Certains jours, l’ambiance est
morose ; on est mélancolique, fatigué, un tant soit peu
découragé. Ce n’est pas la catastrophe, mais l’enthousiasme a
disparu. On est découragé, on ne voit pas l’issue de ses
problèmes, on est seul ou, du moins, on se sent seul. On ne veut pas
embêter les autres avec nos problèmes, avec notre mal-être...Que
faire…
Je
descends dans ma cave, déniche une bonne bouteille de vin, plutôt
rouge, car seuls les rouges ont vraiment une âme, je la prends en
main, la bichonne, l’essuie, la débouche et hume son parfum.
Puis
je vais à la salle de bain, me déshabille et mets mon corps nu sous
une douche réconfortante qui, en même temps, lave ce corps de
toutes les souillures, réelles ou imaginaires, de la journée.
Nu
dans mon peignoir, je prends un verre de cristal fin, y verse le
nectar de ma bouteille.
Je
regarde ce vin, sa couleur, sa texture, je le fais bouger dans mon
verre et en admire ses cuisses.
Et
je le sens.Doucement, intensément, et je me nourris de son parfum
enivrant et mystérieux.
Je
lève le verre, sans le quitter du regard, y trempe délicatement mes
lèvres et en vole une gorgée que je fais tourner dans mon palais en
même temps que j’examine, à nouveau, sa texture et sa couleur.
Je
prends une gorgée, que j’avale et dont je suis le cheminement tout
au long de mon œsophage.
Il
n’y a plus là que moi, mon vin et mes sensations.
Je
rapproche le verre de mon visage et, respirant le vin, j’en
reprends une gorgée et savoure ce breuvage pourpre, envoûtant et
chaleureux.
L’odeur,
le goût, la couleur, me subjuguent et m’entraînent dans un monde
de quiétude, de bien-être et je suis ailleurs, loin de mes soucis,
de mes ennuis, seul avec la nature, avec la beauté, avec ce qui est
bon.
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