L’élection
est un choix.
Au
vu de la situation politique actuelle, si Marine LE PEN est élue Présidente de
la République française en 2017, on pourra dire qu’elle a été élue.
Si
c’est l’un des trois autres candidats (celui issu de la primaire de la droite,
celui choisi lors de la primaire de la gauche ou Emmanuel MACRON, s’il se
présente) qui emporte la majorité des suffrages, il ne sera pas à proprement
parlé, élu, choisi, il sera tout simplement en tête grâce à une réaction de
rejet vis-à-vis de Marine LE PEN ; il n’aura pas été élu pour lui, mais
contre elle.
Le
processus des primaires, d’ailleurs, est paradoxal et pas forcément bénéfique
pour les camps qui les organisent.
Le
but premier des primaires est de lutter contre un éparpillement des voix afin
que, au moment du scrutin présidentiel, le maximum de suffrages d’un camp se
porte sur le candidat préalablement choisi, afin d’avoir le maximum de chances
de l’emporter.
Il
y a toutefois des dissidents qui, bien que très marginaux, grappilleront
toujours quelques voix qui risquent de faire défaut.
Il
y aura peut-être aussi en 2017 le candidat Emmanuel MACRON dont on ne sait trop
s’il est de droite ou de gauche…
Mais
surtout, ce qui peut être très dommageable, c’est que souvent les primaires désignent
le meilleur candidat, qui ne sera peut-être pas le meilleur Président !
Pour
la primaire de la droite sans le centre, par exemple, les programmes sont très
proches. Si l’on tient compte de la part relativement importante des
« propos de campagne » qui ne seront pas suivis d’effet, des
promesses oubliées, etc.. les programmes sont extrêmement proches, et celui qui
sera chois ne dera peut—être pas le meilleur pour la France.
Marine
LE PEN, en tous cas, peut être confiante. Si au second tour elle est opposée à
Emmanuel MACRON c’est, à l’heure actuelle, la grande inconnue.
Si
elle est face au candidat issu de la primaire de la gauche, elle a de fortes
chances de l’emporter, vu les différences entre les candidats de gauche et le
« réflexe républicain » des politiques de droite.
Si
elle est opposée à Nicolas SARKOZY, elle remportera la présidentielle, car les
gens de droite préféreront l’original qui n’a jamais été essayé à la copie qui
a déjà déçu, et trop de voix de gauche se réfugieront dans l’abstention.
Alain
JUPPE, si la droite républicaine est loyale, avec les voix du centre et les
voix anti-LE PEN de gauche, est en mesure de ravir l’Elysée à Marine LE PEN.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire