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dimanche 24 juillet 2011

Candidat naturel ?

Depuis quelque temps, des voix se font entendre dans la majorité présidentielle, pour dire que Nicolas SARKOZY, président de la République en exercice est le « candidat naturel » de l’UMP, voire de la droite tout entière, pour l’élection présidentielle de 2012.

Qu’est-ce que cette notion de « candidat naturel », et pourquoi l’appliquer à Nicolas SARKOZY plutôt qu’à un autre ?
Dans cette locution, « naturel » pourrait être explicité par « conforme à l’ordre normal des choses, au bon sens, à la raison, logique », et les personnes qui prônent une nouvelle candidature de Nicolas SARKOZY sur cette base sont effectivement des fidèles du président.

Mais à regarder de plus près, cet argument sert surtout à diaboliser les velléités de candidatures issues des diverses composantes de l’UMP ou de ses satellites.
En fait les seuls candidats qu’on pourrait qualifier de « naturels » sont les chefs de partis présentés par leur parti ; ainsi, Marine LE PEN est la candidate naturelle du Front National et Martine AUBRY serait la « candidate naturelle » du PS si celui-ci n’avait pas décidé de faire le choix d’une candidature ouverte et multiple aboutissant à un choix définitif du candidat via des primaires.

Par ailleurs, au regard du bilan du septennat qui s’achève, qui transparaît dans les diverses études d’opinion qui fleurissent, on serait plutôt enclin à dire que Nicolas SARKOZY n’est vraiment pas le candidat naturel de la droite, puisqu’il s’apprête à la faire perdre. Il n’est certes pas sûr qu’un autre candidat puisse la faire gagner, mais les chances de Nicolas SARKOZY tiennent moins à lui-même, à son action passée, à l’espoir qu’il est susceptible de susciter, qu’à la candidature (ou non-candidature) des BORLOO, De VILLEPIN et autres centristes ou adeptes de la droite.

Le PS, secoué par l’affaire DSK présentera un candidat, certainement François HOLLANDE ou Martine AUBRY, qui aura été choisi par une majorité relative de sympathisants du PS, et qui risque d’avoir du mal à fédérer ensuite derrière lui l’ensemble des forces qu’il est censé représenter, et qui, sur le plan d’une candidature à la présidentielle, aura beaucoup de lacunes et manque d’aura et de charisme.
Si la droite présentait un candidat fort et suscitant l’espoir, elle serait en mesure d’emporter cette élection. Mais ce candidat ne s’appelle pas SARLOZY, ni BORLOO, encore moins DE VILLEPIN.

L’élection de 2012 reste très ouverte, et aucun « candidat naturel » devrait être élu. Quelle que soit la nature du candidat qui occupera l’Elysée ensuite, souhaitons seulement qu’il soit un bon président…..

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