un pas rapide sur le trottoir bute contre une dame âgée, vêtue de bleu.
Machinalement, elle calque son allure sur la sienne et, de fil en aiguille, elle décide d’abandonner travail, amants, amis et de regarder la vie autour d’elle, d’écouter les sons, de voir la ville.
Progressivement, elle se met dans la peau d’une personne âgée (et va très loin dans ce sens), et accepte (voire désire) le vieillissement de son corps.

C’est un livre très doux, très agréable, et en le lisant on se retrouve, sorti de notre monde, totalement déconnecté, à côté de Solange, à la regarder vivre. C’est exactement ce que l’on cherche en lisant un livre : s’évader.

samedi 3 octobre 2009

Vous vous faites des idées….

Lors des journées parlementaires de l’UMP, le ministre de l’Intérieur, Brice HORTEFEUX a été filmé par des caméras, en compagnie notamment d’un militant UMP beur, et disant une phrase du style : « Quand il y en a un, ça va, c’est quand ils sont plusieurs qu’ils deviennent un problème » . Les journalistes, forcément mal intentionnés, ont fait croire qu’il parlait des Maghrébins ou des Arabes, ce qui serait une forme de racisme. Venant du ministre de l’Intérieur, c’est pas terrible !
D’ailleurs, il a rapidement fait savoir qu’il parlait en fait des Auvergnats !
C’est bizarre d’ailleurs que ces derniers n’aient pas réagi, car des déclarations qui seraient une insulte raciste lorsqu’elles concernent des Arabes, le seraient aussi, à mon sens, quand elles concernent des Auvergnats. S’il avait traité ainsi les Lorrains, j’aurais manifesté mon indignation !

Paris Match a consacré un reportage à la secrétaire d’Etat à la famille, Nadine MORANO. Sur une photo, elle joue à un jeu vidéo avec ses enfants et des parents, dont une fille de 13 ans. Le site arretsurimages.net a pu voir que le jeu vidéo en question était GTA IV, interdit au moins de 18 ans. Lorsque ce jeu était sorti, Nadine MORANO l’avait qualifié de « violent…amoral…potentiellement addictif », et elle avait conseillé la vigilance aux parents.
Lorsqu’on lui en a fait la remarque, elle a déclaré que, justement, elle voulait montrer les dangers de ce jeu à ses enfants, jeu que son fils avait soi-disant emprunté à un copain……
C’est peut-être vrai.

Mesdames et Messieurs du Gouvernement, n’oubliez pas que vous n’avez plus de vie privée pendant votre ministère, alors essayez de mener une vie conforme à votre poste ou à vos déclarations.

jeudi 1 octobre 2009

Le cas POLANSKI.

Il y a 30 ans Roman POLANSKI a eu des relations sexuelles avec une mineure, faits qu’il aurait reconnu.
La victime a, depuis, retiré toute plainte.
Ces agissements, toutefois, ne seraient pas prescrits selon la législation en vigueur aux Etats-Unis.
De toutes façons, ce qui interpelle dans l’espèce, n’ est pas tant ce qui s’est passé il y a trente ans, mais ce qui se passe actuellement.

Roman POLANSKI a été interpellé en Suisse, et risque d’être extradé vers les Etats-Unis pour répondre de ces agissements.
Si effectivement il en est coupable, et les Etats-Unis étant un pays civilisé (réserve faite au sujet de la peine de mort, toujours d’actualité là-bas, mais que n’encourt pas Roman POLANSKI), il n’y a aucune raison que le cinéaste n’y soit pas jugé !

Un ancien ministre de la Culture français, ainsi que son successeur actuellement en poste, sont montés sur leurs grands chevaux pour crier au scandale, à l’unisson avec d’autres personnalités politiques ou du monde des arts. Certains ont même parlé d’acharnement, disant que la justice américaine poursuivait POLANSKI parce qu’il était un homme célèbre. Mais eux auraient-ils pris avec autant de véhémence la défense d’un citoyen ordinaire poursuivi pour les mêmes faits, qu’ils traiteraient certainement de pédophile ?

Plus généralement, un statut lié à la célébrité, à ses qualités d’artiste, permet-il de vivre au-dessus des lois ?
Pour les mêmes faits, un politique, un artiste, un patron, un sportif, un ouvrier, un chômeur ou un SDF, doivent encourir la même peine. Cela s’appelle la JUSTICE.

mercredi 30 septembre 2009

Opinion sur la presse en France.

Récemment, la presse étrangère s’est fait l’écho de « manipulations » lors de déplacements de Luc CHATEL dans une grande surface de Villeneuve le Roi (voir ci-dessous à la date du 19 août 2009) où des salariées avaient joué le rôle de consommatrices, et de Nicolas SARKOZY dans l’Orne (voir ci-dessous à la date du 7 septembre 2009) où étaient sélectionnées pour apparaître sur la photo, aux côtés du Président, les personnes plus petites que lui.
Par la force des choses, la presse française en a donc parlé également.

A propos de ces manipulations, le quotidien belge « Le Soir » écrivait :

« Ces dérives sont loin d’être anecdotiques. Elles ne discréditent pas seulement la fonction politique, mais aussi les méthodes journalistiques. Car ce n’est peut-être pas un hasard si c’est la presse étrangère qui a levé ce nouveau lièvre….La presse politique française, embarquée toute l’année dans la caravane présidentielle ou dans celle des principaux adversaires de la majorité, est souvent pointée du doigt pour sa trop grande proximité avec le pouvoir. »

Pêle-mêle, des idées ou impressions qui abondent dans ce sens :
Ø Le nombre de couples qui se forment entre homme politique et journaliste,
Ø Le fait que le Président choisit (voire impose) les journalistes qui vont l’interviewer,
Ø Les rapports entre journalistes et hommes de pouvoir (voir l’affaire Noir/Botton),
Ø La proximité entre le pouvoir et les grands magnats de la presse (Hersant, Dassault, Bouygues, Bolloré),
Ø La non divulgation d’informations connues de journalistes, etc…

Tout ceci donne à réfléchir quand on a entre les mains le dernier numéro du Figaro, de Valeurs Actuelles, ou quand on écoute sagement les informations de TF1.

L’arbre France Télécom et la forêt cachée.

