« Pour l’instant je suis
sur la rocade. Bientôt je vais prendre l’autoroute, je vais accélérer, et ils
seront tous derrière moi » déclarait
Nicolas SARKOZY en octobre 2014, en annonçant vouloir prendre la direction de
son parti.
Un
an et demi plus tard, on peut se demander s’il n’a pas pris l’autoroute à
contre-sens ! Il n’a toujours pas déclaré sa candidature à la primaire
qu’il a dû accepter après l’avoir longtemps combattue, son orgueil démesuré le
faisant souffrir de devoir de mesurer à des adversaires qu’ils juge indignes de
lui, mais que, par aveuglement, il sous-estime nettement.
Ce
n’est pas parce que son parti se mit en « désordre » après son échec
de 2012 et son « départ » de la vie politique que le seul remède à
cette situation était son retour, comme il le croyait. En costume de messie il
est réapparu, mais nombreux étaient ceux qui, brimés et méprisés sous son règne
précédent, ne lui facilitèrent pas la tâche. Pour quelles raisons
l’auraient-ils fait d’ailleurs ?
Alain
JUPPE, éloigné du pouvoir depuis longtemps déjà (c’est un avantage
actuellement), candidat pour un unique mandat, chouchou de Jacques CHIRAC (ça
compte encore), et bien moins sectaire et clivant a pris une sérieuse longueur
d’avance.
Les
candidatures de Jean François COPE voire de Nadine MORANO feront bien plus de
tort à Nicolas SARKOZY qu’à ses autres adversaires.
Par
ses prises de positions ultra droitières l’ancien président s’est annihilé les
plus démocrates de son camp, par son aveu de ne pas revenir sur le mariage pour
tous, il a éloigné de lui les opposants à cette avancée.
Nicolas
SARKOZY n’a toujours pas dit s’il se présentait à cette primaire, même si
nombre de ses déclarations le laissent entrevoir. Est-ce pour conserver la
faculté de ne pas le faire si, dans un éclair de lucidité, hors du champ de ses
« mauvais » conseillers, il se rendait à l’évidence d’un échec
annoncé ?
En
attendant, ses adversaires se multiplient, les voix seront très dispersées, et
un candidat avec un bon noyau de fidèles pourra être dans le duo qui restera
pour le second tour. Le vainqueur de cette primaire n’aura peut être eu que 15
à 20 % des voix au premier tour, et à ce jour ils pourraient être plusieurs
dans ce cas de figure.
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