Nicolas
HULOT a démissionné de son poste de ministre d’Etat, ministre de la transition
écologique et solidaire. Immédiatement, tous les partis, de l’extrême gauche à
l’extrême droite, ont tenté de récupérer, sinon le personnage, du moins son
départ, en ce qu’il affaiblirait, selon eux, le chef de l’Etat.
Tout d’abord,
il convient de poser les évidences suivantes :
·
Un ministre
de l’écologie issu du monde de l’écologie ne peut durablement rester au
gouvernement, car ses positions, idéalistes, ne peuvent résister longtemps à la
pression du réel et de la vraie vie
·
Le départ
de Nicolas HULOT était prévisible depuis un moment déjà, mais la façon de faire
(annonce sur une radio, sans en avertir au préalable le Président de la République
et le premier ministre) montre combien il était déconnecté de la réalité et,
accessoirement, ignorant des règles minimales de politesse.
Ceci étant, son
bilan est loin d’être négatif, et c’est certainement dû à sa renommée, car s’il
n’a pu imposer ses vues à chaque fois, il est sûr que sans lui et son aura, l’empreinte
écologique de ce gouvernement aurait été à peu près la même que celle de la
présidence précédente, c’est-à-dire proche de zéro.
C’est
pourquoi il faut trouver, pour le remplacer, une personnalité reconnue dans le
monde de l’écologie, mais qui soit consciente qu’elle ne pourra imposer ses
vues mais seulement infléchir dans son sens de nombreuses politiques publiques,
mais qui soit tout de même sincèrement écologiste et qui ne mettra pas, les
cinq premières minutes passées, un mouchoir sur ses convictions au profit de
ses ambitions politiques.
Un chasseur,
un pêcheur, un paysan dans l’âme pourrait faire un bon ministre de l’écologie.