Hier
après-midi le temps ensoleillé et les cris des jeux des enfants du
voisinage privés d’école ont fait régner un air de vacances qui
rend encore plus surréaliste la situation que nous vivons.
J’ai
entamé la lecture d’un roman de Joseph KESSEL, L’armée
des ombres,
écrit en 1943, premier roman certainement à mettre en scène la
Résistance alors
qu’elle était encore en pleine action.
Le confinement et la pandémie actuels feront l’objet de romans, de films, mais quel sera le premier auteur à publier un récit sur ces semaines de 2020 ?
Car nous sommes bien, comme l’a dit le Président Emmanuel MACRON, en guerre. Mais c’est une guerre inédite où les militaires ne sont pas forcément en première ligne, où l’ennemi, plus que jamais, est invisible, où les armes habituelles ne sont d’aucun secours, où les victimes seront toutes civiles…
Drôle de guerre où résister consiste à rester chez soi, ce qui est assez aisé pour qui habite une maison à la campagne, beaucoup moins pour qui réside dans un appartement en pleine ville.
Par contre, les pleutres sont vite apparus, qui ont dévalisé des rayons entiers de magasins de peur de manquer de tout et n’importe quoi.
Les profiteurs aussi, qui essaient de nous fourguer des masques ou d’autres protections pas forcément utiles, en tout cas pas d’une utilité avérée, mais d’un prix prohibitif, et ils ne se gênent pas pour arroser nos boîtes mail d’annonces qui peuvent en faire craquer plus d’un.
Nul doute que si la situation perdure, on verra réapparaître un semblant de marché noir...Triste humanité…
Pendant ce temps, dans les maisons de retraite, le personnel s’efforce de préserver les pensionnaires, âgés donc fragiles, mais également isolés et coupés du monde maintenant, dont il faut aussi, plus que jamais, s’occuper de l’état psychologique.
Pendant ce temps, dans les hôpitaux, le personnel se bat dans les régions où les malades sont déjà nombreux, se prépare dans les autres régions, mais pas dans la sérénité, car il sait qu’il n’échappera pas au chaos qui s’est installé dans les zones qui ont été frappées déjà.
Et il sait que, certainement, il ne pourra guérir tous les malades, que même il ne pourra certainement tous les soigner.
Et il redoute ce moment où il devra s’occuper d’un malade, sachant qu’en même temps il condamne l’autre à mourir, faute de soin.
Elles auront, ces personnes qui s’occupent de nos malades, besoin de tout notre soutien, de toute notre compassion, de toute notre reconnaissance.
Comme le disent déjà de nombreux concitoyens, la première façon de soutenir nos soignants et de les préserver au maximum de tout travail supplémentaire est de respecter les consignes de confinement, d’hygiène et de propreté. Que tous puissent au moins respecter ce minimum !!
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