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samedi 8 octobre 2011

Frédéric et Babu.

Précédemment, je désapprouvais la larme indécente versée par Frédéric MITTERRAND sur le quai du métro, en hommage à Babu.


A l’époque, ce jeune Indien de 33 ans était encensé, après être mort sur les rails du métro, suite à une chute provoquée par un délinquant qui s’était attaqué à une passagère du métro.

Je ne comprenais pas ce que venait faire là le ministre de la culture, si ce n’est se refaire une image sur le dos d’un fait divers, ce qui est tout-à-fait pitoyable pour un personnage politique, quel qu’il soit !

Aujourd’hui, suite aux déclarations du supposé délinquant, suite aux divers témoignages relevés, et au vu des enregistrements vidéo, il semblerait que les faits ne se soient pas du tout déroulés comme il avait été dit, que le présumé coupable n’était peut-être qu’un importun, et que Babu n’aurait pas eu une attitude correcte.

Je ne vais pas pour autant justifier sa fin tragique, bien au contraire.

Ce que je veux fustiger, c’est l’attitude ignoble et intolérable de nos politiques qui profitent de faits divers pour se rendre coupables d’abus d’émotion, qui se montrent lorsque des gens pleurent les leurs, qui annoncent que « tout sera fait », soit pour aider les victimes, soit pour rechercher les auteurs des crimes ou délits et les punir de la façon la plus sévère qui soit, et qui ne font rien après…

Si au moins avant de s’exposer ainsi, ils prenaient des précautions… Je pense au Président SARKOZY qui reçoit parfois promptement en son palais des proches de victimes, et victimes elles-mêmes qui, c’est déjà arrivé, ne soient pas tout-à fait nets…

J’entends ces phrases que l’on pourrait passer en boucle :
« Je prends l’engagement de châtier les coupables…. »
« Les auteurs seront punis… »
« Nous mettrons tout en œuvre pour … »
« Tous nos moyens seront mobilisés »…..


Mais, huit jours, un mois, un an plus tard, les coupables ne sont pas arrêtés, les victimes sont seules et abandonnées, et déjà nos autorités profitent d’un autre fait-divers pour afficher, sur les écrans, plus encore que leur détermination, leur image et leurs vaines promesses.



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