François
HOLLANDE a fait la surprise à tout le monde hier au soir, en annonçant qu’il ne
briguerait pas un nouveau mandat. Ceux qui prétendent l’avoir su mentent car,
bien que l’hypothèse du renoncement ait été avancée plusieurs, il était tout de
même plus logique de penser que le Président allait se représenter.
Il
a fait le choix inverse.
Mais
était-ce vraiment un choix ?
Oui,
dans la mesure où il aurait pu décider de se représenter.
Non,
en vérité, car il s’était rendu à l’évidence qu’il n’arriverait pas à réunifier
la gauche, à attirer assez d’électeurs pour, dans l’hypothèse où il aurait au
préalable remporté la primaire, battre et Marine LE PEN et François FILLON.
Car
il est quasiment acquis que le second tour de la présidentielle de 2017
opposera ces deux candidats.
Il
y a quelques jours à peine, Nicolas SARKOZY se faisait remercier par les
électeurs de la primaire de la droite et du centre, alors qu’il était certain,
sinon de la gagner, au moins d’être au second tour. Il est reparti au soir du
premier tour, penaud et triste, avec cet air de chien battu qui lui va si bien,
presque humilié.
François
HOLLANDE, l’espace d’un instant, a dû se voir dans cette situation et, plutôt
que de se voir ainsi mettre à la porte, a préféré s’arrêter là. Et quelle
aurait été sa situation s’il avait été battu déjà à la primaire ? Comment
aurait-il pu achever son mandat à l’Elysée ? Nous ne le saurons pas.
Dans
tous les cas, et quelle que soient les véritables raisons de ce renoncement, il
faut le saluer. En effet, le président a décidé de ne pas s’imposer envers et
contre tous, de ne pas paralyser l’action de l’Etat, du gouvernement en se
maintenant de façon artificielle, de ne pas obérer le prochain quinquennat, de
permettre à la gauche de peut-être se reconstruire sans lui, puisqu’il sent
très bien qu’il n’est plus désiré.
Et
puis, tout n’est pas fini ; sa voix comptera encore, il pourra siéger au
Conseil constitutionnel, il pourra prendre des positions sur tel ou tel sujet,
peut-être même faire des conférences….
Souhaitons
qu’il assume avec brio et respect son futur rôle d’ancien président, comme l’ont
fait ses prédécesseurs. Sauf le dernier.
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