Alors
que des parlementaires de droite veulent faire pression sur leur candidat à la
présidentielle François FILLON pour qu’il revienne sur la loi sur le non-cumul
des mandats électifs, Gérard COLLOMB, sénateur socialiste (peut-être bientôt
ex-socialiste tant il soutient Emmanuel MACRON) s’insurge parce que ses
indemnités de sénateur ont été abaissés à 4 000 €uros pour cause
d’absentéisme répété.
Ce
qui prouve bien qu’il n’est pas possible d’assurer toutes les tâches liées aux
mandats qu’il cumule : sénateur, maire de Lyon, président de la métropole
de Lyon, sans compter tous les postes annexes de représentant de l’une ou
l’autre collectivité dans nombre d’organismes.
Les
pro-cumul disent toujours que ce non-cumul entraînera une professionnalisation
des élus –mais elle existe déjà, et le non-cumul permettra justement une
émergence de nouveaux élus, actuellement bloqués car les plus anciens sont
comme soudés à leur siège-, une coupure des élus du monde réel, car seul leur
mandat local leur permet d’être proche du terrain. A ce sujet, il faut tout de
même préciser que le peu de temps que leur laissent leurs divers mandats les a
contraint d’embaucher des collaborateurs qui, eux, sont proche du terrain,
puisqu’ils reçoivent les électeurs et autres solliciteurs.
D’ailleurs, si Gérard COLLOMB était vraiment encore dans la vraie vie, il saurait qu’un salarié souvent absent voit sa rémunération diminuée, et il serait moins choqué de la baisse de ses indemnités.
D’ailleurs, si Gérard COLLOMB était vraiment encore dans la vraie vie, il saurait qu’un salarié souvent absent voit sa rémunération diminuée, et il serait moins choqué de la baisse de ses indemnités.
Les
mandats électifs, notamment de parlementaires, de membres des exécutifs
régionaux, départementaux ou locaux, sont des jobs à temps plein. Il n’est donc
pas bon de maintenir un cumul des mandats. Lorsque celui-ci sera entré dans les
mœurs, il faudra d’ailleurs le compléter d’un non-cumul dans le temps :
chaque mandat devrait être renouvelable une ou deux fois au maximum, soit de 10
à 12 ans, la possibilité de se représenter après un break étant prévue.
Ces
réformes permettraient à certains élus d’éviter de devenir des avides du
pouvoir, vivant dans leur propre monde, permettaient l’éclosion de nouveaux
talents, et rapprocheraient les élus du peuple, car le break entre deux mandats
les obligeraient à se remettre en immersion dans le monde réel.
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