Depuis plusieurs mois, plus d’une vingtaine de salariés de France Télécom se sont suicidés (dont 24 en 18 mois) à cause de leurs conditions de travail, parfois sur le lieu de leur mal-être. C’est une situation tout à fait dramatique et intolérable. Jusque là, il arrivait que des personnes, confrontées à des difficultés, financières notamment, se suicident parce qu’elles n’avaient pas d’emploi. Or là, ce sont des personnes qui ont un emploi qui n’en supportent plus les conditions d’exercice.

Certaines voix demandent le départ de Didier LOMBARD, Président de France Télécom. Mais il ne faut pas qu’il quitte son poste !
Une démission serait signe de lâcheté, et ne résoudrait en rien cette situation.
D’ailleurs, il faut absolument ne pas se focaliser uniquement sur France Télécom.
Bien évidemment, ce chiffre de 24 suicides en 18 mois est abominable, mais dans d’autres entreprises aussi des salariés se suicident à cause de conditions de travail absurdes, à cause d’exigences financières, de stress, etc…
Il ne faut pas que l’arbre France Télécom cache la forêt de désespérance qui sévit dans la quasi totalité des grandes entreprises, où le patron en chair et en os a été remplacé par un manager émetteur de mails, qui n’a pour but que de produire les résultats toujours plus faramineux et surtout irréalistes réclamés par ses actionnaires.

Combien de personnes se suicident chaque semaine parce que la pression au travail devient insupportable, parce que dans la compétition entre collègues, elles se sentent (parfois grâce au supérieur direct) incapables ou sous-performantes ?
Et combien ne vont pas jusqu’à franchir le pas fatal, mais sombrent dans la dépression, avec toutes ses conséquences ?

Quand donc les responsables d’entreprises comprendront-ils que le bien de l’entreprise passe par la satisfaction du client et le bien-être des salariés ?

mardi 29 septembre 2009

Bienvenue Madame Irina BOKOVA.


Après une élection laborieuse, la bulgare Irina BOKOVA a été élue au poste de secrétaire générale de l’UNESCO, alors que le candidat favori de cette élection était le ministre égyptien de la culture Farouk HOSNI.
De par ses prises de position, ce dernier ne pouvait être un « bon » secrétaire général. Indépendamment du travail qu’il aurait pu faire à la tête de l’organisation, son élection aurait été trop néfaste à l’Unesco.

Madame BOKOVA, ambassadrice de la Bulgarie en France, à Monaco et à l’Unesco présente un profil bien plus consensuel pour être élue.
Il est à souhaiter qu’elle prenne sa nouvelle charge à cœur. Vu son âge (57 ans) et son dynamisme reconnu, on peut espérer qu’elle saura redonner à l’UNESCO le relief qui lui manque depuis quelques années.
Parmi ses prédécesseurs à ce poste, on se souvient des noms de Amadou-Mahtar M’BOW (1974-1987), Fédérico MAYOR (1987-1999), mais moins de ceux de René MAHEU (1961-1974) ou Koichiro MATSUURA (1999-2009).

Bonne chance, Madame BOKOVA !

samedi 26 septembre 2009

Des bonus et autres salaires indécents.

Pendant ce G20 de Pittsburgh, qui vient de s’achever, on a beaucoup glosé, en France du moins, sur les bonus octroyés aux traders.

S’il est vrai que ces bonus ont atteint des montants parfois faramineux, il n’en est pas moins vrai que leur paiement était prévu dans des contrats de travail et qu’ils sont dus si les conditions requises sont réalisées. Les personnes le plus à blâmer ne sont pas les traders, mais ceux qui leur ont offert de telles conditions, et ce d’autant plus que certains de ces bonus étaient acquis d’office.

Mais si on est choqué par de telles rémunérations, on peut l’être légitimement par celles de certains patrons, qui ne sont pas tous des bâtisseurs, mais surtout par les primes, retraites chapeau ou autres indemnités qui leur sont versées en cas de départ de leur poste, surtout quand ce départ résulte d’une mauvaise gestion ou d’une performance insuffisante.

Que dire aussi de l’indécence d’un salaire mensuel de 425 000 €uros de Lisandro LOPEZ, de 310 000 €uros de Yoann GOURCUFF, ceci hors primes de match et autres avantages en nature. Il faut savoir quand même que le salaire moyen d’un joueur de Ligue 1 en France est de près de 35 000 €uros par mois, soit plus que le salaire annuel de la plupart des supporters qui paient pour aller les voir jouer.
Il faudrait même imposer à ces sportifs, lorsqu’ils perdent en match en coupe de France contre une équipe d’amateurs, de leur verser une semaine de leur salaire !

Une telle indécence a cours également dans le milieu de la télévision, ou des différences de traitement énormes existent, depuis des années, et on n’en fait pas un G20 !

Pour information, et à titre personnel, je ne touche pas les bonus prévus dans mon contrat de travail depuis plusieurs mois, du fait de la faiblesse de l’activité, ce qui me fait une perte de pouvoir d’achat certaine, même si elle n’est que de 600 €UROS par trimestre.

mardi 22 septembre 2009

Chambres d’hôtes.


Petite escapade en Drôme ce week-end, avec une nuitée en chambre d’hôtes, formule qui mérite qu’on en fasse davantage la promotion.
Les hôtes, d’origine belge, disposaient de quatre chambres, qui étaient toutes occupées, et c’est donc une tablée de dix personnes qui a profité de la cuisine familiale et excellente et qui a partagé des expériences et des moments de vie pendant une soirée fort agréable et animée.
Deux couples isérois, un du Rhône, un quatrième des Bouches du Rhône, qui ne s’étaient jamais rencontrés, et qui ne se reverront certainement jamais, ont raconté leur journée, ont parlé de leur travail, de leurs enfants, ont raconté des histoires et ont vécu un formidable moment de convivialité.

Ils auraient pu passer ce week-end dans un hôtel. La cuisine n’aurait certainement pas été meilleure, et sûrement pas faite avec des produits de la ferme.
Chaque couple aurait pu passer un moment agréable, mais sans ce partage avec d’autres, si enrichissant.
Et le tout, pour un budget certainement plus élevé !

Alors, pour tous ceux qui n’ont pas encore goûté cette forme d’hébergement : ALLEZ-Y !!!!

jeudi 17 septembre 2009

Faut-il inculper Renault de tentative d’homicide ?

,Bien que les choses ne soient pas encore établies avec certitude, il semblerait bien que, conformément aux déclarations du pilote de F1 Nelson PIQUET Junior, l’accident dont il avait été victime au Grand Prix de Singapour en 2008 ait été volontaire, et sur instruction de ses patrons, Flavio BRIATORE et Pat SYMONDS, responsables de l’écurie de formule 1 du constructeur RENAULT.

Tout un chacun ne peut être que scandalisé par de tels agissements. Tout passionné de Formule 1 ne peut qu’être totalement dégoûté et révulsé par de telles méthodes.

En se dopant, l’athlète ou le cycliste triche et met sa vie en danger.

Là, on a mis sur la balance la vie de Nelson PIQUET, mais également celle de tous les autres pilotes, car un suraccident aurait pu se produire, celle des commissaires de course, qui ont dû intervenir après la sortie de route.
On ne sait pour quelles raisons le pilote avait accepté de jouer le jeu, mais les deux instigateurs, quant à eux, devraient être poursuivis devant les tribunaux pour avoir, délibérément, mis en jeu la vie de tant de personnes.
Et RENAULT, personne morale et employeur des présumés fautifs, devra malheureusement aussi être sanctionné. Sur le plan sportif par une élimination du championnat actuel, mais aussi, peut-être, sur un plan pénal.

Il n’y a heureusement pas eu de victimes humaines, mais le sport automobile, lui, a été lourdement et grièvement blessé. Espérons qu’il s’en sortira.

mercredi 16 septembre 2009

Pourquoi veut-on tuer la Défenseure des enfants ?


Le Défenseur des Enfants a été créé par une loi du 6 mars 2000 en tant qu’ « autorité indépendante chargée de défendre et de promouvoir les droits des enfants ».
Cette fonction a été occupée par Claire BRISSET et, depuis 2006, par Dominique VERSINI.
Outre la promotion des droits de l’enfant, elle fait des recommandations sur les droits de l’enfant et présente, chaque 20 novembre, Journée Internationale des Droits de l’Enfant, son rapport d’activités au Président de la République et au Parlement. Elle a traité également des réclamations concernant environ 20 000 enfants depuis sa création.
Son avantage majeur est de pouvoir être saisi par des institutions, des associations, mais surtout directement par les enfants.

Or, le Conseil des Ministres du 9 septembre a travaillé sur la création d’un « Défenseur des Droits », qui remplacerait 3 institutions ; le Médiateur de la République qui, lui aussi, a fait ses preuves, le Défenseur des enfants et la Commission Nationale de Déontologie de la Sécurité.
On nous assure que cette création est un progrès, que ses compétences seront élargies, et surtout ses moyens renforcés, notamment par un pouvoir d’injonction dont le non-respect pourrait être sanctionné pénalement.

Mais cette fusion est un faux progrès, car il ne faut pas mélanger les genres.

1. Les problèmes des enfants sont spécifiques et, partant, la défense de leurs droits également, qui ne sauraient être englobés et noyés avec les problèmes rencontrés par les citoyens en général ;
2. Les enfants, s’ils n’hésitent pas à contacter le Défenseur de l’Enfant, institution qui leur est dédiée, n’oseront plus, avec la même foi et les mêmes espoirs, s’adresser à un Défenseur des Droits.

mardi 15 septembre 2009

Deux exemples de conséquences de l’inflation législative.

Coup sur coup ont surgi dans l’actualité deux informations résultant de l’inflation législative dont souffre notre pays depuis des décennies.

Tout d’abord, dans le cadre de la loi de « simplification et de clarification du droit et d’allègement des procédures », divers toilettages nécessités par l’ancienneté, la complexité, voir la non-cohabitation de textes de loi en vigueur, des règles ont été supprimées. Il semble que toutes les implications n’en aient pas été évaluées correctement.
Conséquence : l’église de scientologie ne devrait pas pouvoir être dissoute dans le cadre de la procédure en cours à son encontre.

Second exemple, heureux dans ses conséquences, par contre, le ministre de l’Immigration, Eric BESSON, ne signera pas les décrets d’application concernant les tests ADN dans le cadre des regroupements familiaux, prévus dans la loi.
C’est une non-régression des libertés publiques, en l’espèce, mais c’est un scandale sur le plan du respect de la loi par un ministre.
En effet, de quel droit un membre du gouvernement décide-t-il de ne pas appliquer une loi votée par la Parlement ?
On connaissait déjà les lenteurs à publier les décrets d’application de nombreux textes législatifs, lenteurs pas toujours dues à des difficultés techniques. Là on nous dit clairement : Je ne signerai pas les décrets d’application…..
Le fait d’invoquer une impossibilité technique n’est pas une excuse, car soit on n’en avait pas mesuré toutes les difficultés au moment du vote de la loi, et c’est une erreur, soit on a tout simplement voté un texte opportuniste, pour répondre à des préoccupations électoralistes ou autres, du moment, tout en ne se demandant à aucun moment si ce texte pourrait être réellement appliqué. Et là il s’agit ni plus ni moins que de se moquer des électeurs et citoyens, et c’est scandaleux.

Ces deux exemples sont bien la preuve qu’il est vain et illusoire de vouloir résoudre chaque problème par une loi. Il vaudrait mieux commencer par appliquer les textes existants, supprimer ceux qui ne servent plus à rien et modifier ceux qui ne sont plus adaptés à la vie d’aujourd’hui.
Ainsi, tout sera bien plus simple et posera moins de problèmes d’interprétation qui seront, par conséquent, moins exploités dans leurs failles par des personnes ou organismes malveillants.

jeudi 10 septembre 2009

Il faut interdire la masturbation à Bercy !

Il faut effectivement interdire la masturbation, intellectuelle s’entend bien, dans la forteresse de Bercy.
Une réalité intangible existe : les impôts sont payés par les contribuables, personnes physiques. Que ce soit directement, par l’impôt sur le revenu, les taxes foncières et d’habitation, la TVA et tous les autres prélèvements indirects, ou par le biais de la consommation, puisque tous les impôts payés par les sociétés sont répercutés dans les prix de vente de leurs produits.
Rien ne sert donc de créer de nouveaux impôts, tels par exemple la taxe sur les antennes de téléphonie mobile, puisque les opérateurs en répercuteront le coût sur l’usager.

Pour la TAXE CARBONE, car il s’agit bien d’une taxe ou d’un impôt, particuliers et entreprises vont a priori en subir la charge. Pour ne pas augmenter la pression fiscale, il paraît que son produit sera redistribué, essentiellement aux particuliers. Plutôt que de chercher à créer des usines à gaz afin de favoriser tel ou tel usager parce qu’il est obligé de produire du gaz carbonique (en zone rurale, marin-pêcheur, ou que sais-je), il y a des solutions simples à mettre en œuvre, et presque aussi aisées à calculer :
Ø Diminuer l’impôt sur le revenu des premières tranches,
Ø Diminuer les cotisations sociales ou la CSG,
Ø Abaisser ou supprimer le taux de TVA sur des produits de première nécessité (eau, lait, pain),
Ainsi, il se produira automatiquement une redistribution des richesses qui aille dans le sens d’une meilleure justice sociale.

La France est certainement l’un des pays qui a la fiscalité la plus compliquée, le nombre le plus élevés de taxes ou impôts divers, qui ont tous été créés avec un objectif précis, généralement contredit par l’objectif d’un autre prélèvement.
A quand un véritable travail de simplification de notre fiscalité ?

mercredi 9 septembre 2009

Ouf, il reste de l’humanité dans notre Justice !


En décembre 2008, Claudine LOUIS, un Ariégeoise, a recueilli chez elle un jeune SDF âgé de 16 ans, orphelin afghan sans papiers et malade. Elle l’a hébergé, soigné, nourri, lui a appris le français, et a entamé des démarches pour le faire régulariser. Se heurtant à un mur administratif, elle l’a déposé en avril dernier au Service des Etrangers de la Préfecture de Foix, puis il a été placé en foyer.

Claudine LOUIS s’est retrouvée accusée d’avoir hébergé illégalement un étranger sans papiers.

Le parquet de Foix, n’a pas fait preuve d’inhumanité flagrante, car il a requis une condamnation avec dispense de peine, alors qu’il aurait pu réclamer jusqu’à 5 ans d’emprisonnement et 30 000 €uros d’amende.
Le tribunal correctionnel de Foix a purement et simplement relaxé Claudine LOUIS, car il a estimé que son action avait été « nécessaire à la sauvegarde du jeune », vu la « situation de danger » dans laquelle il se trouvait du fait des « carences des pouvoirs publics » et de « la complexité des rouages administratifs. »

Bravo, on a aussi encore le droit d’aider les pauvres en France !

lundi 7 septembre 2009

Elysée Prods

Ce pourrait être le nom d’une boîte de production de reportages qui pourrait exister, si l’on en croit des relations de déplacements présidentiels ou ministériels. En effet, il semblerait qu’un casting non dû au hasard aurait abouti à ce que des salariés de Faurécia de taille inférieure à la norme élyséenne soient placés dans le champ des caméras lors de la visite de Nicolas SARKOZY dans l’Orne le 3 septembre dernier.
En Août dernier déjà, Intermarché avait « arrangé » le soi-disant public présent dans un de ses magasins à l’occasion de la visite de Luc CHATEL.
Si tout ceci s’avérait exact, il faudrait que chaque reportage de ce type soit précédé d’un générique égrenant les noms des personnes ayant contribué à sa réalisation.

vendredi 4 septembre 2009

Avec Nicolas, on s’est fait bananer !

Dans la crise qui secoue depuis quelques mois la terre entière, notre Nicolas élyséen reste très actif, et sème un peu à tous vents des promesses et des millions d’€uros, sans a priori prendre en compte le fait qu’un jour prochain il va bien falloir les remettre dans la caisse.

Il y a eu la prime à la casse pour les achats d’automobiles, qui a bien servi, et a évité que le marasme dans ce secteur soit encore plus grand. Seulement il faut garder à l’esprit que les voitures changées aujourd’hui ne le seront pas en 2010, ni même en 2011…. Gare au réveil !

Il n’en est pas de même pour le cadeau de TVA fait à la restauration, car il y a eu très peu de baisse de prix, pas davantage d’embauches…..

Quant aux banques, qui devaient relancer les crédits……
Elles déclarent, à tour de rôle, avoir fait tout leur possible pour prêter davantage, mais qu’elles ont malheureusement été confrontées à une baisse de la demande de crédits. Fâcheux concours de circonstances !
Mais vu le taux prohibitif des taux d’intérêts qu’elles pratiquent, il n’y a là rien d’étonnant. Qu’elles baissent les taux, et la demande de crédits se réveillera. La consommation pourra être relancée lorsque les crédits à la consommation seront accordés plus facilement et à des taux plus en rapport avec l’inflation actuelle.
Vous vous êtes fait bananer sur ces deux coups, Monsieur le Président, et nous aussi par la même occasion, puisque nous sommes contribuables.

mercredi 2 septembre 2009

Laissez parler la France, Monsieur Mitterrand !


Une grève à Radio France Internationale (RFI), dont l’origine se trouve dans un plan social, vient de reprendre après une trêve estivale.
Créée en 1931 au cours de l’Exposition Universelle de Paris sous le nom de « Poste colonial », cette vois de la France fut appelée successivement « Paris Ondes Courtes », « Paris Mondial », « La voix de la France » et, depuis 1975, RFI.
Les divers gouvernements ont, à plusieurs reprises, mené des plans d’économie, supprimé des émissions en certaines langues, supprimé des postes, etc…, notamment en 1946, 1973 et 2009.
Or, quand on regarde un peu l’histoire de cette radio, on ne peut qu’être frappé par sa réactivité à créer ou démultiplier, dans l’urgence et en fonction de l’actualité, des émissions en polonais en décembre 1981 suite au coup de force de JARUZELSKI, en arabe suite à l’invasion du Koweït, permettant à tant de personnes dans le doute ou l’espérance de sentir une présence de la France !
En 1940, les émissions se faisaient en 20 langues, contre 16 pour la BBC. Son audience était de 44 millions d’auditeurs en 2006, environ 46 millions en 2007, alors que son budget oscille autour de 125 à 133 millions d’€uros depuis 2000, et ses émissions dont diffusées dans une vingtaine de langues.
Il faut, Monsieur le Ministre de la Culture, que vous fassiez entendre votre voix pour que celle de RFI se propage à nouveau sur les ondes.
Comment vouloir que la France soit un grand pays, d’une culture universelle alors qu’on refuse de donner à une institution aussi importante et espérée à l’étranger que RFI, quelques millions d’€uros, trop souvent gaspillés par ailleurs ?

mardi 1 septembre 2009

On en veut à Tintin !!!



