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dimanche 18 mars 2012

Amina était son prénom.

Amina était une jeune fille marocaine, qui a été violée alors qu’elle avait quinze ans.

Le viol de filles mineures est réprimé par le code pénal marocain, qui prévoit toutefois, dans son article 475 que les poursuites contre l’auteur du viol s’arrêtent si celui-ci épouse sa victime.
Afin, en partie de laver la famille d’Amina de l’affront qu’elle avait subi, la jeune fille et son violeur se sont mariés.
Mais Amina n’a pas supporté son mariage, et les rapports intimes qui en résultaient mais qui, pour elle, représentaient une répétition sans fin de l’agression qu’elle avait subie.
Elle a préféré mettre fin à ce supplice en avalant de la mort aux rats.

Des femmes et jeunes filles marocaines ont manifesté en faveur de la suppression de cette indulgence et de nombreuses personnes réclament la pénalisation sans exceptions des viols commis sur quelque personne que ce soit.

En effet, la disposition actuelle est scandaleuse car, outre le fait qu’elle accorde une immunité inique à des criminels, elle consiste en plus en une double peine pour la victime qui, après avoir été violée une première fois, est condamnée à un viol perpétuel !

Le Maroc se targue de prôner l’égalité entre hommes et femmes, il faut donc qu’il dépoussière son code pénal, ainsi que tout son corpus législatif de ces dispositions rétrogrades et inhumaines qu’ils contiennent encore.
Ses voisins tunisien et algérien, qui connaissent des dispositions similaires, doivent agir de même.

Le printemps arabe doit aussi voir éclore plus de libertés individuelles, plus de démocratie, plus de justice et plus d’égalité.

Quel le geste d’Amina, comme celui de Mohamed Bouazizi soit le déclencheur de changements salutaires.



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