Dans notre joli Beaujolais, le temps reste pour l’instant printanier, ce qui est bon pour le moral, d’autant plus que ceux qui ont un peu d’espace ou de jardin peuvent tripoter la terre, ce qui change les idées et permet de ne pas toujours penser à la menace.
L’anxiété tout de même pointe son nez, car la courbe des chiffres des malades et des décédés ne cesse pour l’instant de monter, et on sait trop bien que, si nous sommes encore relativement épargnés pour l’instant, ce ne saurait durer. Pour preuve les préparatifs et réaménagements en cours dans les établissements de soins locaux.
Psychologiquement,
le confinement va bientôt commencer à produire des effets négatifs
chez certaines personnes qui ne le supportent pas très bien, qui ont
du mal à gérer ce bouleversement total de leur vie. La solitude,
surtout non choisie et non préparée peut être dure à supporter,
une vie recluse à deux, trois, quatre ou plus de personnes, qui sont
plus habitués à se croiser qu’à être toujours ensemble, peut
être source de conflits aussi au bout d’un moment. Pratiquement
plus de vie sociale en dehors du cercle familial strict, plus
d’activité professionnelle, une incertitude totale sur une date et
des conditions de reprise d’une vie normale..
qui
font ce qu’ils peuvent avec ce qu’ils ont,
qui
sont confrontés en permanence au stress et à la fatigue,
qui
voient tous ces non-citoyens qui ne respectent pas les règles
élémentaires de protection, bientôt de survie,
qui
voient la souffrance et la solitude des malades,
qui
sont confrontés, bien plus que d’habitude, à l’échec,
qui
redoutent d’être obligés, un jour prochain peut-être, de ne pas
prendre en charge un malade, et ainsi à le condamner, parce que les
moyens ne sont pas suffisants,qui ont peur de côtoyer leur conjoint, leurs enfants, leurs parents, de crainte de leur transmettre cette maladie dont ils sont peut-être porteurs sans le savoir et le ressentir,
qui
risquent de se décourager….
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