Ce titre a
priori peut paraître incongru, lorsque meurent des personnalités d’un âge dit
avancé (Jean d’Ormesson hier) ou dont on sait la fin proche (Johnny Halliday
aujourd’hui), tellement les médias ont de moyens à leur disposition, les
nécrologies, dans ces cas de figure étant sur l’ouvrage depuis un moment déjà.
Là où le
métier des journalistes devient difficile, c’est eu égard aux impératifs de
l’information immédiate et en continu, souvent en direct. Et on est obligé de
constater que les questions posées par certains d’entre eux aux divers
intervenants : famille, amis, personnalités, anonymes, sont parfois
ridicules, frisent l’indécence ou la bêtise ou au minimum, sont banales et sans
intérêt.
Et, quelle
que soit la radio qu’on écoute ou la chaîne qu’on regarde, ce sont toujours et
toujours les mêmes rengaines.
Autant la
disparation de Jean d’Ormesson a été relativement bien traitée, bien qu’avec
souvent moins d’égard que celle de Johnny (sur BFMTV par exemple, je n’ai pas
vu de coupures de pubs ce matin entre 6 h 30 et 7 heures, alors qu’hier elles
ont été maintenues), autant le décès de Johnny affole un peu tout le monde.
J’aurais
préféré entendre moins de paroles insignifiantes et entendre davantage de
chansons de cet artiste incontestable, car il y en a de très belles,
magnifiquement interprétées. Et dans ces moments on a davantage envie de s’arrêter
un instant pour écouter une de ses chansons plutôt que des parlotes convenues.
J’aurais
aimé qu’au détour d’une phrase un journaliste ait une pensée pour tous les
anonymes qui continuent à lutter contre la maladie et perdent ce dernier
combat, à l’instar de Johnny.
J’aurais
aimé qu’on mette en parallèle l’importance des deux personnalités pour la
langue française, mais le décès du chanteur efface d’un coup le décès de
l’écrivain…cruauté de l’actualité et de l’immédiateté.
Et pendant
ce temps un Américain, qui siège à la Maison Blanche, s’apprête à raviver les
braises au Proche-Orient
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