Le ministre de l’Intérieur Bruno LE ROUX a
démissionné après la divulgation de l’information selon laquelle il avait
employé par le biais de plusieurs CDD ses deux filles en qualité d’attachées
parlementaires, alors même qu’elles étaient, un temps, encore mineures, et qu’elles
étaient accaparées, parfois, à d’autres obligations à temps plein.
De prime abord, on a envie de saluer sa réaction, une
démission rapide, mais de toutes façons, à la suite de l’affaire Pénélope
FILLON, il n’avait pas le choix.
Encore quelques affaires comme celle-ci, et les
Français deviendront ingouvernables, et ils auront raison, car comment suivre
ces dirigeants qui n’ont aucune conscience de la réalité, qui vivent sur leur
nuage dans un climat d’amoralité totalement irréel.
Il faut absolument que les candidats à l’élection
présidentielle qui sont encore crédibles s’engagent à réformer totalement ce
système.
Que l’intégralité des sommes versées aux
parlementaires soient fiscalisées.
Qu’un véritable statut de l’assistant parlementaire
soit bâti, avec une grille de salaire qui tienne compte de leurs savoirs,
compétences, expériences et ancienneté, et qu’ils soient choisis par le
parlementaire mais salariés par l’assemblée, et qui intègre également la
précarité de leur situation, soumise à la réélection du parlementaire auquel l’assistant
est rattaché.
Il n’est pas juste d’interdire aux parlementaires de
choisir des membres de leur famille, certains étant très compétents et assumant
pleinement leur tâche, mais le fait qu’ils soient employés et rétribués par l’assemblée
devrait éviter les dérives mises au jour ces dernières semaines.
Quant au non-cumul des mandats, qui va entrer en
vigueur cette année, il est indispensable de l’amender par un critère de durée.
Un parlementaire, un dirigeant de collectivité (président de région, de
département, de communauté de commune, maire) ne devrait plus avoir le droit de
faire plus de trois mandats pour toutes les collectivités comptant plus de 100 000
habitants.
Enfin, il devrait être interdit de se présenter à
toute élection dont le mandat est supérieur à 3 ans à partir de l’âge de 65
ans.
Certainement aussi qu’il faudrait envisager une interdiction
de se présenter à une élection pour toutes les personnes qui ont été condamnées
pour certains motifs mettant en cause l’honnêteté et la droiture.
Nous Français voulons bien être dirigés par des
femmes et des hommes politiques, consentir les efforts qu’ils nous demandent,
mais à condition qu’ils soient dignes de notre confiance.
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