Monsieur
le Ministre,
Des
centaines de jeunes se sont rassemblés pour fêter le nouvel an, en
Bretagne, ne respectant aucun des gestes barrières, mettant en
danger leur santé.
Ils
ont quitté le site de cette fête sauvage et illégale, certains
d’entre eux ayant été verbalisés pour non-respect des consignes,
beaucoup ayant réussi à passer à travers les mailles du filet
tendu par les forces de l’ordre.
Désormais,
ces fêtards sont repartis aux quatre coins de la France, quelques
uns à l’étranger, d’où ils étaient venus pour
participer à cette rave-party.
Combien
ont emporté avec eux le virus que nous essayons de combattre depuis
près d’un an ?
Combien
vont le semer où ils sont maintenant, mettant en danger la vie de
leurs parents, amis, collègues et voisins ?
Ces
faits sont intolérables.
Comme
tout un chacun, je ne comprends pas pourquoi cette fête n’a pas
été interrompue plus tôt.
Et
pourquoi tant de participants ont pu s’échapper sans être
contrôlés
et verbalisés.
Pourquoi
tous n’ont-ils pas été verbalisés ?
Par
ailleurs, on nous dit que des tests leur ont été proposés.
Ces
jeunes ont enfreint la loi, se mettant en danger et se muant en
diffuseurs du virus mettant en danger la santé,
voire la vie
d’autrui.
Vous
auriez dû, Monsieur le Ministre, faire de telle sorte que :
aucun
participant ne quitte le site sans être verbalisé
tous
soient testés immédiatement sur place
tous
les cas positifs soient confinés manu militari dans une caserne ou
autre lieu de rétention.
Et
les libertés me direz-vous ?
La
liberté de chacun s’arrête ou commence celle des autres.
Nos
ancêtres se sont battus pour notre liberté, mais ce n’est pas
pour cette raison que des inconscients puissent abuser de leur
liberté jusqu’à mettre en péril la vie de nos concitoyens.
Après
ces événements, allez-vous, Monsieur le Ministre, verbaliser le
citoyen lambda qui circulera en ville une demi-heure après le début
du couvre-feu parce qu’il sera en retard, ou celui qui aura oublié
son attestation ? Certes, il sera en tort, mais ne nuira à
personne et il n’aura pas, sciemment, bravé les règles et négligé
les mesures de sécurité.
Je
vous souhaite, Monsieur le Ministre, de bons moments de réflexion,
mais enjoignez à nos forces de l’ordre de tout faire pour
appréhender les organisateurs de ce type de manifestations afin
qu’ils soient présentés à un juge qui, je l’espère, les
condamnera avec inflexibilité.