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dimanche 16 janvier 2011

Le temps n’est pas toujours d’argent, ni le silence d’or….

Dans l’affaire tunisienne, le silence du gouvernement français a longtemps été de plomb. Puis Michelle ALLIOT-MARIE l’a rompu, de la façon la plus déshonorante qui soit pour notre pays. Alors que le silence était officiellement justifié dans le cadre de la « non-ingérence dans les affaires intérieures d’un pays ami », la ministre des Affaires étrangères a proposé d’envoyer des renforts en matière de maintien de l’ordre ! Que font nos services de renseignements en Tunisie ?
N’avaient-ils pas vu que le joug tunisien cédait ? Que le peuple tunisien prenait sa liberté et s’émancipait ?

Concernant les événements tragiques du Niger, qui ont coûté leur vie à Antoine de LEOCOUR et Vincent DELORY, les premières déclarations du ministre de la défense Alain JUPPE ont été courageuses. Puis on a entendu que les deux otages avaient été froidement abattus par les ravisseurs, ce qui s’est avéré faux, que des prisonniers avaient été faits parmi les terroristes, ce qui n’était pas davantage exact. Pourquoi, par moment, nos hommes politiques ne savent-ils pas garder le silence ou avouer leur ignorance, plutôt que de faire des déclarations qui ne reposent pas sur des certitudes, pour être contredits ensuite ?
J’aimerais que Nicolas SARKOZY dise sa tristesse et reconnaisse que l’action militaire destinée à arrêter les ravisseurs des deux Français a vraisemblablement, et directement, causé la mort de l’un d’entre eux. Ce serait une preuve d’honnêteté, un geste de vrai homme d’Etat.

Parfois il faut parler, parfois il faut savoir se taire, ou prendre son temps avant de le faire.

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