La véritable catastrophe qui a ravagé la notre cathédrale Notre
Dame de Paris a mis une fois encore en lumière les travers de nos
journaux télévisés et autres chaînes d’information en continu.
Le but ne semble plus d’informer,
mais de tenir l’antenne le plus longtemps possible. D’où une
multi-diffusion de quelques minutes d’images, des plans en direct
sans intérêt, des commentaires insanes quand ils ne sont pas
erronés, des questions évidentes, quand elles ne sont pas bêtes ou
idiotes, posées à des quidams présents su place, auprès desquels
on s’était déjà assuré auparavant de leur réponse….
Ce qui est désolant, c’est que le
téléspectateur s’estime ensuite suffisamment informé et ne va
plus chercher de compléments dans les journaux papier qui, eux,
traitent avec du recul ces mêmes informations, sans avoir les
travers de l’immédiateté. Remarquons au passage que les sites
internet de ces mêmes journaux n’hésitent pas, parfois,
d’ aguicher le chaland avec des titres sensationnalistes.
Un homme de radio, Brice COUTURIER,
résume bien la situation :
« Les médias
numériques...permettent de court-circuiter les médias classiques.
La presse imprimée exige le développement logique des arguments, le
respect des faits, la cohérence intellectuelle. Les réseaux sociaux
s’en moquent. Ils encouragent la polarisation (j’aime ou je
déteste), l’irrespect des formes et la violence verbale . Au
règne du structuré et du construit ils opposent leurs phénomènes
de coalescence instantanés, mais fugaces. Et c’est beaucoup
à cause de leur montée en puissance que nous affrontons l’une des
pires crises que la démocratie a connues. »
Accro à l’information facile
disponible sur internet, le citoyen lambda va compléter sa culture
sur les réseaux sociaux, sans avoir, parfois, la capacité de juger
l’information qu’il lit et d’en estimer la qualité, la
justesse, la véracité.
D’ailleurs, ces multiples sites
soit-disant d’information générale font déjà un tri et ne
présentent que certaines d’entre elles. Olivier PEROU, dans un
récent article du Point (21/02/2019) le dit très bien :
« C’est l’effet
d’enfermement algorithmique. Au fur et à mesure que vous likez et
partagez sur votre fil d’actualité, l’algorithme ne vous propose
que des contenus confirmant vos opinions de départ et vous n’avez
plus accès au contradictoire ».
Tout le monde
n’est pas préparé de la même façon à absorber toutes ces
informations qui nous sont assénées par internet, les journaux
télévisés, les infos en continu, d’où certaines mauvaises
compréhensions, qui se muent en mauvaises interprétations, puis en
fausses informations...Il faudrait mieux expliciter toutes ces
informations, et, heureusement, de temps à autre, y compris à la
télévision, des personnes mettent en avant de fausses informations
et en démontent le mécanisme, appliquant ce que demandait déjà
Victor HUGO en 1878 :
« La
lumière ! La lumière toujours ! La lumière partout,,,Ne
laissez pas dans l’intelligence humaine de ces coins ténébreux où
peut se blottir la superstition, où peut se cacher l’erreur, où
peut s’embusquer le mensonge. L’ignorance est un crépuscule ;
le mal y rôde...Songez surtout à l’éclairage des esprits »
(cité par Olivier PEROU).
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