Le renoncement à sa charge, annoncé hier par le pape Benoît XVI a secoué la planète entière, qu’elle considère le Souverain Pontife comme son chef spirituel ou comme un chef d’Etat, un puissant, etc…
Beaucoup de commentateurs saluent l’immense courage de cette décision.
Or, bien qu’il ait fallu une certaine dose de courage, mais aussi d’audace, pour faire cette annonce et, surtout, reconnaître publiquement que la vieillesse ne lui permettait plus de remplir sa tâche.
Cette décision de retrait est mûrie par une réflexion engagée certainement depuis de longs mois et inspirée par un savant cocktail de raison et de prière, d’interrogations adressées à Celui par qui il était arrivé à cette place.
Plus que de courage, Benoît XVI a fait preuve d’humilité, et il continuera dans cette vois en se retirant totalement, en n’intervenant pas dans l’élection de son successeur, en se taisant sur la gouvernance de l’Eglise que mettra en place ce dernier. Par la prière seulement, il accompagnera le futur pape.
Le sens du devoir, également, est très présent : c’est pour le bien de l’Eglise, en cette période tourmentée où tout évolue très vite, où il sentait qu’il n’arrivait plus à suivre, que le pape a préféré laisser son trône plutôt que d’entraîner l’Eglise dans une période d’immobilisme ou d’absence.
C’est pour ces raisons que ce pape que l’on disait traditionnaliste, voire réactionnaire, surtout comparativement à son prédécesseur Jean Paul II, est plutôt moderniste, voire révolutionnaire, en tout cas plein d’humanité.
Puisse cet exemple être retenu par ses successeurs, mais aussi et surtout mis en pratique par nombre de dirigeants ou souverains de par le monde, qui, du fait de leur âge avancé ou de la maladie qui les a frappés, ne peuvent plus correctement assumer leur mission et, par là-même, nuisent à leur pays, occasionnent des luttes intestines dans leur entourage et donnent une image de sangsue qui s’accroche aux privilèges de la fonction.
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