Deux entrefilets parus dans « 20 Minutes » du jeudi 22 octobre 2009 :
« Le Parisien a révélé hier les remous suscités par l’animation, sur France 5, d’une émission dédiée aux réfugiés climatiques par Jean Marie CAVADA, ex-patron de la Cinquième, désormais député européen Nouveau Centre. L’intéressé a fait savoir qu ‘il pourrait renoncer à l’émission. »
Il ne peut, il ne doit y avoir collusion entre le pouvoir et les médias, surtout la télévision. Jean Marie CAVADA a été un excellent animateur de La marche du siècle. Il a souhaité faire une carrière politique. Soit il restait à la télévision, et ne faisait pas de politique, soit il reste dans la politique, mais ne vient à la télévision qu’en tant qu’invité, pas en tant qu’animateur. L’indépendance et l’objectivité des médias ne sauraient souffrir du mélange des genres.
« Selon Le Canard enchaîné, France 3 aurait accepté des conditions drastiques pour l’interview de Jean SARKOZY le 13 octobre, avec notamment une préparation des questions au préalable. La chaîne dément, admettant seulement que le fils du Président n’a pas accepté d’être filmé en coulisses. »
De quel droit ce jeune homme bien né s’affranchirait-il des contraintes d’une participation, voulue pas lui, à un entretien télévisé ? Qu’on le protège un peu plus que d’autres de la pression du public serait déjà un égard exceptionnel mais encore tolérable. Qu’on lui accorde des traitements de faveur n’est pas mérité, mais jusqu’à quelles compromissions sont prêtes les télévisions pour faire de l’audience ?
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