Un avocat belge, relayé en France par Maître Gilbert COLLARD, veut faire retirer de la vente l’album « Tintin au Congo », à la demande d’un homme d’origine congolaise, qui a déposé contre l’œuvre d’Hergé une plainte pour « racisme et xénophobie ».

Suggérons leur d’aller démarcher les Bretons pour qu’ils portent plainte contre l’œuvre d’Emile Joseph Porphyre PINCHON, créateur de BECASSINE, pour les mêmes motifs !!!
On a connu Maître COLLARD mieux inspiré.

Faut-il aussi interdire certains volumes d’ASTERIX, la Bible, le Coran ?

Toutes ces œuvres qui, par leurs qualité intrinsèques, ont su résister au temps doivent être protégées au même titre que des monuments historiques. Elles font partie de notre patrimoine et ne doivent pas être modifiées (si ce n’est par leur auteur comme l’ont été certains volumes de Tintin au fur à mesure des rééditions), et il faut participer à leur diffusion la plus large possible.

Il suffirait, en tête de l’ouvrage, de préciser que celui-ci a été créé à telle époque, qu’à ce moment le contexte était différent de celui dans lequel nous vivons. Le rappel de certains faits ou courants de pensée pourrait préciser cette mise en garde.

samedi 29 août 2009

Vendanges en Beaujolais.


Cette journée de samedi a été passée dans une troupe de vendangeurs dans le Beaujolais.
Départ dans les vignes à 7 heures. Position accroupie, baissée ou plié en deux jusque midi. Repas de 12 à 14 heures. Puis retour dans les vignes de 14 à 17 heures. Très belle météo, raisin très sain et joli, parfois un peu sec. La récolte devrait être bonne, et le rendement un peu au-dessous de la norme, ce qui ne devrait nuire à personne, vue la mévente actuelle.

Il est vrai que le Beaujolais est un vignoble en crise, et cette mévente est liée d’une part à un passé où le beaujolais était un vin qui rapportait bien, quelle que soit sa mauvaise qualité. Maintenant, contre coup, il en est du très bon, mais il a une mauvaise réputation. Mévente liée aussi à la baisse de consommation globale, à la concurrence étrangère, et au comportement des acteurs locaux, bien que ce dernier problème ne soit pas spécifique au Beaujolais.

Il y a peu, à l’occasion d’un déplacement à Strasbourg, et pour éviter de déjeuner en centre-ville, j’ai jeté mon dévolu sur un petit restaurant, affilié aux « Logis de France », situé à Innenheim, « Au Cep de Vigne ».
Le maître des lieux et son épouse, forts âgés accueillent les clients dans une ambiance très « Winstub », l’établissement comportant une salle réservée aux clients habituels du menu du jour et une autre salle, toute boisée avec de larges baies vitrées, très claire et très agréable.
Un maître d’hôtel droit et poli et une serveuse, d’origine africaine, ne laissent pas une corbeille à pain vide et savent anticiper toutes les sollicitations des clients, tout en restant très discrets. En cuisine, deux jeunes officient et savent allier qualité de la cuisine et présentation des assiettes très agréable.
La qualité des mets est de bon niveau, le seul reproche tient peut-être à un excès de sel sur les frites et de meringue sur la tarte à la rhubarbe.
Le seul point réellement critiquable est relatif au vin. Souhaitant un vin en pichet, je me suis vu proposer un Côtes du Rhône. J’apprécie ce vin, mais je trouve tout à fait anormal de me voir proposer ce vin en Alsace, alors que je choisi un menu aux saveurs locales. J’ai donc demandé un vin d’Alsace en pichet, et ce fut du pinot noir. Il était très fruité et très agréable, mais m’a été facturé au prix d’une bouteille !

La situation est malheureusement trop souvent identique en Beaujolais, et, bien qu’il soit tout-à-fait normal que les établissements de la région puissent proposer du vin de plusieurs régions, il n’est pas normal qu’il ne proposent pas, en premier lieu, un produit régional, car il y en a d’excellents !!!

vendredi 28 août 2009

Trop chères vacances.

Régulièrement sont évoqués les coûts prohibitifs des vacances de personnalités, généralement du monde politique, qui ne semblent pas en adéquation avec leur train de vie ou leur fortune personnelle. Il en a été ainsi de Jacques CHIRAC et de Nicolas SARKOZY, très récemment de Barack OBAMA.
Ils ont pu justifier le financement de leurs séjours par l’emploi de deniers personnels ou par l’hospitalité d’amis fortunés.
Selon France Inter de ce matin, le Président camerounais Paul BIYA séjourne depuis le 15 août, et pour une semaine encore, à La Baule. Lui et sa suite auraient réservé 43 chambres dans 2 hôtels 4 et 5 étoiles, et le commerce de la cité balnéaire serait très heureux de cette manne, certainement supérieure au million d’€uros, qui se déverse dans ses caisses.
Le maire UMP de La Baule devrait même recevoir le Président dans sa mairie, aujourd’hui……
L’argent n’a pas d’odeur, dit-on.
Malheureusement, aucun ADN ou système de traçabilité ne permettent de savoir d’où il vient ni s’il est vraiment propre. C’est fort dommage.

mercredi 26 août 2009

Where is my tailor ?

