Il semblerait que dans l’affaire qui oppose Dominique STRAUSS KAHN à Nafissatou DIALLO, les avocats de l’ex-patron du FMI, ne pouvant nier la réalité d’un rapport sexuel intervenu entre les deux protagonistes, envisagent de convaincre le juge que ce rapport sexuel était en fait consenti.
L’acception de ce verbe est la suivante : « se prononcer en faveur de l’accomplissement d’un projet, d’un acte ».
Il est douteux tout de même que la preuve de cet assentiment soit aisée à faire, sauf à prouver que, par le passé, l’attitude de la jeune Guinéenne puisse laisser entendre qu’elle avait une propension à mettre en branle l’excitation de ses congénères masculins. Ses défenseurs, en l’occurrence, devraient avoir moins de mal à prouver que la libido de DSK n’avait nul besoin de mèche pour s’allumer.
Est-ce que, alors, les avocats de l’inculpé mettront en avant la locution proverbiale bien connue : « Qui ne dit mot consent » ?
Ce serait un peu fort de café, et, là encore, les défenseurs de Nafissatou DIALLO pourraient avancer de multiples arguments, notamment la contrainte exercée à son encontre par DSK qui, si elle n’a pas forcément été physique, a pu être psychologique :
• Contrainte du puissant face à la pauvre jeune femme immigrée,
• Contrainte du client-roi dont les éventuelles plaintes auprès de la direction de l’hôtel auraient pu coûter sa place à la femme de chambre.
Peut-être que la « confrontation » dans cette chambre entre DSK et son accusatrice a commencé tout simplement par des remarques ou des gestes ressortant plus des manifestations du sexisme ordinaire dont souffre a priori naturellement l’ « homo politicus » pour ensuite dégénérer, tout discernement et toute inhibition étant effacés chez notre compatriote notoirement impuissant face à ses pulsions sexuelles insurmontables ?
Il est à souhaiter que les développements judiciaires à venir mettent tous ces éléments au clair et que, surtout, il soit vraiment tenu compte du réel degré de consentement de Nafissatou DIALLO.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire