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mercredi 4 décembre 2019

Westhoffen, Quatzenheim, Herrlisheim et les autres..

Ces noms sont ceux de trois bourgades alsaciennes sises, les deux premières à l’ouest de Strasbourg, la troisième au nord-est de la capitale alsacienne.
Ces bourgades ont été violées.
Les cimetières juifs de ces communes ont été profanées, et je joins quatre photos de celui de Westhoffen, pour montrer l’étendue du sacrilège.


Ces actes sont innommables et mériteraient d’être qualifiés de crimes racistes. Comment ose-t-on s’en prendre à des pierres tombales qui n’ont aucun moyen de défense, sinon par basse et vile lâcheté ?
Qui sont ces barbares qui n’osent exprimer leurs idées tordues qu’en saccageant ce qui matérialise le souvenir pour les descendants des personnes enterrées là ?
Dans certaines de ces tombes reposent des personnes qui ont souffert sous le joug nazi, qui ont été déportées du fait de leur religion, et que par ces profanations on assassine !


Je n’ose imaginer que les auteurs de ces faits sont des Alsaciens, gens chaleureux qui n’oublient pas les horreurs des siècles passées où, tour à tour ils ont été Français, Allemands, exilés, malgré-nous…
Je n’ose même imaginer qu’ils sont des êtres humains…
Et pourtant si, ce sont bien des hommes, semblables à moi, et j’en souffre.


Les photos sont issues de la page Facebook « Shoa-voyage mémoire »








dimanche 17 novembre 2019

Les tomates de la honte.

Je ne suis pas l’auteur de cette expression, mais j’y souscris totalement.
Pour des raisons strictement mercantiles, pour proposer toute l’année à des consommateurs qu’on incite à agir de la sorte, des tomates, qui plus est « cultivées » en France, on sabote la nature et l’environnement en Bretagne.
Un article de Charlène FLORES, dans « Libération » nous emmène dans cette contrée digne d’un film de science fiction où on fait pousser des tomates grâce à de la lumière artificielle.
Je suis prêt à parier que ces tomates n’ont pas la saveur de celles qui poussent dans nos jardins et champs à la fin du printemps et à l’été.
Chers compatriotes, de grâce, arrêtez de manger des tomates quand ce n’est pas la saison des tomates.
Car là-bas, à La Chapelle des Fougeretz, il n’y a plus de nuit, remplacée par une aurore boréale artificielle, qui se voit depuis l’espace !
Les riverains sont obligés de fermer tous leurs volets pour pouvoir dormir dans le noir.
Pire encore, les oiseaux ne savent plus où ils en sont et chantent même la nuit. D’autres animaux doivent être déboussolés aussi.
Pourquoi une telle installation, aussi nuisible, a-t-elle été autorisée ?
Si elle n’avait été permise ici, elle se serait installée ailleurs. Certainement.
Mais si nous consommateurs, n’achetions pas de ces tomates surnaturelles, cette usine (car je ne peux l’appeler que comme cela) serait vouée à la fermeture.
Et les oiseaux, comme les riverains, pourraient enfin dormir.

https://www.francetvinfo.fr/sante/environnement-et-sante/video-c-est-completement-surrealiste-en-bretagne-elle-photographie-des-serres-a-tomates-qui-emettent-un-halo-fluo_3474533.html?fbclid=IwAR0UTcZj8Xb2pVHeiDAD5g3JyO781yfHG3Xouy7yWJJsqMc5MDRCTxKF2eo

lundi 11 novembre 2019

Eloge de la littérature de gare.


Les riches heures de la littérature de gare sont derrière nous. En effet, les voyages en train, bien que plus nombreux qu’il y a quelques décennies, sont bien plus courts. Il n’y a plus non plus autant de points de vente dans les gares, certaines se résumant maintenant à une salle d’attente et un guichet automatique. Quand il reste une boutique, elle propose par ailleurs tant de revues de toutes sortes que le livre est parfois relégué dans un coin.
Enfin, beaucoup de passagers sont munis d’une tablette, d’un ordinateur portable ou d’un smartphone qui les occupent durant le trajet.
Pourtant, rien ne vaut le contact physique avec un livre pour un amoureux de la lecture.
Je ne voudrais pas ici décourager le lecteur de littérature classique, d’essais, de biographies ou romans contemporains, ni les détourner vers ces livres de poche aux titres souvent aguicheurs et aux couvertures bariolées ou évocatrices.
Mais il faut sauver la littérature de gare !
A défaut de voyage en train, profitons des journées moroses de novembre pour lire, sous la couette ou au coin du feu, un de ces ouvrages qui, s’ils ne sont pas de grands livres, offrent tout de même un voyage hors du temps présent.
Ainsi, j’ai lu hier un titre de Pierre Martin PERREAUT, déjà ancien, édité par le Fleuve Noir et, s’il m’a fallu quelque temps pour y trouver de la satisfaction, je me suis régalé. Une intrigue policière originale, une écriture sans prétention, un vrai délassement. Entre deux livres plus « sérieux », pourquoi, de temps à autre, ne pas s’offrir un moment de détente avec cette littérature ? Si vous hésitez à en acheter, mettez le nez dans les nombreuses « boîtes à livres » qui, de plus en plus, mettent à disposition des livres posés là par des lecteurs, pour d’autres lecteurs.
Après avoir lu ce billet, chers internautes, délaissez votre écran un moment, et prenez entre vos mains un vrai livre. Vous ne le regretterez pas.

dimanche 10 novembre 2019

Les évêques de France sont-ils sur une autre planète ?

