Je ne voulais pas évoquer la mort tragique de Clément Méric, puisque de nombreux internautes le feront, et que tout sera certainement dit et écrit à ce sujet.
Mais ma colère est trop grande pour ne pas m’exprimer sur cet odieux assassinat.
Où sommes-nous ?
Sommes-nous retournés dans les années 30, à l’époque de la Cagoule et autres Camelots du Roi ?
Ou alors avons-nous franchi les frontières de l’espace et du temps pour atterrir dans l’Italie mussolinienne, l’Allemagne hitlérienne ou l’une des trop nombreuses dictatures qui, de tous temps et dans tous les pays ont éliminé des innocents qui avaient pour tort de penser différemment ?
J’ai mal à ma France qui piétine la tolérance et sa devise : LIBERTE, EGALITE, FRATERNITE.
Qu’avait fait ce jeune Clément Méric pour mériter cette mort. Rien, bien évidemment, car il ne la méritait pas. Engagé il l’était, mais en faveur des faibles, des opprimés, des persécutés.
Et lui, faible, il a été opprimé et persécuté, lâchement assassiné.
Celui qui a fait cela, où a-t-il été chercher cette haine, cette violence ?
Notre pays, comme nombre d’autres, est en crise, crise économique, crise morale, crise de confiance. L’espoir semble avoir disparu, remplacé par le dénigrement, la défiance, la jalousie.
Oui il y a trop d’inégalités et d’injustice, et il faut les combattre, mais par la tolérance et la fraternité, non la haine et la violence.
L’état d’esprit qui s’est répandu en France depuis cinq à six ans, exacerbé par la crise, par les réactions engendrées par le débat autour du mariage pour tous, par les affaires politico-économico-maffieuses, par des prises de positions expressives ou insinuées marquées de racisme, d’homophobie est un véritable cancer qui ronge notre société et incite des esprits faibles à accomplir l’irréparable.
Il faut que nous en prenions tous conscience, nous simples citoyens, mais surtout celles et ceux, personnel politique, culturel, dont la voix est entendue par beaucoup de gens, pour que cessent cette haine, cette violence.
Que la mort de Clément Méric y contribue et, de l’endroit où il est désormais, il esquissera peut-être un sourire de satisfaction, car il aura accompli sa tâche sur cette terre.
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