Traditionnellement, une des phrases-clés que l’on apprenait dans les cours d’anglais du collège d’il y a 30 ans était : « My tailor is rich. »
On peut se demander si la quasi-disparition de ce métier est la cause du trop mauvais niveau des étudiants français en anglais.
En effet, tout étudiant étranger qui souhaite poursuivre des études dans un pays anglo-saxon doit passer un test dit « TOEFFL » ou « Test of English as a Foreign Language » et, selon les établissements souhaités, un résultat de 100 points est requis, certains établissements acceptant 90, voire 80.
Mais le score moyen des Français n’est que de 88 points (comme les Bulgares, Biélorusses et Lettons), meilleur que celui des Chypriotes (78) ou Albanais (77), mais bien inférieur à celui des Allemands ou Néerlandais (102 sur 120).
J’ai souvenir de cours de langues qui n’étaient pas bien intéressants, portant l’accent sur l’écrit plus que sur l’oral, sur la mythologie et la littérature, voire l’histoire du pays dont on était censé apprendre à parler la langue !
Au vu de ces résultats, il semble que le progrès n’ait pas été à la hauteur des attentes. Et que penser des cours de langue qui sont encore, en 2009, dispensés dans des classe qui comptent jusqu’à 42 élèves en lycée ?
La réception de chaînes de télévision étrangères via le câble, le satellite ou internet ne doit pas non plus contribuer, autant que dans d’autres pays, à l’amélioration de la situation.
Ce qui est vrai pour l’anglais l’est tout autant pour les autres langues étrangères où, de tout temps, les Français étaient moins débrouillards que les étrangers.

Il est urgent dans ce domaine de revoir la formation des enseignants, les méthodes d’enseignement et les moyens mis à disposition et que, à partir de la classe de Seconde, qu’une matière ou l’autre soit enseignée dans une autre langue, car seule une pratique réelle et sérieuse sera à même de permettre à ce que, dans quelques années, la France ne soit plus au 25ème rang des pays européens (sur 43) au TOEFFL, et que, dans toutes les institutions internationales, elle puisse occuper la place qu’elle mérite, ce qui n’est pas toujours possible actuellement, faute de combattants sachant se faire comprendre de leurs interlocuteurs.

mardi 25 août 2009

Le charmeur et l’avaleur de serpents.


Il est un pays dirigé par un Chef de l’Etat petit par la taille, mais doté d’une capacité de charmeur hors pair.
Cet homme sait faire des promesses à tour de bras, à qui sait manifester son mécontentement. La plupart de ces engagements étant compliqués à satisfaire, soit parce que les caisses de l’Etat sont vides, soit parce que des contingences diverses en entravent le chemin, soit encore parce que les services centraux en freinent l’application, il se fâche régulièrement et publiquement, montrant encore une fois des gages de sa bonne volonté à ceux qu’il avait déjà charmé par sa première promesse d’aide.
Tel un charmeur de serpents soufflant dans sa flûte, cet homme charme presque tous ceux qui savent attirer son attention sur leurs difficultés.

Ce Chef d’Etat est assisté d’un Premier Ministre qu’on appelait, précédemment, un chef du Gouvernement. Celui-ci doit souvent attendre que son dirigeant soit parti en tournée à l’étranger pour pouvoir faire entendre sa voix. Et encore ! Ce n’est pas toujours aisé et il s’attire parfois les foudres de son chef, même depuis l’étranger !

Il essaie, parfois, de rappeler la réalité des choses et les contraintes existantes, mais le charmeur est toujours à l’affût, contredisant son premier ministre régulièrement, lui faisant avaler des couleuvres, et des serpents bien plus gros encore……

Quel est donc le régime de ce pays ?
Est-ce une république ? Un royaume ? Un empire ?
Est-ce encore une vraie démocratie ?

lundi 24 août 2009

Cadres en détresse.

Il y a quelques années encore, le rêve de tout employé était de « passer cadre ».
Aujourd’hui, les cadres déchantent. Ils se désespèrent et broient du noir.
Les employeurs, arguant de la crise, leur imposent un productivité accrue, alors même que les effectifs des « encadrés » diminuent parfois de façon drastique. Ils accentuent le mal-être des cadres en augmentant sans cesse la pression et, alors qu’il se trouvait déjà entre le marteau et l’enclume, le cadre voit de plus en plus souvent l’épée de Damoclès de la précarité au-dessus de sa tête. Pour essayer de la préserver, il est condamné à devenir de plus en plus exigeant face à ses employés, à devenir de moins en moins humain, à l’instar des dirigeants suprêmes des entreprises.
Sur lui rejaillissent les critiques des personnes, internes ou externes à l’entreprise, scandalisées par les niveaux inouïs de certains salaires, stock options ou bonus que peuvent avoir touché les patrons des échelons supérieurs.
Ses variables à lui, sont menés à mal par des budgets et objectifs de plus en plus difficiles à atteindre.
De plus, il voit les milliards dépensés par l’Etat pour sauver tel ou tel secteur, et sait très bien qu’il faudra, un jour prochain, les rembourser et que, comme toujours, seuls l’impôt ou les cotisations sociales pourront commencer de combler les gouffres des déficits aggravés. Il sait déjà que, proportionnellement à sa situation, c’est lui qui sera le plus mis à contribution.
S’il a plus de 45 ou 50 ans, il entend, régulièrement, des allusions sur l’usure des cadres, sur les rémunérations élevées des « anciens », sur la plus grande réactivité des jeunes, sur leur plus grande combativité……
Alors, quand il rentre chez lui, le soir, il est fatigué et n’est pas toujours à l’écoute de son conjoint, de ses enfants, et le climat s’en ressent.
Quand il se couche, il a du mal à s’endormir, car il est conscient de cette situation, mais il n’en voit pas l’issue.
Alors il voudrait crier sa colère et son indignation, mais, ne voulant pas réveiller ceux qui déjà dorment, il se tait.
Un jour quand même, il faudra qu’il crie !

vendredi 21 août 2009

MEDIAS & POUVOIR


A propos de la presse et des médias en général, ces quelques phrases lues dans l' « Histoire secrète de la Vème République » publiée chez La Découverte, sous la direction de Roger Faligot & Jean Guisnel :

« Au fil des décennies, la main de fer de l'Etat a fait place au gant de velours des « actionnaires » . En 1997, le journaliste Serge Halimi publie un violent pamphlet dénonçant ce nouveau monde de l'information (Les nouveaux chiens de garde, éd. Du Seuil). A ses yeux, les grands groupes du bâtiment ou de l'armement – comme Bouygues, Matra-Hachette et Dassault -, mais aussi Vivendi, LVMH, Bolloré ou Pinault, propriétaires des médias d'aujourd'hui, sont les « héritiers du Comité des Forges », l'organisme de ces grands patrons jadis accusés de dominer la France de la IIIème République.

