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lundi 21 octobre 2013

Eloge de la fessée.

En préambule, je dois préciser que le présent billet ignore totalement les fessées que peuvent s’infliger des adultes, qu’ils soient de même sexe ou de sexe opposés, au sujet desquelles je manque totalement d’expérience, ce qui m’interdit d’en parler. Les fessées que j’évoque ici sont celles données par des adultes, en principe les parents ou, à tout le moins les responsables, à des enfants qui, par leurs actes ou leur comportement, méritent, aux yeux des adultes précités, une correction. En la matière, j’ai une double expérience. Enfant, j’ai eu des fessées, qui, autant que je m’en souvienne, étaient justifiées. J’ai même eu des coups de ceinturon. Dans ces cas précis, si une punition était méritée, j’en trouvais à l’époque, et je le crois encore maintenant, la sanction exagérée et exagérément douloureuse. J’ai, par la suite, infligé des fessées à mes enfants, ce que je revendique et assume totalement. Les fessées que j’ai administrées ont été assez rares pour qu’elles conservent leur caractère exemplaire, et en même temps assez inoffensives pour qu’elles aient un impact plus pédagogique que physique. Mes enfants le reconnaissent volontiers et pourraient en témoigner. Il est d’ailleurs probable qu’un jour ou l’autre une nouvelle expérience vienne enrichir mon palmarès puisque maintenant je suis grand-père et que, si j’estime que l’un ou l’autre de mes petits-enfants nés ou à naître mérite une fessée, il en bénéficiera. Récemment, un père a été condamné à une amende de 500 €uros avec sursis pour avoir fessé son fils de neuf ans. Dans ce cas précis, il faut reconnaître que le « bénéficiaire » de la fessée s’est fait déculotter au préalable, ce qui est vexant, qu’il avait neuf ans, ce qui est un âge où on peut employer d’autres moyens que la fessée, d’autant plus que le motif (le gamin ne disait plus bonjour à son père depuis plusieurs jours, dans un contexte de divorce en cours, il faut le préciser) méritait à mon sens une sanction plus appropriée. Cet événement a donné l’occasion aux pro-fessées et aux anti-fessées de donner de la voix. Certains commentaires d’anti-fessées étaient édifiants, évoquant troubles psychologiques, dépressions, comportements violents ultérieurs, et autres monstruosités dont souffriraient plus tard les enfants victimes de fessées. Il faut savoir raison garder, et ne pas confondre châtiments corporels et fessées. Une fessée bien administrée est plus symbolique du point de vue de la force employée que synonyme de supplice. Elle doit être rare, par ailleurs, pour garder son caractère de solennité. Tous ces psychologues et pédopsychiatres qui évoquaient ces troubles ont-ils oubliés combien peuvent être déstructurés, violents, cruels, des enfants auxquels les parents n’ont jamais fixé de limites précises, ou dont-ils n’ont jamais sanctionné le non-respect? Ont-ils conscience de l’humiliation et de la torture psychologique que peuvent induire des punitions non physiques, des privations, des harcèlements, du chantage moral ? Ou veulent-ils tout simplement bannir toute sorte de punition ? Ce week-end, à la télévision, des jeunes ados, interrogés sur l’actualité, notamment cet épisode de judiciarisation d’une fessée, ont d’ailleurs très largement reconnu la valeur de droit à la fessée, même s’ils en avaient été déjà les victimes. On ne peut pas non plus parler de la fessée sans évoquer le soulagement qu’elle provoque à son auteur, bien qu’il soit souvent bref et immédiatement suivi d’un sentiment de remords et de regret, où il se demande s’il n’a pas été trop fort….Par là, on peut se rendre compte que, tant du point de vue de l’auteur que du bénéficiaire, la fessée ressemble un peu à un coup d’éponge, et qu’on peut, ensuite, repartir du bon pied, sans rancune. Pour toutes ces raisons, Mesdames et Messieurs les gouvernants, laissez-nous le droit à la fessée.

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