Annuellement
en France entre 600 000 et 610 000 personnes meurent tous les ans,
soit un taux de mortalité de 9 pour mille environ.
A
ce jour, le Covid 19 aurait provoqué un peu plus de 4 000 décès en
France.
Rappelons
que la canicule de 2003 avait causé entre 15 000 et 20 000 décès
supplémentaires. Le chiffre des décès imputables à l’actuelle
pandémie en France dépasseront certainement ce chiffre, lorsque les
études permettront de mesurer cette surmortalité avec plus
d’exactitude.
Aujourd’hui, nous constatons également que les personnes âgées paient le plus lourd tribut à la surmortalité, mais pas seulement elles. Et les différences avec la situation de 2003 tiennent au fait que, d’une part, toute personne, quel que soit son âge, est potentiellement susceptible de décéder, et d’autre part, que des soins importants et lourds sont nécessaires pour maintenir en vie les malades les plus graves, en nombre important, avec un taux de mortalité élevé.
On peut espérer que le nombre de morts supplémentaire ne soit pas extraordinaire, au vu de la mortalité générale observée sur plusieurs années, et à ce titre la pandémie actuelle ne sera peut-être pas exceptionnelle.
Ce que l’on retiendra, par contre, c’est son caractère mondial, c’est la douleur endurée entre le début de la maladie et son issue fatale, ce sont les conditions dans lesquelles sont vécus ces décès par les proches, qui auront, pour beaucoup d’entre eux, énormément de mal à faire leur deuil.
La canicule de 2003 a entraîné une amélioration des conditions de vie dans les établissements pour personnes âgées, notamment avec l’installation de climatisations, l’amélioration des protocoles de soin, mais elle n’a pas eu beaucoup plus de conséquences notables.
Il est à espérer que l’épisode actuel entraînera des révisions plus importantes de nos façons de vivre, de consommer, de travailler.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire