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jeudi 19 mars 2020

Jour 3 d’une autre vie. L’affaire Agnès BUZYN.


Comme au temps d’autres guerres, la police et la gendarmerie font des rondes et verbalisent ceux qui ne respectent pas, non le couvre-feu comme jadis, mais le confinement qui, pourtant, semble à ce jour être le seul barrage au virus.

L’ancienne ministre de la Santé, Agnès BUZYN a démissionné de son poste mi-février 2020 pour remplacer Benjamin GRIVEAUX à la tête de la liste LREM aux élections municipales à Paris. A l’issue du premier tour elle se trouve en troisième position, ce qui peut être décevant, mais est tout de même honorable au vu du contexte et des conditions de son entrée dans la course.
Or voici que, devant une journaliste du Monde, elle s’épanche, dit que ces élections municipales auraient dû ne pas avoir lieu, qu’elle avait prévu cette pandémie, au vu des informations qu’elle avait, qu’elle en avait averti le Premier ministre dès janvier, etc. Bref, elle ouvre grand le parapluie, elle qui, en janvier, disait : « Le risque de coronavirus dans la population est très faible. »
C’est honteux. Ce qu’elle a fait là, en temps de guerre, on dirait que c’est de la haute trahison.


Si vraiment elle était en désaccord avec le Premier ministre ou le Président de la République en janvier, elle aurait dû démissionner. Ne le faisant pas, elle doit rester solidaire de ce gouvernement.


Elle aurait dû garder ses états d’âme pour la commission d’enquête parlementaire que sera sans doute mise sur pied dans quelques mois, éventuellement pour la Justice si elle devait se pencher sur la gestion de cette crise sanitaire, pas pour une journaliste, pas maintenant !
Ce n’est pas dans le feu de l’action qu’il faut se battre entre soi, c’est après la bataille qu’il convient de faire le bilan et les comptes. Cette réaction de Madame Buzyn ne fait que compliquer davantage une situation inédite et pleine d’incertitudes. Nos dirigeants, face à des choix difficiles, la tête surmontée de multiples épées de Damoclès, n’avaient pas besoin en plus de ce coup de poignard dans le dos.
On s’est gaussé en son temps des entretiens du Président Hollande qui ont abouti au livre « Un Président ne devrait pas dire ça » , on se retrouve dans un cas de figure analogue.
De plus, cette sortie signe la fin de sa possible accession à la Mairie de Paris.



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