Dans la Vème République vieillissante, leur mainmise sur l'information est toutefois bien plus subtile que ne le fut naguère celle du « grand capital » et du pouvoir politique. C'est que le mécanisme de leurs pressions est souvent indéchiffrable, tant il s'enchevêtre dans de multiples réseaux d'influence….

…Depuis les années 1980, les médiacrates ne dérangent plus les hommes politiques et les grands patrons :ils les côtoient en permanence, partagent leurs confidences, échangent quotidiennement des services , des plus infimes aux plus considérables…..

…. « Au fil des ans, mille liens de complicité se sont tissés qui ont gommé la nécessaire séparation entre information et pouvoir. Si bien que le système se nourrit de lui-même et crée l'autocensure ». De quand datent ces écrits désabusés ? D'un article de Claude Sales dans Le Point, en octobre 1978. Autant dire une éternité. Depuis, rien n'a changé, bien au contraire, et les complicités entre puissants ont abouti à un système de contrôle bien plus redoutable que le couperet de l'antique censure d'Etat . »

Il n'y a rien à changer, rien à ajouter….

jeudi 20 août 2009

Mon vieux.

« Dire que j'ai passé des années a côté de lui sans le regarderOn a à peine ouvert les yeux, nous deuxJ'aurais pu, c'était pas malin faire avec lui un bout de cheminCa l'aurait peut être rendu heureux, mon vieux »

Ces paroles que chante Daniel GUICHARD, je les dédie à mon père, qui a 78 ans aujourd’hui.
Il m’a fait, et il a, toute sa vie, fait ce qu’il pouvait, avec ses moyens, pour que je puisse faire des études puis m’installer.
Mais il n’a jamais été un père pour moi.
Etait-ce dû à l’éducation rigoureuse qu’il avait reçue, et qu’il reproduisait ? Je me rappelle davantage des coups de ceinture que des baisers reçus.
Jamais nous n’avons eu de discussion d’homme à homme. De toutes façons, il y a cinquante ans, dans les campagnes, « on ne parlait pas de ces choses là », on n’avait pas d’états d’âme. On naissait, on grandissait tant bien que mal, on travaillait, on fondait une famille……

Maintenant qu’il est vieux et affaibli, que je le vois décliner de mois en mois, que s’approche le moment où il partira définitivement, je regrette que nous n’ayons su communiquer. Et je ne me sens pas encore en mesure d’instaurer de tels échanges .

Mon seul espoir aujourd’hui est que mes enfants auront un meilleur jugement vis-à-vis de leur père, mais je ne sais pas si je le mérite.
Car mon père, avec son éducation, son passé, ses moyens, ne m’a peut-être pas donné tout ce que j’aurais pu en attendre, mais il m’a donné tout ce qu’il pouvait, en fonction de ses moyens.
Est-ce que je transmets le maximum à mes enfants, au vu des moyens dont je dispose ?

Bon anniversaire, papa, et MERCI.

mercredi 19 août 2009

Le casting d’Intermarché.

Il y a quelques jours le ministre de l’Education, Luc CHATEL, désireux d’attirer l’attention des médias sur les accords de modération des prix des fournitures scolaires, s’est rendu au supermarché du groupement Intermarché à Villeneuve le Roi, où les journalistes qui couvraient la visite ont pu voir des mères de famille faisant leurs emplettes de rentrée.
Ils en ont vu tant que certains d’entre eux ont eu la puce à l’oreille et ont mené leur enquête.
La direction d’Intermarché vient d’avouer avoir demandé à certaines de ses salariées de jouer le rôle de mères de famille pour gonfler le nombre de ses clients, en précisant que « cette initiative est le seul fait d’Intermarché et en aucun cas ni le ministre, ni ses collaborateurs n’y ont été associés ni même informés »
L’UMP s’est sentie obligée de précisé qu’elle n’y était pour rien non plus….

Heureusement, car dans le cas contraire on se croirait dans certains pays qui ne sont pas franchement démocratiques, où la population est « invitée » à venir applaudir ses dirigeants lors de chaque déplacement.

Gouvernant et maladie.

Gouvernant et maladie.

De nombreux articles et ouvrages sont parus, traitant de ces « malades qui nous gouvernent ». On se rappelle également de ces brochettes de gérontocrates sur le balcon de la Place Rouge ou de la Place Tian An Men, Nous avons pu vivre aussi l’agonie du pape Jean Paul II. D’autres malades sont cachés ou niés, tel Yasser Arafat, Omar Bongo ou le dictateur coréen. A chaque fois, tous les médias y vont de leurs commentaires, disant qu’il n’est pas normal que des dirigeants malades nous gouvernent.

Il est vrai qu’il serait préférable de fixer un âge raisonnable au-delà duquel un dirigeant devrait laisser sa place, ceci afin d’éviter des problèmes causés par la sénilité ou par l’apparition de dirigeants de fait, conseillers très influents, qui dirigent à la place du responsable en titre et abusent de sa faiblesse.
Hormis ce cas, il n’y a rien d’aberrant à ce qu’un dirigeant soit malade, aussi longtemps que les inconvénients de sa pathologie ne nuisent pas à sa fonction ou qu’ils peuvent être compensés par une organisation aménagée. Cette situation est tout à fait admise dans le monde professionnel, et il est logique qu’elle le soit dans le monde politique.

Un non-événement récent incite à penser que les Français sont en phase avec cette conception des choses, voire même qu’une majorité d’entre eux souhaite être gouvernée par un malade !
Il a en effet suffi que le Président Sarkozy fasse un malaise pour que sa cote de popularité augmente. Est-ce dû à la compassion ? Ou alors certains parient-ils sur une maladie grave et accordent déjà au Président l’indulgence traditionnellement consentie aux défunts ?

Les Bayrou, Royal, Hollande et autres prétendants sont peut-être en train de potasser un dictionnaire médical pour y sélectionner une maladie dont ils pourraient, selon la rumeur, être atteints à la veille du prochain scrutin…..

mardi 18 août 2009

Suite française d’Irène NEMIROVSKY.


