Traditionnellement, une des phrases-clés que l’on apprenait dans les cours d’anglais du collège d’il y a 30 ans était : « My tailor is rich. »
On peut se demander si la quasi-disparition de ce métier est la cause du trop mauvais niveau des étudiants français en anglais.
En effet, tout étudiant étranger qui souhaite poursuivre des études dans un pays anglo-saxon doit passer un test dit « TOEFFL » ou « Test of English as a Foreign Language » et, selon les établissements souhaités, un résultat de 100 points est requis, certains établissements acceptant 90, voire 80.
Mais le score moyen des Français n’est que de 88 points (comme les Bulgares, Biélorusses et Lettons), meilleur que celui des Chypriotes (78) ou Albanais (77), mais bien inférieur à celui des Allemands ou Néerlandais (102 sur 120).
J’ai souvenir de cours de langues qui n’étaient pas bien intéressants, portant l’accent sur l’écrit plus que sur l’oral, sur la mythologie et la littérature, voire l’histoire du pays dont on était censé apprendre à parler la langue !
Au vu de ces résultats, il semble que le progrès n’ait pas été à la hauteur des attentes. Et que penser des cours de langue qui sont encore, en 2009, dispensés dans des classe qui comptent jusqu’à 42 élèves en lycée ?
La réception de chaînes de télévision étrangères via le câble, le satellite ou internet ne doit pas non plus contribuer, autant que dans d’autres pays, à l’amélioration de la situation.
Ce qui est vrai pour l’anglais l’est tout autant pour les autres langues étrangères où, de tout temps, les Français étaient moins débrouillards que les étrangers.
Il est urgent dans ce domaine de revoir la formation des enseignants, les méthodes d’enseignement et les moyens mis à disposition et que, à partir de la classe de Seconde, qu’une matière ou l’autre soit enseignée dans une autre langue, car seule une pratique réelle et sérieuse sera à même de permettre à ce que, dans quelques années, la France ne soit plus au 25ème rang des pays européens (sur 43) au TOEFFL, et que, dans toutes les institutions internationales, elle puisse occuper la place qu’elle mérite, ce qui n’est pas toujours possible actuellement, faute de combattants sachant se faire comprendre de leurs interlocuteurs.
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