La Conférence des évêques de France vient de décider de verser une somme d’argent aux victimes de prêtres pédophiles. Quel sera son montant, on ne le sait pas encore, il devrait être fixé en avril prochain. Ce qui est acté, par contre, c’est que cette somme sera la même pour tous, quelle qu’ai été le préjudice subit. Il est à prévoir que, en fonction de la somme annoncée, d’autres victimes se manifestent afin de toucher ce pécule, même si ce dernier ne pourra, en aucun cas, effacer le crime commis et la souffrance endurée.


Là où la stupéfaction est réelle, c’est quand ces mêmes évêques demandent aux fidèles d’abonder le fonds qui servira à ces indemnisations ! L’Église, en tant qu’institution, par le biais de certains de ses membres, a fauté. Elle décide d’une indemnisation, et demande à ses paroissiens de mettre la main à la poche ! Les pratiquants se font de moins en moins nombreux, et cette idée va encore en pousser à s’éloigner de l’Église, c’est certain.
Nombre de paroissiens se sont sentis trahis en apprenant que leur prêtre, en qui ils avaient confiance, s’était rendu coupable de telles abjections, et les évêques voudraient maintenant que ces mêmes paroissiens paient pour la faute de celui qui les a trahis. C’est révélateur à mon sens du fossé qui se creusent entre les élites de l’Église et les paroissiens.


Quand donc la hiérarchie de l’Église acceptera-t-elle que les gens d’Eglise sont des êtres humains comme les autres ? Quand donc leur permettra-t-elle de vivre une vie comme tout en chacun, avec une vraie famille, non dans l’hypocrisie ?

samedi 9 novembre 2019

Laurent RUQUIER contaminé par le marketing et le tout-commercial.

Cette semaine aux Grosses Têtes, Laurent RUQUIER a posé la question suivante : qu’est ce qui est tombé le 2 décembre en 2018, qui tombe le 1er décembre en 2019, et le 29 novembre en 2020 ? C’était la teneur de la question, même si je n’en reproduis pas les termes exacts.
Après quelques hésitations, les membres de l’équipe, confortés par le meneur de jeu, ont dit que c’était le calendrier de l’Avent. Et de faire ensuite une digression assez longues sur les calendriers de l’Avent, qui recèlent des chocolats, des figurines maintenant, et sur la mode assez récente d’offrir un calendrier de l’Avent à son animal de compagnie, où les cases journalières renferment des croquettes.
Cher Laurent, je me permets de vous appeler ainsi, car souvent je ris en écoutant votre émission, souvent aussi j’apprends des choses, soit de votre bouche, soit de celle de l’un de vos invités.
Mais là, je suis obligé de dire que vous me décevez profondément.
Les dates citées ci-dessus, sont celles du premier dimanche de l’Avent, l’Avent étant la période précédant Noël qui est, je ne vous l’apprends pas, la fête de la naissance de Jésus. Il y a quatre dimanches de l’Avent, sachant que cette période de préparation de Noël se termine le 24 décembre. L’Avent commence donc le 4ème dimanche avant le 24 décembre, soit entre le 27 novembre te le 3 décembre, selon les années.
Lorsque les traditions étaient encore respectées, le 1er dimanche de l’Avent était celui où les illuminations de Noël étaient mises en route, celui où les magasins commençaient d’être ouverts pour faciliter les achats de Noël, etc.
Il est triste de voir que l’origine de fêtes que nous continuons à célébrer soit oubliée, et de vous entendre rattacher le premier dimanche de l’Avent au calendrier de l’Avent, m’a profondément déçu. Est-on obligé de toujours tout ramener au commercial, au business ?

dimanche 6 octobre 2019

Je ne suis pas fan de Christophe CASTANER.

Je ne suis pas fan de Christophe CASTANER ; bien que je ne puisse pas dire que je ne l’aime pas, n’ayant aucune raison objective dans ce sens, je ne l’apprécie pas particulièrement non plus, il me laisse relativement indifférent.
Si aujourd’hui je l’évoque, c’est pour mettre en avant la mauvaise foi, la couardise et la nullité de certains autres.
Un drame épouvantable s’est produit à la Préfecture de Police de Paris, quatre personnes ayant perdu la vie à leur travail.
Exiger immédiatement la démission du ministre de l’Intérieur et une commission d’enquête, c’est tout simplement faire preuve de mauvaise foi et d’imbécillité.
Tout d’abord, ce cas est totalement inédit, et on sait très bien que tous les moyens de protection ne peuvent être efficaces à 100 %, Qu’un cas inédit y échappe ne relève donc pas de la faute. Que les leçons en soient tirées et que des améliorations soient apportées est indispensable et obligatoire.
Je note également que l’assassin avait été embauché, habilité, et a vu son habilitation renouvelée avant que Christophe CASTANER ne soit ministre de l’Intérieur, donc pourquoi vouloir l’en rendre responsable ?
Je précise que dans nombre d’entreprises du privé, un extrait de casier judiciaire est demandé à l’embauche, mais n’est plus jamais demandé ensuite,,
Il est difficile de le dire en ce moment, mais il faut tout de même le dire : si nous voulons garder un maximum de libertés, si nous ne voulons pas être pris dans l’engrenage d’un Etat hyper policier, nous devons accepter que de tels individus passent à travers les mailles du filet et commettent de tels forfaits.
De toutes façons, même le meilleur Etat policier ne peut éviter de tels actes.
Alors, messieurs Ciotti, Mélenchon et beaucoup d’autres, madame Le Pen, pour une fois, faites preuve d’intelligence et cherchez à construire plutôt que de toujours vouloir détruire.

jeudi 13 juin 2019

Trois infos importantes de ce jour.

Dans l’ordre croissant d’importance :

Marine LE PEN a rayé son pari de former le premier groupe au Parlement européen nouvellement élu. Le groupe dont feront partie les eurodéputés du Rassemblement National ne sera que le cinquième en importance de l’effectif. Qui plus est, les élus italiens étant plus nombreux que les Français dans cette mouvance, la présidence du groupe devrait échoir à l’Italie.
Ce n’est pas parce qu’on arrive (de justesse) en tête d’une élection qu’on devient automatiquement la reine, Madame Le Pen, et même si les circonstances vous font de temps à autre entrevoir l’entrée de l’Elysée, les Français ne sont pas prêts de vous en donner les clés…

La Conférence des Evêques de France reçoit aujourd’hui une délégation d’enfants de prêtres. Ces personnes demandent de la reconnaissance, une plus grande mansuétude de l’Église, une aide pour les prêtres qui quittent leur état pour retourner à l’état laïc et s’occuper de leurs enfants.
Moi je me contente de rappeler l’Église que la miséricorde, au même titre que l’amour, est un de ses piliers.

Nicole BELLOUBET, ministre de la Justice, voudrait créer un seuil d’irresponsabilité pénale à 13 ans. Ce qui signifie qu’un enfant de moins de 13 ans ne pourrait être poursuivi devant les tribunaux, même par un juge des enfants.
Ceci n’empêcherait pas des mesures de type pédagogique.
A ceux qui crient, je dis : calmez-vous et regardez vos enfants…
A treize ans, ils sont plus intelligents que ne l’étaient leurs aînés, mais, dans la majorité des cas, plus immatures aussi. Vos enfants, vous en avez fait des assistés !! Ils savent surfer sur internet, y compris sur des sites non autorisés pour leur âge, ils ont des connaissances (partiales et imparfaites) dans mle domaine sexuel, que vous n’aviez certainement pas à leur âge, mais ils ne savent plus trop, entre mondes réel et virtuel, faire la part des choses entre le bien et le mal, le légal et le non-légal..Forcément, avec l’exemple de leurs aînés, c’est difficile…
Ne jugeons plus les enfants de moins de 13 ans, jugeons leurs parents !!!

mercredi 12 juin 2019

Central Park, de Guillaume MUSSO

Je n’avais lu qu’un livre de Guillaume MUSSO, mais ne m’en rappelait plus vraiment. J’ai eu envie de renouer avec ce phénomène de l’édition en lisant « Central Park », publié en 2014.

Tout au long de la lecture, on se dit que le scénario est impossible, tout semble irréel, et pourtant...on est happé par le récit, embarqué dans une folle aventure et on a du mal à lâcher le livre pour assumer les tâches basiques que nous réclame la vraie vie.
Les événements et révélations qui se succèdent sont autant de surprises et de bouleversements, malgré tout largement surpassés par les cinq derniers chapitres, qui sont la clé de tout le récit.
Quand on referme le livre, on comprend pourquoi son auteur est un phénomène, et on n’a qu’une hâte, lire un autre de ses ouvrages.

dimanche 26 mai 2019

Elections européennes, premières réactions..

A l’heure de ces lignes, le Rassemblement National serait en tête avec 24 %, suivi de la liste de la République en Marche avec 22,5 %, puis de la liste Europe Ecologie avec 12,5 %, les républicains avec 8,5 %, la France insoumise avec 6,5 % et la liste apparentée socialiste avec 6,5 , toutes les autres listes recueillent moins de 5 % des voix.
Phénomène intéressant, déjouant tous les pronostics : une participation supérieure à 50 %, ce qui prouve que les Français s’intéressent encore à la chose publique.
Bien évidemment, le rassemblement National est satisfait, et il a raison de l’être, même si son score n’est ni inattendu, ni exceptionnel puisqu’il avait obtenu 24,86 % en 2014.
Le score de la liste menée par Nathalie LOISEAU au titre de la République en Marche obtient un bon score eu égard à tous les handicaps qu’elle avait à surmonter :
  • réceptacle de la défiance envers le Président de la République
  • tête de liste manquant d’enthousiasme, d’entrain, pas communicante ni commerciale
  • campagne médiocre…
Par ailleurs, si on voit dans quelles conditions Emmanuel MACRON a été élu il y a deux ans, on ne peut pas dire que son électorat s’est étiolé.

Une autre bonne nouvelle est le résultat de la liste Europe Ecologie les Verts et, plus généralement, de cette mouvance dans l’ensemble de l’Union.

Ce qui est frappant dans les commentaires des chefs de partis ou de leurs séides (hormis les trois arrivés en tête), tous déçus de leur score, est qu’ils rendent le Président MACRON responsable de leur échec.
Alors que les Républicains auraient fait un meilleur score si leur chef de parti n’était pas Laurent WAUQUIEZ.
Alors que la France Insoumise aurait fait un meilleur score si son chef de parti n’était pas Jean Luc MELENCHON.
Alors que les socialistes et affiliés auraient fait un meilleur score s’ils avaient mis sur pied une liste mobilisatrice et soutenue par tous leurs adhérents et sympathisants.

Les trois premiers peuvent être satisfaits.
Tous les autres doivent mener une introspection et analyser les causes de LEUR échec sans les chercher à l’extérieur !!!

mardi 21 mai 2019

Moi qui croyais que mes parents m’aimaient.…

Oui, je croyais que mes parents m’aimaient.

En fait, je pense qu’ils m’aiment, mais ils m’aiment pour eux, pas pour moi. Ils m’ont fait, m’ont élevé, ont été fiers de moi, parfois, et ils veulent me garder, me garder pour eux. Car pour eux, si je partais, ce serait réduire à néant une partie de ce qu’ils ont fait, une part de leur vie.

Mais ce que je voudrais, c’est qu’ils se rendent compte que je suis déjà parti.

Certes, je suis là encore, du moins mon corps, sur ce lit d’hôpital. Une partie de mon corps, plutôt de ses fonctionnalités. Je ne bande même plus, papa, tu te rends compte !!
Je n’éprouve plus rien : plus de plaisir sensoriel, plus de joie, plus de peine non plus, remarque.
Je ne vois plus rien, si ce n’est des variations de lumière.
Je n’entends que des bruits de machine et un bruit de fond qui varie mais dont je ne saisis rien.
Je n’ai pas mal, non, mais je ne me sens pas bien non plus.
En fait, ma vie ne me sert plus à rien et, comme je suis un peu égoïste, je voudrais qu’elle s’arrête là. Qu’on cesse de m’examiner, de toucher mon corps qui ne ressent plus rien, de me contraindre à rester respirant sans aucun espoir de rétablissement.

Mais finalement, est-ce si égoïste que ça ? Je ne suis plus rien même si je ne suis pas encore parti, alors ne faut-il pas que je parte vraiment pour ne plus être un poids, une souffrance, pour ceux qui m’ont aimé quand j’étais totalement moi ? Mon départ définitif me permettrait de les libérer, de les rendre à leur vie, bien réelle celle-ci, de leur permettre de se reconstruire.

Oui, maman et papa, si vous m’aimez vraiment, n’écoutez pas ceux qui vous parlent de choses qu’ils ne connaissent pas, ceux qui ne pensent qu’à travers et pour eux, mais laissez moi partir enfin…
Votre fils...


jeudi 18 avril 2019

La suppression de l’ENA…., jeu de dupes.

Lundi 15 avril, le Président Emmanuel MACRON devait annoncer les premières mesures suite au grand débat qui avait été initié au plus fort du mouvement des Gilets Jaunes. L’incendie de la cathédrale Notre Dame l’a contraint à repousser cette annonce, qui n’est toujours pas intervenue. Néanmoins, des mesures présentées comme certaines ont fuité dans la presse. Parmi celles-ci, la suppression de l’Ecole Nationale d’Administration.
C’est un jeu de dupes, et fort heureusement.

C’est un jeu de dupes car si un décret va mettre fin à l’existence de l’ENA telle que nous la connaissons, elle sera rapidement remplacé par une nouvelle structure. Celle-ci, certainement, fonctionnera différemment, mais le principe d’une formation spécifique pour les membres de la Haute Administration existera toujours. Et, quoi qu’on fasse, elle comptera toujours plus d’élèves issus de la bourgeoisie et haute bourgeoisie que du menu peuple. Ce phénomène n’est pas dû à l’ENA, il est dû aux échelons inférieurs : la famille, l’éducation, que ce soit en primaire, au collège ou au lycée. Vous prenez un élève méritant et volontaire d’une famille d’ouvriers, lui permettez de faire ses études dans de bons établissements, il pourra intégrer l’ENA ; vous prenez un fils de bourgeois, de haut cadre ou de noble, le formez dans certains de nos collèges et lycées, et il sera incapable de réussir el concours d’entrée à l’ENA. 

Mais les Gilets Jaunes voulaient la suppression de l’ENA, ils l’auront.

Une formation de qualité sera dispensée à nos futurs hauts fonctionnaires par un autre moyen.
Si tans d’anciens élèves de l’ENA peuplent les états-majors de grande entreprises, c’est un peu grâce à leur réseau, à leur carnet d’adresses, mais c’est aussi grâce à la qualité et à l’efficience de leur formation.




mardi 16 avril 2019

Critique des journaux télévisés, de l’info en continu et des réseaux sociaux.


La véritable catastrophe qui a ravagé la notre cathédrale Notre Dame de Paris a mis une fois encore en lumière les travers de nos journaux télévisés et autres chaînes d’information en continu.
Le but ne semble plus d’informer, mais de tenir l’antenne le plus longtemps possible. D’où une multi-diffusion de quelques minutes d’images, des plans en direct sans intérêt, des commentaires insanes quand ils ne sont pas erronés, des questions évidentes, quand elles ne sont pas bêtes ou idiotes, posées à des quidams présents su place, auprès desquels on s’était déjà assuré auparavant de leur réponse….
Ce qui est désolant, c’est que le téléspectateur s’estime ensuite suffisamment informé et ne va plus chercher de compléments dans les journaux papier qui, eux, traitent avec du recul ces mêmes informations, sans avoir les travers de l’immédiateté. Remarquons au passage que les sites internet de ces mêmes journaux n’hésitent pas, parfois, d’ aguicher le chaland avec des titres sensationnalistes.
Un homme de radio, Brice COUTURIER, résume bien la situation :

« Les médias numériques...permettent de court-circuiter les médias classiques. La presse imprimée exige le développement logique des arguments, le respect des faits, la cohérence intellectuelle. Les réseaux sociaux s’en moquent. Ils encouragent la polarisation (j’aime ou je déteste), l’irrespect des formes et la violence verbale . Au règne du structuré et du construit ils opposent leurs phénomènes de coalescence instantanés, mais fugaces. Et c’est beaucoup à cause de leur montée en puissance que nous affrontons l’une des pires crises que la démocratie a connues. »

Accro à l’information facile disponible sur internet, le citoyen lambda va compléter sa culture sur les réseaux sociaux, sans avoir, parfois, la capacité de juger l’information qu’il lit et d’en estimer la qualité, la justesse, la véracité.

D’ailleurs, ces multiples sites soit-disant d’information générale font déjà un tri et ne présentent que certaines d’entre elles. Olivier PEROU, dans un récent article du Point (21/02/2019) le dit très bien :

« C’est l’effet d’enfermement algorithmique. Au fur et à mesure que vous likez et partagez sur votre fil d’actualité, l’algorithme ne vous propose que des contenus confirmant vos opinions de départ et vous n’avez plus accès au contradictoire ».

Tout le monde n’est pas préparé de la même façon à absorber toutes ces informations qui nous sont assénées par internet, les journaux télévisés, les infos en continu, d’où certaines mauvaises compréhensions, qui se muent en mauvaises interprétations, puis en fausses informations...Il faudrait mieux expliciter toutes ces informations, et, heureusement, de temps à autre, y compris à la télévision, des personnes mettent en avant de fausses informations et en démontent le mécanisme, appliquant ce que demandait déjà Victor HUGO en 1878 :

« La lumière ! La lumière toujours ! La lumière partout,,,Ne laissez pas dans l’intelligence humaine de ces coins ténébreux où peut se blottir la superstition, où peut se cacher l’erreur, où peut s’embusquer le mensonge. L’ignorance est un crépuscule ; le mal y rôde...Songez surtout à l’éclairage des esprits » (cité par Olivier PEROU).

lundi 8 avril 2019

Vin


Certains jours, l’ambiance est morose ; on est mélancolique, fatigué, un tant soit peu découragé. Ce n’est pas la catastrophe, mais l’enthousiasme a disparu. On est découragé, on ne voit pas l’issue de ses problèmes, on est seul ou, du moins, on se sent seul. On ne veut pas embêter les autres avec nos problèmes, avec notre mal-être...Que faire…

Je descends dans ma cave, déniche une bonne bouteille de vin, plutôt rouge, car seuls les rouges ont vraiment une âme, je la prends en main, la bichonne, l’essuie, la débouche et hume son parfum.
Puis je vais à la salle de bain, me déshabille et mets mon corps nu sous une douche réconfortante qui, en même temps, lave ce corps de toutes les souillures, réelles ou imaginaires, de la journée.

Nu dans mon peignoir, je prends un verre de cristal fin, y verse le nectar de ma bouteille.
Je regarde ce vin, sa couleur, sa texture, je le fais bouger dans mon verre et en admire ses cuisses.
Et je le sens.Doucement, intensément, et je me nourris de son parfum enivrant et mystérieux.
Je lève le verre, sans le quitter du regard, y trempe délicatement mes lèvres et en vole une gorgée que je fais tourner dans mon palais en même temps que j’examine, à nouveau, sa texture et sa couleur.
Je prends une gorgée, que j’avale et dont je suis le cheminement tout au long de mon œsophage.
Il n’y a plus là que moi, mon vin et mes sensations.
Je rapproche le verre de mon visage et, respirant le vin, j’en reprends une gorgée et savoure ce breuvage pourpre, envoûtant et chaleureux.
L’odeur, le goût, la couleur, me subjuguent et m’entraînent dans un monde de quiétude, de bien-être et je suis ailleurs, loin de mes soucis, de mes ennuis, seul avec la nature, avec la beauté, avec ce qui est bon.


mercredi 27 mars 2019

Sigmaringen, le dernier refuge

Arte diffusait hier un docu-fiction de Serge MOATI, « Sigmaringen, le dernier refuge » qui narre la vie dans ce château, de septembre 1944 à avril 1945, des pontes français de la collaboration.
En effet, Hitler avait confisqué ce château à la famille Hohenzollern pour y installer le maréchal Pétain, le président du Conseil Pierre Laval ainsi que la commission gouvernementale présidée par Fernand de BRINON.

Il est hallucinant de voir comment ces quelques personnes, totalement coupées des réalités par leur soif de pouvoir, leur fascination de l’Allemagne et de son dirigeant, continuent jusqu’au dernier jour à croire en leur supériorité et la victoire à venir de leur camp.
En même temps, ils ne s’aiment pas les uns les autres, bien au contraire et, notamment Joseph Darnand, ont finalement peu d’estime pour le maréchal qu’ils avaient suivi jusque là.
Ce documentaire très intéressant peut être vu à l’adresse suivante :

mercredi 20 mars 2019

Le chant du loup


Le chant du loup, c’est le bruit du sonar qui plonge afin de repérer d’éventuels sous-marins.
Dans les sous-marins, la vue est un sens bien amoindri par la configuration. A contrario, l’ouïe est bien davantage exploitée. Un homme, surnommé « l’oreille d’or » est chargé d’écouter et d’identifier tous les bruits environnants.
Lorsqu’il entend le chant du loup, il sait que son bâtiment est repéré, et que, s’il est en période de guerre, la fin risque d’être proche.

Tout ceci est raconté dans le merveilleux film d’Antonin BAUDRY, « Le chant du loup », excellemment interprété par François CIVIL, Omar SY, Reda KATEB et d’autres actrice et acteurs.
Dès le début du film, on entre dans ce monde des sous-mariniers pour n’en ressortir que lorsque les lumières se rallument, non sans avoir, à un moment ou l’autre, pris part à l’action au sursautant dans son siège.
L’immensité de la mer, l’exiguïté des salles de commandement des sous-marins servent le plus souvent de décors, et la tension ne se relâche pas.
Le scénario original, la rareté des films de sous-marins, la qualité de jeu des acteurs, la réalisation, tout concourt à faire de ce film un « must » qu’il faut absolument aller voir.

mercredi 13 mars 2019

On pourrait reprendre goût à la télé si….





Deux fictions françaises sont diffusées cette semaine à la télévision, fictions de très grande qualité, originales, bien servies et bien tournées, mais les conditions de diffusion sont désagréables.

Lundi soir sur TF1 a démarré la diffusion de la saison 2 d’une excellente série intitulée « Les bracelets rouges », adaptée d’une série catalane, mais réalisée en France avec des acteurs fantastiques. Cette série raconte le quotidien, avec ses joies et ses peines, ses moments de tendresse et de conflits, ses douleurs physiques et mentales, d’un groupe de jeunes adolescents hospitalisés pour un cancer, une anorexie, ou autre maladie grave.
L’amitié qui unit ce groupe est confrontée quotidiennement aux difficultés du traitement, aux humeurs changeantes de chacun, et la réalisation de Nicolas CUCHE réussit à saisir ces moments intenses.
Dommage que, comme pour toutes les émissions intéressantes diffusées par cette chaîne, des coupures publicitaires longues et intempestives viennent casse l’ambiance.


Hier soir, une mini série policière de trois épisodes, « Sous la peau », avec notamment Anne MARIVIN, a été diffusée sur France 3. Le réalisateur Didier LE PECHEUR, nous emmène dans les pas du capitaine de police Marion Kovic, confrontée à une série de crimes, mais aussi à un cancer et, par ailleurs, à un nouveau collègue avec lequel elle avait eu une liaison par le passé.
Le scénario est original et très plaisant, merci à Sylvie AUDCOEUR et Anna FREGONESE, l’interprétation sensible et juste de la part de tous les acteurs.
On aimerait voir plus souvent de telles réalisations.
Mais pourquoi avoir diffusé les trois épisodes à la suite….tout le monde ne peut rester devant son téléviseur jusque minuit !!!


lundi 4 février 2019

« La foule est le plus mauvais décideur politique qui soit ».

Tel est le titre d’un excellent entretien accordé par le juriste Denys de Béchillon au journal Le Point du 24 janvier dernier. En voici quelques extraits :

« Chaque fois que nous traversons un moment de crise, on nous explique que nous n’en serions pas là si nos institutions étaient meilleures. C’est une illusion. Prenez la montée générale des populismes, elle est insensible à la diversité des formes d’organisation politique...Je trouve trop confortable d’accuser les institutions. Personne n’a la solution magique pour éradiquer le chômage, la pauvreté, la dette, l’insécurité, le déficit éducatif ou les effets toxiques de la mondialisation. La vérité est que nous sommes assez impuissants, et que c’est insupportable. Les acteurs politiques sont donc obligés de dire (et souvent de penser) le contraire. Mais ils sont condamnés à enregistrer des frustrations immenses. La tentation de faire croire qu’il existe des moyens simples et gratuits de fabriquer un monde meilleur est gigantesque, même pour ceux qui se refusent à raconter que tout ira mieux lorsqu’on aura mis les étrangers à la porte, fait payer les riches ou sorti la France de l’Union,,,C’est le drame du Meccano institutionnel : ça ne coûte rien, tout le monde aime y jouer, et ça crée de faux espoirs à trop bon compte. »

« Si le grand débat n’est qu’un défouloir où tout un chacun vient dire n’importe quoi, dans l’illusion entretenue que son sentiment deviendra la loi commune, le pire est à craindre. Si, en revanche, on parvient à faire un vrai débat -il faut être deux pour débattre -, on peut en espérer de bons résultats. Les décideurs ont besoin d’entendre des choses qu’ils ne savent pas ou qu’ils veulent ignorer. Mais notre citoyen « investi » doit aussi se voir mis en situation de mieux comprendre en quoi l’action politique, nationale ou locale, est parfois plus délicate que ce qu’il croit. »

« Personne n’est sage par nature, et surtout pas la foule. Elle a contre elle son hypersensibilité aux émotions, aux colères, aux enthousiasmes. Cela fait d’elle le plus mauvais décideur politique qui soit. D’autant qu’elle se vérifie très manipulable avec les moyens de communication d’aujourd’hui. Le paradoxe est vertigineux. L’opinion n’a jamais été plus instable, plus fragile et plus susceptible de se voir « marionnettiser » par des forces insidieuses, et c’est à ce moment que certains voudraient lui confier notre destin, sans intermédiaire, en pleine effervescence... »


vendredi 1 février 2019

L’imprécateur, de René Victor PILHES.

René Victor PILHES est un écrivain français né en 1934, qui a exercé de multiples responsabilités dans plusieurs entreprises avant de se consacrer entièrement à l’écriture. Il a également milité en politique, à gauche, et fut très lié à Jean Pierre CHEVENEMENT.
« L’imprécateur », paru en 1974, pour lequel il obtint le prix Fémina nous plonge dans la filiale française d’une entreprise multinationale où il se passe de drôles de choses. Le fonctionnement de ces entreprises, l’état d’esprit de dirigeants pour lesquels rien n’a plus d’importance que le « cash-flow » y est très bien décrit. Le récit est particulier, parfois déroutant, mais prenant et surprenant.
L’auteur a su exploiter ses expériences dans les grandes entreprises pour nous en exposer les travers, même caricaturés (parfois). Les dernières lignes du roman, inattendues, font penser à un éternel recommencement.

Le lecteur qui a, dans sa carrière, travaillé dans une grande entreprise ou un grand groupe aura souvent l’occasion, pendant la lecture, de faire des analogies avec son propre vécu.
Cet ouvrage mérite d’être lu par les questions qu’il soulève.

mardi 22 janvier 2019

Les saints vont en enfer, de Gilbert Cesbron.


Gilbert CESBRON (1913-1979) a publié ce roman en 1952.
Il relate la vie dans une banlieue de Paris, au début des années 50, notamment par le biais d'un prêtre ouvrier et d’un militant communiste.
On y retrouve beaucoup de choses de nos banlieues actuelles, mais aussi des interrogations sur la vie, les choix à faire, la foi en l'homme et en Dieu.
Ce prêtre, qui travaille en usine, consacre son temps libre à aider les autres, à leur trouver un logement, un travail, à manger parfois, ce qui ne lui laisse plus guère de temps pour exercer son ministère. Mais où est le rôle du prêtre? Amener des nouveaux convertis dans le giron de l'Eglise? Aider les autres en leur donnant assistance et amour? La question ne sera pas résolue.
Plus anedoctiques: les relations entre ce prêtre et ses ouailles et les sympathisants, nombreux encore à l'époque, du parti communiste.
Très plaisant à lire, reposant et intéressant. Instructif, entre autres pour les Gilets Jaunes !!
Où on se rend compte que la vie n'était pas drôle et qu'il y a tout de même eu du progrès.
Où on se rend compte également qu'il reste encore énormément à faire...


mardi 15 janvier 2019

La perte de sérieux (et de qualité) des journaux.



De plus en plus des journaux réputés fiables et sérieux se laissent aller à publier des informations sans intérêt réel, mais destinées à allécher des lecteurs en mal de sensationnalisme, voire à publier des informations fausses.
Fausses, parce que non vérifiées, faute de temps, car il faut être le premier à publier l'info.
Fausses, parce qu'un raccourci permet de donner à une info sans intérêt un côté racoleur. Ainsi, le site du journal Le Progrès annonce aujourd'hui : « La maison de Xavier Dupont de Ligonnès est en vente ». Sauf que cette maison avait déjà été vendue en 2015, et que de ce fait elle n'appartenait plus à XDL, mais rien que le fait de mentionner son nom est une accroche. Mais aussi une fausse information.
Même le Figaro, voire le Monde, sur leur site internet, mettent en avant des infos, souvent « people », uniquement destinées à exciter les internautes et les aguicher.
En même temps, il arrive de plus ne plus souvent que l'orthographe soit totalement négligée, voire même les règles élémentaires d'un français de base.
Ces méthodes peuvent attirer de nouveaux lecteurs à court terme, mais qui ne témoignerons d'aucune fidélité, alors que les lecteurs traditionnels seront rebutés.
C'est bien dommage....

mercredi 9 janvier 2019

Un mensonge oublié.


Hier soir était diffusé sur France 3 un téléfim policier réalisé par Eric DURET, intitulé « Un mensonge oublié ». Peu de jours avant son mariage, une jeune métisse est découverte noyée. Tout laisse à penser que le décès est accidentel. Son futur époux n'y croit pas, Tel est le début de l'intrigue, et le film se laisse regarder avec plaisir.
Mais son intérêt réside surtout dans le fait qu'il évoque l'affaire dite des « enfants de la Creuse ».
Entre 1963 et 1982, afin de faire face à la fois à la sur-natalité sur l'île de la Réunion et le dépeuplement de certaines zones rurales en métropole, plus de 2 000 enfants, âgés de 5 à 15 ans essentiellement, relevant de l'aide sociale à l'enfance, ont été arrachés à leurs racines, à leur milieu, et amenés en France, sur une idée du député de la Réunion Miche DEBRE,
Certains ont été recueillis par de familles honnêtes alors que d'autres ont vécu en situation de quasi-esclavage.
Ce n'est que en 2014 que l'Etat français a reconnu sa responsabilité dans ce scandale d'Etat. Une résolution de l'Assemblée nationale en date du 18 février 2014 a demandé la création d'une commission d'étude.

L’Assemblée nationale,
Vu l’article 34-1 de la Constitution,
Vu l’article 136 du Règlement de l’Assemblée nationale,
Considérant que l’État se doit d’assurer à chacun, dans le respect de la vie privée des individus, l’accès à la mémoire ;
Considérant que les enfants, tout particulièrement, doivent se voir garantir ce droit pour pouvoir se constituer en tant qu’adultes ;
Considérant que dans le cas du placement des enfants réunionnais en métropole entre 1963 et 1982 ce droit a été insuffisamment protégé ;
1. Demande à ce que la connaissance historique de cette affaire soit approfondie et diffusée ;
2. Considère que l’État a manqué à sa responsabilité morale envers ces pupilles ;
3. Demande à ce que tout soit mis en œuvre pour permettre aux ex-pupilles de reconstituer leur histoire personnelle.
Délibéré en séance publique, à Paris, le 18 février 2014.
Cette commission a notamment écrit :
« Certains fermiers ont eu tendance à demander beaucoup, sans doute trop, à des mineurs venus d’ailleurs, qui sont ainsi victimes d’abus et/ou de mauvais traitements »
« ces jeunes sont mal armés pour faire face aux souffrances causées par leur immersion dans la société de la France hexagonale ».
« Le directeur du service de la population et le préfet de La Réunion peuvent être satisfaits de la réponse jacobine dont ils ont accouché sur le papier pour parer au plus pressé, mais ce qu’ils ont imaginé ne tient aucun compte du fait qu’il s’agit de Réunionnais, avec leur identité propre, qui portent le poids d’une histoire et d’une culture particulières et qui souffrent du mal-être du déracinement »
« Il semble aujourd’hui évident de dénoncer comme une hérésie l’implantation d’enfants de La Réunion à plus de 9 000 kilomètres de chez eux, dans des campagnes de l’Hexagone frappées par l’exode rural, ajoutent-ils. A l’époque, le contexte fait que la très grande majorité des esprits n’est choquée ni à La Réunion ni dans l’Hexagone. La dénonciation de la transplantation n’a finalement pris corps qu’avec la prise en compte des apports de la pédopsychiatrie. »

Jean Jacques MARTIAL, lui-même arraché à la Réunion et implanté en France a dit, quant à lui :
« Nous avons tous été des cobayes. Si certains ont pu s’intégrer, beaucoup ont fini dans des centres psychiatriques, quelques-uns se sont suicidés. Tous ont été atteints par cet enlèvement » ,

Pour tous ces enfants et leurs familles, pour toutes les souffrances endurées, n'oublions pas ce mensonge !


lundi 7 janvier 2019

De la part de Barbara


Avec son roman policier « De la part de Barbara », Michel DANSEL, écrivain parisien né en 1935, a obtenu en 1981 le prix du Quai des Orfèvres.
Ce roman, qu'on pourrait qualifier de roman de gare est une pure merveille, qui peut se lire le temps d'un voyage en train, par exemple, même si les voisins sont bruyants, tellement l'auteur nous embarque dans son enquête. Par moment, instinctivement, la lecture s'accélère tellement on est pressé de connaître l'aboutissement de l'action en cours.
Merci Monsieur DANSEL
pour ce moment de pur plaisir.
Merci au jury d'avoir su distinguer ce livre.

samedi 5 janvier 2019

Je leur dénie le droit de parler en mon nom...

Les Gilets jaunes ont encore manifesté, dans plusieurs villes de province et à Paris. Comme d'habitude, des casseurs se sont invités et ont commis leurs forfaits habituels. Celui qui casse et porte un gilet jaune est-il un Gilet Jaune ? Celui qui casse et ne porte pas de gilet jaune n'en est-il pas un ? La situation n'est plus claire et a dégénéré ; elle devient incontrôlable, et tout Gilet Jaune sensé devrait appeler à cesser ces rassemblements qui ne sont plus que ds opportunités pour des casseurs et autres délinquants de semer le trouble.
Se rendent-ils compte que les premiers à payer pour réparer tous ces dégâts sont des gens comme vous te moi, comme eux ? Ont-ils conscience que les salariés contraints à du chômage technique, que les vendeuses et vendeurs qui n'ont pas touché de prime sont des gens comme eux ? Peuvent-ils imaginer un seul instant que les désordres économiques qu'ils causent vont avoir, pendant de longs mois, des effets néfastes sur le pouvoir d'achat de leurs semblables ?
Malheureusement, je crains que non.
Et quand un de ces Gilet Jaune se met à parler de ce que veut « le peuple », je dis non ! Je suis citoyen français, retraité depuis peu, et je souhaite évidemment payer moins de taxes, acheter une essence moins chère, mais j'ai conscience que tout ce que notre système de protection nous « offre », il faut le payer.
Le référendum d'initiative citoyenne est une fumisterie qui n'aboutira qu'à l'immobilisme, à l'anarchie, si tant est que, s'il était un jour appliqué, il bénéficierait d'une participation significative.
Quant au changement du pouvoir, le Président Macron a été élu il y a peu, pour cinq ans. Il fait, plus que ces prédécesseurs, ce qu'il avait annoncé, alors où est le problème ? Ceux qui ne sont pas satisfaits pourront le faire savoir le moment venu, à la fin de son mandat ! Et tant que n'émergera pas le « Messie », je ne vois pas l'intérêt d'un changement !
Surtout, ne les remplaçons pas par des agitateurs incompétents et idéalistes nommés Le Pen ou Mélenchon, faute de quoi, rapidement, la situation deviendrait bien pire.