Emigrée en France en 1919, d’origine juive ukrainienne, Irène NEMIROVSKY a fait toute sa carrière en France, mais a été arrêtée par les gendarmes le 13 juillet 1942, transférée à Pithiviers puis à Dachau où elle est morte du typhus le 19 août 1942. Son mari, Michel EPSTEIN est lui-même arrêté, déporté et gazé.
Leurs deux filles Elisabeth et Denise trouveront et publieront après la guerre les deux premiers volets de cinq prévus d’un roman ayant pour cadre l’exode, l’occupation et…
La première partie « Tempête en Juin » décrit l’exode de juin 1940, la seconde, « Dolce », narre la vie dans une petite ville française sous l’occupation.
Très poignantes également les annexes, où on retrouve plusieurs correspondances qui ont fait suite à l’arrestation d’Irène NEMIROVSKY .

Bien que cette œuvre soit incomplète, les deux premiers volets publiés là sont tout à fait indépendants l’un de l’autre et d’une lecture fort instructive et agréable.

lundi 17 août 2009

Travailler au mois d’août

Au mois d’août, beaucoup de Français aiment être en vacances, car la météo est souvent favorable, mais surtout parce que c’est en quelque sorte un usage.
Il y a pourtant bien plus d’inconvénients.
Les prix tout d’abord, exagérément surfaits.
La circulation sur les axes préférés, pendant les week-ends de ce mois, très stressante.
Le monde sur les plages, à croire que les Franciliens, confrontés à la surpopulation tout le reste de l’année, aiment à se retrouver sur des plages à forte densité….

Essayez les mois de juin, de juillet ou de septembre, où les prix sont bien plus abordables, et les lieux « favoris » moins courus qu’en août.
C’est vrai, la météo est parfois plus capricieuse, et en septembre les journées raccourcissent, et la fraîcheur revient. Certes, mais les nuits sont plus reposantes.

En plus, vous aurez le privilège de travailler au mois d’août.
Car travailler en août, c’est très agréable :
Ø Les routes sont bien plus dégagées, et les transports en commun moins bondés.
Ø Si votre siège social est à Paris, vous serez bien moins soumis à sa pression, car tous les pontes sont en vacances.
Ø L’usager de vos services, ou votre client, est souvent, lui aussi, plus détendu en août que les autres mois, et cela se ressent sur son humeur.
Ø Votre productivité est augmentée, car la pollution du téléphone est bien plus faible.
Ø Le soir vous rentrez satisfait de votre journée, car vous avez pu avancer dans votre tâche, et vous pouvez, à ce moment, prendre un air de vacances chez vous, en sirotant un apéritif en attendant de souper, calme et détendu.

Par contre, ne vous mettez pas tous à travailler en août l’année prochaine, car cette petite chronique perdrait tout son sens.
Bonne journée.

Un peu d’humanité, Madame l’Ambassadrice !

Le 30 juin dernier, des passagers embarquaient en toute confiance dans un vol Air France à destination des Comores.
A l’occasion d’une escale au Yémen, l’Airbus d’Air France a été remplacé par un avion bien moins fiable de la compagnie Yemenia, qui s’est écrasé au large des Comores. 152 personnes sont disparues lors de cette tragédie.
Très peu de corps ont pu être repêchés, et le Tribunal de Grande Instance de Paris, comme c’est la règle dans les cas de ce genre, vient de prononcer un jugement déclaratif de décès pour la plupart des disparus de nationalité française, afin que la vie puisse continuer pour leurs familles.

Le site internet du Figaro écrit « Les familles de ces personnes en ont été informées par téléphone. Elles recevront les actes de décès de leur(s) proche(s) par la poste » selon les paroles de Madame Christine ROBICHON, l’ambassadrice française chargée des relations avec les familles des victimes.

N’aurait-il pas été possible que ces actes de décès soient remis en mains propres, si ce n’est par du personnel du Ministère de la Justice ou des Affaires Etrangères, au moins par des membres d’associations d’aide ou de soutien ?

Ces personne ont quitté leurs proches à leur domicile, sur le quai d’une gare ou dans le hall d’un aéroport. Puis elles ont appris que leur avion avait disparu, qu’elles ne reverraient certainement plus ces parents ou amis, et maintenant on leur envoie un papier froidement…..
Pensons à la maman qui ouvre l’enveloppe renfermant l’acte de décès de son enfant, aux enfants qui vont découvrir l’acte de décès de leurs parents…..

Trop souvent on fait appel à des « cellules de soutien psychologique » alors que parfois on se trouve dans des situations certes difficiles et a priori inhabituelles, mais que tout un chacun devrait pouvoir affronter seul ou avec l’aide de ses proches . Dans le cas présent, on réduit une vie, une mort brutale, à un acte de décès qui constate qu’une personne partie il y a un mois et demi ne reviendra plus jamais. Et dont on ne verra jamais la dépouille, ce qui ne facilitera pas le travail de deuil des proches.

Un peu d’humanité s’il vous plaît, Madame l’Ambassadrice.

La nuit d’Elie WIESEL.


La lecture de ce petit ouvrage, dans lequel Elie WIESEL raconte son expérience concentrationnaire devrait figurer au programme d’une ou l’autre classe du collège. La lecture en est aisée, et permet même à ceux que l’Histoire ou la lecture rebutent d’apprendre ce que furent l’horreur nazie et l’univers concentrationnaire.
Elie WIESEL nous montre aussi jusqu’où peut aller la violence d’hommes devenus des bêtes pour seulement repousser les limites de la vie. Vouloir à la fois que son père survive et souhaiter qu’il meure…. Instinct de survie, amour filial, foi en Dieu disparue, doutes. De nombreux sentiments affleurent au fil des pages.

Heureusement, c’est du passé, et de telles choses ne peuvent plus se reproduire dans notre monde civilisé.

Le Darfour, la Birmanie, la Tchétchénie et d’autres encore ne seraient donc pas de notre planète, ou d’une autre époque…
Non, malheureusement, et les horreurs nazies se reproduisent encore, sans l’adjectif nazi, et sans toucher autant de personnes en même temps et dans une même contrée, certes, mais elles existent encore.
Du point de vue de l’être humain, qui en est victime, qu’elle soit nazie, birmane, russe, asiatique , africaine ou autre, l’horreur est toujours horreur.

N’oublions pas les souffrances qui ont jalonné notre Histoire, mais ne fermons pas les yeux devant ce qui, de nos jours, se passe autour de nous.