Pas parce qu’ils sont instrumentalisés par l’un ou l’autre, même si leur intrusion dans les manifestations est bienvenue de la part des organisations syndicales qui appellent à battre la pavé, car toutes les bonnes volontés sont bienvenues quand il s’agit de « faire masse ».
Mais parce qu’ils ont peur.
Peur de l’incertitude de leur avenir.
Peur du chômage. Comment peuvent-ils ne pas craindre, ceux dont les parents sont déjà sans emploi ou en situation de précarité, que de faire travailler plus longtemps ceux qui ont un emploi ne retarde encore plus leur entrée sur le marché du travail ?
Ils voient leurs aînés en recherche d’emploi, en stage, au chômage, malgré des diplômes.
Ils entendent toutes ces économies que veut faire le gouvernement au détriment des classes moyennes.
Alors ils se disent que peut-être, en descendant dans la rue pour manifester leur mécontentement, ils pourront peut-être faire entendre leur voix et leur colère.
En plus, dans une semaine, ce sont les vacances de la Toussaint, et il n’y a pas à l’heure actuelle d’examens en cours, alors quelques cortèges et quelques cours manqués ne seront pas catastrophiques….
Si j’étais lycéen, pour toutes ces raisons, je descendrais dans la rue pour, calmement mais fermement, dire ma colère, mes craintes et mon ressentiment.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire